• il y a 7 mois
Transcription
00:00Le président socialiste a accepté que Jean-Claude Juncker, parti populaire européen, donc plutôt famille conservatrice, soit président puisque cette famille avait gagné les élections européennes.
00:12Alors là-dessus, en 2019, le président Macron n'a pas voulu faire cette interprétation démocratique.
00:21Et on a eu un formidable retour en arrière, on se s'est retrouvé sur la monarchie de juillet.
00:27La monarchie de juillet, le roi Louis-Philippe disait, bon, il y a eu des échanges d'actifs, c'est tel parti qui a gagné.
00:32Au bout de mémoire, ça ne me plaît pas, je vais choisir quelqu'un d'autre.
00:36Personne n'a protesté.
00:38C'est le même parti quand même.
00:40C'est le même parti, mais c'est une personnalité, qui d'ailleurs c'est remarquable, elle n'est pas du tout en question dans ce que je dis, madame Proverbe,
00:48mais qui n'était même pas candidate à l'élection européenne et qui n'imaginait même pas d'occuper la fonction.
00:55Et qui ne s'est même pas la chancelière allemande qui est allée la chercher, c'est le président français.
01:00C'est un truc assez bizarre.
01:02Mais nous français, on avoue ça parce qu'on considère que tout ce qui est important se fait par la présidence française,
01:09mais ça n'est pas du tout l'esprit du traité de Lisbonne.
01:13Et ce que je souhaite, c'est que dès la prochaine fois, ou le plus tôt possible, on en revienne à l'esprit du traité de Lisbonne.
01:21Mais il y a une dernière chose que je te dis.
01:25Et là aussi, je suis désolé, je suis très seul à le dire.
01:30Je suis très étonné qu'aucun parti politique ne le dise, qu'aucun universitaire français, sans le dire en dehors de France, ne le dise.
01:39Chaque pays est libre de choisir le mode de scrutin qui lui permet d'élire ses représentants parlementaires.
01:48La France a choisi un système qui n'est pas démocratique.
01:53Le 9 juin, nous serons amenés à voter sur des listes établies par les partis politiques,
02:00de candidats numérotés de 1 à 81, puisque la France n'a plus aucune obligation d'avoir 81 députés,
02:08avec comme seule obligation pour les partis politiques d'alterner Chabadabada les femmes ou les hommes,
02:13sans que l'électeur ait la possibilité de rien non plus, de changer l'ordre, à plus forte raison de mélanger les listes.
02:23Ce qui veut dire qu'on peut savoir aujourd'hui qui seront les députés européens, pour la cassitualité des inconnus, élus le 9 juin prochain.
02:36Ce qui veut dire, alors, Jean-Claude, en connaissance de dose, j'ai été élu cinq fois, élu entre guillemets,
02:43cinq fois par ce système non démocratique.
02:47Ce qui veut dire qu'en fait, l'élection européenne joue comme une espèce de sondage en répandeur
02:55qui permettra de savoir si finalement tel parti politique a deux ou trois élus de plus ou deux ou trois élus de moins.
03:03Sachant que, par exemple, dans la liste du président Macron, les douze premiers sont sûrs d'être élus.
03:10Dans la liste du FN, les quinze à vingt premiers sont sûrs d'être élus, sans être produits, sans faire campagne.
03:17Et ce qui est encore plus grave, c'est qu'une fois élus, à qui ils ont des comptes à rendre ?
03:23À ceux grâce à qui ils sont élus ?
03:26Et donc ils passent cinq ans, au lieu d'aller voir les électeurs et leur rendre compte et leur expliquer
03:32et répondre aux questions qu'on leur pose sur les marchés que vous évoquiez tout à l'heure,
03:36et bien ils cirent les pompes des chefs de partis politiques grâce à qui ils espèrent être élus la fois d'après.
03:41C'est antidémocratique, c'est scandaleux et ça ne dépend pas.