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Transcription
00:00 On va en Nouvelle-Calédonie maintenant, puisqu'Emmanuel Macron est arrivé dans la nuit à Nouméa pour trouver une solution politique
00:05 sans remettre en question le projet de réforme constitutionnelle qui a embrasé l'île.
00:11 Jacques Serret, le président échange en ce moment même avec des indépendantistes.
00:15 Oui, et toutes les composantes des partis indépendantistes de l'archipel étaient présentes autour de la table,
00:20 même le chef de file de la CCAT, Christian Thin, assigné à résidence, a accepté la rencontre selon une liste diffusée par l'Elysée.
00:27 Un peu plus tôt, le chef de l'État a dialogué avec les non-indépendantistes,
00:31 d'abord avec deux représentants du parti calédonien ensemble, puis avec des élus loyalistes et ceux du groupe Rassemblement.
00:37 En ce moment, Emmanuel Macron débrief avec sa délégation tous ces échanges.
00:42 À ce stade, le chef de l'État n'est donc pas parvenu à mettre tout le monde autour de la table,
00:47 ni les indépendantistes et les non-indépendantistes ensemble pour trouver un terrain d'entente.
00:51 Difficile donc de présager une sortie de crise rapide,
00:54 d'autant plus qu'à son arrivée, le président affichait une certaine fermeté.
00:58 L'apaisement ne peut pas être le retour en arrière.
01:00 L'apaisement ne peut pas être de ne pas respecter l'expression populaire qui s'est déjà jouée.
01:04 L'apaisement ne peut pas être de nier en quelque sorte un chemin qui a déjà été fait.
01:09 Ce n'est qu'à la fin de ce déplacement qu'Emmanuel Macron annoncera s'il maintient ou non le congrès
01:13 prévu fin juin censé valider la réforme constitutionnelle du corps électoral calédonien.
01:18 En attendant, une autre question reste également en suspens,
01:21 celle de la prolongation ou non de l'état d'urgence au-delà du 27 mai.
01:25 Pour le lever, Emmanuel Macron a fixé une condition, qu'il n'y ait plus de barrages sur les routes.
01:30 Pour l'heure, le chef de l'État s'apprête à rencontrer de nouveau les élus et acteurs économiques de l'archipel
01:37 qu'il avait déjà vu un peu plus tôt dans la journée.
01:39 Merci Jacques Serret du service politique d'Europe 1, le président de la République,
01:42 qui assure aussi que des renforts de sécurité seront déployés
01:46 pour atteindre rapidement 3 000 hommes sur le terrain.
01:49 Ce qui rassure Nicolas, il est entrepreneur dans le numérique,
01:52 il est loyaliste et il est satisfait des annonces d'Emmanuel Macron.
01:55 Que les forces de l'ordre restent plusieurs semaines,
01:58 ça me semble important parce que je pense que les troubles vont durer malheureusement dans le temps
02:03 et que de se positionner tout de suite sur des temps plus longs, c'est une bonne chose.
02:08 À partir du moment où les lignes logistiques sont rétablies,
02:11 je pense que naturellement les choses vont se calmer.
02:14 Sur le volet économique, je pense qu'il y a une grosse attente des acteurs
02:18 autour du net de l'État pour reconstruire l'économie parce qu'elle est à genoux aujourd'hui.
02:22 Sur le volet politique, j'ai cru comprendre qu'il était en train de rencontrer
02:27 les différents acteurs, les différents partis.
02:29 J'espère que ça va aboutir dans le sens de permettre à tout le monde de partager un constat
02:35 et de se mettre d'accord sur une feuille de route.
02:37 Mon opinion personnelle, c'est que ça serait très mauvais signe
02:40 de revenir sur le processus législatif qui a été lancé, le dégel du corps électoral.
02:46 Revenir sur ce point-là, ça serait un signe fort donné à certains extrémistes
02:50 qu'en réalité, ils peuvent obtenir par la menace
02:53 des choses qu'ils n'ont jamais obtenues par les urnes.
02:55 Nicolas, un habitant de Nouméa au micro de Wilfried de Villers pour Europe 1.

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