• il y a 6 mois
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00:00 Vous savez que les élections européennes ça approche, c'est dans une semaine maintenant, une grosse semaine, une grosse semaine le 9 juin, les élections européennes.
00:08 Merci d'être là Grégory Hayon, on a besoin de votre éclairage déjà pour comprendre peut-être pourquoi se rendre aux urnes le 9 juin prochain, quels sont les enjeux
00:16 et franchement ça sert à quoi l'Europe pour chacun d'entre nous parce qu'on voit ça d'un peu loin, on a l'impression que c'est beaucoup de contraintes, pas beaucoup d'avantages.
00:24 À quoi ça sert de se déplacer ? On va en parler avec vous. Vous êtes donc en 8e position de la liste "Besoins d'Europe de la majorité présidentielle", liste qui est créditée de 15 à 17% d'intention de vote.
00:35 Donc Grégory Hayon, vous serez donc élu député européen si les sondages le confirment, bien sûr.
00:40 Nous verrons cela le 9 juin au soir.
00:41 Le 9 juin au soir, d'abord, je voudrais peut-être vous présenter, parce que vous faites de la politique aujourd'hui mais en fait c'est pas votre cœur de métier en fait.
00:48 Vous venez du terrain, vous avez 52 ans, vous êtes ancien président de la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers de France, vous êtes directeur de l'École Nationale Supérieure des Officiers.
00:59 Également, d'abord, pardon mais pour ceux qui nous regardent et qui ne vous connaissent pas, comment passe-t-on justement de ce métier de terrain, d'être au service des autres, des citoyens,
01:07 parce que c'est vraiment être au service des citoyens, les pompiers que l'on salue et qui font un métier absolument exceptionnel, et vous basculez en politique. Comment ça s'est passé ?
01:15 Une nuit de réflexion et quelques instants d'action. En fait, lorsque vous êtes sapeur-pompier, vous êtes engagé pour votre territoire, pour votre pays, pour sauver les gens.
01:23 Et entre ce moment où je suis pompier et cet engagement-là, il n'y a pas un yota de différence, parce que vous êtes engagé pour les autres, même en politique.
01:32 Et mes convictions, c'est de porter une idée de la protection civile et c'est probablement un des enjeux qu'il y aura à porter dans cette prochaine mandature.
01:41 Le monde est en train de changer, le dérèglement climatique a des impacts, la géopolitique change, l'économie et les règles de marché sont en train d'être perturbées.
01:50 Donc forcément, il y a des choses à faire et l'Europe est probablement le lieu où tout se passe.
01:54 – Alors justement, l'Europe est le lieu où tout se passe. On a un peu l'impression en France, effectivement, qu'il y a beaucoup de directives,
01:59 des directives européennes qui viennent un peu passer loin l'expression. Pour lire l'avis, je pense notamment aux agriculteurs, on en entend beaucoup parler,
02:05 ça c'est dans l'inconscient collectif, des contraintes alimentaires, des contraintes sur notre vie de tous les jours. On a l'impression que c'est très très loin.
02:12 Et on ne voit pas trop les avantages. Quels avantages aujourd'hui l'Europe peut-elle avoir pour nous dans notre quotidien ?
02:18 Je vais peut-être commencer par une chose pour notre pouvoir d'achat. Ça sert à quoi l'Europe ?
02:22 – Typiquement, une Europe forte, sûre, indépendante. Pour le pouvoir d'achat, l'indépendance énergétique, c'est un enjeu de la prochaine mandature.
02:30 Se sortir de l'énergie des autres, et notamment de la Russie, dès 2025, avec le développement du nucléaire, c'est l'enjeu du pouvoir d'achat.
02:38 C'est ce que vous me posiez comme question. Donc avoir une action concrète, avoir du nucléaire, être indépendant sur le plan énergétique,
02:44 c'est un pouvoir d'achat garanti pour nos concitoyens, nos compatriotes. Moi, je peux vous parler de ce que je connais.
02:48 L'Europe, très prochainement, vont arriver des avions bombardiers d'eau financés à 100% par l'Europe pour renforcer notre capacité.
02:55 Non pas que la France n'est pas capable de s'armer, mais au regard d'un dérèglement climatique et des conditions dans lesquelles nous intervenons, c'est nous renforcer.
03:02 Puis l'Europe du quotidien, c'est de l'activité économique. J'étais encore récemment dans les Hautes-Alpes.
03:07 Je peux vous parler du domaine dans lequel je suis. Dans les Hautes-Alpes, c'est des industries qui sont accompagnées.
03:12 800 000 euros dans une entreprise pour faire en sorte de faire des matériaux beaucoup plus respectueux de l'environnement
03:18 et garantir l'emploi dans un territoire qui, parfois, souffre de cela. C'est ça, l'Europe des territoires,
03:24 l'Europe du quotidien.
03:25 – Alors, le 9 juin prochain, vous êtes appelé aux urnes. Vous allez devoir élire 81 députés européens.
03:32 C'est une élection au suffrage universel direct proportionnel à un tour.
03:35 Ce n'est pas du tout comme une élection présidentielle où on vote deux fois.
03:39 Donc le 9 juin, c'est un rendez-vous important. Vous, si vous êtes élu député européen, votre quotidien va ressembler à quoi ?
03:46 C'est-à-dire, quelle est votre force, une fois que vous vous retrouvez dans ce Parlement européen qui compte quand même 705 membres ?
03:54 – C'est ça. – Donc, vous, quelle est votre position et quel est votre rayon d'action ?
03:59 – Vous avez commencé votre propos en disant que j'étais plutôt un homme de terrain.
04:03 Je souhaite le rester. Je suis un terrien, homme de terrain qui apprécie son territoire.
04:07 Je suis du sud de la France, mais pour autant, l'échelle nationale, c'est quelque chose qui me concerne.
04:11 On souhaite, avec Valérie Hayé, donner une image à cette Europe, la rendre concrète et l'incarner.
04:18 Et en tous les cas, si jamais vous venez à nous élire, on représentera sur le territoire national
04:23 ce qui pourrait se décider, effectivement, à Strasbourg et à Bruxelles.
04:27 Faire en sorte que nous incarnions cette politique et surtout jouer à deux jambes.
04:31 On a la chance d'avoir un gouvernement en place avec lequel nous pouvons travailler.
04:35 Vous parliez des agriculteurs. Marc Fesneau était, aujourd'hui même, en train de défendre un acte de simplification
04:41 de toutes les mesures européennes que vous disiez, puisque c'était une réclamation des agriculteurs.
04:45 Donc, si on travaille à deux jambes, une à Bruxelles et une à Paris, ça permet à notre pays d'avancer.
04:50 Alors, l'Europe a des conséquences et on l'entend sur les coûts de l'énergie.
04:54 C'est-à-dire qu'évidemment, à plusieurs, on est plus fort.
04:56 Notamment pour les agriculteurs, vous faites des efforts, parce que les agriculteurs en ont bien besoin.
05:01 Ils ont manifesté leur colère, ça continue encore.
05:04 Il y a quand même un brutifiant, effectivement, des agriculteurs qui ne sont pas satisfaits,
05:07 qui trouvent que ça ne va pas assez vite.
05:09 Effectivement, les mesures et les engagements qui ont été pris par le gouvernement dans leur quotidien.
05:14 Il y a un autre point très important, et ça, ça nous parle à tous, les courses, les courses alimentaires.
05:20 Quand on va faire ces courses, on nous avait dit, effectivement,
05:23 les prix vont stagner, l'inflation, ça va se calmer.
05:25 Bon, on a vu que ça baissait de quelques centimes.
05:27 Mais vu la hausse des prix qu'il y a eu sur les denrées alimentaires,
05:30 je veux dire, ce n'est pas quelques centimes de baisse qui vont changer grand-chose au quotidien des Français.
05:35 Qu'est-ce que vous pouvez faire, que pouvez-vous faire pour nous aider dans notre quotidien à nous alimenter ?
05:42 – Aujourd'hui, on parlait d'indépendance.
05:44 Aujourd'hui, le fait de raisonner sur un territoire à 27,
05:47 de faire en sorte que justement les règles entre nous soient respectueuses de nos territoires,
05:51 de nos agriculteurs, de notre économie.
05:53 Et surtout, j'évoquais le fait que le monde était en train de changer en matière géopolitique.
05:58 La guerre est aux portes de notre Europe.
06:01 Les règles de marché sont en train d'être perturbées par des colosses telles que la Chine,
06:07 les États-Unis, si jamais au mois de novembre, la donne venait à changer.
06:10 Donc aujourd'hui, il faut être beaucoup plus agressif, être beaucoup moins naïf
06:14 et faire en sorte de protéger notre territoire en ayant…
06:16 – Comment on fait, Grégory Aylion ? Très concrètement, pour que le prix du poulet qui s'est envolé
06:21 retrouve un prix normal ?
06:23 – Typiquement, c'est avoir une agriculture et une Europe qui produisent pour elles-mêmes,
06:27 arrêter d'importer.
06:28 Nous avons pris un positionnement ferme vis-à-vis du Mercosur,
06:31 qui est le marché avec l'Amérique du Sud.
06:33 Nous n'adopterons pas ce marché-là pour mettre à mal notre économie, notre agriculture notamment.
06:40 – Donc c'est un peu de repli sur soi ?
06:41 C'est-à-dire fermer un petit peu les portes de l'Europe ?
06:43 – C'est un repli sur l'Europe.
06:44 Vous savez, quand on parle de la Chine, c'est des milliards d'habitants.
06:48 Quand on parle d'une puissance comme les États-Unis, c'est 300 millions d'habitants.
06:53 Nous, 67 millions d'habitants, si on devait se recroqueviller sur nous-mêmes,
06:56 nous ne serions pas très puissants.
06:58 En revanche, à 450 millions d'habitants, nous pouvons ensemble raisonner et faire front
07:04 à ce changement géopolitique, à ce changement économique.
07:07 – L'union fait la force, c'est un peu ça effectivement.
07:09 – C'est exactement cela.
07:10 – Vous savez, lorsque vous êtes sapeur-pompier,
07:13 lorsque vous avez l'habitude de lutter contre des événements
07:15 qui peuvent être complexes à gérer,
07:18 vous comprenez qu'ensemble, on va beaucoup plus loin
07:20 parce qu'ensemble, on est vraiment beaucoup plus forts.
07:22 Et c'est le raisonnement qu'il faut avoir.
07:23 Et le 9 juin, c'est important.
07:25 Entre certains et nous, nous, nous prenons le collectif
07:28 et le fait de raisonner pour se protéger et être souverains sur notre territoire
07:32 et que la France joue les premiers rôles.
07:34 – Alors, une question encore, question de sécurité.
07:36 Tous les jours, effectivement, on voit des choses horribles qui se passent.
07:41 Je parle d'assassinats dans des conditions atroces.
07:43 Il y a très jeunes, effectivement, on a le sentiment que la justice ne suit pas,
07:47 ne condamne pas ses fermements.
07:49 C'est un sentiment qui court.
07:51 On a le sentiment que les Français commencent à avoir peur.
07:54 Peur des agressions, peur du climat délétère en France.
07:59 Aujourd'hui, l'Europe peut-elle nous protéger et comment ?
08:03 – Il y a deux choses.
08:04 Premièrement, c'est assurer la sûreté, la sécurité sur notre territoire
08:08 avec le pacte asile et migration.
08:10 Il va y avoir un renforcement des frontières tout autour de notre Europe
08:14 et nous, ce que nous proposons, c'est de passer de 10 000 gardes à 30 000 gardes
08:17 pour renforcer, faire en sorte que nous puissions protéger au sein de notre territoire.
08:20 Ça, c'est le premier point.
08:21 Mais moi, je vais vous parler de quelque chose que l'on connaît,
08:24 que je connais précisément.
08:26 Les sapeurs-pompiers, ils se font agresser régulièrement,
08:28 quel que soit le territoire, en territoire rural ou urbain.
08:31 Pour autant, depuis 2022, les agressions des sapeurs-pompiers ont chuté, ont baissé
08:35 et c'est un dossier dont on parle régulièrement.
08:37 Donc, entre le sentiment d'insécurité, le sentiment d'agressivité et les résultats,
08:41 vraiment, il y a parfois un décalage.
08:44 Je vous parle de chiffres très concrets puisque c'est un domaine que je maîtrise.
08:46 – Oui, mais vous ne pouvez pas dire, effectivement, qu'il y a une violence,
08:50 une violence en France qui s'est installée.
08:53 Je ne sais pas, moi, je parle du quotidien.
08:56 En tant que femme, on a peur de se promener.
08:58 On a le sentiment que les débordements, les incivilités font foi,
09:04 qu'on n'a pas vraiment de moyens de se protéger.
09:06 La police est prise pour cible, il n'y a plus de respect de l'autorité.
09:10 Comment ramener ça ? Comment l'Europe peut-elle ramener ça ?
09:14 Ou peut-elle aider la France à ramener ça ?
09:16 – Je crois qu'aujourd'hui, vous savez, je suis quelqu'un qui est engagé
09:19 depuis l'âge de 17 ans dans quelque chose qui permet, justement,
09:23 aux biens communs de vivre ensemble.
09:26 Je pense qu'aujourd'hui, nous avons besoin de cultiver
09:29 cette notion d'appartenance à la nation,
09:31 cette notion d'appartenance à tout un continent.
09:34 Le président de la République souhaite que le service national soit obligatoire,
09:38 le service national universel pour tout type de jeunes.
09:40 – Ce serait une bonne idée pour vous, oui.
09:42 – J'en suis convaincu.
09:43 – Donc les jeunes font un service national.
09:47 – Vous savez, si à mon âge j'ai appris à respecter l'autre,
09:50 c'est probablement parce que je connais l'autre.
09:52 Et lorsqu'on se connaît, on se respecte déjà.
09:54 Alors, ce n'est pas en preune naïveté, ce que je suis en train de vous dire.
09:57 Parce qu'avec les jeunes sapeurs-pompiers que nous avons,
10:00 nous faisons cette école de laïcité, cette école du respect,
10:04 cette école de la liberté.
10:05 Et je suis convaincu que cela passe par notre jeunesse,
10:08 mais ça passe aussi par, vous l'avez dit, une justice beaucoup plus ferme.
10:12 Et Éric Dupond-Moretti a cela à cœur et il le porte.
10:15 J'étais encore avec lui samedi et ça fait partie de ses préoccupations.
10:17 – Eh bien, merci beaucoup Grégory Allion, en tout cas, d'être venu nous éclairer,
10:20 d'être venu nous parler de ces émissions de repos de Gréta Thunberg-Jules.
10:25 Nous reviendrons sur ça.
10:28 Alors, on va revenir à nos extraits, les extraits que nous avons…
10:31 [Musique]

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