• il y a 6 mois
David Goffin a affronté Giovanni Mpetshi Perricard dans un match éprouvant. Plus qu'un simple défi sportif, le Belge a dû faire face à un public bruyant et fervent, qui soutenait ardemment le Français, récent vainqueur du tournoi de Lyon. Malgré cette ambiance hostile, Goffin a montré une grande résilience, poussant le match jusqu'au cinquième set (4-6, 6-4, 6-3, 6-7[4], 6-3). Après 3h30 de combat intense, il a finalement laissé explosé sa joie, exaspéré par l'attitude des spectateurs, en chambrant le public. Un simple retour de bâton après les huées durant l'intégralité de la rencontre. En zone mixte, le Belge était particulièrement remonté : "Quand on se fait insulter pendant trois heures et demie, il faut bien charrier un peu le public. Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Aujourd'hui, quelqu'un m'a craché son chewing-gum. Quand on a eu 3h30 avec le public qui te tape sur la tête, tu es content de charrier deux secondes. Ils l'ont mérité." Le Belge David Goffin en conférence de presse mardi soir à Roland-Garros.

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Sport
Transcription
00:00 Il y avait de l'ambiance, c'est bien quand il y a de l'ambiance.
00:05 L'ambiance n'était pas toujours bonne selon vous.
00:09 On vous a vu chambrer le public à la fin.
00:11 Qu'est-ce qui s'était passé de désagréable pendant ce match ?
00:13 Il y a beaucoup de choses.
00:15 On n'a pas toujours des mots super gentils.
00:17 Des gens qui sont vraiment au bord du cours, qui essayent vraiment d'atteindre le joueur
00:21 pour le déstabiliser avec des mots assez durs.
00:23 On essaye de rester calme parce que j'étais toujours devant, à 7 partout, 2-7 à 1, le
00:31 break au quatrième, etc.
00:33 Moi, je sais que quand je commence à m'énerver avec ça ou à réagir, je peux sortir de
00:39 mon match.
00:40 Donc, j'essaye de rester dedans.
00:41 Mais c'est vrai que j'aurais pu réagir des dizaines de fois pendant le match à certaines
00:46 réactions.
00:47 Quand on prend ça pendant 3h30, le public contre soi, un petit chambrage de quelques
00:54 secondes à la fin, ce n'est pas bien méchant.
00:56 Mais malgré ça, il y avait pas mal de supporters qui étaient derrière moi, pas mal de Belges.
01:03 Et ça, c'était cool d'essayer de répondre au public français.
01:05 Ils sont allés jusqu'où, les gens les plus odieux avec vous ?
01:09 Ça, je ne vais pas dire parce que ce ne sont pas des bons mots.
01:13 Mais j'ai même reçu un chewing-gum, quelqu'un m'a craché ou jeté son chewing-gum en me
01:19 relevant de ma chaise après un changement de côté.
01:22 Donc, voilà, ça part un petit peu en match de foot.
01:26 Il faut une limite entre supporter son joueur, c'est normal, aller trop loin, ça se fait
01:31 partout ou en Amérique du Sud seulement, à part la France ?
01:34 Oui, peut-être en Amérique du Sud, mais je n'y ai pas souvent été.
01:38 Les ambiances de Coupe Davis là-bas, je n'y ai pas trop vécu.
01:41 Mais ici, en France, on a déjà vu, ça fait un an ou deux que ça devient vraiment chaud
01:48 et un peu irrespectueux.
01:51 Je sais qu'il y en a beaucoup qui commencent à se plaindre et à trouver ça un peu trop
01:58 dans le milieu de l'ATP, notamment les arbitres qui ne se sentent vraiment pas bien avec ça,
02:03 sans raison, alors qu'ils n'ont rien fait.
02:05 Certains joueurs trouvent que ça va trop loin, notamment l'année dernière avec Taylor
02:09 Fritz, etc.
02:10 Il y a déjà eu pas mal de trucs.
02:12 Donc, le public essaie toujours d'en rajouter, d'en faire de trop et de foutre le bordel,
02:18 comme on dit, et ça dépasse les bornes.
02:22 [Musique]

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