Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris, était l'invitée exceptionnelle du Live Switek ce mardi.
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00:00Ce temps de sidération, je crois qu'il faut le dire, face à cette violence qui s'est déployée au péage d'un gardien,
00:05ne l'a-t-on pas ressenti déjà pour l'affaire d'Aurélie Fouquet ?
00:10Qui est une policière municipale qui avait été tuée lors d'une tentative de braquage.
00:15Absolument. Et donc, il faut vraiment garder en mémoire que cette violence, elle est vraiment sans limite
00:21lorsque la criminalité organisée veut attendre ses buts.
00:24Et cette violence, elle se déploie aussi, je dirais, à l'encontre de victimes totalement innocentes.
00:31Le terme, je n'aime pas le terme, mais c'est victime collatérale.
00:34On a vu ce sujet à Nîmes, on l'a vu à Marseille, de cet enfant à Nîmes qui est atteint par un tir de rafale de Kalachnikov.
00:42C'était un enfant du quartier. Si ça se trouve, il croisait les auteurs de ceux qui l'ont atteint tous les jours au bas de son immeuble.
00:48Donc, véritablement, il faut conserver ça en mémoire. Tous les moyens sont bons pour la criminalité organisée.
00:55Ce qui nous percute le plus, si je puis dire, c'est la violence.
00:58Mais il y a les moyens de la corruption et les moyens de l'infiltration, de l'économie légale.
01:02Bref, c'est évidemment quelque chose sur lequel il faut être vigilant, pas très loin de nos frontières.
01:10Vous savez qu'il y a eu des journalistes qui ont été les cibles de ces groupes criminels.
01:15Il y a eu des avocats, des représentants de l'État de très haut niveau.
01:20Alors nous n'en sommes pas là, nous ne sommes pas un narco-État.
01:22Justement, on va revenir là-dessus, sur ce terme de narco-État.