[#Reportage] Gabon : BLA victime d’un acharnement judiciaire ?

  • il y a 4 mois
[#Reportage] Gabon : BLA victime d’un acharnement judiciaire ?

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00:00 Lors d'un déplacement OIM dans le cadre de sa tournée républicaine,
00:04 le président de la transition, le général de brigade, Brice Clotaire, Oliginguema,
00:09 avait pointé une instrumentalisation de la justice dans le cadre des procédures engagées
00:15 contre Brice, la cruche à Lyonga et d'autres personnes interpellées
00:19 dans le cadre de l'opération Scorpion.
00:21 Les incohérences relevées dans le procès du 24 mai,
00:25 notamment celles ayant trait au refus de la cour de faire comparaître certaines personnes clés
00:31 dont Ali Bongo Ndimba participe, de ce climat d'injustice
00:35 qui s'apparente à de l'acharnement vis-à-vis de Brice, la cruche à Lyonga.
00:39 De nouveau attendu à la barre le 30 mai, puis le 21 juin,
00:43 respectivement pour détournement de fonds publics,
00:46 complicité de détournement de fonds publics,
00:48 instigation au détournement de fonds publics,
00:51 blanchiment de capitaux, concussions,
00:54 association de malfaiteurs et pour détournement de fonds publics,
00:57 soit quasiment des mêmes chefs d'inculpation qui l'ont emmené à la barre le 24 mai,
01:03 Brice, la cruche à Lyonga semble à l'évidence porter à lui seul
01:07 le fardeau de cette année de malgouvernance et de crime économique du régime d'Ali Bongo.
01:13 D'ailleurs le procès qui lui a valu la condamnation à 12 ans de prison,
01:18 dont trois fermes, est assez révélateur d'une justice qui ne semble pas rechercher la vérité.
01:23 En effet, à la lecture de l'ordonnance de renvoi et suivant les débats,
01:27 certains noms ont été omniprésents sur l'épineux dossier Comilog
01:31 ainsi que sur la gestion du compte privé d'Ali Bongo,
01:34 duquel il a été acquis,
01:36 au débat qu'il servait également à régler certaines difficultés
01:40 au sein de l'administration, voire à récompenser de hauts fonctionnaires.
01:45 Alors que les débats n'ont pas permis d'établir de manière certaine
01:49 quelles étaient les sources d'approvisionnement de ce compte,
01:51 ni démontrer que Brice Lacrucialianga, qui en était le délégataire
01:56 et agit en dehors des orientations d'Ali Bongo en personne,
02:00 la Cour s'est contentée sans plus d'éléments problants
02:03 de nier le caractère privé de ce compte et les origines privées des fonds
02:07 qui servaient à l'approvisionner,
02:09 alors qu'il aurait été plus simple pour la manifestation de la vérité
02:13 de délivrer un mandat d'amener à l'encontre d'Ali Bongo en personne
02:17 comme l'avait demandé maître Ange-Kévin Zigou, avocat de Brice Lacrucialianga.
02:22 Il en est de même pour Franck-Yann Coupdeje,
02:24 alors directeur général du budget des finances publiques au moment des faits,
02:28 qui exécutait également des transactions sur ce compte
02:31 et qui aurait pu apporter davantage d'éclairage dans ce procès.
02:35 À défaut, la justice gabonaise a une fois encore manqué l'occasion
02:39 de se crédibiliser devant le peuple au nom de qui
02:43 elle est censée rendre en conduisant un procès d'une telle importance
02:47 sans que des acteurs clés ne soient convoqués
02:50 au point d'alimenter le spectre d'une catégorie de gabonais qui serait protégée.
02:55 Le camp de l'absurde don se rendu tient à la décision de la Cour
02:59 de suivre les réquisitions du ministère public sur les circonstances atténuantes.
03:04 En effet, si ceux-ci ont été reconnus à l'accusé,
03:07 c'est bien parce qu'il existe un vrai doute sur le fait
03:11 que Brice Lakrushalyonga agissait contre l'avis du propriétaire du compte,
03:15 à savoir Ali Bongo Ndimba.
03:17 Baffant le principe en matière pénale en vertu duquel le doute profite à l'accusé,
03:22 la Cour a imputé à Brice Lakrushalyonga une peine de 12 ans de réclusion criminelle
03:27 dont trois ans fermes assortis, d'une amende de 100 millions de francs CFA
03:32 et 5 milliards de francs CFA de dommages intérêts.
03:34 Un choix d'une telle incohérence que ce qui semble se dessiner,
03:38 c'est une justice en quête de bouc émissaire,
03:41 mais qui cherche en même temps à laver la face,
03:43 mais qui au final se discrédite davantage.
03:46 Pour les Gabonais, redonner à la justice ces lettres de noblesse
03:50 reviendrait à étendre les poursuites à d'autres personnes publiques,
03:54 d'autant plus que certaines pratiques décriées,
03:56 telles que la manipulation de l'argent public sans traçabilité,
04:00 étaient généralisées au sein de la Haute Administration,
04:03 si l'on en croit l'ancien ministre des Mines Tony Ndimba,
04:06 qui était co-accusé dans le procès du 24 mai.
04:10 Au final, le sentiment qui se dégage de ce feuilleton
04:13 est celui d'une classe dirigeante plus incline à des règlements de compte,
04:17 bien plus qu'à rendre justice au nom du peuple gabonais.
04:21 [Générique]

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