• il y a 6 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Merci. Les Chirés, est-ce que vous avez vu cette affaire ?
00:02 Une visite du château de Versailles et un pique-nique dans les jardins pour des prisonniers font polémique.
00:06 Faut-il interdire toute sortie aux prisonniers ? C'est la question qu'on vous pose.
00:10 Amaury Bucaud est avec nous. Il va nous expliquer ce qui s'est passé.
00:13 Amaury qui a été excellent hier soir, record d'audience encore pour Amaury.
00:17 Donc merci. C'est pour ça que je vous ai fait revenir aujourd'hui.
00:19 Vous savez, tant qu'on gagne, on joue. Merci Amaury d'être là.
00:23 Alors racontez-nous ce qui s'est passé.
00:24 Oui, alors en fait, c'est les syndicats de police, notamment le syndicat Alliance.
00:28 Je ne sais pas si vous avez l'image qu'ils ont fait, le petit tweet.
00:32 C'est assez expressif. Vous allez voir.
00:33 Vous avez demandé aux équipes ? Non.
00:37 C'est genre en demandant.
00:42 Je vais vous démarrer dans l'émission.
00:45 Parce que déjà, en demandant, vous avez une chance sur 10 de l'avoir.
00:47 Si vous ne demandez pas.
00:51 Je vais raconter l'histoire.
00:52 Vérifiez. Vous avez quelque chose ?
00:54 C'est pas un magicien ?
00:56 Absolument pas.
01:07 Absolument pas.
01:09 Tu vas apprendre à travailler.
01:12 C'est un miracle.
01:13 Ça fait 12 ans que ça dure.
01:14 14 ans. 12 ans que ça dure.
01:16 On est numéro 1.
01:17 Numéro 1. Merci à vous les chéries.
01:19 C'est vrai que c'est un miracle.
01:21 C'est le seul gars. Il n'y a pas une émission.
01:23 Vous voyez ?
01:24 Vous voyez ? Panaclope dans son oreillette.
01:25 On ne lui dit absolument pas.
01:27 Ça n'existe pas.
01:29 Le visuel, en plus du syndicat Allianz, c'est très drôle.
01:31 En gros, les syndicats...
01:32 On l'a pas.
01:33 Non, mais je le dis pour ceux qui ont la curiosité d'aller voir.
01:39 Les syndicats de police s'indignent effectivement d'une sortie...
01:43 Prouvez-le qu'on ne passe pas pour des cons de voir l'horreur.
01:46 Une sortie pédagogique, effectivement, pour les détenus du centre de détention de Touls.
01:50 C'est dans l'est de la France, près de Metz, Nancy.
01:53 Et une quinzaine de détenus qui sont en fin de traîne
01:56 vont pouvoir, pendant une journée, à la fois visiter le château de Versailles,
02:01 mais aussi se promener dans les jardins et faire un pique-nique.
02:04 Et le problème, si vous voulez, c'est que pour faire cette sortie,
02:07 il va falloir un convoi pour une quinzaine de détenus,
02:11 donc un convoi assez important,
02:12 et des policiers pour les surveiller toute la journée
02:15 pour empêcher qu'il y ait des évasions.
02:17 Sachant que cette sortie, évidemment, se fait dans un contexte qu'on a tous en tête.
02:21 Et l'évasion de Mohamed Amra la semaine dernière,
02:24 avec deux surveillants pénitentiaires qui ont été tués dans l'évasion.
02:28 Et donc, évidemment, les syndicats de police sont extrêmement choqués par cette décision.
02:33 Ils demandent au ministère de la Justice d'annuler cette sortie,
02:36 en disant finalement "nous les policiers, on a autre chose à faire,
02:39 on est dans un contexte de deuil pour le monde pénitentiaire,
02:41 on ne doit pas faire ça".
02:43 Et de son côté, vous avez le ministère de la Justice qui s'est défendu,
02:48 qui a confié à nos confrères d'Actu 78,
02:52 puisque c'est dans les Yvelines que se passe cette sortie,
02:54 que cette sortie avait un but pédagogique comme toutes les sorties pour les prisonniers,
02:59 que le but, ce n'était pas qu'ils s'amusent,
03:00 mais qu'ils apprennent des choses pour pouvoir se réinsérer plus tard dans la société,
03:05 puisque ce sont des détenus qui sont en fin de peine,
03:08 qui ont été triés sur le volet.
03:09 – Ce qui pose le problème, c'est que c'est 350 km en bus.
03:12 – Exactement.
03:13 – Surtout la distance entre les prisonniers.
03:15 – Alors, faut-il interdire toute sortie aux prisonniers,
03:17 c'est la question qu'on vous pose.
03:18 Oui, Gilles Verdez, en ce moment, oui, absolument, avec ce qui s'est passé.
03:23 – Gilles Merguez ?
03:23 – Non, pas Gilles Verdez.
03:24 – L'hommage national aux deux agents pénitentiaires,
03:27 aujourd'hui même, un peu de décence, un peu de décence.
03:31 Je reviens sur les policiers, tous les policiers, notamment franciliens,
03:34 ils ont tous leurs congés reportés, mobilisation totale pour les Jeux Olympiques,
03:38 est-ce que c'est sérieux d'alourdir encore leurs tâches avec une escorte ?
03:41 D'autre part, quel est le rapport entre Toul dans l'Est de la France et Versailles ?
03:45 S'il y a une sortie à faire, elle peut être à minima régionale, locale,
03:49 à Nancy, c'est à côté de Nancy.
03:50 – J'adorais, c'est…
03:53 c'est…
03:54 Chimène Basi qui avait chanté pour Toul.
03:56 – C'était quoi ?
03:57 – Toul, Toul, Toul, t'es fini, rentre !
04:01 – C'est pas la rafaleur, c'est la rafaleur.
04:03 – C'est pas décent, c'est pas opportun,
04:06 cette sortie, elle doit être reportée et en ce moment,
04:08 avec le drame qu'on a vécu, Cyril, reportons toutes les sorties, voilà.
04:13 Pour moi, c'est net.
04:14 – Juste, non mais parce que moi, ce qui est intéressant dans cette affaire,
04:16 c'est que ceux qui s'insurgent, ce sont les syndicats de police.
04:19 Or, la police, en principe, ils ne s'occupent pas de détenus,
04:22 c'est quand même pas le même univers.
04:23 Mais en fait, quand vous parlez aux syndicats de la pénitentiaire,
04:27 ils ne sont pas aussi indignés que la police
04:30 parce qu'ils expliquent qu'en fait, des sorties comme ça,
04:32 il y en a tout le temps.
04:34 Il y a tout le temps des sorties à la fois sportives,
04:36 ça peut être dans la forêt, d'aller courir, des sorties culturelles.
04:38 Vous avez même des détenus qui vont jouer au théâtre,
04:40 par exemple au théâtre de l'Ondéo à Paris, une fois par an,
04:43 jouer une pièce de théâtre.
04:44 Donc c'est quelque chose de très récurrent.
04:46 Mais ce qui choque, en revanche, et là je vous rejoins,
04:48 les syndicats pénitentiaires, c'est la distance.
04:50 En général, ce sont des sorties scolaires qui se font,
04:52 pas scolaires, pardon, le lapsus est révélateur,
04:55 qui se font à proximité des prisons.
04:57 – Non, mais il faut être sérieux aussi, quel est le projet de réinsertion ?
05:02 En quoi le faire un pique-nique avec des œufs durs et tomates suris,
05:05 aide à la réinsertion ? Je vois vraiment pas le rapport.
05:08 – Mais qu'il est con ce mec !
05:09 – Et il faut rappeler surtout qu'il y a 700 évasions par an des prisons,
05:13 et la très grande majorité, c'est lors des sorties comme ça.
05:15 – On est dans la moyenne basse européenne.
05:17 – Non, la moyenne normale.
05:18 – Ah, ça va.
05:20 – Et de ceux qui vont faire la sortie, il y a des violeurs, des gens comme ça.
05:24 Qu'est-ce qu'on va faire si le mec s'ébat avec une violeur ?
05:27 – Si, si, si, si, si. – Meurtré viol.
05:31 – Alors ça, ça, ça, ça… – Prisons spécialisées.
05:34 – Ah oui, c'est gênant, ça, ça. – Je vous confirme.
05:36 – C'est pas une peine, mais ils sont quand même… – Non, mais c'est ça.
05:39 – Je suis totalement de l'avis de Jean-Michel. – Oui, c'est Jean-Michel.
05:42 – Parce que c'est pas des enfants à quelle heure, sortie pédagogique,
05:44 qui n'ont pas besoin de ça pour mieux… Et en plus, du coup, ils privatisent ?
05:47 – Non, non, ça va être au milieu des prisons. – On peut pas privatiser Versailles.
05:50 – Heureusement, d'ailleurs. – On peut les croiser, on peut croiser des violeurs.
05:53 Non, pour moi, c'est un peu… – Alors, oui, vous ?
05:56 – Pour moi, un prisonnier n'a rien à faire dehors.
05:58 Et ça m'exaspère qu'on dépense encore de l'argent,
06:01 parce que vous parlez des convois, des fourgants, des accompagnateurs.
06:03 – Ça dépend des petites peines. – Alors justement, là, c'est des gens
06:05 en fin de peine. – Ça dépend des peines.
06:06 – Non mais alors justement, je suis d'accord avec vous.
06:07 – Un violeur, je suis d'accord, il n'a rien à faire dehors.
06:09 – Déjà, un violeur, évidemment, qui n'a rien à faire dehors.
06:11 Si c'est des gens qui sont en fin de peine,
06:12 ben, qu'ils attendent la fin de leur peine.
06:13 Et les gens qui ont fait des choses pas graves, tant mieux pour eux,
06:16 ils vont sortir bientôt.
06:17 Donc, pour moi, évidemment, qu'ils doivent être mieux traités en prison,
06:19 je suis tout à fait d'accord.
06:20 – Moi, je suis du par contre.
06:21 – Pour les violeurs, il y a des morts qui viennent.
06:22 – Oui, ça favorise les évasions.
06:23 – C'est le meurtrier, Cyril.
06:24 – Je trouve que le signal, dans un pays où les gens ont de plus en plus de mal
06:28 à avoir des loisirs, à sortir, de raquer encore pour des gens
06:31 qui ont commis des délits illégaux, de leur payer des visites, des sorties, etc.,
06:35 je trouve ça scandaleux.
06:36 – D'abord, tu ne connais pas le système carcéral, visiblement,
06:39 parce qu'en fait, ce n'est pas nous qui payons ces sorties-là.
06:41 La plupart, 99% de ces sorties, c'est le monde associatif qui paye.
06:44 – Oui, mais c'est de l'argent de musique, c'est la même chose.
06:47 – Moi, je dis non parce que je ne veux pas interdire toutes les sorties aux prisonniers.
06:52 Celle-là, en l'occurrence, elle me semble extrêmement malvenue.
06:55 Ce n'est pas le bon moment, 300 km, ça veut dire qu'on va mobiliser des gens, etc.
06:58 Mais quand vous parlez avec le personnel pénitentiaire,
07:00 ils vous disent, ce n'est pas mal parce que la prison, elle sert à quoi ?
07:04 Elle sert à punir et à réinsérer.
07:06 Et donc, il faut bien qu'on pense, aux fins de peine, à ce qu'ils vont devenir
07:09 et comment on aide à la réinsertion.
07:12 Et moi, je pense qu'il faut les autoriser et évidemment,
07:15 choisir qui va pouvoir en bénéficier.
07:18 Et normalement, c'est ce qu'ils font, ils choisissent qui bénéficie de ces sorties.
07:21 – Et juste peut-être pour rebondir sur ce que dit Valérie,
07:23 parce que j'ai appelé un directeur de prison avant de venir,
07:26 j'ai quand même travaillé un peu.
07:28 – Voilà.
07:29 – Et non, ce qu'il expliquait, et je vous rejoins là-dessus,
07:32 c'est qu'il dit en fait, à partir du moment où un prisonnier sort de prison
07:36 et qu'on le lâche dans la nature, on ne sait pas ce qu'il fait.
07:39 Et finalement, ces sorties, ça permet de tester
07:42 et de voir un peu comment il va se comporter avec les autres détenus,
07:45 s'il va vouloir s'échapper, s'il s'échappe, qu'est-ce qu'il va faire.
07:48 – Non mais c'est vrai.
07:49 – Non mais je vous dis, s'il s'échappe…
07:50 – Au moins, il a bossé lui.
07:52 – Non, non, non, mais ce que je veux dire, en fait…
07:53 – Quelqu'un qui vous a dit ça, sérieusement ?
07:54 – Oui, c'est un test, on doit, en fait, la prison, c'est aussi pour réinsérer.
07:58 Et si vous voulez, le risque, c'est que vous relâchez des gens
08:01 qui sont comme des lions en cage et que derrière, il est récidive.
08:04 Et bien pire, puisque finalement, ce n'est même pas,
08:06 si vous voulez, dans le cadre d'une sortie…
08:08 – C'est débile comme test, genre on va voir, on fait ça, une sortie,
08:10 on va voir s'il va revioler.
08:11 Ah bah oui, il a reviolé.
08:12 – Non, pas forcément, il a violé, il a tenté de s'évader,
08:14 son rapport aux autres, à l'autorité, vous voyez, c'est ce genre de choses.
08:18 – Il y a même des prisons qui font des sorties…
08:20 – Amaury travaille.
08:21 – Ah oui, c'est contre la personne qui lui a dit ça.
08:23 – C'est préparé le retour à la vie civile.
08:26 Ce qu'il y a quand même d'idiot, on le sait bien, et tu l'as dit,
08:28 c'est 350 bornes du lieu.
08:30 – Il fait la parole, lui.
08:31 – Vous savez que, il y a quand même, moi je me suis renseigné,
08:33 du coup, moi aussi je bosse un peu, vous voyez, même si vous ne m'écoutez jamais.
08:36 Il y a des châteaux, notamment, il y en a un qui s'est inspiré du château de Versailles,
08:38 c'est le château d'Arouet, qui est à à peine 50 km du centre de détention.
08:42 – Et alors ?
08:43 – Et bien c'est là qu'il aurait dû les amener.
08:44 Qui va sécuriser Versailles ?
08:45 – C'est nul ton info.
08:46 – Mais tout ce que je dis est nul, tout de même.
08:48 – Je te confirme.
08:49 – Moi je suis contre cette visite et j'ai envie qu'ils l'annulent même,
08:53 par rapport au contexte, par rapport à ce qui s'est passé.
08:55 – Ah oui, ça oui.
08:56 – Je veux rapidement qu'ils annulent cette visite.
08:57 Vous dites 300, c'est 700, c'est 700 km.
08:59 On va balader des mecs, c'est en 700 bornes.
09:01 – Moi je me suis un peu renseigné, j'ai vu où était la prison,
09:06 j'ai regardé, il y a un château à 60 km, c'est le château d'Arouet.
09:09 [Rires]
09:10 – C'est une bonne info.
09:11 – Eh ben oui, il y a même le château de Luneville, j'ai tout regardé,
09:15 les Ducs de Lorraine, enfin, c'est à côté.
09:18 – C'est surtout que ce n'est pas parce qu'ils vont aller à Versailles
09:20 une journée comme il dit Jean-Mi, manger des oeufs durs,
09:22 que ça va se jouer sur leur réinsertion.
09:24 S'ils doivent se réinsérer, ils vont se réinsérer.
09:25 – Sans fin de peine.
09:26 – Et alors, on va faire une petite minute démago,
09:28 essayez avec deux adultes, deux enfants d'aller vous payer Versailles.
09:31 C'est 100 euros.
09:32 – C'est cher, il faut faire la queue.
09:33 – Juste pour aller là-bas, c'est entre 80 et 100 euros.
09:36 – Sans pique-nique.
09:37 – Sans pique-nique, sans la voiture, sans le parking, sans rien.
09:39 Et des mecs qui ont fait des conneries, des mecs qui ont fait des dingueries
09:41 et qui sont rentrés en prison, on va leur dire,
09:43 parce que tu vas bientôt sortir, allez, voyage de fin d'année,
09:45 tous à Versailles, on monte dans le car, allez, chauffeur, cité.
09:48 Les mecs, arrêtez.
09:49 [Rires]
09:50 Les mecs, on arrête, on a interdit ça.
09:52 – Ça veut dire que tu les emmènes nulle part.
09:53 – Je les emmène nulle part, Valérie, je les emmène nulle part.
09:56 Je les emmène nulle part, et c'est pas tout le monde qui rentre en prison.
09:58 Quand tu rentres en prison, tu y vas, tu payes ta dette à la société,
10:01 tu te réinsères ou tu ne te réinsères pas, et après tu sors.
10:04 Si maintenant, il faut les emmener à Versailles, au parc Astérix, à Disney,
10:07 chez qui habiles ? Chez Zara, je vais t'habiller,
10:09 non, on ne va pas aller à Descartes, non, parce que tu es mal habillé,
10:12 il faut que tu sois bien habillé pour te réinsérer.
10:14 Les mecs, vous avez fait des dingueries, tu as pris du ferme,
10:16 tu as fait une dinguerie, paye ta dette, et quand tu sors,
10:19 essaie de te servir de leçon et remets-toi bien dans la société.
10:22 Les mecs, on part en car, on va à Versailles avec des dossards,
10:24 des dossards jaunes, les mecs, c'est pas une sortie d'école,
10:27 il y a des gens qui nous regardent, ils veulent aller à Versailles.
10:30 Ils vont dire "je veux aller à Versailles".
10:32 - Il y a des détenus qui s'irritaient.
10:34 - Les détenus de Petit-Petit ne s'en foutent pas d'aller à Versailles.
10:36 - Ce n'est pas notre parole qui est importante,
10:37 c'est la parole des surveillants de prison.
10:38 - Ils s'en foutent d'aller à Versailles.
10:39 - Quand tu écoutes les surveillants de prison, ils disent que ça a une utilité.
10:41 Moi, je n'y connais pas grand-chose, même si j'ai travaillé un peu sur le sujet,
10:45 parce que j'ai écrit un bouquin et que j'ai rencontré
10:47 plein de surveillants de prison, et les surveillants de prison,
10:51 ils disent que ça a une utilité, qu'ils y croient.
10:53 - Ils veulent des moyens, les surveillants de prison.
10:55 Ils veulent qu'on les aide, qu'on les entame.
10:56 Ils veulent transformer des détenus avec autre chose qu'un Renault Trafic
10:59 et une Kangoo sur un péage.
11:00 C'est ça qu'ils veulent, les surveillants de prison.
11:01 - En fait, je pense que Valérie, toi, tu as raison.
11:03 C'est évident ce que tu dis, mais en fait, les Français ne veulent pas entendre ça.
11:06 - Oui, bien sûr.
11:07 - Les Français ne veulent très peu entendre ce que dit Valérie Benaym.
11:10 - Non, non, non, pas du tout.
11:12 - Je l'adore.
11:13 - Non, mais elle a raison.
11:14 - C'est tout ce que ne veulent pas entendre les Français sur tous les sujets.
11:16 - Non, non, non.
11:17 - Mais c'est comme ça, c'est bien aussi.
11:18 - Au vu du timing, au vu du contexte.
11:19 - C'est tout ce que ne veulent pas entendre les Français sur tous les sujets.
11:21 - Au vu de cette impression de laxisme absolue, effectivement, c'est inaudible.
11:24 Et vraiment, le jingle "on marche sur la tête", quand je vois ça,
11:27 vraiment, on n'a jamais été autant dans l'air mutant.
11:29 - On marche sur la tête, c'est ce que je dis à chaque fois.
11:31 - Et après, évidemment, il faut se poser la question,
11:33 et tu as raison de ce que dit le personnel pénitentiaire,
11:35 c'est-à-dire qu'effectivement, qu'est-ce qu'on fait des violeurs, qu'est-ce qu'on fait des meurtriers,
11:38 puisque de toute façon, ils sortent, on sait, tout le monde sort,
11:41 puisque de toute façon, ils ne font même pas une perpète, donc ça n'existe pas.
11:44 Donc qu'est-ce qu'on en fait ?
11:45 Mais moi, je préfère qu'ils travaillent au sein de la prison,
11:47 qu'ils aient des ateliers au sein de la prison,
11:49 qu'ils fassent du sport au sein de la prison,
11:51 dans la prison, mais pas qu'ils aillent à Versailles ou n'importe où.
11:54 - Et même les pédophiles, ils ont des sorties.
11:56 - Daniel !
11:57 - Non, mais c'est ça, la prise de risque...
11:58 - Les pédophiles qu'on est sortis, c'est inadmissible.
11:59 - Ils ont des balades, il y a eu un reportage consternant,
12:01 ils faisaient des balades dans la forêt, à proximité d'école en plus,
12:03 mais c'est n'importe quoi.
12:04 - N'importe quoi.
12:05 - Et on le fait à moi.
12:06 - La prise de risque, elle est pour tout le monde, pour les policiers,
12:08 pour... Alors, ce que vous me dites là, enfin, ce qu'on vous a dit,
12:11 moi, je ne m'en remets pas, de dire qu'on va les lâcher pour voir,
12:13 on va un peu plus vite.
12:14 - Ah non, non, non, c'est pas ça.
12:15 - C'est un peu ça.
12:16 - Non, mais c'est pas...
12:17 - Je vais vous expliquer, parce que tu dis n'importe quoi.
12:19 - Mais si, non, non, mais...
12:20 - Amaury.
12:21 - Non, mais en gros, ce qu'ils expliquent, tout simplement,
12:23 c'est l'idée de dire, ces personnes vont bientôt sortir,
12:26 on veut voir comment elles évoluent dans un environnement non-clos,
12:29 qui n'est pas la prison, qui est quelque chose qui ressemble
12:32 à la vie qu'ils vont avoir, pour voir comment elles se comportent.
12:35 Si on voit que ce sont toujours des psychopathes
12:37 et qu'ils ont toujours des problèmes, et bien, justement,
12:39 on peut se dire, "Oh là, lui, il est encore dangereux,
12:41 "il faut peut-être continuer à le suivre après sa sortie."
12:43 - Mais comment on le verra, s'il n'est pas...
12:44 - Honnêtement, si ma fille, elle est au château de Versailles,
12:46 et que j'apprenne après coup que le jour où elle y était,
12:48 il y avait l'administration qui avait envoyé des violeurs
12:51 dans le château, comme ça, payés par l'État,
12:54 pour visiter le château, le jour où ma fille y était,
12:56 je péterais un câble.
12:57 Ça se fait pas.
12:59 Ou alors, il faut le privatiser, il y a personne,
13:01 on ceinture le château de tout le monde.
13:03 - Là, vous dites des violeurs, on ne sait pas, hein.
13:06 - C'est une prison où il y a des gens...
13:08 - On dit que dans cette prison...
13:10 - Il y a des violeurs et des meurtriers.
13:11 - Non, mais comme ce sont des longs de peine,
13:13 il peut y avoir, mais de son côté...
13:15 - Ah oui, c'est ce qu'on dit.
13:16 - De son côté, l'institution pénitentiaire explique
13:20 que ce sont des prisonniers triés sur le folie,
13:23 donc j'ose imaginer qu'ils n'ont pas mis des violeurs...
13:26 - Si, mais peut-être des violeurs...
13:27 - C'est une confiance, vu les gens qui relâchent.
13:29 - Il y a beaucoup de conditions à réunir,
13:31 mais moi, Bernard Evalléry, je suis désolé, je vous trouve,
13:33 je vais dire le mot, indécent en ce moment.
13:35 - Moi, moi aussi, je trouve aussi, indécent.
13:37 - Non, mais en ce moment, vous vous rendez compte, quoi ?
13:39 - Il y a pas Valéry, hein, mais Bernard, il se fait confiance.
13:42 - Oui, mais Bernard, franchement, laissez-moi juste finir.
13:45 - Vous ne se méprenez pas.
13:47 - Oh là là !
13:49 - C'est ça, mais toi, classique, mais bon...
13:51 - Non, celle-ci, je la refuse.
13:53 - D'accord.
13:54 - Mais votre nom me semble indécent.
13:56 - Je dis non en général.
13:57 - Votre nom me semble indécent.
13:58 - Mais alors, on est d'accord avec toi
14:00 quand on dit que c'est un mauvais timing, que c'est...
14:02 - Mais pourquoi tu mets non, alors, si t'es d'accord avec moi ?
14:04 - Non, mais bien sûr, je l'ai déjà dit.
14:06 - Tu sais dire, à vos yeux,
14:07 il y a des gens qui sont à l'intérieur, toutes sortes, prisonniers.
14:09 - Oui, là, en ce moment, oui, vous vous rendez compte,
14:11 il y a l'hommage national aux agents pénitentiaires.
14:13 - On parle pas dans 2 ans.
14:14 - Oui, tout le monde est mobilisé.
14:16 Les Jeux olympiques, les policiers sont fatigués.
14:18 - On comprend même pas les questions.
14:20 - On a vu les risques.
14:22 - C'est vraiment des enfoirés.
14:24 - On a vu les risques.
14:25 Mais Bernard, retourne ta pancarte, pendant qu'il en a encore.
14:28 T'as fait ça toute ta vie.
14:30 - Vas-y !
14:31 - C'est indécent, franchement.
14:33 Non, mais franchement, maintenant...
14:35 - T'as vu, Bernard Montiel, je le connais bien, là.
14:37 Mets ton nom.
14:38 - Tiens, t'as ton cul !
14:39 (rires)
14:41 (applaudissements)
14:44 - J'aime ça, j'aime ça !
14:47 J'aime ça !
14:49 - En revanche, on la jettera après.
14:51 (rires)
14:53 - Si je m'en confonds.
14:54 - Je peux poser une question à Maury ?
14:56 - Bien sûr, à Maury Bucco.
14:57 - Maury, qui est censé expertiser ?
14:59 Parce que j'ai vu que ces prisonniers,
15:00 ces 10, 15 détenus,
15:01 ils étaient accompagnés par 3 accompagnants.
15:03 Donc c'est qui, en fait ?
15:04 Parce que c'est eux qui sont censés juger.
15:06 - Les accompagnants, je pense que c'est
15:08 des surveillants pénitentiaires.
15:10 - Oui, mais non, c'est les surveillants.
15:12 - Est-ce que les surveillants sont très compétents ?
15:14 Est-ce qu'ils ont une expertise, justement,
15:16 psychiatrique, psychologique ?
15:18 - Je pense pas.
15:19 - Donc ça veut dire que c'est pas vrai, en fait,
15:21 cette excuse du fait qu'on va analyser
15:23 comment ils se comportent.
15:24 - Non, mais les surveillants, les accompagnants,
15:25 c'est pas eux qui décident qui va s'enfuir.
15:26 - Mais ils observent un peu, probablement.
15:28 Parce que tous les incidents qui se passent en prison,
15:30 c'est les surveillants qui les font honter.
15:32 - C'est indécent, Valérie, enfin !
15:34 Non, mais vous savez, moi, j'ai fait comme vous.
15:37 Indécent !
15:38 Mais la société m'a fait un peu évoluer.
15:40 Et vous, non !
15:41 Vous restez à ça.
15:42 Vous vous rendez compte ?
15:43 - C'est vous qui dites ça.
15:44 - Mais vous le prenez avec le sourire.
15:45 Et vous, Montiel, mettez votre pancarte.
15:47 Non, voilà.
15:48 Vous vous rendez compte ?
15:49 Vous savez ce qui s'est passé ?
15:50 - Non, mais c'est eux !
15:52 - Les agents sont débordés, ils sont épuisés.
15:54 Ils sont allés discuter au ministère
15:56 pour des moyens supplémentaires,
15:57 pour dire "on n'en peut plus" !
15:59 - Eh, les gars, s'il vous plaît,
16:01 il y a Polska qui voulait parler,
16:02 et c'est quand même toujours intéressant.
16:04 Et je pense que, voilà,
16:05 c'est important d'avoir son analyse juridique.
16:07 - Je voulais vous dire ce que M. Amoury a dit.
16:09 - Amoury, c'est Amoury, pas Amourbou.
16:11 - En fait, on les teste,
16:13 mais à un moment donné, ils ne sont pas cons.
16:14 Ça veut dire que s'il y a des violeurs,
16:15 s'il y a des gens qui ont fait des crimes,
16:16 ils ne vont pas les refaire à ce moment-là.
16:18 - Ils ne vont pas sauter sur le lac.
16:19 - Oui, donc voilà, ça ne veut rien dire.
16:20 Même si là, ils se comportent bien,
16:21 ils vont faire leur crime juste après.
16:22 - Mais bien sûr, mais ça ne veut rien dire, ça.
16:24 - Voilà.
16:25 - Quoi qu'il arrive, ils s'en tireront, de toute façon.
16:26 - Non, mais...
16:27 - Non, c'était bien, hein.
16:28 - C'était pertinent.
16:29 - Mais c'est vrai, ça ne veut rien dire.
16:30 - Mais par contre, ils peuvent s'évader.
16:31 - Je ne sais pas comment on pense.
16:32 - Ils peuvent s'évader.
16:33 - Ils peuvent s'évader, ça facilite l'évasion,
16:34 parce que je ne crois pas qu'il y ait un garde
16:35 pour un prisonnier.
16:36 Ils ne sont pas, évidemment, pas menottés.
16:37 - Il y en a 3.
16:38 - Il y en a 3, voilà.
16:39 Ils se baladent plutôt librement.
16:40 - Ils se baladent, parce qu'ils se baladent sans panne.
16:41 - Ils se baladent, c'est ça.
16:42 - Ils ne sont pas en prison.
16:43 - Techniquement, ils peuvent le faire.
16:44 - Là, ils ne vont pas s'évader,
16:45 c'est des mecs qui ont fait des longues peines.
16:46 - En fin de peine.
16:47 - Ils sont en fin de peine.
16:48 - Ils ont fait des longues peines.
16:49 Ils sont en fin de peine.
16:50 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:51 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:52 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:53 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:54 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:55 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:56 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:57 - Ils vont se tenir à carreaux.
16:58 - Il y a un ami qui a fait un petit peu de prison.
17:24 C'est un ami.
17:25 C'est un frère à moi que j'aime beaucoup.
17:26 Il me dit, tu le sais, moi, je suis allé en prison.
17:27 - C'est ridicule.
17:28 - Non, mais franchement, c'est ridicule.
17:29 - Donc, tu leur interdis le cas parce qu'ils ne vont pas devenir comédiens.
17:32 Tu leur interdis de faire du suissement parce qu'ils ne vont pas devenir gymnastes de haut niveau.
17:36 - Tu connais le milieu.
17:37 Il y a des ateliers.
17:38 - Là, où je rejoins Gilles, c'est qu'effectivement, les surveillants de prison,
17:41 parce que c'est comme ça qu'on les appelle aujourd'hui,
17:43 sont dans une situation absolument de précarité totale.
17:46 Ils n'ont pas assez d'argent.
17:47 Ils ne sont pas assez nombreux.
17:48 - Elle commence à retourner sa veste.
17:49 - Bravo.
17:50 - Je les ai interviewées.
17:51 - Elle retourne un peu sa veste.
17:52 - Bien sûr.
17:53 - La journée de sortie, ils n'ont l'eau.
17:57 - Simplement, je répète ce que j'ai dit, parce que visiblement, vous êtes malcontent, malentendant.
18:02 Je répète que...
18:03 - Elle commence à retourner sa veste.
18:05 - Non, pas du tout.
18:06 - Et Montiel met la bombe dedans.
18:07 - Je dis non et je persiste.
18:09 Je suis droite dans mes bottes.
18:10 Je dis que cette sortie-ci...
18:12 - Gilles, il ajoute la lâcheté à l'indécent.
18:15 - Cette sortie-ci, dans les circonstances actuelles,
18:18 avec 3 surveillants pour 15 et à 300 bords,
18:22 allez, 300 bords de retour, il ne faut pas le faire.
18:24 - Mais oui, non.
18:26 - La question, c'est que...
18:28 - Mais la question, faut-il interdire ? Oui !
18:30 - Stécan, hier ou avant-hier, c'est la journée de la gentillesse.
18:33 J'avais dit que t'étais un pilier, mais en fait, non, t'es pas un pilier.
18:35 - C'est le cas, en fait.
18:37 - T'écoutes rien de ce qu'on te dit.
18:39 - T'es peut-être pas un pilier, mais moi, je ne suis pas l'indécence personnalisée.
18:42 - Tout le monde.
18:43 - Bravo.
18:44 - Bravo.
18:45 - Bravo.
18:46 - Bravo.
18:47 - C'est la vie.
18:48 C'est la vie.
18:49 C'est la vie.
18:50 - Bravo.
18:52 - Et tu vas être le même, si on reçoit ici un prisonnier,
18:58 tu vas être le même à retourner toi ta veste en disant...
19:01 - Ah, je serai une girouette ?
19:02 - Oui, bien sûr, tu seras une girouette.
19:04 - Moi, une girouette ?
19:05 - Oui, oui, oui.
19:06 - On te met un drapeau dans le champ et tu dises...
19:08 - Le pilier, je passe en girouette ?
19:10 - Bravo, merci.
19:11 - Bravo.
19:12 - Franchement, on te dit...
19:14 - Tu es l'attaque.
19:15 - La question, il faut-il interdire toute sortie ?
19:18 - Il faut interdire toute sortie.
19:20 - Il faut interdire toute sortie.
19:22 - Il faut interdire toute sortie.
19:24 - Il faut interdire toute sortie.
19:26 - Il faut interdire toute sortie.
19:28 - Il faut interdire toute sortie.
19:30 - Il faut interdire toute sortie.
19:32 - Il faut interdire toute sortie.
19:34 - Il faut interdire toute sortie.
19:36 - Il faut interdire toute sortie.
19:38 - Il faut interdire toute sortie.
19:40 - Il faut interdire toute sortie.
19:42 - Il faut interdire toute sortie.
19:44 - Il faut interdire toute sortie.
19:46 - Oui !
19:48 - Oui !
19:50 - Oui !
19:52 - Benalime et Montiel, les tricards de la République !
19:57 - On est dans la vraie vie !
19:59 - On est dans la vraie vie, on est des rêveurs !
20:02 - Benalime et Montiel, vous êtes insupportables !
20:05 - Vous êtes pas dans la vraie vie, vous êtes des rêveurs !
20:07 - Dans la vraie vie, elle est...
20:09 - Oh ! Ils savent pas, elles disent qu'elles sont dans la vraie vie !
20:11 - On est pas dans le monde des bisounours !
20:15 - Eh, les gars !
20:17 - Toi, t'as su te remettre en question !
20:19 - Merci, Cyril !
20:21 - T'as appris de tes erreurs !
20:23 - Merci à Maury Bucomanté !
20:25 - Merci à Maury !
20:27 - Merci à Maury !
20:29 - Maury, reste !
20:31 - Reste à Maury, reste !
20:35 - Cyril, tu peux rien faire à Maline en le traitant de girouette.
20:39 - Sauf que ce qu'elle a oublié, c'est pas moi qui l'ai dit,
20:41 - mais c'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent !
20:43 - Le vent de la société a changé, il ne tourne plus !
20:45 - Oh !
20:47 - À Maury, c'est pareil !
20:51 - À Maury, il a dit "bon, c'est bon" !
20:55 - Stop, stop ! Il s'est dit stop !
20:57 [Musique]

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