• il y a 6 mois
Transcription
00:00 Jean, on se retrouve pour aborder une deuxième partie d'entretien.
00:05 Cette fois-ci, en repartant du détail des quatre glandes.
00:09 Rapidement, on avait vu l'hypophyse et les gonades sexuelles, on va dire.
00:13 Et puis, plus détaillé, les surrénales et la thyroïde.
00:18 Et puis, dans cet entretien aussi, évoquer...
00:22 Parce que c'est pas évident, comme on le disait, l'aspect moral, l'aspect spirituel, l'âme.
00:27 C'est des notions un peu abstraites, sur lesquelles chacun met ses affinités.
00:31 Et qui ont une place fondamentale, même dans une définition purement physiologique,
00:36 comme l'endocrinologie.
00:38 Et donc, l'endocrinologie, c'est réunir quelque part le très concret et le très abstrait.
00:42 Et de ne pas séparer l'humain qui est constitué de ces deux composantes.
00:46 Alors déjà, on va revenir sur les quatre glandes principales,
00:51 en mettant l'accent, cette fois-ci, sur les surrénales et la thyroïde.
00:55 Alors, d'accord, la chimie, ça on a compris.
00:58 Maintenant, l'hypophyse, on peut dire deux mots aussi sur elle.
01:02 L'hypophyse, selon l'endocrinologie, c'est la glande de notre capacité mathématique,
01:07 calculatrice, évaluatrice, quantificatrice, etc.
01:11 C'est donc une glande d'analyse intellectuelle.
01:13 Outre qu'elle a un rôle dans certains aspects physiologiques,
01:17 certains oligo-éléments, la mitose, les divisions cellulaires, tout ça.
01:21 L'hypophyse, évidemment, a un rôle physiologique dans la croissance,
01:25 par l'asomatotrophie, etc.
01:27 Mais sur le plan psychologique, puisque nous sommes en endocrinopsychologie,
01:31 c'est la glande de notre capacité intellectuelle, essentiellement.
01:35 Les autres glandes y participent, bien sûr, mais l'hypophyse, c'est le calcul.
01:39 C'est pour ça que ce sont des scientifiques, plutôt.
01:41 Ce sont des gens qui raisonnent, des gens qui ne considèrent comme vrai
01:45 que ce qui peut se mesurer, sinon ils sont sceptiques.
01:47 D'où le scepticisme de ces gens-là, dès lors qu'ils ne sont plus dans
01:51 les canons de la science normale ou officielle.
01:54 Ils ont du mal à accepter ce qui ne serait pas dans les canons
01:58 de la science officielle ou expérimentale.
02:01 Et ça pose un problème, d'ailleurs, quand il y a des nouveautés à découvrir.
02:05 Les scientifiques, et c'est le cas actuellement,
02:07 les scientifiques qui gèrent la science "de l'homme", la science humaine,
02:12 la science de l'homme, la science expérimentale,
02:15 ne sont pas arrivés à découvrir le nec plus ultra de l'être humain.
02:19 Pas du tout. Donc il y a un problème.
02:21 Donc, hypothèse, on a dit.
02:23 La thyroïde, c'est une glande majeure, c'est la glande de la vie,
02:26 la glande de l'oxydation cellulaire, la glande de tous nos métabolismes,
02:29 la glande de tous les fonctionnements organiques.
02:33 Et je dis par métaphore que la thyroïde, avec les autres glandes derrière,
02:39 ou avec, c'est comme le soleil qui darde ses rayons puissants
02:43 et qui éclaire toutes les planètes qui tournent autour du soleil,
02:48 dont la Terre, etc.
02:50 Ces planètes sont dépendantes de l'énergie solaire, si on peut.
02:54 C'est une image, bien sûr, mais c'est intéressant pour dire et affirmer
02:58 que tous les organes ont leur importance, bien évidemment,
03:01 dans ce tout mystérieux qu'est l'être humain.
03:04 Mais voyez-vous qu'on va voir mieux avec cette métaphore
03:07 la hiérarchie qu'il y a entre le système glandulaire et les autres organes.
03:12 Les autres organes ont leur importance.
03:14 Mais aller voir un spécialiste parce qu'on a mal à l'estomac,
03:17 ou un cardiologue parce qu'on a mal au cœur, etc.,
03:20 vous voyez, je ne développe pas.
03:22 Il y a des spécialistes, mais vous avez compris que là, il y a un problème.
03:26 C'est qu'on ne voit pas l'homme dans son entier, et que ce n'est pas possible.
03:30 Et pourtant, c'est un fait qu'il faut voir des spécialistes parce que,
03:33 eh bien, en réalité, tout est glandulaire,
03:37 et que le spécialiste devrait disparaître,
03:40 mais ce n'est pas de malaveille.
03:42 On devrait toujours considérer cet équilibre subtil des glandes endocrines
03:46 pour appréhender ces fameux organes en question,
03:50 dont le fonctionnement, chacun des organes,
03:53 dépend totalement, d'ailleurs, sans exception,
03:57 de notre équilibre glandulaire.
03:59 Au point que je dis, la multiplicité des organes n'a qu'une cause,
04:04 une seule cause, multiplicité et une seule, voyez,
04:07 une seule cause, et multiplicité d'organes, c'est le système glandulaire.
04:11 C'est-à-dire, le déséquilibre glandulaire va amener
04:15 une difficulté organique possible,
04:18 et appréhender donc une cause possible d'une anomalie organique,
04:25 c'est aller à l'échec.
04:27 On ne comprend pas, on ne voit pas trop.
04:29 On peut voir des petites choses, d'accord, mais on ne voit pas essentiellement.
04:32 Or, quand on régule le système glandulaire, on s'aperçoit,
04:35 et c'est le cas ici, qu'on a des multiples effets
04:39 sur tous les symptômes, quels qu'ils soient.
04:42 Donc la cause des symptômes divers, il n'y en a qu'une,
04:45 c'est le déséquilibre glandulaire, donc c'est singulier.
04:48 Il y a le déséquilibre glandulaire qui va régler plein de choses,
04:51 que ce soit un psoriasis, que ce soit une arrhythmie cardiaque,
04:56 un diabète de type 2, une fibromyalgie,
04:59 ce sont des choses différentes, non ? La sémantique le dit.
05:02 Et pourtant, on régule tout ça, on diminue les symptômes,
05:06 on diminue les impacts et souffrances, on régularise quelqu'un,
05:10 pas un rééquilibrage glandulaire.
05:12 C'est quand même intéressant sur le plan intellectuel.
05:15 La thyroïde, c'est la glande solaire, glande de la vie,
05:18 mais glande des émotions.
05:20 C'est la glande de la réactivité émotionnelle.
05:23 C'est la glande de notre intelligence vive,
05:25 à part l'action sur les neurones, très importante,
05:28 la glande qui amène son oxidation cellulaire neuronale,
05:31 qui donne l'activité neuronale.
05:33 En fait, c'est la thyroïde, ce n'est pas le cerveau lui-même,
05:35 c'est la thyroïde sur le cerveau.
05:37 C'est la glande de notre adaptation, de nos sentiments,
05:42 de nos... alors, les émotions élémentaires, la tristesse,
05:46 c'est une fatigue thyroïdienne, la joie, c'est une excitation thyroïdienne,
05:50 la colère, c'est aussi la thyroïde et la surrénale.
05:53 Bref, rien n'échappe au glandulaire, rien de rien.
05:58 La conscience, qu'est-ce que c'est que la conscience ?
06:01 Des littératures, des livres entiers ont été écrits sur la conscience.
06:05 Henri Hey, notamment, le fameux Henri Hey, E.Y.,
06:09 a écrit un gros livre sur la conscience,
06:11 on a cherché ce que c'était que la conscience.
06:13 Quand j'étais jeune, je me disais, la conscience, c'est quand même étonnant,
06:16 la conscience, c'est quelque chose, c'est dans le cerveau que ça se passe.
06:19 Eh bien non, la conscience, c'est la thyroïde, je dirais, vous.
06:21 Et quand on tombe en syncope, on perd conscience.
06:23 Et quand la thyroïde revient à réciprocité, on retrouve sa connaissance,
06:26 on dit, il reprend connaissance, il reprend conscience, c'est pareil.
06:30 Alors, la thyroïde, c'est une simplicité enfantine, mais c'est trop simple.
06:35 Enfin, il y a un truc aussi important, un truc aussi important que la conscience,
06:38 vous le réduisez comme ça à un aspect thyroïdien.
06:41 Mais je n'y peux rien, ce qui est vrai est simple.
06:44 La conscience, c'est la thyroïde.
06:46 Quand vous perdez conscience, c'est que vous êtes en syncope,
06:48 ou dans le coma, ou dans une anesthésie générale.
06:52 Vous perdez conscience.
06:54 Qu'est-ce que c'est que la sensibilité ?
06:56 C'est la thyroïde.
06:58 Je ne l'ai pas dit, c'est l'émotion, l'adaptation,
07:00 mais la sensibilité, c'est essentiellement la thyroïde.
07:02 Donc, perte de sensibilité dans une anesthésie générale,
07:06 c'est une action qui est produite, qui est faite par l'intermédiaire d'un produit anesthésiant,
07:11 comme le Propofol, par exemple,
07:13 et qui met la thyroïde dans un état de coma.
07:16 La thyroïde descend dans les abysses, et on perd toute sensibilité,
07:19 et en même temps, toute conscience.
07:21 Lorsqu'on sort du coma, artificiel ou anesthésie,
07:24 hop, la conscience revient.
07:26 Et c'est quoi ?
07:27 C'est tout simplement la thyroïde qui revient à récipuissance.
07:30 La conscience revient, ou elle se perd.
07:32 Donc la conscience, c'est ni plus ni moins
07:34 que l'action de la thyroxine sur nos neurones.
07:38 Point. Fini. Terminé.
07:40 Alors, le sommeil, évidemment, on pourrait en parler,
07:42 parce que c'est pareil, on perd conscience, et c'est la thyroïde.
07:45 Un livre complet sur le sommeil.
07:47 Alors, les surénales, elles ont leur importance.
07:51 On peut dire que, et je vais finir,
07:53 que la thyroïde et la surénale, c'est un couple permanent.
07:58 Il n'y a pas l'un sans l'autre, c'est impossible.
08:01 C'est comme une balance, toujours pareil,
08:03 d'un côté il y a la thyroïde, d'un côté la surénale.
08:05 Et les deux en équilibre donnent la tension artérielle,
08:11 qui est un équilibre entre une glande qui vasodilate
08:16 et une glande qui fait le contraire, qui fait une vasoconstriction.
08:19 L'équilibre entre les deux fait une tension de 12-13,
08:22 et une tension normale.
08:23 Après, les cas d'hypertension, ça, c'est pas le problème,
08:26 ça c'est dans les cours que l'on explique.
08:28 La sensibilité, c'est la surénale.
08:32 Je veux dire, pardon, c'est la thyroïde qui a la sensibilité.
08:34 Mais la surénale donne le contraire, par antagonisme.
08:37 Sont deux glandes synergiques, mais en même temps antagonistes.
08:41 Équilibre. Antagoniste ou synergique, les deux.
08:44 Alors, ce couple gère aussi, donc j'ai dit la sensibilité,
08:49 l'une sensibilise, l'autre insensibilise, donc ça fait un équilibre.
08:53 Les enfants trop surénaliens sont relativement insensibles,
08:56 et pour les éduquer, c'est très difficile.
08:58 Quand ils sont en colère, ils sont très colériques d'ailleurs,
09:01 ils se tapent la tête contre les murs, ça veut dire qu'ils n'ont pas de sensibilité.
09:04 Un thyroïdien en colère ne se tapera pas la tête contre les murs,
09:08 parce qu'il a trop mal, il est trop sensible.
09:10 Un aspect particulier sur la sensibilité.
09:13 Mais le couple en question, thyroïde surrénale, gère notamment la température interne.
09:20 La température interne, la chaleur animale, 37°C, comment c'est produit ?
09:25 C'est produit par l'activation d'une oxydation cellulaire,
09:28 qui gère l'oxygène de la respiration,
09:32 la thyroïde étant un catalyseur d'oxygénation.
09:35 Et il y a au niveau cellulaire,
09:38 pas les métaux conduits par la physiologie cellulaire,
09:41 ça d'accord, mais on ne rentre pas dans ces détails,
09:43 il y a donc une action de chaleur animale,
09:46 mais pour que s'entretienne cette chaleur animale,
09:49 afin qu'elle ne s'arrête pas,
09:51 afin qu'elle se pérennise,
09:53 il faut un principe antagoniste,
09:56 comme les deux biais d'une locomotive à vapeur, vous savez, autrefois.
09:59 Oxydation, désoxydation, oxydation, désoxydation.
10:02 C'est ça qui fait avancer la locomotive.
10:04 La désoxydation, c'est la surrénale.
10:07 Par l'adrénaline,
10:09 elle vient apporter tout un quota de refroidissement
10:12 par neutralisation de l'oxygène,
10:14 élimination de l'oxygène en excès,
10:16 ce qui fait que ce principe antagoniste
10:18 de refroidissement cellulaire
10:20 va apporter une moyenne de 37 degrés,
10:23 qui est la température normale du corps humain.
10:25 Quand on est malade,
10:27 qu'on doit monter en température
10:29 pour tuer les microbes,
10:31 tuer les bactéries,
10:33 c'est deux choses.
10:35 La chaleur nécessaire pour tuer,
10:37 donc la surrénale,
10:39 baisse de régime,
10:41 elle ne va pas agir par adaptation théroïdienne,
10:43 comme si la surrénale disait
10:45 "Tu me laisses tranquille, tu ne vas pas agir
10:47 pour limiter la température, je monte à 38 ou 39°C."
10:49 C'est une adaptation remarquable
10:51 pour tuer les microbes.
10:53 La température, la fièvre,
10:55 est un facteur énorme
10:57 de lutte contre les bactéries et les microbes,
11:00 mais aussi par le principe IOD,
11:02 qui est antitoxique.
11:04 La glande théorienne est vraiment antitoxique.
11:06 Voilà des exemples
11:08 de synergie entre théoried et surrénale.
11:10 Et puis, j'ai dit la tension,
11:12 la température, la sensibilité,
11:14 on rencontre ces deux glandes
11:16 partout, partout, partout.
11:18 Et alors, l'erreur de Selye,
11:20 la notion de stress,
11:22 il y a 60 ans,
11:24 lui, Goethe l'a dénoncé un peu,
11:26 il a fait du très bon travail,
11:28 mais il a été partiel,
11:30 car ce n'est pas l'hypothalamohypophyse
11:32 qui agit sur les surrénales,
11:34 qui est le nec plus ultra des choses,
11:36 c'est la thyroïde
11:38 qui est à l'origine même
11:40 de la notion de stress.
11:42 Et Selye n'en a pas parlé.
11:44 La surrénale agit, mais par l'interveneur de la thyroïde.
11:46 Et oui, dans cette synergie
11:48 dont je parlais, il faut que la thyroïde
11:50 soit première. Et d'ailleurs,
11:52 la thyroïde est première par rapport à la surrénale.
11:54 Expérience de Canon, ça la prouve.
11:56 Je n'ai pas le temps, peut-être, ici, de le dire.
11:58 Ça serait dans un cours, il faudrait le dire.
12:00 Il montre, Canon,
12:02 Walter Canon, l'Américain,
12:04 qui a découvert l'impact
12:06 de l'adrénaline dans la combativité,
12:08 ça date des années 1920,
12:10 eh bien, il montre que
12:12 cette excitation des surrénales
12:14 du chat ou du chien, du chat,
12:16 devant un chien qui aboie, par exemple,
12:18 il montre que ces surrénales
12:20 sont excitées
12:22 par la thyroïde,
12:24 du chat, et non pas par le cerveau,
12:26 parce que lui, il croyait que c'était le cerveau.
12:28 Et là, il opérait avec des animaux,
12:30 il enlevait tous les filets nerveux,
12:32 en disant "la surrénale ne va pas agir,
12:34 manque de pot, ça ne change rien".
12:36 Donc, ce n'est pas le cerveau. Il fallait enlever la thyroïde.
12:38 À ce moment-là, il n'y aurait pas eu
12:40 de réaction du chat.
12:42 Et alors, évidemment,
12:44 dans ce cas-là, puis j'arrête,
12:46 après, le chat
12:48 avait alors une réaction
12:50 surrénalienne,
12:52 à cause de la thyroïde, disais-je,
12:54 mais parce que, par voie sanguine,
12:56 c'était plus lent, donc en réaction,
12:58 sans le système nerveux, par réaction
13:00 sanguine, les hormones thyroïdiennes
13:02 venaient exciter la surrénale.
13:04 Voilà, il est découvert d'Auteur Gautier,
13:06 à partir de
13:08 expériences qu'ont fait des
13:10 prédécesseurs, comme Canon,
13:12 qui n'a pas compris son expérience.
13:14 Il est mort sans savoir ce qui se passait. Il dit "c'est le cerveau,
13:16 je ne comprends pas. Le cerveau n'est
13:18 pas actif, je ne comprends pas. Comment la surrénale
13:20 est-elle active ? Voilà. Par
13:22 méconnaissance de la thyroïde.
13:24 Ça va ? C'est passionnant, bien sûr
13:26 que ça va. C'est fondamental,
13:28 parce que c'est vrai
13:30 qu'on se centre sur la gestion du stress,
13:32 sur l'adrénaline, l'aldostérole,
13:34 le cortisol, mais
13:36 on oublie l'élément précurseur,
13:38 je dirais catalyseur, qui est la
13:40 thyroïde. Donc c'est vrai que les...
13:42 Vous parliez de chercheurs
13:44 avec Walter Canon, aujourd'hui encore on cherche
13:46 de manière internationale,
13:48 mais en ne considérant pas
13:50 l'individu comme un ensemble, comme un tout,
13:52 on fait des découvertes par ciel
13:54 et on creuse
13:56 toujours sur le même sillon,
13:58 qui s'avère peu fructueux.
14:00 Et c'est en cela où
14:02 il me semble que votre travail,
14:04 qui est un travail
14:06 dont vous vous avez hérité,
14:08 puisque vous êtes l'héritier
14:10 universel des travaux de
14:12 Jean Gauthier, semble fondamental
14:14 parce que cet édifice
14:16 de l'endocrine et de la psychologie a été
14:18 commencé, a été érigé
14:20 il y a plusieurs années, mais il est encore
14:22 en développement. C'est ça qui est important de dire,
14:24 c'est qu'on ne va pas utiliser le terme de science,
14:26 parce que ça ne conviendrait pas,
14:28 mais en tout cas cette discipline,
14:30 cette approche, cette vision, ce prisme
14:32 de lecture de l'humain, est encore
14:34 en définition. Et malgré
14:36 tous les ouvrages que vous avez, c'est un travail
14:38 à la fois de réflexion et de synthèse,
14:40 que vous proposez, on est encore en recherche.
14:42 Et justement dans cette recherche-là,
14:44 on touche à quelque chose qui est
14:46 de l'ordre du mystère, d'une part,
14:48 et de l'ordre de la quête aussi,
14:50 de manière plus subtile,
14:52 et on peut franchir le pas allègrement
14:54 à travers ce que vous dites
14:56 en filigrane, la notion
14:58 purement spirituelle
15:00 de l'individu. Alors, comment réunir
15:02 ce caractère purement
15:04 physiologique, matérialiste,
15:06 et l'aspect complémentaire
15:08 de la spiritualité humaine,
15:10 et comment vous,
15:12 avec votre approche très empirique,
15:14 vous arrivez à concilier
15:16 et à rester dans la raison
15:18 avec cet aspect
15:20 totalement abstrait de l'individu,
15:22 et l'aspect totalement concret que vous venez de développer ?
15:24 Très bien. C'est sûr
15:26 que nous sommes dans le subtil,
15:28 nous sommes des êtres spirituels.
15:30 Mais par la connaissance
15:32 du conditionnement
15:34 de notre âme spirituelle,
15:36 l'âme, c'est-à-dire
15:38 le facteur essentiel
15:40 chez nous, qui nous permet de aimer, penser,
15:42 vouloir, nous maîtriser,
15:44 ce sont des facultés
15:46 de l'esprit. Donc c'est ça qu'on appelle l'esprit, finalement.
15:48 Il y a l'âme qui donne la vie,
15:50 et il y a l'esprit, alors c'est des nuances
15:52 qu'on peut aborder, qui consistent
15:54 en des facultés particulières déclinées
15:56 à partir de cette âme spirituelle.
15:58 Donc les facultés sont d'ordre au spirituel, bien entendu.
16:00 Ou psychologique, mais ça revient au même.
16:02 Mais le spirituel,
16:04 qu'est-ce que c'est ? C'est
16:06 la faculté que j'ai, il y a plusieurs étages,
16:08 c'est compliqué quand même, parce qu'il faut bien
16:10 définir les notions, mais le spirituel,
16:12 c'est l'attirance que j'ai
16:14 pour le substratum
16:16 invisible de ce monde.
16:18 Ceux qui font des recherches
16:20 spirituelles, ce sont des gens
16:22 qui veulent bien
16:24 s'élever au-dessus des contingences purement
16:26 matérielles, ils savent que nous sommes
16:28 appelés à autre chose, et c'est ça,
16:30 les ressorts spirituels
16:32 qui les animent, sans parler forcément
16:34 religieux ou religion,
16:36 mais tout le monde est capable de
16:38 spirituel. Alors il y a beaucoup de choses
16:40 qui sont possibles, il y a des gens
16:42 qui recherchent dans les authérismes,
16:44 attention, il y a plusieurs sortes de spirituel,
16:46 mais le spirituel,
16:48 c'est quelque chose qui nous anime,
16:50 qui est en nous, nous les êtres humains,
16:52 mais sans la connaissance glandulaire,
16:54 nous n'allons pas pouvoir
16:56 suffisamment
16:58 éclairer ou donner
17:00 une explication de
17:02 cette capacité que nous avons d'être spirituel.
17:04 La spiritualité,
17:06 c'est libre, c'est quelque chose qui n'est pas
17:08 d'accord pour elle, nous sommes d'accord,
17:10 mais n'oubliez pas que nous sommes
17:12 des êtres conditionnés,
17:14 conditionnés par le corps,
17:16 mais le conditionnement n'est pas
17:18 un déterminisme,
17:20 nous ne sommes pas déterminés par le corps,
17:22 ce sont des notions philosophiques, d'accord,
17:24 mais si nous étions déterminés
17:26 par le corps, nous ne serions
17:28 plus libres, or nous constatons la liberté.
17:30 Donc, il est
17:32 faux d'affirmer que le corps
17:34 a son rôle à jouer
17:36 directement, comme la cause
17:38 et son effet, dans nos facultés
17:40 supérieures, c'est absolument faux.
17:42 Mais d'affirmer,
17:44 en revanche, que nous sommes conditionnés,
17:46 nécessairement conditionnés,
17:48 nécessairement, ça veut dire
17:50 qu'il ne peut pas ne pas être, c'est obligatoire,
17:52 nous sommes conditionnés, mais comment ?
17:54 Par le corps, oui, mais la condition
17:56 n'est pas un déterminisme.
17:58 Ça veut dire que nous restons libres par l'âme,
18:00 mais que le corps
18:02 est la condition
18:04 sine qua non d'exercice
18:06 de nos opérations.
18:08 Ah, mais il faut avoir de l'humilité
18:10 pour reconnaître que nous sommes
18:12 avec une liberté relative,
18:14 parce que le corps amène son quota
18:16 de conditionnement,
18:18 toujours, pas de déterminisme.
18:20 Cependant,
18:22 lorsqu'on l'a dit au début,
18:24 l'équilibre annulaire est totalement
18:26 déficient, est gravement déficient,
18:28 parce qu'à tous les degrés possibles,
18:30 on est tous plus ou moins en déséquilibre,
18:32 bien sûr, mais quand c'est
18:34 totalement déséquilibre, attention,
18:36 le corps change de registre
18:38 et devient alors
18:40 un facteur total
18:42 de perte de liberté,
18:44 un facteur de déterminisme.
18:46 Le corps est donc capable,
18:48 en tant que matière,
18:50 de nous déterminer
18:52 dans nos comportements, au point de
18:54 perdre notre libre à vie. Mais dans ce cas-là,
18:56 il faut nous enfermer, hein.
18:58 Ça, ça s'appelle la psychiatrie. Il y a des gens dangereux.
19:00 Ils ont perdu
19:02 l'apanage de l'être humain
19:04 qui est d'être libre
19:06 de se comporter.
19:08 Eh bien, avec l'endocrine
19:10 de psychologie, nous arrivons à comprendre
19:12 et à éclaircir et à expliquer
19:14 ce qu'est un malade mental.
19:16 Tout est glandulaire, on n'a pas parlé
19:18 des mécanismes internes, c'est la
19:20 terticielle qui fait des faux,
19:22 bref, on est dans les principes généraux.
19:24 Donc, nous sommes, nous,
19:26 les êtres humains normaux,
19:28 nous sommes des êtres en équilibre,
19:30 à plus ou moins vérés, d'accord,
19:32 on a tous des différences, mais en équilibre
19:34 glandulaire, et cet équilibre glandulaire,
19:36 comme une balance, mais qui a
19:38 quatre plateaux, alors, s'il y a quatre glandes,
19:40 va exercer
19:42 ou va exercer, cet équilibre glandulaire,
19:44 va exercer une capacité
19:46 pour mon esprit,
19:48 qui n'est pas mon corps,
19:50 mais qui est
19:52 l'instrument de mon esprit, le corps,
19:54 va exercer ce corps par
19:56 l'équilibre glandulaire, c'est le corps morel,
19:58 va exercer
20:00 une capacité
20:02 qui va me permettre de choisir,
20:04 et choisir, c'est être libre,
20:06 je choisis, qu'est-ce que je choisis ? J'hésite,
20:08 j'hésite un peu, je choisis telle chose,
20:10 il faut que je sois libre pour le faire,
20:12 sinon, je ne peux
20:14 pas choisir, et je reste entre deux chaises.
20:16 Donc, le choix, une capacité
20:18 qui implique plusieurs
20:20 facteurs, qui implique la connaissance
20:22 des facteurs, pour voir
20:24 quel est le meilleur pour moi, qui implique
20:26 la maîtrise, c'est-à-dire la volonté
20:28 pour choisir en renonçant
20:30 à ce que je ne choisis pas, parce que si je n'ai pas de volonté,
20:32 je ne peux pas choisir, parce qu'il faut que je renonce
20:34 à ce que je ne choisis pas. Alors, si je n'ai pas de volonté,
20:36 je suis toujours le cul entre deux chaises
20:38 pendant des années.
20:40 Donc, la liberté
20:42 est une capacité que j'ai,
20:44 spirituellement parlant, ou psychologiquement parlant,
20:46 si vous préférez, les deux peuvent se confondre,
20:48 dans certains cas,
20:50 à la condition que
20:52 dans ma balance personnelle,
20:54 une balance, c'est juste ou faux,
20:56 si elle est fausse, elle penche
20:58 a priori, je ne peux pas choisir, je ne peux pas,
21:00 en tout cas, je ne peux pas peser.
21:02 Mais si je fais une analogie de ma balance
21:04 par rapport à ma balance personnelle,
21:06 mon âme spirituelle
21:08 qui est collée à mon corps
21:10 va pouvoir choisir
21:12 ou rester libre
21:14 à la condition que je puisse
21:16 influencer d'un côté ou
21:18 d'un autre, c'est ça mon image,
21:20 ma balance personnelle.
21:22 Donc, si je penche a priori, fini,
21:24 je penche a priori, je ne peux plus choisir.
21:26 Je suis déterminé à pencher d'un côté
21:28 que je n'ai pas choisi.
21:30 Donc, il est nécessaire que je puisse
21:32 comprendre que seul mon équilibre
21:34 glondulaire, subtil,
21:36 va me permettre d'accéder à mon libre-avis.
21:38 Voilà comment on peut faire le lien entre le corps et l'âme,
21:40 par rapport au libre-avis.
21:42 Et donc, on en revient avec cette dimension
21:44 glondulaire où le corps,
21:46 en définitive, est un instrument,
21:48 est presque un outil
21:50 de la volonté spirituelle.
21:52 Absolument, absolument.
21:54 Même nos facultés les plus spirituelles
21:56 ont un besoin fondamental
21:58 d'un instrument pour se faire.
22:00 Parce que sinon, à quoi sert le corps ?
22:02 [SILENCE]