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00:00 Quoi s'agit-il exactement ?
00:01 Tout a commencé dans la nuit de mercredi à jeudi,
00:05 à la frontière entre l'Estonie et la Russie,
00:08 sur la rivière Narva, précisément,
00:11 qui comme le lac Pépouze, a la particularité d'appartenir aux deux États.
00:16 Jusqu'à présent, les choses se passaient relativement bien,
00:20 puisque chaque printemps, la Russie et l'Estonie se retrouvaient
00:24 pour installer d'un commun accord déboué dans la rivière Narva
00:29 pour baliser les voies de navigation,
00:31 le lit de la rivière évoluant évidemment avec le temps.
00:34 Mais depuis le début de la guerre en Ukraine,
00:36 évidemment, la donne a changé.
00:38 C'est ce qu'explique le conseil estonien de la police et des gardes frontières,
00:42 qui précise que cette année, la Russie a annoncé
00:45 qu'elle n'était pas d'accord avec l'emplacement
00:48 d'environ la moitié des 200 marqueurs flottants prévus.
00:52 Plutôt que de chercher une solution à l'amiable,
00:55 la Russie a tout simplement décidé d'envoyer ses hommes.
00:59 Et c'est ainsi que jeudi, vers 3h du matin,
01:02 les Estoniens ont constaté que les gardes frontières russes
01:06 avaient commencé à retirer les bouées pendant la nuit.
01:09 24 précisément, dont certaines faisaient partie des emplacements controversés.
01:14 Cette scène, elle a été capturée.
01:17 Regardez cette vidéo.
01:19 On voit tout simplement les gardes frontières russes sur leur bateau
01:23 en train d'enlever les fameuses bouées.
01:25 La fameuse bouée orange que vous voyez juste là
01:28 et qui ne semble pas vraiment se cacher.
01:31 Cette image, elle a fait bondir la première ministre estonienne
01:36 qui va même jusqu'à parler d'incidents frontaliers
01:40 dont nous sommes en train de clarifier les circonstances précises.
01:44 Kaja Kalas qui ajoute que la Russie multiplie les incidents aux frontières
01:49 pour susciter la peur et l'anxiété
01:51 afin de semer l'insécurité dans nos sociétés.
01:55 Le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borel, lui, parle de provocation
02:00 puisqu'au-delà de la frontière entre l'Estonie et la Russie,
02:03 ces bouées limitent également l'espace Schengen.
02:07 Et cet incident intervient dans un contexte, Nivine,
02:10 de regain de tension entre les Pays-Baltes et la Russie.
02:13 Preuve en est ce document que le Kremlin avait publié cette semaine
02:16 et qu'il a retiré depuis d'ailleurs.
02:18 Exactement. Ce document, le voici.
02:21 Il s'agit d'un décret du ministère russe de la Défense
02:25 qui a été publié le 21 mai sur le portail des actes juridiques du gouvernement russe.
02:30 Et ce décret prévoit quoi ?
02:32 Et bien tout simplement de modifier les frontières maritimes russes de 1985
02:37 qui, selon Moscou, ne correspondent pas entièrement à la situation géographique actuelle.
02:42 La Russie aimerait en fait étendre ses eaux territoriales en mer Baltique
02:48 et également dans le golfe de Falande.
02:50 Alors concrètement, la Russie prévoit quoi ?
02:53 Et bien tout simplement de récupérer six petites îles
02:56 qui se trouvent juste là dans le golfe de Falande
02:59 et qui appartiennent à la Russie mais également à la Falande.
03:03 Et puis les Russes aimeraient également récupérer l'îsme de Koulande et le Cap-Taran
03:08 aux abords de la Lituanie, près de l'enclave de l'exclave de Kaliningrad.
03:14 Évidemment, les ministres des Affaires étrangères des deux pays concernés,
03:18 donc de la Falande et de la Lituanie, ont réagi.
03:21 La Falande ne se laissera pas déstabiliser.
03:24 Une nouvelle opération hybride russe est en cours,
03:27 cette fois pour tenter de répandre la peur, l'incertitude et le doute
03:31 à propos de leurs intentions en mer Baltique.
03:34 La Russie a fini par rétro-pédaler et supprimer ce décret de son site internet
03:40 en précisant que, bien évidemment, son objectif n'avait jamais été
03:46 de réviser les frontières nationales dans la Baltique.
03:49 Merci beaucoup Nili.