Emmanuel Macron a atterri à 8h20 ce matin heure locale, soit 23 h 20 heure de Paris à Nouméa pour une visite éclair visant à rétablir le dialogue et à accélérer le retour à l’ordre sur l’archipel français après une semaine de violences. Il est accompagné des ministres Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Marie Guévenoux.
Arrivé au Haut-Commissariat pour une réunion avec des élus et acteurs économiques, il a débuté sa visite par une minute de silence en mémoire des six morts lors des émeutes :
"Je me trouve devant vous avec les ministres et le haut-commissaire, dans un moment extrêmement grave, lourd et dont on mesure tous la gravité. La première chose, c’est l’ordre, le calme et la paix. Il y aura 3.000 forces de sécurité intérieure dans quelque temps. Il y en a plus que ce qu’il y en avait lors du troisième référendum. Ces forces resteront aussi longtemps que nécessaire, même pendant les Jeux olympiques et paralympiques."
Emmanuel Macron a notamment déploré des épisodes de « racisme dans l’accès à l’alimentation et souligné la grande détresse de beaucoup de nos compatriotes sur les questions d’accès aux soins ».
Concernant l’état d’urgence en vigueur depuis une semaine, Emmanuel Macron « pense qu’il ne devrait pas être prolongé au-delà des 12 jours légaux, à condition que tous les dirigeants de l’archipel appellent à lever les barrages".
Le chef de l’Etat a appelé à un « apaisement constructif » et à la recherche d’une « solution » politique, mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République.
« L’apaisement ne peut pas être le retour en arrière », a-t-il estimé. Emmanuel Macron a promis des décisions et des annonces à l’issue de cette journée, même s’il a assuré n’avoir pas de limite de temps sur place.
Arrivé au Haut-Commissariat pour une réunion avec des élus et acteurs économiques, il a débuté sa visite par une minute de silence en mémoire des six morts lors des émeutes :
"Je me trouve devant vous avec les ministres et le haut-commissaire, dans un moment extrêmement grave, lourd et dont on mesure tous la gravité. La première chose, c’est l’ordre, le calme et la paix. Il y aura 3.000 forces de sécurité intérieure dans quelque temps. Il y en a plus que ce qu’il y en avait lors du troisième référendum. Ces forces resteront aussi longtemps que nécessaire, même pendant les Jeux olympiques et paralympiques."
Emmanuel Macron a notamment déploré des épisodes de « racisme dans l’accès à l’alimentation et souligné la grande détresse de beaucoup de nos compatriotes sur les questions d’accès aux soins ».
Concernant l’état d’urgence en vigueur depuis une semaine, Emmanuel Macron « pense qu’il ne devrait pas être prolongé au-delà des 12 jours légaux, à condition que tous les dirigeants de l’archipel appellent à lever les barrages".
Le chef de l’Etat a appelé à un « apaisement constructif » et à la recherche d’une « solution » politique, mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République.
« L’apaisement ne peut pas être le retour en arrière », a-t-il estimé. Emmanuel Macron a promis des décisions et des annonces à l’issue de cette journée, même s’il a assuré n’avoir pas de limite de temps sur place.
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00:00 La tension persiste depuis bientôt dix jours. On écoute le président.
00:04 En arrivant en Nouvelle-Calédonie, avant de rejoindre Nouméa,
00:11 ma volonté ici avec les ministres, l'ensemble du gouvernement,
00:17 d'être aux côtés de la population et pour que le plus vite possible,
00:21 ce soit le retour à la paix, au calme, à la sécurité.
00:25 C'est la priorité des priorités.
00:28 À l'issue de cette journée, des décisions seront prises et des annonces seront faites avec cet objectif.
00:32 Thomas Bonnet, bonsoir. Merci d'être avec nous.
00:36 On vient de l'entendre, le président de la République promet de prendre des décisions,
00:41 de faire des annonces. Que faut-il vraiment attendre de ce déplacement ?
00:45 Eh bien déjà, le président de la République a fixé quatre objectifs lorsqu'il est arrivé sur le sol de Nouvelle-Calédonie.
00:50 D'abord, de ramener le calme, la paix et la sécurité en Nouvelle-Calédonie.
00:56 La question d'approvisionnement aussi, on sait que c'est un sujet important.
00:58 Approvisionnement en matière de denrées alimentaires, de matériel sanitaire également.
01:03 La question épineuse de la reconstruction économique.
01:06 On a beaucoup parlé des chiffres, des dégâts qui s'élèvent à plusieurs centaines de millions d'euros au moins.
01:11 Et puis il y aura les questions politiques, sans doute les plus difficiles.
01:15 Plusieurs réponses sont attendues de la part d'Emmanuel Macron.
01:17 Alors on sait qu'il souhaite installer une mission.
01:19 On ne sait pas encore quel est le détail de cette mission, qui va la composer
01:22 et pour combien de temps elle va avoir lieu.
01:25 Quels seront les moyens qu'il va donner en matière de sécurité sur la question des dégâts.
01:29 Et puis la question principale, c'est celle de ce congrès qui devait initialement se réunir
01:34 d'ici la fin du mois de juin pour cette révision constitutionnelle.
01:37 Aujourd'hui, la majorité présidentielle n'a pas la certitude de pouvoir réunir les trois cinquièmes du congrès.
01:42 Et donc potentiellement Emmanuel Macron pourrait annoncer le report de ce congrès aussi pour apaiser les esprits.
01:48 En tout cas, on le voit bien, c'est désormais le président de la République qui a repris le dossier en main.
01:54 Emmanuel Macron qui nous dit qu'il n'a pas de limite, c'est-à-dire qu'il peut repousser son voyage aussi longtemps qu'il le faudra.
01:59 Il veut repartir de Nouvelle-Calédonie avec une solution et une situation apaisées.
02:04 Merci beaucoup Thomas pour toutes ces précisions.
02:07 Et avant l'arrivée d'Emmanuel Macron à Nouméa, l'archipel visait par une cyberattaque inédite.
02:13 Celle-ci consistait à l'envoi simultané de millions d'emails dans l'optique de saturer le réseau calédonien.
02:21 Il ne devrait pas y avoir de conséquences dans la durée, selon l'Agence française de sécurité informatique,
02:26 qui invite à l'extrême prudence sur son origine.
02:30 de l'Etat.