• il y a 7 mois
L’hommage autour de la dépouille de l’ancien maire de Marseille a débuté ce matin à son domicile marseillais
Ils sont quelques-uns, souvent les cheveux grisonnants et habitants le quartier, à s’arrêter dans la petite impasse de la rue Raymond-Cayrol à Mazargues, dans les quartiers Sud de Marseille. De part et d’autre de la porte d’entrée, deux registres de condoléances ont été posés sur des tables, certains s’y arrêtent pour écrire un mot, d’autres passent la porte qui donne directement dans la salle à manger de Jean-Claude Gaudin où a été érigée une chapelle ardente.

Ce mercredi matin, l’ancien maire de Marseille y repose dans son cercueil. Devant un portrait photo de lui qu’il affectionnait, posé sur un chevalet, ses mains croisées sur le ventre tiennent un chapelet. À ses pieds, ses médaillés et distinctions témoignent de la longévité de sa vie politique et de son engagement public. Le député Renaissance Lionel Royer-Perreaut et ses anciens adjoints LR Laure-Agnès Caradec et Julien Ruas ont été parmi les premiers à venir lui rendre hommage, dès 10h.
La chapelle ardente restera ouverte jusqu’à midi, puis de 14h à 17h30. Ensuite, le cercueil de Jean-Claude Gaudin prendra la direction de l’église de Mazargues pour une veillée de prière et d’hommage, à 18h30, à laquelle les Marseillais sont invités à participer pour se recueillir autour de lui.

Ses obsèques seront célébrées demain jeudi 23 mai, à 15h, en la cathédrale de la Major, avant son inhumation au cimetière de Mazargues.

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Transcription
00:00 Écoutez, je suis très ému, mais une émotion forte parce que, vous savez, au-delà des
00:14 clivages politiques, il peut y avoir des relations fortes entre les hommes.
00:18 Et notre relation était très forte.
00:20 C'était une véritable amitié.
00:21 Je suis né à Mazars, comme lui, c'est un ami depuis toujours qui nous a rendu beaucoup
00:39 de service.
00:40 Il a été là pour tout le monde, pour ceux qui étaient de son camp, ceux qui n'étaient
00:43 pas de son camp.
00:44 En plus, il a été mon professeur quand j'étais plus jeune, à l'école de la Salle, Auguste
00:50 Blanqui.
00:51 Il fallait absolument que je sois là.
00:53 Il nous racontait l'histoire, il faisait aimer l'histoire à tous les élèves, même
00:56 ceux comme moi qui n'étaient pas trop branchés là-dessus.
01:00 On écoutait, on buvait ses paroles.
01:01 C'était magnifique.
01:04 On avait 15 jours d'écart.
01:07 Lui, c'était en octobre et moi, c'était en septembre.
01:10 Mais on ne s'est jamais quitté.
01:12 C'est vraiment quelqu'un de sensationnel.
01:15 Un jour, on était à une réunion et une dame s'approche et lui dit « Monsieur Gaudien,
01:23 j'ai vu votre frère ». Il a dit « mon frère ? » Il a dit « j'en ai pas de frère,
01:28 il s'est tourné vers moi et m'a pris par l'épaule ». Il a dit « voilà, lui, il
01:30 aurait pu être mon frère ».
01:32 Un jour, quand mon fils a réussi le bac, mon fils est né, on est allé lui annoncer,
01:40 parce qu'il était content quand on lui a annoncé que les enfants marchaient bien
01:44 à l'école.
01:45 Il lui a dit « Philippe, je te fais de grosses bises et pour moi, tu l'empeines que je n'ai
01:51 jamais vu ». Ça aussi, ça marque.

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