Mbappé - BBC 2024

  • il y a 4 mois
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00:00La base de toute histoire, la base de toute aventure, qu'elle soit sportive ou humaine,
00:13c'est le respect.
00:14J'étais un gosse avec des rêves plein la tête, qui s'amusait beaucoup beaucoup
00:26beaucoup trop.
00:27Quand je l'ai vu jouer pour la première fois, j'ai dit qu'on avait Pelé ici, et les gens
00:37m'ont dit que j'étais fou.
00:39Il a mis tellement la barre haute très tôt.
00:52Certaines personnes voudraient nous faire croire que le racisme n'existerait pas en fait.
01:08Il fait plus que juste jouer au golf, il t'embrasse quand tu joues.
01:14C'est une arrogance, tu dois avoir ça.
01:18Il est le meilleur joueur du monde.
01:21Maintenant Bafé avec la chance de tirer.
01:24Il l'a fait encore.
01:26Quand tu es un champion, il y a quelque chose d'extraordinaire qui n'est pas normal.
01:35Il est au boxe.
01:38C'est l'un des plus grands noms de l'école mondiale.
01:47La question est toujours, qu'est-ce qui rend Kylian Mbappé si spécial ?
02:04Et qu'en fait, ça a été des moments de joie absolue et de partage absolu.
02:29Je m'appelle Lilian Thuram.
02:33J'ai une cinquantaine d'années.
02:35Ça ne se voit pas mais j'ai une cinquantaine d'années.
02:38Puisque c'était la première fois que l'équipe de France gagnait la coupe du monde.
02:43Donc ça a été une victoire aussi qui a permis d'avancer sur les problématiques d'identité en France.
02:50Peu importe vos couleurs de peau, votre religion, vos origines.
02:56En fait, c'était un sentiment d'appartenance qui était un sentiment très puissant.
03:05C'est pour cela que je dis très souvent, ceux qui sont nés en 98, ils sont nés la bonne année.
03:11Voilà, c'est une très très bonne année.
03:26La histoire de Kylian Mbappé commence à Bondy, qui est une ville au nord de Paris.
03:32Très multicontrôlée, bien sûr, comme tous les banlieues.
03:35Il n'y a pas beaucoup d'argent.
03:37Le football est l'une des escapades que vous pouvez trouver.
03:41Mais la vie est difficile.
03:45C'est la ville du début où tout commence.
03:49J'ai appris tout là-bas.
03:51Je veux juste suivre mon rêve.
03:57Kylian a grandi dans une petite maison,
03:59littéralement sur la page de football de Bondy.
04:04Imaginez que la fenêtre de votre cuisine regarde le stade.
04:09Vous alliez avec votre père tout le temps.
04:17Kylian était écolier.
04:20Kylian, c'était école, foot.
04:24École, foot, maison.
04:28Elle est joyeuse, toujours pleine d'énergie.
04:32Et très taquière aussi.
04:35Kylian aime beaucoup les blagues.
04:37Il aime beaucoup beaucoup les blagues, oui.
04:42Kylian avait déjà un temps d'avance sur beaucoup de joueurs de l'AS Bondy.
04:48Il avait un temps d'avance sur son âge.
04:50Du coup, il voulait toujours jouer avec les plus forts.
04:52Ça, c'était une règle stricte chez lui.
04:54C'était toujours jouer avec les plus forts.
05:03C'est encore une crevette.
05:08Donc là, on voit tout de suite que le joueur n'est pas mal.
05:11Le joueur est intéressant.
05:12Le joueur va vite.
05:13Le joueur est explosif.
05:14Technique, il ne pense pas trop mal.
05:17Kylian était très rapide avec le ballon.
05:19Mais sans le ballon...
05:20Je parle d'avant.
05:21Sans le ballon, ce n'était pas notre flèche.
05:23Ce n'était pas la personne la plus rapide.
05:26Kylian n'a jamais perdu cet objectif.
05:28De devenir l'un des meilleurs joueurs du monde actuellement.
05:34À très jeune âge, il avait des modèles et des exemples à suivre.
05:39Sa chambre, on l'a tous vu, sa chambre.
05:41On l'a vu en photo.
05:42On l'a tous vu en photo.
05:44C'est un grand fan de Cristiano Ronaldo.
05:47Kylian l'admire, il est plus grand.
05:50Zidane, si, ça a été son idole.
05:57Un jour, il va avec son papa au coiffeur.
06:01Et il voulait faire la coupe à Zidane.
06:03La tonsure d'Aria.
06:06Le coiffeur lui a dit, je ne peux pas te faire ça.
06:08Son père lui dit, pourquoi ?
06:09Il dit, si, si, je veux la coupe à Zidane.
06:11Et en fin de compte, il voulait la même coupe avec la tonsure.
06:15Ils ne l'ont pas fait.
06:17Pour vous dire qu'il était déjà marqué par le foot quand même.
06:23Il y avait un sentiment dans cette famille
06:27qu'il était spécial.
06:32Kylian's dad is Wilfried Mbappé,
06:34whose family is from Cameroon.
06:36The mum is Faiza Lamari,
06:38from Algeria originally,
06:40who used to be a professional handball player.
06:43Kylian, ce qui était bien, c'est que son père,
06:45qui était l'éducateur du coup,
06:47le mettait toujours en face du défenseur le plus fort,
06:49dans le match.
06:51Et je pense que c'est ça qui a fait
06:53la marge de progression qu'il a eue.
06:58Le cerveau d'un enfant, c'est une éponge.
06:59Donc quand il était petit, de le côtoyer,
07:01d'aller dans les vestiaires avec lui, etc.
07:04Tu as amassé une quantité d'informations importantes,
07:06de visualiser, d'être dans le mimétisme.
07:10Après, il y a du talent, évidemment,
07:12mais voilà.
07:15Ils avaient une vision
07:17pour donner au Kylian
07:19la meilleure évolution.
07:25Tu as besoin, avec la famille,
07:27de trouver le bon environnement pour le joueur.
07:29À mon avis,
07:31si tu joues en France à l'âge de 9, 10, 11, 12 ans,
07:35tu t'identifies et tu as l'opportunité de jouer.
07:40La France a compris très tôt
07:42qu'il fallait mettre le meilleur avec le meilleur.
07:45Et c'est pour ça qu'on a créé Clairefontaine.
07:55Clairefontaine, c'est la maison du football.
08:05Pour un jeune joueur,
08:07c'est le Graal.
08:10Ça prend environ 20 enfants par an
08:13pour être dans le National Institute of Development,
08:16où tu vis, dors, respires le football.
08:21Où tout est fait
08:23pour te donner la meilleure chance
08:26de devenir un meilleur professionnel
08:28et de jouer pour la France.
08:36Wow, les souvenirs!
08:38Tu reçois le sac
08:40avec les chaussures
08:42qui sont tes.
08:45Tout d'un coup, tu vois la terre
08:47et je peux jouer au football tous les jours.
08:52Quand je pense à Kylian Rier,
08:55j'ai cette image de lui,
08:57le sourire aux lèvres.
09:02On voit un jeune un peu feufolé,
09:05qui adore dribbler, qui adore le ballon,
09:07qui bout quand on ne lui donne pas le ballon.
09:13C'était un gosse
09:15avec des rêves plein la tête,
09:17mais qui rigolait beaucoup,
09:19qui s'amusait beaucoup,
09:21beaucoup, beaucoup trop.
09:23Il s'amusait à taper les gens
09:25et à courir.
09:28Il savait qu'on ne pouvait pas le rattraper,
09:30donc il courait.
09:33Ils donnaient tous des surnoms.
09:35C'était généralement par rapport
09:37à nos caractéristiques physiques.
09:39Moi, je me souviens, c'était le fait
09:41d'avoir des grosses oreilles,
09:43donc on m'appelait Champions League.
09:45C'était Noisette.
09:47Sans surnom, c'était Noisette,
09:49lié à la forme de son crâne
09:51quand il avait les cheveux rasés.
09:55On pense qu'on fait partie
09:57des 23 meilleurs footballeurs
09:59de notre génération en Ile-de-France.
10:01Après, on découvre très vite
10:03qu'il n'y avait pas d'autre.
10:05Dans un premier temps,
10:07tu as la pression, mais tout de suite.
10:09Et on te le dit, pour ça,
10:11il va falloir charbonner,
10:13il va falloir taffer.
10:15Tu es loin de ta famille.
10:17Tu es 11, 12,
10:19tu es seul.
10:21Tu es seul avec des garçons
10:23qui sont parfois plus gros que toi.
10:25Ils sont meilleurs que toi au football.
10:27Clairefontaine, si joli que ce soit,
10:29c'est la jungle.
10:31Kylian Mbappé, à l'âge de 13 ans,
10:33n'était pas nécessairement
10:35plus fort que certains autres joueurs.
10:41Ce n'est pas un joueur
10:43où je me suis dit « waouh ».
10:45On avait des joueurs
10:47qui étaient beaucoup plus forts
10:49avec le ballon,
10:51beaucoup plus explosifs,
10:53qui allaient beaucoup plus vite.
10:55Mais c'est quelqu'un d'intelligent
10:57qui assimile vite ce qu'on lui dit
11:00Tu peux voir quand un gars
11:02va à Clairefontaine,
11:04la façon dont il développe son cerveau
11:06n'est pas secondaire
11:08en termes de jeu.
11:18C'est un joueur rapide,
11:20mais on voyait que plus les années passaient,
11:22plus les mois passaient,
11:24plus il se développait physiquement.
11:26Il gagnait en vitesse,
11:28en mesure, en vitesse d'exécution.
11:30On sentait qu'il était quand même déterminé
11:32et on sentait qu'il avait quelque chose
11:34qui pouvait lui permettre,
11:36un certain talent qui pouvait lui permettre
11:38d'aller plus loin.
11:40Ça a joué un rôle fondamental
11:42et c'est peut-être ça qui lui a permis
11:44de passer à un cap.
11:54Il y avait des scouts de partout
11:56pour lui parler à Wilfried et à Faiza.
12:00Ses parents sont ses agents.
12:02Ils ont fait les décisions pour lui.
12:04Ils avaient un plan
12:06pour faire éblouir ce talent.
12:10Je pense que c'est vraiment, vraiment fantastique
12:12si tu es un jeune joueur
12:14de ce genre de cadeaux,
12:16que tes parents sont capables
12:18de se tourner vers les agents
12:20et les vultures
12:22à un âge très jeune
12:24pour te dire merci,
12:26mais pas merci.
12:28Ils voulaient un endroit calme
12:30où l'académie était bonne,
12:32qui produisait des joueurs
12:34et pour ça,
12:36Caen, par exemple, en Normandie,
12:38parfait.
12:44Moi je travaillais en tant qu'adjoint
12:46en recrutement pour le Stade Malherbe de Caen
12:48et c'est vrai que j'ai été un petit peu
12:50ébahi
12:52par ce talent.
12:54Il avait cette capacité d'élimination,
12:56c'est surtout ça moi,
12:58cette vitesse, cette puissance.
13:00Donc on se disait, il a tous les ingrédients
13:02pour devenir phénoménal.
13:04Et je me suis dit,
13:06là il faut qu'on tente notre coup,
13:08là il faut qu'on y aille.
13:10J'ai pris mon téléphone et j'ai dit,
13:12Laurent, je pense qu'on a probablement
13:14le futur ballon d'or devant nos yeux.
13:18C'est sûr, c'était sûr.
13:20Alfred nous avait appelé pour nous dire
13:22que le choix avait été fait et qu'il se portait sur Caen.
13:24Donc on était forcément très contents.
13:28Comme on ne montait pas en Ligue 1,
13:30le club était obligé de se retirer.
13:32Ça c'est le quotidien de tous les clubs,
13:34on est habitués à ça en tant que scouts.
13:36On est sur des joueurs et ça se fait plus.
13:38Voilà.
13:44Nous sommes la famille Mbappé.
13:46Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
13:48J'ai essayé de l'inviter à venir à l'Arsenal.
13:52J'étais chez lui, avec ses parents.
13:54Il était un garçon heureux.
13:56Il voulait juste jouer au football
13:58et avait une passion pour le jeu.
14:02Envoyer Kylian à développer lui-même
14:04à l'extérieur de la France
14:06n'était jamais une partie du plan d'Alfred et Faïz.
14:08Tout au long de l'Europe
14:10venaient et disaient, venez avec nous.
14:12Ce n'était jamais à propos de la prestige du club,
14:14parce qu'ils auraient pu y aller
14:16à Madrid, à Chelsea, à l'Arsenal, à Manchester United.
14:18C'était toujours à propos
14:20d'une bonne académie,
14:22de bons coachs, et au final,
14:24ils ont choisi Monaco.
14:40Quand tu as 15 ans
14:42et que tu arrives à l'académie,
14:44c'est comme si tu faisais une pause.
14:46Si tu es très bon,
14:48et que tu peux le montrer,
14:50tu sais que le premier équipe
14:52se rapproche de toi.
14:58Au football, jusqu'à l'âge de 16 ans,
15:00c'est l'éducation.
15:02De l'âge de 17 ans,
15:04tu vas dans un monde difficile de compétition.
15:06C'est un monde différent.
15:10Pour moi, Kylian Mbappe,
15:12c'est le petit garçon
15:14qui a commencé avec nous.
15:18Dès le début,
15:20on pouvait voir qu'il était différent.
15:22L'un de mes meilleurs amis au football,
15:24Jean Moutinho,
15:26après sa première session,
15:28il m'a demandé
15:30qui était ce petit garçon spécial.
15:38Il n'était pas timide du tout.
15:40Tu n'as pas envie d'entraîner avec les plus grands.
15:42Tu n'as pas envie d'humilier
15:44les plus vieux.
15:46Tu détruis tout le monde.
15:50Parfois, c'est un peu le problème
15:52des joueurs quand leur niveau est trop élevé.
15:54Quand ils sont défisés
15:56et qu'ils jouent avec des meilleurs joueurs,
15:58ils peuvent augmenter leur niveau.
16:10J'ai toute la confiance que les dirigeants,
16:12le coach et mes coéquipiers m'accordent.
16:28Certains joueurs,
16:30quand ils sont très jeunes,
16:32sont plus concentrés sur le dribble
16:34et sur le fait de le faire bien
16:36et ne pas être aussi efficace.
16:38Ce n'est pas facile
16:40de trouver un petit garçon
16:42de 16, 17 ou 18 ans.
16:46Quand tu vois quelqu'un d'aussi qualifié
16:48dans l'équipe,
16:50tu veux l'embrasser.
16:52Tu sais que ce petit garçon
16:54peut t'aider à gagner.
17:02C'était une partie principale
17:04de notre campagne
17:06en 2015.
17:12Cette première étape,
17:14Kylian Start,
17:16ça a terrifié la défense de la ville.
17:30Il a mis son nom
17:32sur la carte du football européen.
17:34Je suis arrivé.
17:36Regardez-moi.
17:44On a gagné la Ligue
17:46avec un jeu à jouer.
17:50Gagner la Ligue avec le Monaco
17:52est une réussite incroyable
17:54car ce n'est pas facile de battre PSG.
18:00Tout le monde boivait et partait.
18:02Il n'allait pas boire
18:04car il voulait se préparer
18:06pour la dernière partie.
18:08Il était tellement obsédé
18:10par le football
18:12qu'il voulait jouer bien.
18:14Cette obsession pour le football
18:16et cet amour pour le jeu
18:18l'ont amené à ce qu'il est aujourd'hui.
18:28Real Madrid, qui l'a chassé
18:30a eu un accord avec le Monaco.
18:34145 millions d'euros
18:36pour 18 ans.
18:42Le Monaco a dit à Kylian
18:44que c'était trop bien pour eux.
18:46Ils ont décidé
18:48de le vendre à Real Madrid.
18:52Kylian a dit
18:54que personne ne lui disait quoi faire.
18:56Il a décidé sa propre future.
18:58Je ne lui disais rien.
19:00C'était moi et ma famille.
19:04Quand un membre de famille
19:06devient impliqué,
19:08il y a beaucoup d'imprévisibilité.
19:10Tu n'es pas seulement
19:12un représentant
19:14mais aussi une mère, un père.
19:16Ils ont été traités par le Monaco.
19:18Wilfried n'était pas heureux
19:20qu'il y ait un accord
19:22entre le Monaco et Real Madrid.
19:24Ils ont dit qu'ils n'allaient pas à Madrid.
19:26Le PSG était là.
19:28Ils ont dit que c'était parfait pour eux.
19:30C'était leur ville, leur club.
19:32Ils sont venus chez eux.
19:34C'est officiel.
19:36Je pense que c'est le projet idéal
19:38pour progresser
19:40et continuer à apprendre au niveau.
19:44C'était un accord
19:46qui valait 180 millions d'euros.
19:48D'abord comme un logement
19:50et ensuite comme un transfert permanent.
19:52Ce n'est pas le type de l'argent
19:54que Real Madrid serait prêt à payer.
19:56Ce n'est pas le type de l'argent
19:58que Real Madrid serait prêt à payer.
20:00Ce n'est pas le type de l'argent
20:02que Real Madrid serait prêt à payer.
20:06Le plus grand signement
20:08est Neymar,
20:10qui a aussi signé cet été.
20:12Neymar est un exemple
20:14à suivre.
20:18Il faut voir
20:20qui tu es contre
20:22dans Cavani et Neymar.
20:24Oui, tu veux les battre
20:26ou tu veux prendre leur place
20:28dans l'équipe,
20:30mais tu ne peux pas
20:32te laisser tomber.
20:34Je suis directeur de performance
20:36au PSG.
20:38Mon rôle était de regarder
20:40la santé du joueur,
20:42notamment sur le côté performance.
20:44On savait qu'il était un bon enfant,
20:46mais seulement au cours du été
20:48avons-nous compris la valeur
20:50et les chiffres finaux.
20:52Les tarifs pour son transfert
20:54ont mis un marge sur les attentes
20:56que nous aurions maintenant
20:58en tant qu'équipe.
21:02À mon époque,
21:04il n'était jamais le leader
21:06de l'équipe.
21:08Il laissait ça aux autres,
21:10mais il était tellement bon
21:12à l'entraînement et aux jeux.
21:14On doit faire de l'espace
21:16pour quelqu'un comme lui.
21:20Quand on commence à penser
21:22à ce qu'il a,
21:24on pense que c'est plus simple
21:26que ça.
21:28L'équilibre, la technique,
21:30la capacité de jouer avec la table.
21:32On commence à réaliser
21:34à quel point le enfant est bon.
21:36Mais on réalise aussi
21:38qu'il y a beaucoup d'espace pour l'amélioration.
21:40On a eu beaucoup d'arguments.
21:42Je devais toujours lui expliquer
21:44et convaincre
21:46pourquoi il devait faire plus au gym,
21:48pourquoi il devait boire
21:50ou manger différemment.
21:52Ce sont des choses
21:54qu'il ne peut pas faire.
21:56Il y a très peu de gens
21:58dans notre jeu
22:00qui s'améliorent
22:02le plus possible.
22:04Très peu.
22:06Ils font absolument tout,
22:08tous les jours, tous les matins,
22:10tous les après-midi,
22:12pour se concentrer
22:14sur l'amélioration.
22:16La question est
22:18combien il veut s'améliorer.
22:24C'est la première saison avec le club.
22:28En le connaissant, dans son esprit,
22:30et avec cette détermination et l'ambition,
22:322018 a toujours été pour lui
22:34« Je dois être à la Coupe du Monde ».
22:36Tout le monde savait de son talent.
22:38Mais le faire sur la plus grande scène du monde
22:40est un autre pas ensemble.
22:50Même dans sa première Coupe du Monde,
22:52il était toujours un adolescent.
22:56Ça vous aide à être très jeune.
22:58À ce moment-là,
23:00il n'y avait pas beaucoup d'attentes
23:02sur le plan de responsabilité.
23:04Kylian, en 2018,
23:06il est arrivé sur la pointe des pieds
23:08à 19 ans,
23:10dans un truc où Griezmann,
23:12Pogba et les autres avaient.
23:18C'est vraiment important
23:20quand il y a de nouveaux joueurs
23:22qui viennent dans la salle de changement,
23:24qu'ils se sentent confiants.
23:26Et puis,
23:28quand tu es choisi par le manager,
23:30ça signifie que tu mérites d'être dans l'équipe.
23:33Mon nom est Perfect Didier.
23:38Moi, je n'ai jamais eu de soucis.
23:40Avec l'âge,
23:42si j'estime qu'il y en a un de 18 ans
23:44qui est plus utile
23:46et meilleur pour l'équipe
23:48par rapport à un autre qui a 28 ans,
23:50je vais jouer celui de 18.
23:54Quand tu commences une Coupe du Monde,
23:56on lui dit, pour vous,
23:58une Coupe du Monde,
24:00une Coupe du Monde réussie,
24:02c'est quoi ?
24:04Non, une Coupe du Monde réussie,
24:06c'est une Coupe du Monde gagnée.
24:08Mais moi, je suis venu pour gagner
24:10la Coupe du Monde.
24:12Je me rappelle de certains commentaires
24:14de ses camarades autour,
24:16qui disaient, calme-toi un peu,
24:18on veut tous la gagner,
24:20cette Coupe du Monde.
24:22Et Kilian,
24:24il n'avait pas compris.
24:26C'est un gamin qui est nature,
24:28qui est spontané.
24:30Depuis qu'il a 14 ans,
24:32il dit à ses parents,
24:34papa, je vais gagner la Coupe du Monde,
24:36papa, je vais être champion du Monde.
24:38Avec la connaissance
24:40que tu vas être sous scrutinage mondiale
24:42à l'âge de 19 ans,
24:44il a été confié par Deschamps
24:46dès la première Coupe du Monde.
24:48C'est un début gagnant pour la France,
24:50pas brillant,
24:52parfois pas convaincant,
24:54mais une relief pour Didier Deschamps
24:56Le moment clé de la Coupe du Monde
24:58c'est le jour après la victoire de l'Australie,
25:00quand, dans le groupe de rencontre,
25:02Deschamps single Kilian.
25:04Les sprints,
25:06ils en ont fait le double,
25:08le double,
25:10ils ont parcouru le double de distance.
25:14Chez nous,
25:16Kilian, c'est celui qui en a fait le moins.
25:183%.
25:20Dans la vitesse,
25:22c'est ta qualité.
25:26Ce qu'il faut savoir
25:28sur Didier Deschamps,
25:30c'est que quand il prend la parole,
25:32il est écouté.
25:34Deschamps est le maître de mon management.
25:36Il sait exactement comment
25:38obtenir le meilleur de Kilian.
25:40Il garde ses pieds sur le sol.
25:42C'est un moment pivotal
25:44dans son développement.
25:46Il a tiré son premier but
25:48dans les stages groupes contre Pérou.
25:52Dans sa célébration,
25:54il était à la maison sur ce stade.
25:56Il appartenait là-bas
25:58et c'était son objectif
26:00d'obtenir des buts.
26:02Le match contre l'Argentine
26:04en 2016, c'était l'un des meilleurs
26:06matchs de football que j'ai vu.
26:12Avec Kilian Mbappe,
26:14tu dois le voir dans l'esprit
26:16pour réaliser combien d'excellents il est.
26:18Sur la télévision, il est incroyable.
26:20Quand tu es au stade,
26:22tu es un witness de la grandeur.
26:24Tagliatico est battu par Mbappe.
26:26Regarde-le partir.
26:32Mbappe est tombé.
26:34C'est une pénalité pour la France.
26:36Cette action est incroyable.
26:40Il était si rapide,
26:42tellement rapide
26:44qu'il était presque inattendable.
26:46Mieux que Usain Bolt, ce Français,
26:48c'est rien.
26:50Beaucoup de gens sont rapides.
26:52Beaucoup. Peuvent-ils jouer au football?
26:54Non.
26:56Dans ce seul match, il a démontré
26:58qui et ce qu'il était.
27:00Tout le monde l'a découvert à ce moment-là.
27:04La vitesse est toujours importante.
27:06Si tu la combines avec la puissance,
27:08la précision et la technique,
27:10c'est insupportable.
27:16Les jeunes ne sont pas censés
27:18être de cette âge sur la scène mondiale.
27:20En voyant le résultat
27:22de tout ce talent
27:24dans un match comme celui-ci
27:26à la Coupe du Monde,
27:28c'était impossible
27:30de ne pas penser
27:32qu'on regardait la grandeur.
27:36Il n'a pas encore gagné!
27:38La Toy Wonder a deux points pour la France!
27:42Le talent est passé par son corps
27:44et il sort comme si
27:46c'était absolument naturel.
27:48C'est là qu'on s'est rendu compte
27:50qu'il n'était plus qu'un type,
27:52qu'il n'était plus qu'un talent.
28:02Ce que Kilian Mbappé
28:04a fait à la Cazan,
28:06c'était absolument transformateur.
28:08Le prochain super star de la modernité est né.
28:16Une réaction de votre part
28:18concernant ses vitesses de pointe.
28:20Vous avez été flashé à 37 km heure.
28:36J'ai toujours dit que la Coupe du Monde
28:38c'est ça à part.
28:40C'est le mode d'une vie,
28:42d'une future vie, de tout.
28:44Mais dans l'intensité, il faut tout donner.
28:46Je suis le premier à croire
28:48que je m'appartiens à ce monde.
28:50C'est naturel pour moi d'être ici
28:52et maintenant, c'est naturel pour moi
28:54d'exprimer mon talent
28:56et de faire la différence.
29:00Mbappé avec la chance de tirer!
29:04Il l'a fait encore!
29:06Le premier adolescent à gagner
29:08la Coupe du Monde depuis Pellé!
29:12Quand vous rejoignez un club très exclusif
29:14et que Pellé a posé sur les réseaux sociaux
29:16et a tweeté à Kylian Mbappé
29:18après la finale de la Coupe du Monde
29:20« Bienvenue au club! »
29:22Et vous savez quoi?
29:24Le club a deux membres.
29:26Ça l'amène automatiquement
29:28à un nouveau niveau
29:30en termes de perceptions.
29:32Faire ça à 19 ans, ce n'est pas normal.
29:34Et le fait qu'il et Pellé l'ont fait
29:36vous le montre.
29:44Il savait déjà à ce moment-là
29:46qu'il voulait être l'un des meilleurs
29:48et il était prêt pour ça.
29:50L'espoir et la détermination
29:52de savoir que c'est mon stade
29:54que c'est mon jeu
29:56rien ou personne ne peut l'enlever.
30:02Quand il se lève la coupe,
30:04tu ne te rends pas compte tout de suite.
30:06Tu te dis que ce jeune-là
30:08qui était à côté de moi
30:10il y a dix ans de ça
30:12aujourd'hui, il se lève la coupe
30:14la plus prestigieuse dans le football.
30:16Franchement, c'est un sentiment inégalé.
30:18C'est un sentiment incroyable.
30:20C'était beau.
30:30En 2018, j'en ai pleuré, bien sûr.
30:32Vous vous rendez compte
30:34que vous avez côtoyé, vous avez entraîné.
30:36Un champion du monde,
30:38ça ne s'explique pas.
30:40Les émotions, vous savez,
30:42ça ne s'explique pas.
30:44L'amour, ça ne s'explique pas.
30:46Vous ne pouvez pas l'expliquer.
30:48Il gagne la Coupe du Monde
30:50et le premier qu'il fait,
30:52c'est qu'il rentre à Bondy
30:54pour sa communauté,
30:56pour ses gens.
31:10Vous pouvez ressentir cette fierté.
31:14La France adore ce gars,
31:16Kylian Mbappé.
31:24Les joueurs qui viennent
31:26des suburbes de Paris,
31:28des endroits difficiles,
31:30ont une identité fierce
31:32à ce suburbe.
31:34J'ai plein de souvenirs qui sont frais
31:36encore dans ma tête.
31:38Ils sont très fiers
31:40de pouvoir dire
31:42que je viens de Bondy
31:44et de représenter leur ville
31:46de façon positive.
31:54J'ai grandi
31:56dans la banlieue parisienne,
31:58comme beaucoup d'autres,
32:00et puis c'était très, très bien.
32:02C'est là aussi que j'ai été confronté
32:04aux préjugés des personnes
32:06qui n'habitent pas en banlieue
32:08et qui finissent par fantasmer
32:10ce que vous êtes,
32:12ce que vous faites.
32:14On a toujours tendance
32:16à croire que ces jeunes-là
32:18sont des délinquants,
32:20ne sont pas
32:22dans une dynamique positive
32:24vis-à-vis de la France,
32:26et je trouve ça très, très malheureux
32:28de penser à tous ces gens.
32:30Aujourd'hui, il y a des gens extraordinaires.
32:34Ce n'est pas parce qu'on vient des banlieues
32:36que nos rêves ne sont pas réalisables.
32:38C'est qu'il faut croire
32:40en ses rêves, toujours.
32:44Quelqu'un qui fait rêver
32:46à la fois d'être quelqu'un
32:48avec qui on partage quelques similitudes,
32:50que ce soit sur l'origine,
32:52sur la ville de naissance.
32:54Et je comprends que des milliers
32:56et des millions de jeunes
32:58veulent avoir la même carrière.
33:02Même quand on parle de Clermont,
33:04on l'a censé à Bondy automatiquement.
33:06C'est nous qui avons,
33:08entre guillemets, créé cette star.
33:12Le mur dans Bondy,
33:14c'est lui qui dort
33:16dans une veste Bondy,
33:18rêvant de jouer pour la France
33:20à la Coupe du Monde.
33:22C'est tout ce qu'il veut,
33:24les enfants de Paris, de France,
33:26de tous les pays du monde.
33:42Après la Coupe du Monde,
33:44la perception est très différente.
33:46Quand tu es déjà champion du monde,
33:48ce que Neymar n'a jamais fait,
33:50ce n'est plus Kylian
33:52dans les ombres de Neymar.
33:57Maintenant, tu as ce jeune garçon,
33:59il est champion du monde,
34:01et le statut a changé à nouveau.
34:03La réorganisation de l'hierarchie
34:05dans les locaux,
34:07ça s'est passé subconsciemment.
34:09Kylian veut toujours être le super star.
34:11Il n'y a pas de place pour deux.
34:15Je pense que Kylian
34:17a toujours voulu
34:19être le numéro un.
34:21Si tes épaules sont largement suffisantes,
34:23prends-les.
34:25Il y a des critiques
34:27qui ont des questions
34:29sur la personnalité de l'équipe,
34:31sur l'égo et comment ça fonctionne.
34:33C'était important
34:35de faire Kylian s'exprimer
34:37et de gérer
34:39toutes les attentions
34:41qui pourraient venir
34:43à l'équipe.
34:47J'ai beaucoup réfléchi
34:49sur l'égo
34:51dans le sport.
34:53L'égo est un moteur
34:55nécessaire pour le succès.
34:57Nous avons tous un égo.
34:59L'égo fait partie de notre identité.
35:01Je ne suis pas toujours sûr
35:03que nous devons dire
35:05« laissez votre égo à la porte »,
35:07parce que ça sera comme
35:09prendre quelque chose
35:11qui fait partie de vous.
35:13Mais c'est plus
35:15de mettre la main sur le dial
35:17et de mettre le volume au-dessus
35:19quand vous avez besoin
35:21de votre égo.
35:27Peut-être qu'à cause de son âge,
35:29il n'avait pas toujours
35:31la main sur le dial.
35:33J'ai l'impression que peut-être
35:35les parents avaient le volume
35:37dans leurs mains
35:39et ça leur a beaucoup aidé
35:41à jouer avec ça.
35:43Il faut avoir
35:45une bonne mentalité
35:47et un sentiment
35:49pour être un des meilleurs joueurs du monde
35:51à cet âge.
35:53C'est une chose de jouer
35:55pendant une ou deux saisons,
35:57mais c'est plus difficile
35:59parce que tout le monde
36:01sait qui tu es et ce que tu es.
36:03Donc, il faut continuer
36:05et continuer
36:07et c'est le vrai test
36:09d'un joueur de qualité.
36:11France est la meilleure équipe du monde.
36:13C'est l'Euro 2020
36:15qui sera jouée en 2021
36:17après la COVID.
36:19Il y avait beaucoup d'attentes
36:21pour que la France gagne l'Euro 2020
36:23et il semblait que l'histoire
36:25allait se répéter
36:27de l'année 1990 à l'année 2000.
36:31C'est maintenant une équipe différente
36:33que l'année 2018,
36:35avec des personnalités fortes,
36:37des joueurs de qualité,
36:39mais même avec tout ça,
36:41tu as la frontière entre Griezmann, Mbappé
36:43et Benzema.
36:45Personne ne peut te battre.
36:47C'est impossible.
36:55C'est la Suisse dans la dernière saison.
36:57La première saison
36:59n'était pas bonne.
37:05Mais la deuxième saison
37:07était la meilleure.
37:09C'était la première fois
37:11que je voyais la France jouer
37:13dans un temps très long.
37:17Et ils ont tout fait.
37:19Un moment, ils s'y plaisaient
37:21et l'autre,
37:23c'est la chance.
37:25Oh, l'équilibré
37:27avec 12 secondes
37:29de la 90 minutes restant.
37:31On a probablement perdu
37:3310 ou 15 minutes
37:36C'était un peu
37:38un fiasco mental
37:40et pas la même solidarité
37:42dans l'équipe.
37:44Et les pénalités,
37:46c'est quand le drame arrive.
37:51Et maintenant,
37:53c'est Kylian Mbappé.
37:56Le plus cher adolescent du monde
37:58doit trouver
38:00le dos de la nette
38:02pour garder le rêve français vivant.
38:06L'équipe de Kylian Mbappé
38:11Tout sur sa carrière
38:13jusqu'à ce moment-là
38:15devait être brillant.
38:17Quoi qu'il en soit,
38:19il essaie de toucher.
38:22Tu n'y penses pas
38:24à ce moment-là.
38:26C'est juste naturel.
38:32France sort
38:34de l'Euro 2020.
38:40Tu demandes à quelqu'un qui a perdu
38:42une pénalité importante
38:44et ils te disent
38:46que c'est isolant
38:48et que tu ressens
38:50un sentiment de guilte
38:52que tu dois porter.
38:55Il y a eu des tensions
38:57dans l'équipe
38:59et peut-être le plus révélateur
39:01c'est que Kylian meurt
39:03et les joueurs français
39:05viennent le consoler.
39:07Je pense qu'il se sent vraiment
39:09seul là-bas.
39:11Il a failli.
39:13Et pour la première fois
39:15dans sa vie,
39:17c'était un retour.
39:22Malheureusement,
39:24dans cette époque moderne,
39:26tu peux imaginer
39:28le backlash sur les médias sociaux.
39:30Des milliers de messages
39:33jusqu'à ce qu'il décide
39:35de quitter l'équipe nationale.
40:02On a raté les pénalités
40:04au championnat d'Europe.
40:11Ça nous permet
40:13de voir la société
40:15dans laquelle nous vivons.
40:17Et ça nous permet aussi
40:19de réfléchir à comment
40:21changer les choses.
40:23Et surtout,
40:25ça permet aussi aux personnes
40:27victimes de racisme
40:29de prendre la parole
40:32parce que c'est inadmissible.
40:34Les joueurs viennent jouer
40:36au foot,
40:38donner du plaisir aux gens.
40:40Pour moi, c'est tout à fait normal.
40:42On ne joue pas pour être traité
40:44de cette manière.
40:46Et je pense que ce qui s'est passé
40:48au championnat d'Europe
40:50après la pénalité,
40:52ça l'a renforcé dans l'idée
40:54que je ne peux pas laisser passer.
40:56Et ce qu'on va faire,
40:58c'est que je vais vous obliger
41:00même si vous ne voulez pas.
41:04Comme on le dit si bien,
41:06le football n'a pas de mémoire.
41:08Juste avant, il nous fait gagner
41:10une Coupe du Monde.
41:12Deux ans après, il joue l'Euro,
41:14il rate les pénalités.
41:16Tout le monde a oublié
41:18qu'il nous a fait gagner
41:20une Coupe du Monde juste avant.
41:22Malheureusement,
41:24c'est un peu la mentalité française.
41:26Quand il y a un truc qui ne va pas,
41:28c'est la mentalité française.
41:34Il a été touché par ça.
41:36Il a senti qu'il n'avait pas le droit
41:38de le traiter comme il l'était.
41:43Ce qui a fait la différence,
41:45c'est la résilience,
41:47le caractère qu'il a dans lui,
41:49de la banlieue.
41:51Franchement, Kylian,
41:53c'est quelqu'un qui a un sacré mental.
41:55Il a su se relever directement
41:57après cette désillusion.
42:04Je pense que ça ne va jamais se digérer.
42:06Je ne vais jamais le digérer.
42:08Il n'y a aucune raison qui va faire
42:10que mon club va payer un échec en sélection.
42:12C'est deux situations bien différentes.
42:16J'essaie de revenir
42:18avec la meilleure énergie possible,
42:20le plus positif possible.
42:27Lionel Messi est bien à Paris.
42:57Chaque joueur de football
42:59rêvait de les voir jouer ensemble.
43:01Quand on construit un équipe,
43:03et qu'on apporte quelqu'un
43:05comme Messi, par exemple,
43:07il faut être très prudent
43:09et prudent sur la compatibilité
43:11entre les joueurs.
43:13Si l'un aide l'autre,
43:15ils peuvent tous bénéficier
43:17du succès de l'équipe.
43:19Ne serait-ce pas que les trois
43:21n'aiment pas le retour.
43:23Mais on ne l'attendrait pas.
43:25Je ne pense pas que Messi
43:27ait vraiment trouvé sa place.
43:29Je ne pense pas qu'il a été
43:31assez bon pour gagner la Ligue
43:33parce qu'il y avait plus d'inquiétudes
43:35qu'il y avait de bénéfices.
43:37Paris Saint-Germain
43:39a juste capitulé.
43:41Ils avaient les grands joueurs,
43:43mais ils ne pouvaient pas
43:45leur offrir la réponse.
43:55Tout ce que PSG voulait,
43:57c'est que Kylian Mbappé, Lionel Messi
43:59et Neymar soient toujours des joueurs
44:01du PSG pour la Ligue du Monde.
44:03Le PSG est propriétaire de Qatar.
44:05Pour l'image du PSG
44:07et du football en général,
44:09les meilleurs joueurs du monde
44:11doivent être des joueurs du PSG pour la Ligue du Monde.
44:20Kylian est quelqu'un
44:22qui n'est pas satisfait
44:24de gagner une Ligue du Monde.
44:27Il veut être le prochain Pelé.
44:29Il veut être le prochain joueur
44:31pour gagner plusieurs Ligues du Monde.
44:42En 2018,
44:44personne ne savait ce qu'il pouvait attendre.
44:46En 4 ans,
44:48il a un niveau complètement différent
44:50de l'expectation.
44:53Quand Kylian et Mbappé
44:55sont allés à la Ligue du Monde aujourd'hui,
44:57tout le monde a regardé l'équipe et a dit
44:59« Tu peux gagner contre nous,
45:01alors fais-le ! »
45:03Il est allé à la Ligue du Monde
45:05avec une mentalité de commandant.
45:07« Je suis ici pour une mission. »
45:14Il y en a qui naissent leaders.
45:16Est-ce que ça peut se développer ?
45:18Peut-être.
45:22Je considère que c'est plus...
45:52pour atteindre la finale.
45:54Cet homme est insupportable.
45:59La grandeur vient de gagner les Ligues du Monde.
46:01Et c'est son but ultime.
46:09L'impression qu'on avait en Qatar,
46:12c'est que tout le monde voulait que Messi
46:14et Argentina gagnent.
46:16Tout le monde, sauf la France.
46:22L'un avait déjà gagné la Ligue du Monde.
46:25L'autre avait gagné absolument tout
46:28que tu peux gagner dans la vie.
46:30Et c'est son moment ultime.
46:38C'était comme Messi contre Mbappé, n'était-ce pas ?
46:43Et quand tu as ces résultats,
46:45ils te laissent toujours tomber.
46:47Pas cette fois.
46:50Di Maria.
46:52L'écart de ses jambes.
46:54Di Maria.
46:55Penalité pour l'Argentine.
46:59Le focus est sur Lionel Messi.
47:03Messi gagne.
47:08Ça a l'air d'être un 2-0.
47:11Une très bonne performance de l'Argentine.
47:13Une mauvaise performance de la France.
47:15La France s'est déroulée en 45 minutes.
47:19L'Argentine est bien en haut
47:21dans la finale de la Coupe du Monde.
47:23Pour qu'il ait la chance de gagner une autre Coupe du Monde,
47:26il a dû trouver les bonnes mots
47:28pour inspirer cette salle de vêtements.
47:39Il a cette capacité d'être un leader.
47:42Et dans ces circonstances spéciales,
47:44parfois il y a des joueurs qui s'éloignent
47:47et qui apportent des discours qui mobilisent tout le monde.
48:12On peut le confondre avec l'arrogance,
48:14mais ce n'est pas le cas.
48:18C'est la confiance.
48:20Il sait qu'ils savent tous qu'il est leur meilleur joueur.
48:24Il a le droit de se lever et de le faire.
48:27Les premières 15 minutes de la seconde heure,
48:29il n'y a pas grand-chose d'amélioré.
48:31Vous avez juste besoin d'un coup.
48:33Et c'est tout.
48:35Ottamendi a eu le début,
48:37mais il a été battu par Thuram.
48:39Et Thuram est en bas.
48:40Et ça va être une pénalité.
48:42Je pense qu'il faut un genre de personnalité spéciale.
48:48Quand tu es en choc et sur le sol,
48:52tu es le premier à te lever et te faire tomber.
48:56Et tu attrapes tout le monde avec toi.
49:01Il a cette ambition d'aller toujours chercher plus.
49:04C'est ça, le haut niveau.
49:05Il doit se contenter d'y être arrivé.
49:07Il y a toujours quelque chose à aller chercher,
49:10à améliorer.
49:11Et il y a un objectif qui est toujours devant soi.
49:14Son développement, de 2018 à 2022,
49:18en termes d'un personnage presque patriarcal de leur côté,
49:21est assez extraordinaire.
49:24Mais ce n'est pas fait en étant la personne que vous êtes.
49:28C'est fait en étant ce que vous avez fait sur le pitch.
49:30Parce que c'est ce que les joueurs respectent.
49:33Ils savent qu'ils ont un talent spécial
49:36qui les aidera à gagner.
49:47Et puis c'est 2-2, tout d'un coup, de nulle part.
49:52Avec la magie de Kylian, nous sommes revenus dans le jeu
49:55et c'était comme un combat de boxe.
49:58Quand tu es le super-star,
50:00tout le monde te regarde pour que tu puisses jouer.
50:03Tu es la chute de l'eau.
50:07Lionel Messi avec un plus.
50:10Un tournant dans le dos.
50:12Ces deux personnages sont arrivés.
50:13Et c'est ce que les grands font.
50:16C'est Mbappé.
50:18Il y a un autre changement ici.
50:20Une pénalité de France.
50:23Si il te dit qu'il n'est pas nerveux,
50:25c'est qu'il est en train de mentir.
50:26Si tu t'en fiches du football,
50:28si tu t'en fiches du jeu,
50:29tu es toujours un peu nerveux
50:31et tu as ce sentiment à l'intérieur de ton esprit.
50:33Mais c'est une bonne chose
50:34parce que ça te fait prêt pour le moment.
50:37C'est le moment pour le deuxième Hattrick
50:39qui a gagné une finale de la Coupe du Monde.
50:42Il ne bouge pas dans ces moments.
50:49Mbappé, le Hattrick,
50:51dans le plus grand défi du monde.
50:54Pour porter son équipe et son pays
50:57sur son dos,
50:59pour atteindre le 3-3
51:01et donner de l'espoir à toute une nation,
51:03c'est ce que les grands font.
51:07C'est cette exigence envers lui-même d'abord.
51:10C'est quelque chose qui tire tout le monde vers le haut,
51:16bien évidemment.
51:17C'est ce qu'il faut faire.
51:19C'est ce qu'il faut faire.
51:22Je ne sais pas exactement
51:23combien de joueurs peuvent faire ça
51:25et avoir cette mentalité forte
51:27pour gagner cette fois-ci.
51:31La 22e Coupe du Monde
51:33a atteint les pénalités.
51:36Tu sais, si tu avais perdu une pénalité
51:38comme il l'a fait,
51:40sur le plus grand défi du monde,
51:41les pénalités auraient été dans son esprit.
51:45Bien, bien, bien.
51:48Ce qui m'a surpris,
51:49c'est qu'il a pris la première pénalité.
51:55Et Mbappé aura gagné pour la France.
51:58Et c'était comme,
51:59OK, je vais gagner
52:01et donner la combinaison aux autres joueurs.
52:04Quoi que tu puisses faire,
52:05je vais essayer de le faire aussi.
52:08Quand Messi tombe,
52:10il sait
52:11que c'est maintenant ou jamais.
52:15C'est sa dernière chance
52:16de gagner la Coupe du Monde.
52:20Et il l'envoie.
52:22C'est incroyable.
52:25À ce moment-là,
52:26quand tu es dans le football,
52:27tu penses que ces gars ne sont pas normaux.
52:31Chouamani a vraiment besoin de scorer.
52:34Blanc !
52:37Quand on a perdu,
52:38c'était toujours Béliven qui disait,
52:40oui, ne t'inquiète pas,
52:41il garde cette mentalité jusqu'à la fin.
52:44C'est l'Argentine,
52:46les rois du football,
52:48pour la troisième fois.
52:58Messi a gagné le jour,
53:00mais Mbappé
53:01avait élevé
53:03sa performance.
53:05Tu pouvais presque voir
53:06le présent et le futur
53:08dans les mêmes moments.
53:10Certes, c'est une désillusion.
53:12Il y a pire qu'une désillusion.
53:14Il y a quelque chose
53:15à aller chercher,
53:16à améliorer,
53:18et il y a un objectif
53:19qui est toujours devant soi.
53:28Pour produire
53:29quelque chose d'individuel
53:30de ce niveau
53:31au sein d'un sport d'équipe,
53:32c'est très difficile.
53:34C'est très difficile
53:35d'imaginer
53:36qu'un joueur
53:37individuel de ce niveau
53:38au sein d'un sport d'équipe
53:39ait semé son lieu
53:41comme l'air apparent.
53:46Ce jour-là,
53:47c'était un relais.
53:49Tu vois,
53:50l'un prend le coup
53:51de l'autre.
53:53Je suis convaincu de ça.
53:58Quand tu es enfant,
53:59tu veux tout.
54:01Quand tu es adulte,
54:02tu dois apprendre
54:03à te compromettre.
54:05C'est un processus
54:06d'apprentissage
54:07de devenir
54:08absolument exceptionnel.
54:21Si Didier Deschamps
54:23pense que Kylian,
54:25ce qu'il peut être,
54:26c'est le capitaine
54:27de cette équipe
54:28qui a un grand volume.
54:29Oui, oui,
54:30Kylian, oui, oui, oui.
54:32Bien évidemment.
54:33Même si on a
54:34certains...
54:36On peut dire, oui,
54:38son égoïsme,
54:39mais bon,
54:40depuis qu'il a
54:42ce rôle-là,
54:43ça lui va bien.
54:44Il assume totalement.
54:47C'est-à-dire que
54:48voir Kylian Mbappé,
54:49un jeune garçon
54:50vu comme noir
54:51capitaine de l'équipe
54:52de France,
54:53dégageant une certaine
54:54assurance,
54:56n'ayant pas peur
54:57de prendre la parole,
54:59de dire certaines choses,
55:00même si ça dérange
55:01l'institution,
55:02je pense que,
55:03effectivement,
55:04ça donne du courage
55:05à beaucoup d'enfants.
55:09Les joueurs comme Kylian
55:11ont un énorme pouvoir
55:12dans notre société.
55:14Ils ont autant de poids
55:15que le président du pays.
55:22Il est le boxeur.
55:24Il est un vrai icon
55:26qui transcende le football.
55:33Quand vous vous rappelez
55:34de Kylian Mbappé,
55:35quand vous parlez de lui,
55:37ça prend une forme différente.
55:39Il est capable de générer
55:41un niveau de conversation
55:43que très peu d'autres peuvent.
55:47Le mouvement au Real Madrid
55:48fait beaucoup de sens pour lui
55:49parce qu'il va rejoindre
55:50la plus grande équipe du monde.
55:52Ce sera l'un des transfers
55:53les plus iconiques
55:54que nous ayons jamais vus.
55:56Depuis un jeune âge,
55:57Kylian Mbappé
55:58est devenu
55:59l'un des meilleurs
56:00joueurs du monde.
56:01Depuis un jeune âge,
56:02il a dit à tout le monde
56:03qui voulait écouter
56:04qu'il allait jouer
56:05pour le Real Madrid.
56:06Il a vraiment croyé.
56:08C'est encore un pas en avant.
56:10Je suis sûr qu'il va le faire
56:11comme il l'a fait
56:12pour la plupart de sa vie.
56:21Il a encore 10 ans
56:22au niveau supérieur.
56:24C'est assez effrayant
56:25quand on regarde
56:26ce qu'il a déjà accompli.
56:31Je pense que la chose
56:32la plus remarquable
56:33que je peux dire
56:34à propos de Kylian Mbappé
56:35c'est que si il arrêtait
56:36de jouer demain,
56:37il serait déjà considéré
56:38comme l'un des meilleurs
56:39joueurs du monde.
56:44Je pense que pour longtemps
56:45il n'était pas possible
56:46que quelqu'un
56:47puisse atteindre
56:48les niveaux
56:49de Messi
56:50et de Ronaldo.
56:53Mais nous avons
56:54quelqu'un dans Mbappé
56:56qui a cette chance.
57:01Qui dirais-je
57:02qui est le plus responsable
57:03de ce voyage incroyable ?
57:04Tout d'abord,
57:05je pense que c'est Kylian.
57:08Je pense que son père
57:09et sa mère ont le droit.
57:11Bonjour.
57:12Comment allez-vous ?
57:13Il a joué le rôle
57:14de parent en fait,
57:15accompagner ses enfants.
57:17Parce que très souvent,
57:18il faut accompagner les enfants.
57:21Les enfants
57:22ne peuvent pas grandir seuls.
57:26Bien sûr, je suis fier.
57:27Je suis fier de Kylian.
57:28Bien sûr, je suis fier.
57:31En fait, Kylian,
57:32il a pris tous nos espoirs
57:33et il les a amenés au sommet.
57:36Évidemment,
57:37ce n'est pas encore
57:38un article terminé.
57:39Mais ce que je peux dire
57:40à propos de ce gars,
57:41ce que je vois,
57:42c'est la passion,
57:44la volonté
57:45et l'amour
57:46du jeu.
57:48Maintenant,
57:49il est à une étape
57:50de sa carrière
57:51où, à mon avis,
57:53il doit rester calme,
57:54rester humble
57:55parce que c'est ce qui va
57:56le faire un des meilleurs joueurs
57:57dans l'histoire du jeu.
58:00La capacité qu'il a
58:01à aller chercher
58:03tous les records possibles
58:04et marquer
58:05l'histoire
58:06du football français
58:08et mondial.
58:11Le problème,
58:12quand vous êtes
58:13au sommet,
58:14au sommet
58:15du monde,
58:17il n'y a plus personne
58:18à attraper.
58:20La vraie compétition
58:21est avec vous-même.
58:27Sous-titrage Société Radio-Canada

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