Le 12 mars, à Sciences Po Paris, se tenait une conférence sur la Palestine. Ce jour-là, une étudiante de confession juive avait été refoulée, qualifiée de «sale sioniste», avant d'être finalement admise dans l'amphithéâtre. L'administrateur de l'établissement, Jean Bassères, a dévoilé les conclusions du rapport d'enquête interne à nos confrères du Parisien. Des sanctions disciplinaires pourraient être prononcées contre huit étudiants.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Que s'est-il passé à Sciences Po le 12 mars ? Ce jour-là, une étudiante de confession
00:04juive est refoulée d'une conférence sur la Palestine.
00:07Après avoir été qualifiée de « salle sioniste », elle a finalement été admise
00:11dans l'amphithéâtre.
00:12L'administrateur de Sciences Po, Jean Basser, dévoile chez nos confrères du Parisien les
00:17conclusions du rapport de la CEIP, la cellule d'enquête interne préalable de l'établissement.
00:22« Après avoir mené une quarantaine d'auditions, la CEIP m'a rendu un rapport approfondi.
00:27Elle recommande de saisir la section disciplinaire pour huit étudiants.
00:30»
00:31Les faits reprochés sont l'occupation illégale de l'amphithéâtre Boutmy, puis
00:34la mise en place d'un blocage filtrant l'accès.
00:37Le rapport vise aussi des propos discriminatoires à l'égard de l'Union des étudiants
00:41juifs de France.
00:42Autre point, un discours de clôture tenu par un étudiant mettant gravement en cause
00:47l'institution.
00:48Une autre question se pose, y a-t-il eu des propos antisémites ?
00:53« Après les nombreux témoignages entendus, il y a une conviction.
00:56La phrase « ne la laissez pas entrer, c'est une sioniste » a été prononcée, sous cette
00:59forme ou une autre.
01:00La cellule n'a pas pu identifier les auteurs pour les traduire devant la section disciplinaire,
01:05ce que je regrette.
01:06»
01:07Ces huit étudiants sont visés par une procédure disciplinaire de l'école.
01:11Ils risquent l'exclusion de l'enseignement supérieur pendant cinq ans.