• l’année dernière
B SMART s’est rendu à la galerie Canesso, une galerie spécialisée dans la peinture italienne de la Renaissance au baroque, qui célèbre cette année ses 30 ans d'existence. Pour cette anniversaire, la galerie présente une exposition appelée « Quand le passé tisse les fils du futur ». L’occasion de revenir sur ce qui fait la longévité d’une galerie et sur le marché des tableaux anciens.

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00:00Quels sont les piliers de la longévité d'une galerie consacrée aux tableaux anciens ?
00:08Bismarck s'est rendu à la galerie Canesso dans le 9e arrondissement de Paris pour voir
00:12l'exposition qui célèbre l'heure 30 ans, quand le passé tisse les fils du futur.
00:18Nous avons fêté nos 30 ans et il a fallu trouver une formule qui soit possible.
00:27L'unique formule possible, c'était de prendre les tableaux que nous avons vendus
00:33en main privée, parce que les musées français, musées auxquels nous avons vendu une vingtaine
00:38de tableaux pendant ces 30 ans, évidemment ne prêtent pas.
00:42Nous avons eu pendant ces 30 ans 1000 tableaux qui sont entrés à la galerie et repartis
00:49soit vers des musées, soit vers des collectionneurs privés, soit vers d'autres directions,
00:54qui sont encore en stock, parce que parfois certains tableaux mettent beaucoup de temps
00:59avant de révéler tous leurs secrets.
01:01Trouver la bonne attribution, retracer un historique, le sortir au moment juste, peut-être
01:09à un moment donné on va faire une exposition dans laquelle ce tableau-ci s'inscrira parfaitement.
01:14Tout ça, ça prend beaucoup de temps.
01:16Le marché de l'art, avec ses grands noms et ses grands prix, fait sensation, mais le
01:22marché de l'art au quotidien, c'est un marché avec des noms évidemment moins ronflants,
01:30qui évoque moins de choses, mais cependant avec des tableaux remarquables, comme vous
01:35les avez ici, par exemple ce merveilleux tableau d'Angelo Caroselli, qui connaît Caroselli,
01:43c'est un peintre qui est connu de peu de monde, pourtant l'œuvre est absolument magnifique.
01:50Cette scène de sorcellerie avec ce diable qui est extérieur au tableau et que ce personnage
01:58féminin voit et qui l'a fait hurler de peur, c'est un tableau extraordinaire et qui n'est
02:06pas d'un artiste que tout le monde connaît.
02:10En 30 ans, vous imaginez bien que les expectatives, les attentes des acheteurs, qu'ils soient
02:17collectionneurs ou musées, ont évolué, comme évolue la société, c'est-à-dire
02:22qu'aujourd'hui les institutions, notamment américaines, cherchent les artistes femmes,
02:29qui ont été négligées pendant des siècles, cherchent des tableaux qui ont à voir avec
02:34des globales interests, c'est-à-dire toutes les minorités, ça ce sont des nouvelles
02:42demandes aujourd'hui auxquelles, bon normalement, il faut qu'on s'adapte.
02:46Évidemment, il y a aussi ce qu'on trouve, mais en plus de ça, il faut quand même faire
02:54des recherches un peu plus ciblées, un peu plus pointues pour répondre aux attentes
02:57du marché.
02:58Et c'était notre reportage à la Galerie Canesso, tout de suite on passe à l'interview
03:03de la semaine.

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