Entre 15 et 20 000 personnes réunies pour le grand pélerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer

  • il y a 13 jours
Entre 15 000 et 20 000 personnes, issues de la communauté gitane, habitants, touristes ou simple curieux, étaient réunies hier pour participer au grand pèlerinage en l’honneur de Sainte Sara, patronne des Gitans et des Gens du voyage.

Dans chaque rue la musique résonne, devant chaque estancot on danse la Sévillane… Le chemin pour atteindre l’église des Saintes, depuis l’entrée de la ville où les voitures stationnent dans le moindre recoin disponible, est déjà un voyage.
Hier, point d’orgue du grand rassemblement de la communauté Gitane organisé tous les ans aux Saintes-Maries-de-la-Mer, la journée qui clôturait une semaine de rencontres, de veillées dans une église pleine à craquer, de baptêmes, de mariages, de musique et de danses, a attiré entre 15 000 et 20 000 personnes.

En ce vendredi, c’est en effet la patronne des Gitans, Sainte Sara la Noire, qui était mise à l’honneur par cette communauté dont la ferveur ne semble jamais faiblir.
Certains n’avaient pas quitté l’église après la messe de 10 h, pour être certain d’assister en bonne place à la sortie de Sainte Sara, remontée de sa crypte où les croyants s’étaient déjà pressés pour la toucher, l’embrasser. Il n’était plus possible de pénétrer à l’intérieur de l’édifice une fois la statue déposée devant l’autel, et il aura fallu jouer des coudes pour pouvoir assister à la descente des châsses depuis la Chapelle Haute de l’église, reliques de Saintes Marie Salomé et Marie Jacobé, où viennent s’éteindre les cierges des pèlerins, bras tendus vers le ciel.

Mais le moment le plus attendu, celui auquel tous, même les retardataires, peuvent assister sans craindre de cacher la vue à leur voisin, sera la procession de Sainte Sara jusqu’à la mer, portée par les membres de la Famille Baptiste et précédée des Gardians, des Confréries et des membres du clergé. Déjà à la sortie de l’église, beaucoup sont restés plusieurs heures à attendre en plein soleil. "La ferveur des pèlerins était à son maximum", se réjouit Yohan Sallès, président du Comité régional des Tsiganes, conquis par les nombreux chants entonnés tout au long de la procession par une foule compacte et concentrée, impatiente parfois.