Le Real Madrid a ramené un nul de Munich mardi soir (2-2) en demi-finale aller de Ligue des champions. Mais le Bayern a livré une prestation très sérieuse et peut nourrir de grandes ambitions avant le retour au Santiago Bernabeu mercredi prochain. Les Merengue sont-ils toujours aussi favoris avant cette seconde manche ? Martin Mosnier et Arthur Merle en parlent dans le débrief (real : A.Thirion). Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video, Bouygues Telecom et Free avec TV by Canal
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00:00 Arthur, le Real a décroché un nul plutôt heureux sur la pluse du Bayern, le Real a été bousculé, le Real a été dominé.
00:06 Est-ce que selon toi, avant le match retour, avant cette demi-finale retour la semaine prochaine, le Real est toujours le favori de cette double confrontation face au Bayern Munich ?
00:14 Je crois que Carlo Ancelotti a très bien résumé la situation
00:18 dans ses propos d'après match. Il a dit "nous n'avons pas montré notre meilleur visage ou la meilleure version de nous-mêmes, le Bayern, si".
00:25 Et je crois que tout est dit, c'est-à-dire que, effectivement, le Bayern ne pouvait difficilement faire mieux au vu de sa saison
00:32 et des problèmes rencontrés au cours de cette saison que ce qu'il a fait mardi soir à domicile.
00:36 Il y a eu des occasions, il y a eu une capacité à revenir dans la rencontre à un moment où ils auraient pu couler,
00:41 pas mal de choses intéressantes notamment aussi chez les individualités.
00:45 Alors que le Real, franchement, ils en ont largement sous le pied.
00:49 Collectivement, ils n'existent pas pendant le premier quart d'heure. Alors c'est pas nouveau chez le Real, ils sont complètement capables de s'éteindre comme ça
00:54 et de mieux piquer derrière. Et même individuellement, je veux dire, Bellingham, on l'a pas vu.
01:00 Non.
01:01 En fait, il n'y a que Vinicius offensivement qui s'est démarqué, qui a été très très bon en neuf.
01:07 Voilà, Kroos, exceptionnel. Mais Rodrigo, on ne l'a pas vu.
01:10 Non.
01:11 Voilà.
01:11 Il a provoqué un pénau quand même.
01:12 Oui, voilà. Il provoque ce pénalty, mais dans le jeu, on l'a très peu vu.
01:15 Au final, voilà, c'est un Real qui a fait ce qu'il sait faire très souvent, c'est-à-dire piquer même quand il est dans le dur.
01:21 Mais on est curieux de voir ce que ça va donner devant son public et dans des temps forts.
01:25 Ouais, il a été complètement minimaliste, mais la mauvaise nouvelle pour le Bayern, c'est que finalement,
01:28 Ancelotti a peut-être raison en disant "on a vu le meilleur Bayern", voilà.
01:31 Le problème, c'est que le Bayern n'arrive pas à battre le Real, même en livrant une prestation aussi dense et aussi costaude.
01:40 Donc ça dit quoi ? Ça dit qu'aujourd'hui, moi, si je devais miser sur un des deux clubs, je miserais quand même sur le Real
01:48 parce que Santiago Bernabeu, c'est les retours de demi-finale.
01:51 Voilà, on connaît les fameuses nuits magiques de Santiago Bernabeu.
01:55 On risque d'avoir droit encore à un moment un peu spécial du côté de l'Espagne.
02:01 Et effectivement, le Bayern a rassuré, c'est-à-dire qu'il a comblé un écart qui semblait énorme entre les deux clubs.
02:08 Et on s'est dit à un moment qu'il n'y aurait pas de demi-finale parce que vu les saisons, ça nous dit quoi ?
02:14 Ça nous dit qu'en demi-finale de Ligue des Champions, il faut un tout petit peu oublier ce qui s'est passé les dix mois précédents
02:18 et prendre les équipes telles qu'elles sont à l'instant T.
02:21 Mais l'expérience du Real Madrid de ces situations-là, c'est ce qu'il nous a prouvé, c'est ce que tu as très bien expliqué,
02:29 c'est-à-dire même dominer, même bousculer, même bouffer parfois, notamment je pense aux 25 premières minutes.
02:35 Il est toujours là.
02:36 Tant que tu ne lui as pas mis la tête sous l'eau, tant que tu ne l'as pas noyé, il est toujours là.
02:41 Et là le problème c'est qu'à la place du Bayern, j'aurais très gros regret
02:45 parce qu'il faudra faire quasiment, voire il faudra être encore meilleur dans une semaine.
02:50 À Bernabeu, ça s'annonce quand même compliqué.
02:54 Oui, c'est compliqué.
02:55 Alors Tuchel, même Manuel Neuner en conférence de presse d'après-match,
02:58 ils étaient plutôt à dire que c'était encore du 50-50 selon eux.
03:01 Je n'y crois pas une seconde.
03:04 Surtout qu'il y a deux choses.
03:06 Il ne faut pas oublier que mardi, Dani Carvajal était à 100 et c'est un sacré soldat du Real
03:12 en termes de vies, en termes même de défense dans les 1 contre 1.
03:15 D'expérience aussi.
03:16 D'expérience, ça change beaucoup de choses.
03:18 On ne dirait pas comme ça, mais ça change beaucoup de choses.
03:20 Et puis le Real, alors c'est un peu lié à ce que je viens de dire aussi,
03:23 mais a donné des choses et des munitions au Bayern,
03:27 ce qui est très, très rare pour le Real en Ligue des champions.
03:29 Le pénalty concédé par Lucas Vazquez, ce genre de fautes-là,
03:32 ils ne les font pas dans la surface d'habitude.
03:33 Donc ça ne me rend pas très optimiste.
03:35 Après, franchement, on se le disait en première mi-temps,
03:39 une fois que le Real avait marqué, on se disait il faut vraiment qu'il se passe quelque chose,
03:42 parce que là, on avait l'impression que c'était un tunnel vers une qualification facile du Real.
03:46 Et finalement, ça reste à Ligue des champions.
03:48 Ça reste le Roi Sane avec une fulgurance, Harry Kane qui est là aussi.
03:52 Ça reste une compétition où en quatre minutes, malgré ce qu'on peut imaginer,
03:56 tout change et tout nous cueille comme ça à froid.
03:59 Donc j'ai envie de faire confiance à la magie de cette compétition
04:03 et de penser qu'il y aura plus de suspense que ce qu'on veut bien l'imaginer.
04:06 Et c'est vrai qu'a priori, le Real a tout entre les mains pour conclure.
04:10 [Réalisé par Neo035]
04:12 *Rire*
04:13 [Bruit de tambour]