• il y a 7 mois

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00:00 - Bonsoir Lucille. - Bonsoir David, bonsoir à tous.
00:05 Donc cette présence est non seulement constatée,
00:08 non seulement admise, mais elle est assumée.
00:11 Oui, et c'est cette femme qui vend la mèche en quelque sorte,
00:13 Kaya Kalas, la première ministre de l'Estonie,
00:16 l'un des trois États baltes.
00:17 Elle est interrogée par nos confrères du Financial Times
00:20 sur la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine,
00:23 et voici ce qu'elle affirme.
00:25 Il y a déjà des pays qui entraînent des soldats sur le terrain,
00:29 traduction, oui, des militaires issus des armées des pays alliés de l'Ukraine
00:34 sont bel et bien présents sur place.
00:36 Alors de qui parle-t-on ? Où sont-ils ? Que font-ils ?
00:40 Eh bien d'abord, écoutons le spécialiste Xavier Titoleman,
00:43 que l'on connaît bien et qui partage son temps entre l'Ukraine et la France.
00:47 Il nous confirme qu'il les a vus, qu'il les a observés.
00:50 C'est un témoignage de poids. Écoutez.
00:53 Moi personnellement, ce que j'ai vu, c'était des instructeurs,
00:56 qui étaient des instructeurs snipers,
00:58 qui, d'après ce qu'on m'a dit, étaient encore d'actifs,
01:01 c'était des militaires dans l'armée britannique,
01:03 qui étaient là pour former les membres de la Légion des volontaires internationaux.
01:08 Le deuxième cas que j'ai eu, ça c'est, j'ai pas pu accéder à un site,
01:12 parce que ce jour-là, il y avait des étrangers,
01:16 donc des militaires étrangers, je ne sais pas le pays,
01:18 qui étaient là pour s'occuper de la maintenance de certains blindés.
01:22 Où les a-t-il observés ?
01:25 En l'occurrence, à l'ouest de l'Ukraine, à un peu plus de 500 km du front.
01:29 On est grosso modo un peu après Kiev.
01:32 Je ne peux vous donner l'endroit exact, précis, Xavier Tittleman.
01:36 Combien sont-ils ?
01:37 C'est bien sûr très difficile à dire, mais en préparant cette émission,
01:40 Michel Goya, vous m'avez dit qu'il y a en ce moment même
01:43 une dizaine de brigades en formation.
01:45 Cela pourrait signifier qu'une centaine de formateurs spécialisés
01:49 dans chacune des disciplines,
01:50 des artilleurs, des conducteurs de chars ou de l'infanterie.
01:54 Est-ce qu'il s'agit de ce qu'on appelle des forces spéciales ?
01:57 Pas forcément.
01:59 On parle là de soldats qui s'ajoutent à ce qu'on appelle
02:01 les forces spéciales et assimilées
02:03 et qui, jour après jour, la présence semble se confirmer.
02:06 Ainsi, un porte-parole du Premier ministre britannique, Richie Souna,
02:10 qui a affirmé il y a quelques jours
02:11 qu'il y a bien un petit nombre de personnes que nous avons dans le pays
02:15 pour soutenir les forces armées de l'Ukraine.
02:17 Il y a un an, des documents présentés comme issus du Pentagone
02:22 mentionnaient déjà qu'une centaine de forces occidentales
02:25 sont déjà en Ukraine,
02:26 la moitié des Britanniques, mais aussi des Américains.
02:29 Plus franchement encore,
02:30 un haut responsable européen de la défense,
02:33 sous couvert d'anonymat,
02:34 affirme auprès du Financial Times
02:36 "Tout le monde sait qu'il y a des forces spéciales occidentales en Ukraine,
02:39 mais personne ne veut le reconnaître officiellement."
02:43 On peut aussi citer ces mots du Guardian.
02:45 "C'est un secret de polichinelle dans les milieux militaires
02:47 que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France
02:50 ont déployé des forces spéciales actives en Ukraine,
02:53 notamment pour des missions de collecte de renseignements."
02:56 Y compris du côté français, il y a peu,
02:59 le général Trinquant a évoqué même des nageurs de combat.
03:02 Écoutez.
03:03 Les nageurs de combat, c'est la DGSE.
03:05 Donc la DGSE, c'est normal.
03:08 Elle s'implique directement, sous couvert.
03:10 Les forces spéciales, c'est l'armée française qui s'engage.
03:13 La DGSE, ce sont les services.
03:15 Donc ce sont des gens qui sont sous couvert
03:17 et qui interviennent là-dedans.
03:18 Ce sont des gens qui ont un statut militaire, bien sûr,
03:20 mais qui sont envoyés sous couverture.
03:23 Donc ce n'est pas l'armée française qui s'implique.
03:26 Bon, mais alors, on va en parler,
03:28 mais Lucille, la question qui vient à l'esprit,
03:31 c'est tous ces soldats ou assimilés,
03:35 ces agents secrets ou assimilés,
03:37 ces forces spéciales ou assimilées,
03:38 ne sont-elles pas désormais,
03:40 et à mesure que leur présence
03:42 est de moins en moins un secret de polichinelle,
03:44 des cibles pour l'armée russe ?
03:47 La réponse est oui, mais, écoutez Xavier Tittleman,
03:50 il était sur le plateau d'Amélie Carroir.
03:52 Les Russes, ils tirent sur n'importe quoi.
03:54 -Ils tirent sur les hôpitaux. -Il y a plus de légitimes
03:56 ou illégitimes.
03:57 De toute façon, quoi qu'ils puissent tuer, ils tuent.
03:59 S'ils arrivent à intercepter,
04:00 s'ils arrivent à trouver des instructeurs,
04:02 ils vont essayer de les cibler.
04:03 Mais c'est un grand pays, il n'y a pas de problème
04:05 pour réussir à être opérationnel
04:06 sans avoir besoin systématiquement de se mettre en danger.
04:08 Et voici ce qu'affirme la première ministre estonienne,
04:11 Kaya Kalas.
04:12 "Si vous envoyez votre peuple aider les Ukrainiens,
04:15 vous savez que le pays est en guerre
04:17 et vous allez dans une zone à risque,
04:18 alors vous prenez le risque."
04:20 Bon, on évaluera ces risques dans quelques instants.
04:22 Merci, Lucille, mais d'abord sur le constat,
04:24 parce que là, ceux qui nous regardent doivent se dire...

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