Baromètre l'Etudiant-BVA 2023 : plus d’1 jeune sur 2 se sent bien accompagné dans son orientation

  • il y a 5 mois

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver pour explorer notre sujet favori à l'étudiant, l'orientation.
00:14 Les jeunes français sont-ils stressés ou confiants dans leur avenir ?
00:17 Sont-ils satisfaits de leur choix d'orientation ?
00:19 Sur qui ont-ils pu s'appuyer pour mener leur démarche ?
00:22 A l'inverse, de quoi ont-ils manqué ?
00:24 Que pensent-ils de Parcoursup ?
00:26 Merci d'être avec nous car nous allons répondre ensemble à toutes ces questions et bien d'autres.
00:30 Bienvenue donc à la restitution de la vague de printemps de notre baromètre de confiance dans l'avenir des 15-20 ans.
00:36 Un sondage qui s'intéresse à l'orientation et à sa plateforme incontournable Parcoursup.
00:41 C'est la troisième année consécutive que nous menons cette étude.
00:44 Nous pouvons donc maintenant observer des tendances et des évolutions.
00:47 Tendances et évolutions que nous allons explorer avec nos invités.
00:50 Bonjour Blandine.
00:51 Bonjour Ariane.
00:52 Cela fait donc trois ans que nous travaillons ensemble et vous êtes directrice de clientèle chez BVA Opinion.
00:57 Tout à fait.
00:58 Bienvenue.
00:59 Thibault, bonjour.
01:00 Bonjour.
01:01 Toi aussi, évidemment.
01:02 Tu suis ce baromètre depuis son lancement en 2020 et tu es le rédacteur en chef adjoint à la rédaction de l'étudiant
01:07 en charge des pôles orientation scolaire, sciences et écologie.
01:10 Nos sujets du jour sont donc au cœur de ton travail au quotidien.
01:14 Alors Blandine, qui dit sondage dit sondé.
01:17 Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur ces 1 600 jeunes que nous avons interrogés ?
01:21 Bien sûr.
01:22 Effectivement, nous avons interrogé exactement 1 609 jeunes.
01:26 Ce sont des jeunes que nous avons interrogés par Internet, que nous avons interrogés en avril.
01:31 Et ce sont des jeunes dont le niveau d'étude est compris entre la seconde et Bac +2.
01:36 Voilà pour le profil de ces jeunes.
01:38 Très bien.
01:39 Alors évidemment, notre sondage s'intéresse à la confiance dans l'avenir.
01:43 Donc la première question, Blandine, c'est effectivement, on leur demande s'ils se sentent inquiets.
01:47 Et vis-à-vis de leur orientation, on sait qu'à la fois les jeunes et leur famille,
01:52 c'est une question qui parfois peut justement inquiéter.
01:55 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ces trois dernières années de ce point de vue ?
01:58 Alors, tout d'abord, ce qu'il faut noter cette année, c'est que le niveau d'inquiétude est élevé.
02:03 On a 83 % des jeunes qui se disent inquiets par rapport à leur choix d'orientation.
02:09 Ce qu'il faut noter aussi, c'est que les plus inquiets, ce sont les femmes et les étudiants.
02:14 Mais ce qu'on peut voir, c'est que ce niveau d'inquiétude est en légère baisse.
02:20 Ils étaient 86 % à se dire inquiets les deux années précédentes, et ils sont maintenant 83 %,
02:26 donc une légère baisse de trois points.
02:29 Alors, on a une autre question qui confirme un petit peu cette baisse éventuellement de l'anxiété
02:33 et du stress vis-à-vis de l'orientation.
02:35 Alors Thibault, on leur a demandé comment ils se sont sentis au moment de faire leur choix.
02:39 Et là aussi, on a le sentiment de stress qui a baissé 71 %, on est passé à 75 %.
02:45 L'année dernière était 75 %, pardon. C'est 71 % cette année.
02:49 Et le fait de se sentir perdu, c'est 57 % cette année versus 60 l'année dernière.
02:55 Alors, qu'est-ce que nous disent ces baisses ? Qu'est-ce qu'elles traduisent finalement comme sentiments ?
03:00 En fait, c'est un contexte qu'on peut replacer dans l'ensemble du sondage,
03:03 c'est que pour la première fois cette année, depuis longtemps,
03:06 les lycéens en tout cas ont eu une année scolaire à peu près normale,
03:10 sans hybridation, sans cours dédiés, sans report du calendrier du bac,
03:15 sans annulation d'épreuve.
03:16 Donc, ce que ça nous dit peut-être, c'est un peu plus de sérénité.
03:19 C'est ce qu'on va avoir tout au long du sondage, donc ce ne sont pas des chiffres spectaculaires,
03:23 mais c'est une tendance, je ne sais pas, on verra si la tendance se confirme, il faut quelques années,
03:27 mais en tout cas c'est un début de fléchissement qui peut être expliqué par une stabilisation un petit peu
03:32 et des conditions d'enseignement, au lycée en tout cas, meilleures.
03:35 On l'a vécu nous-mêmes aussi en tant que professionnels,
03:38 donc peut-être une stabilisation, on va voir ça ensemble.
03:41 Alors, il y a une forte évolution, et alors cette fois-ci elle est très positive,
03:44 c'est-à-dire que la satisfaction face au choix d'orientation,
03:47 on frôle les 80% de taux de satisfaction, Thibault, toujours.
03:52 Alors, est-ce qu'il y a une explication ?
03:54 Tu parlais de la sortie de crise, est-ce qu'on est enfin stable ?
03:57 En fait, ce qu'il faut voir, c'est que la donnée 80% prend en compte les lycéens
04:01 et que chez les terminales générales, on a 89% par exemple,
04:04 c'est donc que justement, là, on a une réforme du bac qui s'est plus installée,
04:08 on a des choix qui sont déjà plus documentés,
04:11 et quelque chose que les élèves ont pu préparer sereinement,
04:14 donc c'est justement la sortie de crise.
04:17 Je pense qu'on y est, je pense qu'on commence à avoir des parcours qui sont un peu plus choisis.
04:20 Maintenant, ça montre des inégalités, on en reparlera plus tard,
04:23 mais sur parcours suples, la satisfaction n'est pas tout à fait la même.
04:26 On va reparler de ça tout de suite après.
04:28 Alors, puisqu'on est en train de parler de taux de satisfaction qui s'améliore
04:33 et de confiance, Blandine, on sait que quand on s'oriente,
04:36 bien entendu, c'est pour préparer son avenir,
04:39 et les choix d'orientation opérés par les jeunes,
04:42 on leur a demandé en quoi le fait d'opérer ce choix pouvait leur donner confiance.
04:47 Alors, quels sont ces domaines ?
04:49 Alors, ce qu'il faut voir, c'est que sur le long terme,
04:52 effectivement, les jeunes sont globalement assez confiants
04:55 par rapport à l'impact de leurs choix d'orientation sur l'ensemble des items qu'on a testés.
05:00 Plus précisément, ils sont très largement majoritaires
05:04 à penser que ces décisions vont leur permettre de décrocher un diplôme.
05:07 Ils sont 71 %.
05:08 Ils pensent aussi que ça va permettre de donner du sens à leur parcours.
05:11 Là, on est aussi à 71 %.
05:13 Et ils sont également 7 sur 10 à penser que ça va leur permettre d'évoluer dans leur carrière.
05:20 Et cette année, un fait vraiment très intéressant,
05:23 ils sont 56 %, donc une majorité, à penser que leurs choix d'orientation
05:28 vont leur permettre de trouver un emploi rapidement.
05:31 Ce qui est vraiment très intéressant,
05:33 puisque ce score n'avait jamais été atteint dans le baromètre.
05:36 On était à 44 % il y a deux ans.
05:38 Donc, ça veut dire une hausse de 12 points en deux ans.
05:41 Donc, c'est vraiment très marquant.
05:43 Ah oui, là, c'est assez important.
05:45 C'est le taux qui est le plus augmenté, finalement,
05:47 par rapport au domaine de confiance sur lequel on les a changés.
05:50 Exactement, c'est la plus forte évolution.
05:52 Tout à fait.
05:53 Eh bien, du coup, Thibault, est-ce que tu peux nous dire
05:55 si cette confiance pour trouver un emploi, elle est liée à quoi ?
05:58 La conjoncture ou finalement une confiance dans sa formation
06:02 pour trouver un travail qui serait renouvelé ou affirmé ?
06:05 On peut dire qu'il y a peut-être une conjoncture un peu plus efficace.
06:08 Après, sur l'emploi en tant que tel, difficile de se prononcer.
06:12 On sait que, voilà, disons que, sortie de crise,
06:15 je vais y revenir souvent, mais je pense vraiment
06:17 que ça a un impact sur ce que disent les jeunes.
06:20 Après, ce qu'on observe sur cette partie, ce qui est intéressant,
06:22 c'est de voir aussi la différence de perception
06:24 à partir de la terminale.
06:25 Oui.
06:26 C'est assez rigolo.
06:27 Selon le niveau d'étude, effectivement, la perception est différente.
06:29 Voilà, les élèves de terminale veulent gagner en indépendance
06:31 beaucoup plus que les premières.
06:33 Et ça veut dire quoi ?
06:35 Et c'est rassurant pour tout le monde,
06:36 le bac est toujours un point de bascule, en fait.
06:38 C'est l'arrivée dans l'âge adulte, c'est-à-dire à partir du moment
06:40 où on passe le bac et où on est dans le supérieur,
06:43 il y a des visions complètement différentes.
06:46 Les élèves n'ont pas forcément les mêmes attentes
06:49 et se permettent d'avoir des envies d'indépendance, justement.
06:53 On a quitté le cocon familial des parents
06:55 et ça se ressent un petit peu dans les chiffres.
06:57 Ça, c'est intéressant.
06:58 On va avoir l'occasion, évidemment, de développer cette prise d'indépendance.
07:02 Et pour prendre son indépendance, évidemment,
07:04 il faut avoir confiance en l'avenir et en ses capacités.
07:07 Au-delà de l'état d'esprit, finalement, des jeunes en mai 2023,
07:13 on a évidemment cherché à connaître les critères de choix,
07:16 là plus précisément des lycéens, en matière d'orientation.
07:19 Cette année, on a noté que pour faire leur choix,
07:22 le goût personnel a été peut-être plus prégnant
07:25 et les a plus motivés, on va dire.
07:28 Et ensuite, en revanche, il y aurait une baisse, Thibault,
07:32 et ça, c'est peut-être un peu étonnant,
07:35 le fait de choisir un domaine dans lequel on a le sentiment
07:38 qu'on va avoir la capacité à réussir.
07:40 Est-ce que c'est normal ou est-ce que c'est étonnant, finalement ?
07:45 Moi, j'ai le sentiment,
07:46 c'est aussi le sentiment qu'on a à la rédaction,
07:48 que les jeunes sont peut-être un peu moins pragmatiques.
07:50 Ils vont aller vers des choses qui les intéressent.
07:53 On parle beaucoup du sens qui est donné dans le travail personnel des jeunes,
07:57 dans la prospection, dans la recherche d'une formation, d'un métier qui a du sens.
08:01 Ça se ressent un petit peu dans ces chiffres du sondage, justement,
08:04 parce qu'on va moins parler de choses très terre à terre
08:06 et vraiment plus sur « je vais faire ce qui me plaît ».
08:09 Et voilà, c'est peut-être ce qui pourrait expliquer le paradoxe.
08:12 Et encore une fois, c'est justement le fait d'avoir des conditions d'enseignement
08:16 qui ont été plus sereines cette année
08:18 et beaucoup moins chamboulées par des éléments externes à l'éducation
08:23 qui permettent d'avoir cette projection-là.
08:25 Ils sont ressortis finalement sur la nature des disciplines, des cours
08:29 et puis de ce qu'ils pourraient faire demain.
08:31 Et ça, ça va dans le même sens aussi avec cette baisse de critères autour de l'argent,
08:35 le coût des études, la rémunération qu'ils pourraient attendre une fois dans la vie active.
08:40 Alors là, en pleine inflation, c'est bizarre.
08:43 Surprise ou pas ?
08:44 Surtout que, je ne veux pas spoiler la fin.
08:46 Oui, on a aussi une question sur la pression.
08:48 Ça arrive.
08:49 Mais en fait, je pense que c'est ça.
08:51 C'est-à-dire que quand on va chercher une formation qui a du sens,
08:54 on va mettre l'aspect pécunier au second plan.
08:58 Et puis par ailleurs, on connaît l'écosystème,
09:01 mais les formations les plus enrichissantes d'un point de vue académique,
09:03 ce n'est pas les plus chères.
09:04 Est-ce qu'il y a un lien aussi ? On peut éventuellement tirer ce fil-là.
09:07 A voir. Effectivement.
09:09 On verra l'année prochaine si ça se confirme.
09:11 Alors, il y a un autre choix que font les jeunes.
09:14 On a bien sûr l'orientation pour le supérieur.
09:16 Et on a aussi le choix des spécialités au lycée.
09:18 Alors, on sait que la réforme,
09:20 elle a eu un petit peu de mal à se mettre en place.
09:22 Mais en tout cas, du côté des choix des spécialités,
09:24 on leur a demandé chaque année de se prononcer.
09:26 Et nous, ça fait trois ans qu'on leur demande
09:29 dans quel état d'esprit finalement,
09:31 ils ont fait leur choix.
09:33 Alors, de ce point de vue-là, qu'est-ce qu'on note cette année, Thibault ?
09:36 Eh bien, disons que c'est assez équilibré.
09:40 Il y a le choix d'abord de faire la spécialité que j'ai envie de faire.
09:43 C'est-à-dire vraiment rechercher les disciplines qui intéressent.
09:46 Et là-dessus, on est sur quelque chose qui correspond
09:49 à l'esprit de la réforme quand elle a été mise en place.
09:51 Mais les jeunes et le corps enseignant, évidemment,
09:55 a bien compris que les choix dès la première
09:57 sont déterminants dans l'orientation.
09:59 En tout cas, certains choix ferment des portes, c'est sûr.
10:02 On le sait très bien aujourd'hui.
10:03 Donc, ça a été aussi pris en compte,
10:05 la capacité à faire des études après ces choix-là.
10:07 Ce qui ne va pas dans le jeu de la réforme
10:09 puisque l'idée, c'était de ne pas faire une orientation trop précoce.
10:11 Mais de fait, la réforme a avancé l'orientation.
10:14 Ça a été bien pris en compte.
10:15 Et il y a cet équilibre qu'on observe entre
10:17 « je veux faire des études et m'y épanouir »
10:19 parce que j'ai fait aussi des choix qui m'intéressent.
10:21 Et la capacité à réussir, par contre, est un petit peu en retrait.
10:24 Encore une fois, c'est moins sur la réussite,
10:26 c'est plus sur les goûts.
10:28 D'accord. Et alors, c'est vrai que là,
10:30 la réforme a été mise en place il y a plusieurs années.
10:32 Donc, maintenant, les premiers qui ont suivi des spécialités
10:34 sont entrés dans le supérieur.
10:35 Donc, on sait quelles spécialités ils ont suivi
10:38 et comment les formations, finalement,
10:40 ils ont sélectionné ou ils ont intégré dans leur formation.
10:43 Donc là, finalement, les jeunes peuvent s'appuyer
10:45 sur des faits réels, des chiffres,
10:47 et prendre des décisions qui sont peut-être plus pragmatiques
10:49 au-delà des goûts personnels.
10:50 Exactement, des chiffres, c'est documenté.
10:52 Il y a même un simulateur sur le site de l'étudiant
10:55 qui permet de voir, en fonction des études qu'on veut faire,
10:58 quelles spécialités ont été choisies par la cohorte précédente, etc.
11:01 Donc, il y a des outils maintenant
11:02 qui permettent vraiment de documenter tout ça.
11:03 Les choses sont plus claires.
11:04 Mais on va voir que ce n'est pas toujours le cas
11:06 quand on va reparler de parcours sup.
11:08 Alors, il y a un autre point fondamental, évidemment,
11:09 quand on s'oriente à Blandine,
11:11 c'est que pour s'orienter, on a parfois besoin d'aide.
11:15 Et alors, à qui est-ce que les jeunes que nous avons sondés
11:18 font confiance et est-ce qu'il y a des surprises
11:20 par rapport justement aux référents auxquels ils vont s'adresser ?
11:23 Oui, alors, tout d'abord, sans surprise,
11:26 pour les aider dans leur cheminement,
11:27 les jeunes font avant tout confiance à leur famille.
11:30 Alors, c'est assez logique.
11:32 C'est 41 % des citations pour la famille,
11:35 donc vraiment en numéro un,
11:36 avant de se tourner vers leur professeur.
11:38 Là, on est à 24 % et un expert métier, juste en dessous.
11:42 Et ils sont 14 % à citer le site d'information "L'étudiant".
11:48 Très bien.
11:49 Et par contre, un point qui est peut-être un petit peu plus étonnant,
11:54 alors qu'on aurait pu imaginer une certaine influence
11:56 des réseaux sociaux sur les jeunes, une petite influence,
11:59 là, en fait, les réseaux sociaux sont très peu cités.
12:02 On est autour de 6 %,
12:04 donc en fait très peu d'influence des réseaux sociaux
12:06 sur ce point pour les jeunes.
12:08 On reviendra aussi sur ce point
12:10 parce qu'on les a également sondés sur leurs sources d'informations.
12:12 Là, c'est plutôt pour aller chercher un accompagnement,
12:14 de l'aide, des conseils ou des éléments pour se décider.
12:18 Alors justement, quand on parle de confiance dans l'avenir,
12:22 Blandine, on se dit que pour aller de l'avant,
12:26 on a besoin d'avoir confiance en soi,
12:28 mais aussi de se sentir accompagnée.
12:30 On vient de parler de ces référents.
12:32 Alors, cette année, c'est quand même aussi très positif,
12:36 il y a une évolution favorable.
12:38 Les jeunes se sentent mieux accompagnés finalement
12:40 dans leur démarche d'orientation.
12:41 Exactement.
12:42 En fait, cette année,
12:44 ils sont la majorité des jeunes à se dire bien accompagnés.
12:47 Ils sont cette année 59 %,
12:50 et là, on est en forte hausse
12:52 puisqu'on n'était qu'à 48 % les deux années précédentes.
12:56 Donc, on passe la barre des 50 %,
12:59 et là, c'est un sentiment qui devient majoritaire.
13:02 Donc, une hausse vraiment importante.
13:04 Et là, je dirais, on pourrait peut-être même faire un petit raccourci.
13:07 On a vu que la sortie de crise,
13:09 elle donne confiance aux jeunes,
13:10 mais elle peut aussi donner confiance aux adultes et aux référents.
13:12 Donc finalement, qu'ils se sentent peut-être eux-mêmes
13:14 plus en mesure d'accompagner les jeunes.
13:16 Et finalement, on a peut-être un cercle vertueux
13:18 entre ces jeunes gens qui se sentent bien accompagnés
13:20 et leurs accompagnants, leurs enseignants, leurs familles, etc.,
13:24 qui, eux, se sentent en mesure de peut-être mieux les accompagner.
13:28 Alors, certes, ils sont bien accompagnés,
13:30 mais on leur a quand même demandé si quelque chose leur avait manqué, Thibaut, évidemment.
13:34 On essaie d'aller jusqu'au bout de l'analyse dans notre sondage.
13:38 Alors, est-ce qu'il y a des choses qui leur ont manqué, et lesquelles ?
13:41 Et puis ensuite, est-ce qu'à ce moment-là,
13:44 il y a une différence aussi de perception,
13:47 de "il m'a manqué quelque chose pour faire mes choix"
13:50 selon la formation suivie par le jeune ?
13:52 Alors, globalement, ce que ça montre,
13:54 qu'est-ce qui m'a manqué, c'était des contacts avec...
13:57 Alors, ici, on parle des professionnels du secteur,
13:59 on parle des étudiants au niveau supérieur.
14:01 Plus globalement, ce qui manque,
14:03 on est sur l'ordre de 6, 6 sont des sur 10 à peu près à chaque fois,
14:07 c'est le lien avec l'étape suivante.
14:09 C'est-à-dire que les jeunes ont besoin de se projeter sur l'organisme d'après,
14:16 c'est-à-dire après le lycée, sur le supérieur,
14:18 et il faut faire un lien pour ça.
14:20 Ce qui est intéressant, c'est de voir que,
14:22 dans des contacts avec des professionnels du secteur qui l'intéressent,
14:25 c'est surtout les étudiants en université qui se sont dit que ça manquait,
14:28 alors que les terminales professionnels, par exemple,
14:30 majoritairement n'ont pas ressenti ce manque-là.
14:32 Évidemment, les terminales professionnels passent du temps en entreprise,
14:35 ils ont du stage, donc...
14:36 Ils ont déjà pu se projeter plus facilement.
14:39 Et là où cette demande d'étapes, finalement,
14:42 alors je disais les étudiants en université, en IUT,
14:45 globalement, c'est aussi les étudiants qui sont plus en demande
14:48 de cette prochaine étape-là, plus que les lycéens.
14:51 D'accord.
14:52 Alors, moi, je vais tirer le fil d'étudiants aussi,
14:54 on a combien de salons pour étudiants et combien de salons pour lycéens.
14:57 Voilà, donc ça s'explique aussi par le fait que l'orientation,
15:00 c'est un processus qui est très centré sur l'accompagnement des plus jeunes.
15:03 Et finalement, on observe que même un bac +2,
15:05 les jeunes sont en demande de visibilité, finalement, sur leur choix.
15:10 Pour une poursuite d'études ou même une réorientation éventuellement,
15:12 connaître les passerelles également qui existent.
15:14 Exactement.
15:15 Même si on voit des étudiants sur nos salons, d'ailleurs.
15:18 Oui, tout à fait.
15:19 Et on a aussi des lecteurs étudiants sur notre site.
15:22 Et alors, tu parlais de l'étape d'après,
15:26 le contact avec les professionnels,
15:28 est-ce que c'est quelque chose qui est cité également dans les souhaits pour se projeter ?
15:33 Oui, 61% des sondés estiment qu'ils n'ont pas eu assez de contact avec les professionnels.
15:37 D'accord.
15:38 Sur un secteur en tout cas qui leur fait envie,
15:39 pas forcément sur tous les secteurs, mais sur le secteur qui les attire.
15:42 Donc, en fait, mieux comprendre les formations
15:44 et le système qui va les accueillir après,
15:46 quel que soit le niveau d'études,
15:47 et ensuite se projeter encore peut-être dans un stade ultérieur encore
15:53 avec des contacts avec des professionnels pour découvrir les métiers,
15:56 éventuellement l'entreprise.
15:58 Très bien.
15:59 Donc, on l'a vu, les jeunes ont leurs propres critères de choix.
16:02 Parfois, il manque de certaines données.
16:04 Donc, on est tous là effectivement en tant que professionnels,
16:07 les médias et puis les professionnels de l'orientation pour les accompagner.
16:11 Alors, évidemment, étudiants et intermédiaires, vous le savez,
16:14 qui existent depuis 50 ans.
16:15 Donc, on s'intéresse aux sources d'informations des 15-20 ans
16:18 et en matière d'orientation.
16:20 Alors, Blandine, on les a listées.
16:22 Dans quel ordre apparaissent-elles chez les 15-20 ans ?
16:27 Alors, en fait, parmi les différents moyens d'information pour se denter,
16:31 les jeunes se renseignent d'abord en numéro un sur Internet,
16:35 les réseaux sociaux, lors des journées portes ouvertes
16:38 ou grâce à la documentation dans les lycées et l'université.
16:42 C'est vraiment la source d'information numéro une.
16:44 On est à 47 %.
16:46 Ensuite, vient la famille, pas très loin derrière, on est à 41 %.
16:51 Et juste derrière encore, les sites Internet spécialisés dans l'orientation, 39 %.
16:56 Et ils sont un tiers d'entre eux à se rendre au salon de l'orientation
17:01 de l'étudiant pour se dessuder.
17:03 Très bien. Donc, en fait, ils varient les sources d'orientation.
17:06 On a des taux qui sont assez hauts pour chacune des sources d'information.
17:09 Tout à fait.
17:10 On a des taux qui sont assez hauts pour chacune.
17:12 Ça veut dire qu'en fait, ils se multirenseignent.
17:15 Exactement. Des taux assez élevés et assez proches finalement.
17:18 Rien ne se dégage de façon très nette. Il y a plusieurs sources d'information.
17:22 Ça recoupe un peu l'idée qu'effectivement, l'orientation,
17:24 ça reste quelque chose d'à la fois crucial et complexe.
17:27 Donc, on a besoin finalement d'une multitude d'informations,
17:30 de sources d'information et de référents pour bien se décider.
17:35 Alors, orientation, évidemment, on ne peut pas en parler
17:38 sans observer la plateforme de références Parcoursup.
17:40 Alors, elle existe depuis six ans.
17:42 Et nous, nous sommes donc nos jeunes depuis trois ans.
17:45 Alors, est-ce qu'il y a des évolutions dans la perception,
17:48 disons, de Parcoursup et sur quel thème ?
17:51 Alors, en fait, ce qu'il faut voir, c'est qu'entre 2021 et 2022,
17:56 donc l'an dernier, il y avait eu de fortes évolutions
17:58 sur l'ensemble des items testés.
18:00 Là, cette année, on est plutôt sur une certaine stabilité
18:04 par rapport à l'an dernier. Il y a quelques écarts,
18:07 mais c'est beaucoup plus stable que l'an dernier.
18:09 On avait eu vraiment des grosses baisses.
18:11 Alors là, sur Parcoursup, si on commence peut-être
18:14 par les points positifs, commençons par ça.
18:18 La plateforme est appréciée là par une majorité des jeunes
18:23 pour son accessibilité. Ça, il n'y a pas de souci.
18:25 Sa lisibilité, sa simplicité d'utilisation
18:28 et pour l'utilité des informations.
18:31 Donc ça, là-dessus, pas de souci.
18:33 Par contre, les points plus négatifs, c'est qu'on est
18:37 sur une minorité de jeunes qui pensent que la plateforme
18:40 est efficace, qui pensent qu'elle est intuitive
18:43 et qu'elle répond à leurs questions.
18:46 On n'a qu'un tiers des jeunes, 34 %, qui nous disent
18:48 qu'elle répond bien à leurs questions.
18:50 Donc là, c'est quand même assez bas.
18:52 Et le fait qui est assez marquant aussi, c'est qu'aujourd'hui,
18:55 on a moins d'un quart des jeunes, 24 %, qui pensent
18:59 que Parcoursup permet un accès équitable
19:02 à l'enseignement supérieur.
19:04 Donc une forte baisse.
19:05 C'est vrai que c'est quelque chose qui est assez persistant
19:09 et qui s'accentue cette année.
19:11 Nous sommes le 31 mai, demain, 1er juin,
19:15 les jeunes vont commencer à avoir leur première réponse
19:17 parce que c'est l'ouverture de la phase d'admission.
19:19 Alors, au moment de savoir si l'accès est équitable
19:21 au supérieur, c'est effectivement un problème, Thibault.
19:25 Comment est-ce qu'on peut analyser, finalement,
19:27 cette forme de méfiance vis-à-vis de cette plateforme
19:30 qui doit leur permettre de faire des vœux et d'accéder,
19:33 finalement, aux études supérieures ?
19:35 Eh bien, c'est curieux.
19:37 C'est vrai que là, ça descend terriblement
19:39 puisqu'on était quand même sur 37 % il y a deux ans
19:41 qui pensaient que ça permettait un accès équitable.
19:44 On n'était pas une majorité, mais c'était quand même un tiers.
19:46 Là, on est à moins d'un quart.
19:48 L'idée, c'est qu'il y a une méfiance, évidemment.
19:50 Les jeunes sont attachés aux principes d'égalité et d'équité
19:53 sur l'accès à l'enseignement.
19:55 Ça, on le voit d'une manière générale, de toute façon.
19:57 Je reparle du sens, évidemment, mais ils sont quand même
19:59 attachés à ça.
20:01 Ce qui est pointé du doigt sur Parcoursup depuis longtemps,
20:05 c'est l'opacité des procédures.
20:08 C'est-à-dire que Parcoursup,
20:10 c'est un site qui est lisible, mais la procédure,
20:12 elle n'est pas 100 % transparente.
20:14 C'est-à-dire comment le dossier est analysé,
20:16 comment il est géré, et comment finalement
20:18 les formations vont donner une réponse.
20:20 Donc là, il y a deux choses.
20:21 Il y a toujours le fameux algorithme
20:23 et puis comment finalement les formations elles-mêmes
20:25 vont observer le dossier de chacun des candidats.
20:28 Alors concrètement, ces informations, on les trouve en plus.
20:30 C'est-à-dire que ces informations, elles sont accessibles.
20:32 Disons qu'elles sont trouvables.
20:33 Ce n'est pas facile.
20:34 Il faut demander à chaque formation
20:36 comment elle a paramétré son algorithme.
20:38 Les procédés sont différents, évidemment,
20:40 d'une formation à une autre,
20:41 et même d'un établissement à l'autre.
20:43 Par exemple, sur deux licences peut-être,
20:45 deux écoles qui vont fonctionner différemment
20:47 alors qu'elles sont dans le même champ d'application.
20:49 Donc, il y a cette défiance-là.
20:50 C'est quand même un processus assez compliqué.
20:52 Il y a 20 000 formations sur la plateforme,
20:54 alors 13 000 en apprentissage.
20:56 Il y a un processus long aussi.
20:57 C'est-à-dire qu'on leur demande
20:59 comment commencer à se renseigner.
21:01 Alors là, on est dans la phase d'information
21:03 à partir du mois de décembre.
21:04 Et là, c'est plutôt positif.
21:06 Ils utilisent finalement la plateforme
21:09 comme une source d'information complémentaire
21:11 des autres que nous avons mentionnées.
21:13 Ils la trouvent lisible et claire,
21:15 mais elle ne répond pas à leurs questions.
21:16 C'est-à-dire qu'est-ce qu'ils y trouvent
21:18 qui serait utile,
21:19 mais qui finalement ne répond pas à leurs questions.
21:21 C'est assez paradoxal.
21:22 Ça, c'est un défi, justement.
21:23 Alors, pour le coup, on peut...
21:25 Le point fort de Parcoursup,
21:27 c'est qu'ils se rendent en question tous les ans.
21:28 C'est-à-dire que l'équipe qui gère Parcoursup
21:30 va chaque année faire des sondages
21:32 sur les personnes qui l'ont utilisé.
21:34 Et puis, regarder ce qu'on peut améliorer.
21:36 Et c'est systématiquement, d'une année sur l'autre,
21:38 qu'il y a plus d'infos dessus.
21:40 Des nouvelles fonctionnalités.
21:42 Oui, c'est ça, des nouvelles fonctionnalités.
21:43 Puis, il y a aussi un effort de fait
21:44 sur la lisibilité, justement.
21:45 C'est un site qui est plus facile à utiliser.
21:47 Mais il y a beaucoup, beaucoup d'infos.
21:49 Alors, évidemment, ça fournit des informations utiles,
21:51 vu tout ce qu'il y a, c'est sûr.
21:53 Est-ce que ça répond aux questions ?
21:54 Il y a la question de la transparence.
21:55 C'est la question de comment on est sélectionné.
21:57 Ce n'est pas forcément facile à trouver sur Parcoursup.
21:59 Voir, ça n'y est pas, parce qu'il faut contacter les formations.
22:01 Et puis, est-ce qu'il n'y a pas aussi trop d'informations ?
22:04 Je ne sais pas, c'est une hypothèse.
22:05 C'est une information que vous délivrez peut-être de manière un peu,
22:09 comment dire, plate, sans mise en perspective.
22:11 Après, chacun son métier.
22:12 Évidemment, nous, à la rédaction de l'étudiant,
22:14 on essaye d'expliquer les choses,
22:15 de donner des conseils,
22:16 de donner des éléments concrets
22:18 qui permettent aux jeunes de se positionner
22:20 par rapport à leurs profils, leurs envies,
22:22 leurs études, leurs niveaux, etc.
22:24 Et puis, ensuite, découvrir les possibles.
22:26 Là, effectivement, on est peut-être plus sur une plateforme
22:28 qui donne des éléments un peu à plat.
22:32 Il y a telle formation,
22:33 elle a tel procédé d'encontrement,
22:35 son taux de sélectivité,
22:36 les jeunes l'année dernière avaient tel moyen au bac, etc.
22:39 Des éléments qui sont peut-être très concrets,
22:41 mais pour s'y retrouver concrètement en tant que jeune,
22:44 ce n'est pas si simple.
22:45 Ce n'est pas si simple.
22:46 Et puis, il y a aussi une dernière chose
22:47 par rapport à Parcoursup,
22:48 c'est que c'est un centre d'attention terrible
22:50 au printemps et à la fin de l'hiver.
22:52 Parcoursup est très attendu,
22:54 ça crée du stress et de l'inquiétude,
22:56 justement parce que c'est une étape
22:57 qui devient incontournable pour beaucoup de jeunes,
22:59 même si 44% trouvent que c'est utile.
23:02 Mais en fait, on est quand même sur une étape
23:05 qu'on ne peut pas rater.
23:06 D'ailleurs, ce qu'on voit dans le sondage,
23:08 alors moi, je m'attendais à ce que ça remonte un peu cette année,
23:10 parce que l'an dernier, quand on a fait le sondage,
23:12 il y a eu beaucoup de baisses sur...
23:14 tous les points forts de Parcoursup
23:16 étaient en très forte baisse,
23:17 mais on était en pleine période de présidentiel.
23:18 Et Parcoursup était devenu un objet politique.
23:20 Donc là, c'était vraiment...
23:22 tout le monde tirait dessus à boulet rouge,
23:24 vraiment pour dire Parcoursup, c'est fini, etc.
23:26 Et en fait, on a gardé la tendance cette année
23:28 puisque ça ne remonte pas facilement
23:30 sur les petits points.
23:31 Donc en fait, on est resté aussi dans cette image
23:33 très négative de Parcoursup
23:34 d'un point de vue politique.
23:36 Donc, il y a encore des efforts à faire
23:39 pour permettre aux jeunes de s'orienter.
23:40 On a cet outil qui est Parcoursup
23:42 et puis effectivement, l'ensemble des...
23:45 alors, les médias et puis les professeurs,
23:48 on l'a vu, les familles et les formations également
23:50 lors des salons ou des journées portes ouvertes
23:52 qui vont à la rencontre des jeunes
23:54 pour leur permettre de mieux comprendre
23:56 comment on intègre une formation
23:57 et comment ça va se passer demain.
23:58 Parce que ça, c'est un autre sujet
23:59 qui évidemment n'est pas du tout visible
24:01 sur Parcoursup.
24:03 Et alors, pour terminer sur Parcoursup,
24:05 on leur a aussi demandé
24:07 s'ils avaient reçu une réponse favorable
24:09 à leurs voeux prioritaires.
24:10 C'est-à-dire, alors les voeux prioritaires
24:11 qui s'étaient imaginés eux prioritaires
24:13 puisque on est classique à partir de...
24:15 - Je préfère. - ...de la phase complémentaire.
24:18 Pour ne pas dire de bêtises.
24:19 Alors, donc il y en a 53% qui répondent oui plutôt.
24:22 Bon, on monte à 60% pour les étudiants
24:24 en IUT et université.
24:26 Alors ça, est-ce que c'est logique,
24:28 j'allais dire, par rapport au fonctionnement
24:29 de la plateforme et par rapport au nombre de voeux,
24:32 finalement, que vont pouvoir émettre les jeunes
24:34 qui est assez nombreux ?
24:36 - Oui, 53%, c'est difficile à lire
24:39 puisque finalement, Parcoursup lui-même
24:40 fait une enquête de satisfaction aussi.
24:42 - Oui.
24:43 - Avec des chiffres un peu plus élevés.
24:45 Après, nous, il y a aussi les Bac +2
24:48 alors que Parcoursup prend que les Bac +1.
24:50 - C'est vrai.
24:51 - Il y a peut-être ça qui vient expliquer les choses.
24:52 On voit qu'à l'université,
24:53 la satisfaction est un peu plus élevée,
24:55 ce qui paraît logique puisque c'est non sélectif,
24:57 donc les candidats sont moins déçus.
24:58 - Il y a plus de réponses favorables peut-être.
24:59 - Voilà, en plus, il y a plus de place
25:02 dans les licences en général que dans les prépas.
25:04 - Bien sûr.
25:05 - J'en fonce des portes ouvertes,
25:06 mais il y a aussi cet aspect-là.
25:07 - Certaines licences, elles ne sont pas toutes...
25:09 - Oui, évidemment, les licences sélectives,
25:11 ça ne marchera pas.
25:12 - Les doubles licences.
25:13 - Et puis, voilà, ce que ça nous dit aussi,
25:16 c'est qu'avec 53 % de favorables
25:19 et 36 % de défavorables,
25:21 il y a quand même 11 % qui se disent je ne sais pas.
25:24 Alors, quand on dit est-ce que tu es content
25:25 de ton choix d'orientation et que tu dis je ne sais pas,
25:27 c'est plutôt un non.
25:28 - Oui.
25:29 - On peut l'estimer comme ça,
25:30 c'est-à-dire qu'on n'est pas ultra épanoui
25:32 dans son champ de...
25:33 - Oui, et puis 53 %, c'est très peu finalement.
25:34 - Dans sa formation.
25:35 À la fois, c'est beaucoup
25:36 parce qu'il y a beaucoup de "veu",
25:37 à la fois, c'est peu,
25:38 parce que c'est difficile à lire.
25:39 Ce qu'il faut regarder sur Parcoursup,
25:41 ce qui donne une indication,
25:42 c'est le nombre d'étudiants en réorientation
25:44 qui retentent la deuxième année.
25:45 - Tout à fait.
25:46 Il y en a eu beaucoup ces deux dernières années, en fait.
25:48 - Oui, c'est systématiquement de l'ordre de 200 000 candidats,
25:52 un petit peu moins peut-être, en réorientation.
25:54 Ce sont des étudiants qui retentent l'année suivante.
25:56 - Bien sûr.
25:57 - Ou à Bac +2 sur Parcoursup.
25:58 - Tout à fait.
25:59 - Pour redémarrer à Bac +1
26:00 versus...
26:01 Il y a 600 000 lycéens à peu près pour 200 000 étudiants.
26:05 - Et ça, c'est quelque chose, je dirais, à la limite de positif,
26:08 de savoir qu'il y a quand même
26:09 plusieurs centaines de milliers d'élèves qui se réorientent.
26:11 Alors, on pourrait dire que c'est négatif
26:12 parce qu'ils ont besoin de se réorienter.
26:13 Et en fait, c'est positif aussi
26:14 parce que l'orientation, ce n'est pas un coup près.
26:17 Ce n'est pas je viens de passer mon bac, je fais Parcoursup,
26:19 et hop, je suis partie sur un rail et j'en ai pour 50 ans.
26:22 Voilà.
26:23 Alors qu'effectivement, on peut encore changer d'avis.
26:26 Il y a des passerelles dans le supérieur.
26:27 Ça, c'est une autre étape qui peut se dévoiler,
26:31 se découvrir au fur et à mesure.
26:32 Il y a la formation continue.
26:33 Il y a l'évolution aussi des métiers et des parcours.
26:36 Donc, c'est important aussi de toujours rappeler
26:39 qu'effectivement, ce moment est très anxiogène
26:41 à la fin de la terminale,
26:43 mais que finalement, il y a encore d'autres étapes d'orientation
26:46 qui peuvent arriver.
26:48 Et j'en profite aussi pour dire que ce soir à 18h,
26:52 on aura un live avec Jérôme Teilhard,
26:54 qui est le chef de mission Parcoursup
26:56 au ministère de l'Ancienne et du Monde supérieur,
26:58 et qu'on va regarder ensemble comment répondre
27:00 aux premières réponses des formations, aux voeux,
27:04 puisque c'est l'ouverture de la phase d'admission demain.
27:07 Et effectivement, c'est un moment crucial
27:09 à la fois pour les formations,
27:11 et je remercie nos auditeurs d'être avec nous aujourd'hui,
27:13 puisqu'on sait qu'il y a beaucoup de représentants du supérieur
27:16 qui nous écoutent ce matin,
27:17 et évidemment, les jeunes gens qui vont commencer
27:20 et leurs familles qui vont regarder tout ça.
27:23 Alors, il y a une autre partie dans notre baromètre.
27:27 On en profite pour sonder les jeunes
27:29 sur des questions dites d'actualité,
27:31 pour savoir un petit peu,
27:32 dans leur état d'esprit général au-delà de l'orientation,
27:35 comment est-ce qu'ils observent leur environnement
27:37 et leur quotidien.
27:39 Alors là, c'est un tout autre sujet,
27:40 mais qui effectivement est quand même très important
27:42 et qui peut affecter la confiance dans l'avenir
27:44 des 15-20 ans.
27:46 C'est la persistance de l'inflation.
27:48 Donc eux aussi, ils sont touchés par la hausse des prix
27:51 dans certains domaines.
27:52 Alors là, c'est la deuxième fois qu'on leur pose la question,
27:54 donc on peut peut-être considérer une évolution
27:56 depuis l'automne, Blandine.
27:59 Alors, quels sont les postes de dépense finalement
28:01 qui sont les plus affectés
28:02 chez cette catégorie de personnes ?
28:05 Alors, ce qu'on voit, c'est qu'effectivement,
28:06 comme l'an dernier, comme en 2022,
28:09 c'est l'alimentation qui reste le premier poste de dépense
28:12 qui est impacté par l'inflation.
28:14 On est à 45% d'excitation.
28:16 Ce n'est pas très étonnant que ça reste en première position.
28:20 Parmi les autres types de dépense des jeunes,
28:23 on voit des fortes évolutions pour les mobilités,
28:28 les vacances et l'énergie.
28:31 Donc ces trois domaines sont encore plus impactés
28:34 qu'en 2022, avec des hausses de l'ordre de 5 à 7 points.
28:40 On voit que les sorties sont un petit peu moins affectées
28:43 que l'an dernier, mais après, le taux reste élevé.
28:46 C'est en troisième position, juste derrière les mobilités.
28:50 Et après, dans une moindre mesure,
28:52 on voit que les frais des jeunes liés à l'habillement,
28:56 liés aussi au logement, à la culture,
28:59 sont un petit peu plus bas,
29:00 mais ne sont pas épargnés par l'inflation.
29:04 C'est logiquement, effectivement,
29:05 vous parliez des transports, de la mobilité et de l'énergie.
29:08 Justement, il y a toujours de l'énergie
29:09 derrière ces deux postes de dépense.
29:12 Et on sait qu'effectivement, avec la guerre en Ukraine,
29:15 plus les processus d'inflation,
29:17 on a eu une augmentation du prix du coût de l'énergie,
29:22 qu'il soit à usage domestique ou évidemment pour se déplacer.
29:25 Et alors, c'est un autre sujet qu'on a exploré.
29:28 Thibault, on leur a demandé si les crises en cours,
29:30 qu'on a appelées des crises démocratiques,
29:32 qu'elles soient liées justement à la guerre en Ukraine,
29:34 ça fait déjà plus d'un an maintenant,
29:36 et aussi aux mouvements sociaux qui ont agité la France
29:40 et parfois les bancs des lycées et des universités ou des écoles.
29:46 Alors, est-ce que c'est quelque chose qui les affecte ?
29:49 Comment est-ce qu'ils considèrent finalement ces troubles ?
29:52 Alors oui, la question, c'était
29:54 est-ce que les crises démocratiques ont un impact sur la confiance dans l'avenir ?
29:58 Eh bien, ça affecte 59% des répondants,
30:02 majoritairement évidemment les étudiants,
30:04 devant les lycéens, c'est logique.
30:07 Ce n'est pas très surprenant finalement
30:09 de voir que 6 jeunes sur 10 se disent affectés par ce qui se passe.
30:12 On rappelle que la guerre en Ukraine, même si on s'y est fait,
30:16 c'est quand même la guerre qui est aux portes de chez nous.
30:19 Donc ça a un effet évidemment sur l'avenir,
30:23 sur les projections d'avenir, peut-être sur l'international,
30:27 mais pas que. C'est vrai que le mouvement social
30:29 lié à la réforme des retraites inquiète aussi.
30:33 Alors, on a vu les jeunes participer aux manifestations,
30:36 on l'a documenté aussi sur l'étudiant,
30:38 sur les lycéens et surtout les étudiants qui ont préparé à ça.
30:41 Mais finalement, ça va avoir un impact parce que les jeunes sont engagés,
30:44 les jeunes ont besoin de cette recherche de sens et cette recherche d'égalité.
30:48 Et là, on est vraiment sur un climat qui, démocratiquement, est un peu instable.
30:52 On va dire que l'avenir ne fait pas forcément rêver,
30:56 donc ça va les toucher.
30:57 Et puis, c'est aussi en lien avec la question précédente,
31:00 parce qu'au quotidien, 45% des jeunes ont réduit leur budget d'alimentation.
31:05 C'est quand même beaucoup.
31:06 Au quotidien, ils sont affectés par ça.
31:09 Ils ressentent vraiment les effets de cette crise-là
31:12 que peut-être les actifs ressentent moins parce qu'ils peuvent amortir le choc.
31:16 Donc, c'est aussi peut-être les premiers concernés par ça,
31:19 pas par la réforme des retraites, mais en tout cas par l'inflation.
31:21 Et puis, comme je disais aussi, les élèves de seconde sont beaucoup moins concernés.
31:27 Évidemment, ils sont plus petits, ils sont à la maison,
31:29 ils ressentent eux, ils sont protégés par les parents.
31:31 Et ce qu'on voit aussi, c'est que dans les lycées privés,
31:34 ce sentiment est moins présent également.
31:36 On est sur une population plus privilégiée dans les lycées privés et publics.
31:39 Donc, il y a aussi cet aspect qui va toucher les classes les plus fragiles.
31:42 Peut-être les plus fragiles, effectivement, s'inquiètent plus d'une manière générale pour leur avenir.
31:46 Donc, à chaque fois qu'il y a un trouble, une crise ou quelque chose qui peut l'affecter,
31:50 évidemment, ça renforce ce sentiment.
31:55 Alors, avant de conclure, et puis j'incite nos auditeurs ce matin, évidemment,
32:00 de nous envoyer des questions si vous en avez.
32:02 On va regarder ensemble s'il y a des choses qu'on n'aurait pas précisé et qui vous intéresseraient.
32:06 Alors, finalement, si on regarde un petit peu l'ensemble de notre baromètre,
32:11 il y a quand même beaucoup de positifs cette année avec des évolutions
32:14 qui vont peut-être dans le bon sens en matière de confiance dans l'avenir.
32:17 Est-ce qu'on peut dire qu'elle progresse favorablement, Blandine,
32:21 ou est-ce que c'est un frémissement ?
32:23 Oui, je pense qu'on peut dire qu'il y a plusieurs indicateurs qui donnent le sentiment
32:28 qu'il y a effectivement ce petit frémissement dont vous parlez,
32:31 qui donne le sentiment que la confiance des jeunes est plutôt en progression.
32:36 Alors, ces indicateurs, ça va être le fait qu'ils sont un peu moins inquiets.
32:39 Alors, même si le niveau d'inquiétude est fort, ils sont un petit peu moins inquiets
32:43 par rapport à leur choix d'orientation.
32:45 Ils sont aussi un petit peu moins stressés, on l'a vu,
32:49 même si là aussi le niveau est fort, c'est quand même en légère baisse.
32:56 On l'a vu, ils sont mieux accompagnés dans leur choix d'orientation.
33:02 Et enfin, ils sont surtout beaucoup plus confiants par rapport au fait
33:07 que leur choix d'orientation va leur permettre de trouver rapidement un emploi.
33:11 Donc, je dirais effectivement une confiance qui a plutôt tendance à progresser.
33:17 Ça sera à vérifier dans notre prochaine étude.
33:20 Sondage, l'année prochaine.
33:22 Thibaut, même sentiment, on a plutôt une progression favorable et logique aussi.
33:28 Sur le plan scolaire, orientation, moi j'ai noté aussi que cette stabilisation,
33:34 cette sortie de crise, le fait d'avoir une année qui s'est déroulée à peu près normalement
33:39 d'un point de vue scolaire, permet aux jeunes justement de se projeter sur des…
33:43 Les sources d'inquiétude sont un peu en baisse.
33:45 On va se projeter sur des projets porteurs de sens.
33:48 Ceci dit, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer quand même les aspects politiques
33:53 dont on a parlé juste à la fin.
33:54 Je n'ai pas parlé de la crise climatique, mais ça vient s'ajouter aussi à ces aspects-là
33:58 parce que la confiance dans un avenir stable n'est pas présente pour beaucoup de jeunes.
34:02 On leur demandera l'année prochaine.
34:03 Et puis c'est lié aussi à la guerre en Ukraine évidemment.
34:05 Donc, il y a ces aspects-là qui vont vraiment jouer sur le reste.
34:09 Et puis, on attend, enfin on attend, les jeunes attendent de parcours sup,
34:13 un vrai effort de transparence.
34:14 C'est ce qu'on voit encore une fois.
34:16 Donc, il faut, parcours sup a tout intérêt à inverser cette méfiance-là.
34:20 On va voir si Jérôme Taillard en parle ce soir.
34:22 Tout à fait.
34:23 Avec Marine.
34:24 On peut lui poser la question.
34:25 Pour le live de l'étudiant.
34:26 Mais c'est vrai qu'on attend beaucoup de parcours sup cette année
34:28 pour en tout cas remettre un petit peu d'égalité au moins dans la perception de la jeunesse.
34:32 Après, on parle beaucoup de parcours sup parce que ça cristallise et que c'est l'outil phare.
34:35 Et que, effectivement, c'est bien que tout le monde ait le même outil.
34:39 Après, la question de l'orientation, on la connaît.
34:42 On sait qu'elle est marquée aussi par beaucoup d'inégalités,
34:46 justement dans l'accès à l'information, à la connaissance des possibles.
34:49 Et effectivement, c'est tout l'enjeu de notre média,
34:54 mais aussi du travail des formations qui vont à la rencontre des jeunes pour leur faire découvrir.
35:00 Et puis, bien entendu, des enseignants qui viennent désormais au lycée,
35:04 ont aussi 54 heures dédiées à l'orientation pour accompagner les jeunes.
35:08 Alors, c'est plutôt positif.
35:12 Et ça, c'est un élément qu'on va suivre parce qu'effectivement,
35:15 depuis trois ans, il s'est passé beaucoup de choses et la tonalité n'était pas forcément la même.
35:21 Alors, on n'a pas reçu de question plus précise que ça.
35:25 Donc, ça veut dire qu'on a été extrêmement clair.
35:27 Je vous en remercie encore, Blandine et Thibaut.
35:30 On nous a demandé néanmoins si on pouvait avoir accès au rapport d'analyse complet.
35:34 Alors, évidemment, je vous donne rendez-vous sur notre site l'étudiant.fr.
35:38 Vous pourrez lire l'analyse, les analyses d'ailleurs, de la rédaction puisqu'on a plusieurs articles
35:42 avec des infographies, notamment, qui vous détailleront un petit peu tout ce qu'on a dit ce matin.
35:47 Dedans, vous trouverez le lien pour aller consulter le rapport d'analyse
35:52 qui a été réalisé par l'équipe de BVA au Bignon.
35:55 Donc, vous aurez tous les éléments et cette vidéo ce matin,
35:57 que nous sommes en train de réaliser ensemble, la vidéo de ce live,
36:00 vous pourrez la revisionner, évidemment, s'il y a des choses que vous voulez revoir,
36:04 sur notre chaîne YouTube l'étudiant.tv.
36:07 Et je pense qu'on la mettra aussi dans nos articles qui seront en ligne.
36:11 Donc, avant de vous quitter, je remercie Blandine et Thibaut pour leurs analyses et éclairages.
36:15 Je vous rendez-vous très vite puisqu'on va continuer à explorer nos sujets, évidemment, d'intérêt.
36:22 Et je remercie nos auditeurs pour leur attention et de nous avoir suivis si nombreux ce matin.
36:27 Et je vous dis à très bientôt. Je vous souhaite une bonne journée et bonne phase d'admission demain
36:31 pour les formations qui sont à notre écoute aujourd'hui. Au revoir.
36:35 (Générique)

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