Le vice-président de la FNAUT, Michel Quidort, était l’invité de La Matinale, ce mardi 21 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la nouvelle grève de la SNCF : «C’est un mécanisme qui a tendance à se répéter et la population ne va pas suivre indéfiniment».
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00:00 Non, c'est récurrent et ça devient la sang.
00:02 C'est-à-dire que ce sont les départs en vacances, c'est telle ou telle catégorie qui se révoltent,
00:06 c'est une mise en scène à chaque fois qui a tendance, dont le rythme a tendance à s'intensifier.
00:12 Donc c'est la sang.
00:13 Ça c'est intéressant, vous notez une intensification des grèves.
00:15 Écoutez, il n'y a pas tellement longtemps, j'ai été invité sur un certain nombre de plateaux dont le vôtre,
00:19 pour parler de la dernière grève des contrôleurs ou de je ne sais pas qui.
00:23 Donc ça devient un mécanisme dont je ne pense pas qu'il recueille le soutien de la majorité de la population.
00:29 C'est quand même inquiétant parce qu'on est quand même dans le domaine du service public,
00:33 ce n'est plus du TGV commercial.
00:35 Quand même, un partout, au centre, on est à un mois des JO et c'est maintenant qu'on se préoccupe du traitement social des cheminots.
00:42 Vous pensez qu'ils profitent de leur position pour être très clair ?
00:44 Oui, oui, c'est la grève thrombose, c'est une vieille technique qui est connue depuis très longtemps.
00:50 Donc on est là dans un mécanisme qui a tendance à se répéter.
00:54 Il y a eu un certain nombre d'erreurs qui ont été commises par les syndicats, notamment les deux plus extrémistes, ceux des CGT.
01:02 Et je ne pense pas que là, la population suive indéfiniment.
01:05 Donc là, je crois qu'il faut que le dialogue social démarre.
01:07 Mais est-ce raisonnable de le démarrer si peu de temps avant l'échéance importante des JO du mois de juillet ?
01:16 Vous représentez la FNOT, la Fédération Nationale des Usagers des Transports.
01:21 Comment la SNCF indemnise-t-elle ses clients ? Parce que c'est bien joli de faire grève à la nuit, on paye son abonnement, on a un jour de service en moins.
01:28 La grève n'est pas reconnue ni par le droit ni par la jurisprudence comme un cas de force majeure.
01:34 Donc elle n'exonère pas le transporteur de ses responsabilités.
01:37 Et lorsqu'un voyageur ne peut pas voyager, quel que soit le type de transport utilisé, c'est à l'opérateur, c'est à l'exploitant, à la SNCF en l'occurrence,
01:44 de rembourser et de dédommager éventuellement le voyageur pour l'inconfort et les inconvénients qu'il a vécu.
01:51 Donc ça c'est une jurisprudence très claire, il faut effectivement la faire jouer à tous les coups.
01:56 D'accord, et c'est au client de la SNCF de faire la demande ?
02:00 Oui, c'est au client de la SNCF de faire demande, sauf si quelqu'un prend l'initiative.
02:04 Lors d'une dernière grève, de très grosse grève, je me souviens il y a quelques années,
02:08 la région Île-de-France, qui est l'autorité des transports en l'occurrence dans la région Île-de-France,
02:12 avait elle-même choisi de dédommager automatiquement les porteurs d'un Navigo.
02:16 Elle était bien généreuse parce que c'est à l'opérateur de prendre en charge ce risque qui réside chez lui,
02:20 et non pas chez l'entité publique responsable des transports.
02:24 Merci beaucoup.
02:26 ♪ ♪ ♪
02:28 [SILENCE]