• il y a 7 mois
Mettez vous d'accord avec Matthieu Hocque, secrétaire général du Millénaire, Alexandra Szpiner, Enseignante, Jean Claude Beaujour, Avocat, président du Forum Transatlantique, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être".

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-05-20##

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Transcription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et on est ensemble aujourd'hui lundi 20 mai en direct avec vous pour commenter l'actualité
00:10 avec Mathieu Hocque, secrétaire général du Think Tank millénaire, Alexandra Spiner,
00:16 enseignante, Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique et Alex
00:20 Darman, journaliste politique.
00:22 On vous retrouve sur votre chaîne YouTube les 1 des 6 et samedi soir prochain à 21h.
00:28 On pourra revoir votre documentaire sur Éric Dupond-Moretti, le ministre qui ne devait
00:35 pas l'être.
00:36 Vous étiez en immersion avec lui pendant quoi ?
00:38 Trois ans.
00:39 Trois ans.
00:40 Et Pamela Tambi, bonjour, rebonjour.
00:41 Vous êtes communicante et vous êtes avec nous aujourd'hui pour commenter l'actualité.
00:45 La Nouvelle-Calédonie, l'Iran avec la mort du président dans un crash d'hélicoptère
00:50 et puis les Européennes.
00:51 37 listes au total.
00:53 C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup.
00:55 On continue peut-être notre tour de table.
00:57 Je ne sais pas si vous vouliez juste dire un mot sur les aéroports parce que je trouve
00:59 que c'est quand même important comme sujet.
01:01 Non mais comme vous l'avez dit, c'est la vitrine de la France.
01:03 Les Jeux Olympiques, c'est dans quelques jours.
01:05 Il y a des grèves qui vont avoir lieu dans les aéroports parce que justement les syndicats
01:09 estiment que le gouvernement n'a pas fait suffisamment pour pouvoir justement permettre
01:13 une augmentation des effectifs par rapport à l'accroissement de l'activité.
01:17 Ça montre qu'aujourd'hui, les Jeux Olympiques ne sont pas bien préparés par le gouvernement
01:21 et par les personnes qui y sont en charge, notamment au comité olympique et à la mairie
01:26 de Paris.
01:27 Non, alors je ne peux quand même pas laisser dire une chose pareille parce que non, franchement,
01:32 je pense que tout le monde fait en sorte que les Jeux Olympiques soient une grande fête
01:38 pour notre pays.
01:39 Voilà, je suis désolée de le dire, mais l'histoire des aéroports, c'est un sujet
01:45 qui est une autre depuis des années.
01:48 Alors pour les grèves à venir, il y a un certain nombre de chantage qui ont déjà
01:54 payé.
01:55 Et d'autres qui vont arriver.
01:57 Les aéroports, la situation est quand même un peu plus différente qu'à la SNCF ou
02:01 à la RTP.
02:02 Les aiguilles du ciel, je crois, ont déjà bien manœuvré.
02:06 Oui, mais c'est tragique.
02:08 Je ne comprends pas qu'on n'arrive pas à juguler ce problème.
02:11 C'est terrifiant.
02:12 Ne soyons pas gna gna gna, comme dirait Annie Delgo, vous vouliez faire un coup de cœur
02:16 pour les Jeux Paralympiques.
02:17 Je suis d'accord avec vous, je partage.
02:20 Un coup de cœur pour les Jeux Paralympiques qui se tiendront donc dans 100 jours maintenant
02:24 puisque ça commencera le 28 août.
02:26 Et toutes les places n'ont pas encore pris preneur.
02:30 Moi, je vais en acheter cet après-midi parce que les Jeux Paralympiques, c'est aussi
02:34 fou et aussi incroyable pour moi que les Jeux Olympiques.
02:38 Et il faut en profiter.
02:39 Ça va être dans quelques jours 280 000 personnes en situation de handicap attendues
02:45 à Paris pour célébrer les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
02:48 Moi, je vais même vous dire, je vous donne une exclusivité, je vais avoir la chance
02:51 de pouvoir suivre un champion paralympique, Stéphane Houdet.
02:54 Pour faire un documentaire sur lui, à partir de quelques jours, à partir de Roland-Garros.
02:59 Un sportif incroyable.
03:00 Il est incroyable.
03:01 C'est un mec incroyable qui a une histoire incroyable, qui a déjà été deux fois champion
03:06 paralympique en double et qui a gagné plein de grands chelèmes et qui a une histoire
03:10 vraiment incroyable.
03:11 Donc, on va rencontrer dans un documentaire.
03:12 Et donc, j'avais envie d'en parler ce matin parce que les Jeux Paralympiques, ça sera
03:16 le prolongement naturel des Jeux Olympiques.
03:18 Et il faut aller soutenir nos sportifs français et il faut aller soutenir aussi cette compétition
03:23 qui se tiendra sur notre sol.
03:24 Donc, à partir du 28 août, il y a un plan, il y a un grand plan qui est lancé ce matin
03:28 par le gouvernement.
03:29 Il faut le saluer.
03:30 C'est important sur le fait de mobiliser, de dire aux gens d'aller acheter des places.
03:33 Je crois qu'il reste encore deux tiers des places disponibles pour les Jeux Paralympiques.
03:37 Donc, voilà, si vous n'avez pas eu la chance d'avoir des places pour les Jeux Olympiques,
03:40 allez-y, allez acheter ces places-là.
03:42 Parce que c'est des athlètes formidables.
03:43 Mais c'est formidable.
03:44 Les histoires, toutes les histoires que vous allez pouvoir découvrir à l'occasion de
03:47 ces Jeux Paralympiques, il faut en parler.
03:49 Le parcours de vie totalement extraordinaire avec tout ce que ça dit de résilience, de
03:54 capacité à surmonter des drames terribles.
03:57 Oui, ce sont des personnalités hors normes et ça raconte des histoires extraordinaires
04:01 à chaque fois.
04:02 Oui, tout à fait, je me joins à vous.
04:04 Donc, oui, il faut soutenir notre pays.
04:06 C'est un événement.
04:07 Et soutenir tous nos athlètes, c'est important.
04:09 Soutenir la France.
04:10 Voilà.
04:11 Très bien.
04:12 Moi, je pense qu'on a dit ce qu'il y avait.
04:13 Jean-Claude, vous avez un coup de cœur.
04:15 Oui, j'ai un coup de cœur pour la création du référent enfant dans le cadre des tournages
04:25 de films.
04:26 Je pense que c'est important que nos jeunes acteurs puissent être encadrés.
04:33 C'est important pour les adultes de leur rappeler que les enfants sont vulnérables
04:39 et que même dans le cadre du travail, il y a des règles à respecter.
04:43 Donc, oui, il ne suffit pas de découvrir un certain nombre de drames par la suite ou
04:49 de dire c'est injuste, c'est inacceptable, tel, c'est mal comporté.
04:52 Mais justement, pour que X ou Y ne puissent plus se mal comporter, il faut qu'à la racine,
04:58 on puisse prévenir.
05:00 Et un enfant, moi, je peux vous dire, parce qu'on parle beaucoup, on parle beaucoup entre
05:04 nous et dans la société française d'insécurité, on parle beaucoup de violence.
05:09 Mais la violence et l'insécurité.
05:11 Mettons à part quelques individus qui sont parfois taux nombreux, qui sont complètement
05:16 fous et complètement asociaux, etc.
05:18 Mais le gros bataillon de l'insécurité, de tout ce qu'on peut appeler de l'incivilité,
05:25 de tout ce qui est criminalité, le gros bataillon, c'est très souvent, prend sa racine dans
05:31 l'enfance, dans la jeunesse.
05:34 C'est la violence des jeunes qui, par la suite, nous explose à la figure.
05:39 Donc oui, vous savez ce que je pense.
05:41 Fermeté en termes de sanctions lorsqu'il y a des actes criminels qui sont commis.
05:46 Mais en même temps, c'est comme une maladie.
05:48 Il faut de la fermeté lorsque ça se produit.
05:51 Mais en même temps, il faut lutter à la racine pour prévenir.
05:55 Et une façon de prévenir, c'est de protéger nos enfants, de protéger nos jeunes.
05:59 Oui, je ne sais plus, j'ai lu cette information hier.
06:03 Il y a une pouponnière, je ne sais plus dans quel département, je ne sais pas, c'est
06:07 pendant le Puy-de-Dôme, qui a 30 places de capacité d'enfant qui sont retirés à leurs
06:11 parents pour maltraitance.
06:13 Aujourd'hui, il y en a 70 ou 72.
06:16 C'est-à-dire que la pouponnière n'arrive plus à assurer.
06:18 Ce sont des enfants qui ont été retirés à leurs parents pour violence, pour maltraitance,
06:23 pour incapacité à gérer.
06:25 Et ça, c'est absolument dramatique.
06:27 Et la situation, lisez Elias Loufocq, la situation des enfants placés, c'est une catastrophe.
06:33 C'est un scandale, c'est un scandale de notre pays.
06:36 C'est le parent pauvre des politiques publiques, malheureusement.
06:38 Oui, mais il faut vraiment qu'on se dise que si on veut lutter contre la criminalité,
06:43 qu'on veut lutter contre l'incivilité, qu'on veut lutter contre l'insécurité, qu'on veut
06:48 lutter contre tous ces fléaux que nous dénonçons à juste titre, il nous faut commencer par
06:53 travailler sur l'enfance, sur la violence intrafamiliale, sur les violences dans toutes
06:59 ces poches qui touchent nos jeunes et qui après nous explosent à la figure.
07:03 Alexandra, c'est un coup de gueule.
07:05 Un partage.
07:06 Oui, un coup de gueule, mais c'est terrifiant parce que c'est un coup de gueule qui surgit
07:12 chaque année.
07:13 C'est l'homophobie dans le football.
07:16 Ce grand tabou.
07:17 On a vu le monégasque Mohamed Kamara qui n'a pas voulu se joindre à la photo d'avant
07:23 match et qui a masqué le badge qui mettait en avant un message de lutte contre l'homophobie.
07:29 Alors moi, je suis quand même consternée parce qu'on devrait comprendre que surtout
07:33 dans le milieu du football, qui a quand même une très grande visibilité et qui devrait
07:38 avoir une sorte d'exemplarité dans ce domaine, que promouvoir la lutte contre l'homophobie,
07:45 ça n'est pas promouvoir l'homosexualité, qu'on ne devient pas une femme quand on défend
07:50 les droits des femmes et que ça va bien au-delà de la nécessaire empathie et des principes
07:55 fondamentaux qui doivent être ceux de nos sociétés.
07:58 Et moi, ce qui me concerne, c'est qu'on n'arrive pas à aller au-delà des droits individuels
08:04 et qu'on est toujours là en train d'affirmer une spécificité.
08:10 La lutte contre l'homophobie, ce n'est pas la cause des homosexuels.
08:17 La lutte contre l'antisémitisme, ce n'est pas la cause des juifs.
08:21 La lutte contre le racisme, ce n'est pas la cause des Noirs.
08:24 Et tant qu'on n'aura pas compris ça, on n'avancera pas dans ce pays.
08:28 Et je trouve terrifiant que le fait religieux soit si présent dans le football.
08:35 La raison, c'est celle-là.
08:36 La raison n'est pas invoquée.
08:39 La raison n'est pas assumée.
08:40 Certains joueurs ont dit que s'ils faisaient ça, leur famille serait menacée dans leur
08:46 pays d'origine pour certains d'entre eux.
08:48 Pour les Sénégalais.
08:50 Vous avez bien vu le message du Premier ministre sénégalais sur les homosexuels qui est terrifiant.
08:57 Mais voilà, je trouve que des footballeurs qui bénéficient de salaires tout à fait
09:04 confortables...
09:05 Pourquoi on l'a laissé jouer ?
09:06 Pourquoi le club l'a laissé jouer ?
09:07 Pourquoi ses partenaires n'ont pas dit "je ne joue pas" ?
09:10 Pourquoi ? Apparemment il va être sanctionné financièrement par son club.
09:14 Mais je ne comprends pas.
09:16 Une sanction financière, mais ça devrait aller bien au-delà.
09:20 Il devrait être exclu.
09:21 Je veux dire, tout joueur qui n'est pas en capacité de dire non à l'homophobie ne devrait
09:27 pas avoir le droit de jouer sur un terrain de football dans notre pays.
09:31 Ce n'est pas très compliqué.
09:32 La question que vous posez c'est pourquoi les clubs ne sanctionnent pas systématiquement.
09:36 C'est parce que les clubs aujourd'hui sont prisonniers par leurs joueurs et notamment
09:40 par leurs jeunes joueurs.
09:41 Il y a deux sujets dans ce que vous nous évoquez.
09:42 Il y a les joueurs d'origine étrangère, des pays arabo-musulmans, type le Maghreb,
09:47 le Sénégal, le Mali, qui arrivent avec leurs mœurs, leurs us et coutumes et qui ne comprennent
09:52 pas que la lutte contre l'homophobie, ça ne veut pas dire soutenir l'homosexualité.
09:56 Et ça, c'est un vrai problème aujourd'hui de fond.
09:58 Et le deuxième point, c'est qu'une partie du sport aujourd'hui dans notre pays, notamment
10:02 dans certains territoires perdus de la République, est gangrénée par l'islamisme radical.
10:06 Et là-dessus, il faut le dire, des jeunes aujourd'hui ont un système de valeurs qui
10:11 est lié à cette religion-là et qui justement fait en sorte que dans les clubs de foot aujourd'hui,
10:16 dès les plus jeunes âges, moi j'ai joué au foot pendant une quinzaine d'années dans
10:21 différents clubs, on n'y peut plus aujourd'hui.
10:23 Il ne peut pas y avoir d'homosexuels, il ne peut pas y avoir de juifs dans un certain
10:25 nombre d'équipes de foot parce que justement, des gens font du séparatisme dans le foot.
10:31 Et je prends l'exemple du foot, mais c'est également le cas dans les sports de combat,
10:35 dans d'autres sports.
10:36 C'est toute la société aujourd'hui qui fait face à ce grand défi.
10:38 - Mais sur l'homosexualité, il y a un énorme tabou dans le milieu de la société.
10:41 - C'est un tabou religieux.
10:42 - Il n'y aura pas de joueurs de grands professionnels qui font un coming-out.
10:47 - Il y a un super documentaire là-dessus qui s'appelle "Faut qu'on parle".
10:49 - Oui, absolument.
10:50 - "Faut qu'on parle" sur Canal+.
10:51 Ce documentaire est vraiment incroyable.
10:53 Regardez-le, c'est Canal+ qui s'est intéressé, je crois, à cinq sportifs.
10:57 Il y avait un rugbyman notamment, une joueuse de basket, quelqu'un qui faisait de la natation
11:02 et qui vraiment raconte comment ils ont fait leur coming-out, mais sur le tard à chaque
11:06 fois.
11:07 - À chaque fois, c'est après la retraite.
11:08 - Pour ne pas gâcher leur carrière.
11:10 - C'est vrai.
11:11 - Regardez l'an dernier, c'était la pagaille complète.
11:14 Non, mais l'an dernier, c'était pire encore que cette année.
11:16 Et je trouve dommage qu'on ait supprimé le flocage arc-en-ciel pour un badge non à
11:23 l'homophobie, c'est-à-dire qu'on a opté pour un logo discret noir, sans arc-en-ciel
11:30 et sur une manche des maillots.
11:32 C'est-à-dire que c'est la lutte à low-cost.
11:36 - On va marquer une pause et on continue dans un instant avec vous sur Sud Radio.
11:39 - Sud Radio, le 10h30, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
11:44 - Et nous continuons de débattre sur le coup de gueule d'Alexandre Aspiner avec ce qui
11:51 s'est passé lors d'un match entre Monaco et Nantes.
11:54 Le monégasque Camara a caché le logo arc-en-ciel, donc soutien à la lutte contre l'homophobie.
12:01 - Le petit logo très discret, malheureusement, par rapport à l'année dernière.
12:05 - Il y en a caché deux, parce qu'il y en a un sur l'épaule et un en milieu.
12:10 - Et il y a un attaquant, Mostafa Mohamed, qui lui n'a pas fait le déplacement en principauté.
12:15 C'est un joueur de Nantes...
12:16 - Plus toutes les maladies subites qui ont surgi ce jour-là et qui ont fait que beaucoup
12:21 de joueurs ne se sont pas présentés.
12:23 - Mais la vraie question est effectivement la responsabilité du club de Monaco qui l'a
12:26 laissé jouer comme ça.
12:27 Patricia, Pamela, pardon.
12:28 - Oui, oui, moi je vous rejoins.
12:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ?
12:33 Comme vous disiez, c'est que les clubs sont prisonniers de leurs joueurs, mais nous voyons
12:40 aussi qu'il y a un retour de la criminalisation de l'homosexualité, notamment au Sénégal.
12:46 Alors quand il y a eu l'élection du président, j'avais interpellé M. Mélenchon qui se vantait
12:54 de sa collaboration étroite avec le nouveau pouvoir en place, et je lui avais dit justement
13:03 "mais vous vous rendez compte que le Premier ministre, ou le président, je ne sais plus
13:08 l'un des deux, avait dit "lorsque je serai au pouvoir, la première chose que je ferai
13:12 c'est que je criminaliserai l'homosexualité".
13:14 Mais alors M. Mélenchon, vous, ici, vous nous faites des discours à longueur de journée,
13:22 il faut être tolérant, et là-bas, vous dites quoi ? Et malheureusement, figurez-vous que
13:28 j'ai dû fermer les commentaires sous mon tweet parce qu'il y avait un déluge de propos
13:34 racistes, homophobes, ouvertement homophobes, mais vraiment, c'était décomplexé.
13:39 Alors un auditeur ne comprend pas ce que vous dites, il dit "on est en France, pourquoi
13:43 elle parle du Sénégal ?" Elle parle du Sénégal, elle s'appelle Pamela Tambi, parce que certains
13:49 joueurs d'origine sénégalaise...
13:50 Moi je ne suis pas d'origine sénégalaise, mais ce que je disais c'est que j'interpellais
13:54 M. Mélenchon.
13:55 Parce que M. Mélenchon n'est pas un politique sénégalais, il est un homme politique français.
14:00 Et la France, c'est l'universalisme des lumières, et moi je suis désolée de le dire, mais
14:05 je trouve qu'en ce moment, on est en train de les éteindre les lumières, et c'est inacceptable.
14:09 Je comprends tout à fait l'interpellation, parce que le vrai sujet, c'est surtout la
14:14 première chose, pourquoi est-ce que le club accepte de laisser jouer quelqu'un qui refuse
14:20 un certain nombre de règles, et les pouvoirs publics, ce que font les pouvoirs publics,
14:25 il y a un ministre des Sports, il y a des règles, parce qu'il ne s'agit pas de faire
14:28 la promotion de telle ou de telle, de telle ou de telle communauté.
14:32 Il s'agit, je le rappelle, de lutter contre toute forme, toute discrimination.
14:37 Le principe d'égalité, c'est celui-là.
14:39 Et je répondrai par avance à tous les ausiteurs, c'est que très souvent on mélange promotion
14:47 et lutte anti-discrimination.
14:48 Moi je ne suis pas en train de faire la promotion de l'homosexualité, je suis en train de rappeler
14:53 qu'on ne peut pas discriminer une personne à raison de son homosexualité, de sa religion,
15:01 de quelques religions, qu'ils soient ou de non-religieux, parce qu'on peut imaginer,
15:05 etc.
15:06 - Et surtout, il faut rappeler quand même, aussi, dans la suite de ce que vous venez
15:10 de dire, que le droit de chacun à ne pas être discriminé ne doit pas être défini
15:14 par des textes religieux.
15:16 Que nous, nos principes, c'est la liberté, c'est l'égalité, c'est la fraternité.
15:20 Et toutes les lois qui en découlent, c'est tout.
15:22 - Un auditeur me précise que le FC Nantes n'a pas sélectionné contre Monaco Mustapha
15:27 Mohamed qui, lui, refusait de porter le badge contre l'homophobie.
15:30 En fait, c'est pas le joueur qui a dit ça, c'est le club qui a dit ça.
15:35 - D'ailleurs, je crois qu'il jouait contre Monaco, je crois, et le club a pris ses responsabilités.
15:39 Aujourd'hui, il faut savoir, on a entendu ce matin la ministre des Sports, Amélie
15:43 Houda Castara, qui a dit qu'il fallait qu'il y ait sanction financière pour le joueur,
15:46 mais aussi sanction pour le club.
15:48 Et sportivement, c'est important, parce que Monaco, je crois, termine deuxième du championnat
15:52 de France.
15:53 S'il y a sanction sportive, qu'on retire des points à l'A.S.
15:56 Monaco, l'A.S.
15:57 Monaco ne jouera peut-être pas la Coupe d'Europe l'année prochaine.
15:58 Donc, en fait, il faut, par des actes forts, aujourd'hui, trancher et imposer les règles
16:03 qui sont actuelles.
16:04 - Et juste une chose, même si nous avons des joueurs étrangers, ce qu'il faut que
16:08 l'on dise, et c'est effectivement là où on va se retrouver sur les valeurs de la
16:12 République, c'est qu'à partir du moment où on est en France, on joue dans un club
16:16 français, on doit se soumettre aux règles et valeurs de la République, point.
16:20 On ne peut pas invoquer son origine étrangère pour ne pas respecter une règle française.
16:26 - Mais ce qui est désolant, c'est qu'en fait, il y a une confusion.
16:30 C'est-à-dire, il y a ce commentaire qui revient à chaque fois.
16:33 "Ecoute, non, on ne peut pas m'obliger à porter le symbole, voilà, le signe en carton.
16:42 - Si, si, on peut pas l'obliger.
16:44 - Parce qu'on ne peut pas m'obliger d'être homosexuelle.
16:47 - Mais combien de fois devra-t-on expliquer que justement, lutter contre l'homophobie,
16:53 ce n'est pas obliger quelqu'un d'être homosexuel ?
16:55 - Mais écoutez, je connais beaucoup d'hommes qui font la promotion de la lutte pour les
17:00 droits des femmes, ils ne deviennent pas des femmes, et bien c'est exactement la même
17:02 chose.
17:03 Par contre, c'est un peu simpliste, mais c'est tout à fait ça, il faut arrêter.
17:06 C'est le combat de chacun d'entre nous.
17:08 - Attendez, un sportif de haut niveau est un homme ou une femme, en général, intelligent
17:14 parce que justement, il ne serait pas un sportif de haut niveau, j'ai du mal à croire qu'on
17:18 ne peut pas comprendre cela.
17:19 C'est un tour de passe-passe pour ne pas respecter des règles qui sont les nôtres.
17:23 Et puis je vais vous dire, il n'y a pas à discuter, ce sont nos règles, point.
17:27 Ou alors, on ne vient pas dans une équipe française, c'est tout.
17:30 - Et moi je crois qu'il ne faut pas ignorer tous ces signaux faibles qu'on entend sur
17:35 la volonté de voir une espèce de fonctionnement théocratique s'installer dans notre pays.
17:40 Il n'en est pas question.
17:42 - Nous sommes un État laïque.
17:43 - Voilà, nous sommes un État laïque et la lutte contre l'homophobie, c'est le combat
17:47 de chacun d'entre nous.
17:48 Et juste pour terminer sur une note positive, je vous invite à aller écouter le témoignage
17:52 d'un rugbyman, parce que quand même, il faut le dire, dans le rugby, il y a une vraie volonté
17:58 de lutter contre l'homophobie.
18:00 Et il y a un très beau témoignage de Jérémy Clamy-Edrou qui explique comment il a vécu
18:07 son homosexualité en tant que grand sportif, comment il l'a révélé à ses parents.
18:11 Et autre chose, vous savez, imaginez le message envoyé à des jeunes, qui sont dans des clubs
18:17 sportifs, qui doivent cacher leur homosexualité, ou qui, si elle est révélée, sont moqués,
18:23 exclus, harcelés.
18:24 C'est terrible ! Ces grands joueurs de foot ont une responsabilité, il faut qu'ils l'assument.
18:29 Sinon, ils vont faire autre chose.
18:30 - Oui, parce qu'aujourd'hui, ça peut être aussi un motif de harcèlement.
18:34 - Absolument.
18:35 - Donc il faut vraiment...
18:36 - Vous parliez de Jean-Luc Mélenchon.
18:38 J'ai été interpellée par un tweet de Claude Veil qui dit que quand Jean-Luc Mélenchon
18:43 va à Dakar, il se plaindre qu'en France, on l'empêche de parler, écouter.
18:47 - J'ai ici à Dakar une liberté de parole qui me vaudrait peut-être d'être poursuivie
18:54 pour apologie du terrorisme dans mon pays.
18:56 Et je ne manquerai pas de mentionner dans ma biographie qu'il m'a été plus facile
19:05 de m'exprimer à Casablanca, à Kinshasa, à Dakar que ce fut le cas à Bordeaux, à
19:11 Rennes ou à Lille où on m'a permis de parler.
19:15 - Alors, le tweet dit "Citez-moi une personne au monde sans aucun poste ni mandat qui a
19:20 enquillé en deux ans plus de discours, conférences, débats, meetings, causeries, émissions de
19:24 radio TV.
19:25 Castro serait jaloux."
19:27 C'est quand même surréaliste cette déclaration.
19:30 Non ? On m'a perdu de parler dans mon pays ?
19:33 - C'est Mélenchon, quoi.
19:34 Enfin, je veux dire, moi je ne suis même pas étonné.
19:36 C'est du populisme à souhait, une adaptation au public qui est en face de lui pour le flatter
19:42 dans le bon sens.
19:43 Donc oui, c'est scandaleux.
19:45 Il s'est encore exprimé, c'est l'un des seuls qui a eu le droit, à la bonne volonté
19:49 des étudiants, de s'exprimer à la Sciences Po il y a encore quelques semaines.
19:51 Il s'exprime quand il veut pour raconter n'importe quoi.
19:54 Et il faut bien le dire, tenir des discours qui sont quand même, s'ils ne sont pas à
20:00 la limite de l'antisémitisme, antisémites, clairement.
20:03 Donc honnêtement, dire ces choses-là pour dévaloriser l'image de la France à l'étranger
20:10 et en Afrique, encore plus derrière.
20:11 - Et dans un pays avec un nouveau président, vous l'avez évoqué, dont la première, qui
20:16 n'est pas d'une liberté folle.
20:19 - D'une manière générale.
20:20 Alors peut-être qu'effectivement, Jean-Luc Mélenchon et moi-même, nous ne comprenons
20:25 pas, nous ne lisons pas la philosophie, la doctrine d'un certain nombre de pays de la
20:30 même façon.
20:31 Parce qu'en toute franchise, me dire qu'ailleurs, la liberté d'expression est si magnifique
20:37 qu'en France on vivrait le martyr, le calvaire, la dictature d'expression.
20:45 J'ai presque envie de dire, il nous prend franchement pour un idiot.
20:49 Et je vais vous dire une chose.
20:50 Je crois que c'est du racisme au second degré.
20:54 Parce qu'imaginez que les...
20:56 Allez dire cela aux Sénégalais, allez dire cela un peu partout, en disant aux gens que
21:02 chez eux, ils ont une liberté d'expression mille fois plus importante qu'en France, c'est
21:07 prendre pour des idiots et penser qu'ils ne savent pas ce qui se passe à l'étranger,
21:11 Madame.
21:12 - Alors, on se retrouve dans Spare.
21:13 Et nous continuons nos débats.
21:15 On vient d'apprendre le décès de Jean-Claude Godin, qui a été longtemps l'homme fort
21:22 de Marseille, le maire de sa ville.
21:24 Emmanuel Macron a tweeté "Jean-Claude Godin n'est plus".
21:27 Il était "Marseille fait homme de sa ville, sa passion, il avait l'accent, la fièvre,
21:31 la fraternité".
21:32 Pour elle, cet enfant de Mazargues s'était hissé au plus haut poste de la République
21:39 qu'il a servi, je pense, à ses proches et aux Marseillais.
21:41 Je ne sais pas si les uns les autres vous l'aviez rencontré.
21:44 - Moi je l'ai côtoyé plusieurs fois quand j'étais journaliste politique à Public Sénat,
21:47 parce qu'il était sénateur aussi de la région PACA.
21:51 Et c'était franchement un sacré personnage.
21:56 Tout ce qui avait de plus politique en lui, il adorait ça.
21:59 Et c'était à l'époque où il y avait encore le cumul des mandats, donc il était
22:01 sénateur maire de Marseille.
22:03 - Le ROTAN.
22:04 - Oui, exactement.
22:05 Et j'ai le souvenir d'une interview assez originale.
22:11 Il n'avait pas la langue dans sa poche.
22:12 Un grand monsieur, autant dans le sens propre que figuré.
22:15 - Oui, vous l'avez connu ?
22:17 - Oui, évidemment, un grand personnage, truculent, à l'image de Marseille.
22:22 Oui, c'est cette génération d'hommes politiques qui incarnaient vraiment quelque chose,
22:30 et qui portaient leur région, et qui avaient des convictions, qui les défendaient,
22:35 parfois sans aucun tabou.
22:38 Oui, un grand mec.
22:40 - Exactement, je rejoins ce qu'il y a d'être dit.
22:43 C'est qu'aujourd'hui, on se plaint beaucoup à raison que les maires actuels de nos villes
22:49 n'ont pas de grande vision pour leur ville.
22:52 Là, on a quand même un maire, on peut lui reprocher beaucoup de choses, mais on a un
22:55 maire qui avait une vision pour Marseille, qui s'était projeté, qui faisait de Marseille
22:58 une capitale de la Méditerranée, et une ville justement qui s'inscrit dans cette
23:03 stratégie de métropolisation qu'on a eue à partir des années 80.
23:06 Il faut se souvenir de ces grands maires qui ont fait vraiment l'histoire et l'épopée
23:11 de certaines grandes villes, il y a aussi Alain Juppé à Bordeaux par exemple, c'est
23:15 des maires qui se projetaient qu'ils avaient une vision, alors qu'aujourd'hui, on voit
23:18 quand même beaucoup de maires qui manquent de vision et manquent de hauteur sur leur
23:21 propre sujet.
23:22 - De Jean-Claude Godin, c'était le mélange un peu de Pagnol et de Defer, parce que c'était
23:28 un homme fort, il avait combattu Defer, qu'il respectait, et en même temps il était fort
23:33 dans ses convictions.
23:34 De Jean-Claude Godin, je retiendrai celui qui a aussi lutté contre l'homophobie.
23:39 De Jean-Claude Godin, je retiendrai plus récemment celui qui a utilisé ses dernières forces
23:44 pour pouvoir permettre la venue du pape à Marseille très récemment.
23:51 Donc voilà, qu'il navigue en paix.
23:53 - Voilà, Pamela ? - Non, je ne l'ai pas connue.
23:56 - On va rester avec vous à Marseille, puisque c'était votre coup de gueule aujourd'hui.
24:03 - Oui, mon coup de gueule.
24:04 - Au goût de cœur plutôt.
24:05 - Coup de cœur ou coup de gueule ? - Coup de gueule, mais alors, vous venez de
24:09 nous apprendre que le ministre, parce qu'à l'origine c'était un coup de gueule, mais
24:14 que le ministre Gérald Darmanin vient d'interdire un séminaire qui doit avoir lieu le 20 mai
24:24 aux alentours de Marseille, avec des prédicateurs, des prêcheurs, qui sont connus pour leur
24:32 "prêche à rire", des séparatistes, des sédicieux, qui ne cessent de porter des coups
24:38 de boutoir à la République.
24:39 Alors, parmi les cinq prédicateurs, il y a l'imam Nader Abu Anas, qui a déclaré
24:48 dans un prêche qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux, sur Youtube, "il faut
24:53 qu'elle, la femme, sache que les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle
24:58 se refuse à son mari sans raison valable".
25:01 On est en 2024 en France.
25:03 Et donc voilà, je pense que le ministre fait bien d'interdire, il est en dediastope,
25:10 et surtout que j'ai été choquée, parce que je suis tombée, j'ai tweeté là-dessus,
25:16 un imam à Birmingham, qui dans une vidéo, expliquait froidement comment lapider une
25:27 femme.
25:28 Il a fait un très précis de lapidation, où il nous explique qu'il faut creuser
25:33 un trou qui atteint la moitié du corps.
25:36 On est en 2024 en Europe, et voilà ce qu'on tolère.
25:41 Je pense que Houellebecq avait écrit sous mission, on y est, on s'en approche.
25:48 Mais c'est vrai que l'interdiction, qu'elle ait déjà pu être autorisée, je ne sais
25:53 pas ce que vous en pensez, Mathieu Moch ?
25:56 Je pense que l'État doit mettre en place tous les moyens pour lutter contre l'islamisme,
26:00 et qu'aujourd'hui le cadre légal n'est pas suffisant.
26:02 La loi sur les séparatismes, elle amène des éléments qui sont intéressants, mais
26:06 qui ne sont absolument pas suffisants.
26:07 Nous, on avait travaillé sur cette question il y a quelques mois, sur la question de
26:11 comment lutter contre l'islamisme.
26:12 On considère qu'il faut créer un délit d'intelligence avec l'islamisme.
26:15 Considérant le fait que dès lors qu'on se compromet, quand on est une personne,
26:21 qu'on soit musulman ou pas, mais dès lors qu'on se compromet avec l'islam le plus
26:24 radical, ça doit entraîner de suite des sanctions possibles, justement sur ce principe-là,
26:30 sur ce simple fait.
26:31 Donc il faut créer un délit d'intelligence avec l'islamisme, et ensuite après, une
26:34 fois que vous créez ça, vous changez la loi, les pouvoirs publics, la justice et les
26:39 pouvoirs administratifs auront le poids nécessaire pour pouvoir lutter contre tous les phénomènes
26:44 d'antrisme de l'islam radical aujourd'hui dans notre pays.
26:47 On a parlé du sport dans un premier temps, on peut ensuite préciter d'autres pans
26:51 de la société.
26:52 La musique.
26:53 La culture, etc.
26:54 Toute la société aujourd'hui, une grande partie de la société, est gangrénée par
26:57 l'islam le plus radical.
26:58 Mais avant de faire des lois, moi je dirais qu'il faut vraiment fermement aujourd'hui
27:01 appliquer les lois qui existent, parce qu'on en a, et surtout, disons fermement ce qu'on
27:08 accepte ici et ce qu'on n'accepte pas.
27:10 Faire fermement.
27:11 Il faut poser les choses.
27:13 On ne pose pas les choses et après on s'en va.
27:15 C'est surtout qu'on n'applique pas, là encore, les lois, parce que je n'ai pas
27:21 vu cette déclaration, mais sur une telle déclaration dans le Code pénal...
27:24 Ah non, c'est un presse qui existe sur Youtube, on peut le voir.
27:27 Bien sûr, justement, je ne l'ai pas vue, mais effectivement, sur ces seuls mots, je
27:33 pense qu'on peut trouver dans le Code pénal deux croix.
27:35 1.
27:36 Interdire.
27:37 2.
27:38 Sanctionner.
27:39 Sanctionner, absolument.
27:40 C'est tout.
27:41 Interdire et sanctionner.
27:43 Voilà.
27:44 On ne fait pas en France la promotion du viol conjugal, de la lafide à certains jours.
27:49 Si déjà on a les moyens techniques d'interdire, d'empêcher la diffusion et on a les moyens
27:54 techniques de sanctionner.
27:56 Si déjà on faisait cela, tous ceux qui le font réfléchiraient à plus d'une fois
28:00 ou se diraient "dans ce pays, ça n'est pas possible".
28:02 Parce qu'il y a des pays dans lesquels vous ne pouvez pas faire tout ça, qui ne s'y
28:06 aiment pas.
28:07 Alex, Norman ?
28:08 Je ne sais pas si vraiment ils hésiteraient s'il y avait la loi.
28:11 Franchement, je crois que c'est bien plus profond que ça, qu'effectivement on a laissé
28:15 faire pendant des années.
28:16 Pour moi, il n'y a véritablement pas de 2017, il y a un problème politique.
28:21 Vous pouvez remonter bien en arrière.
28:24 Je suis désolé, jusqu'en 2007, on a laissé des gens comme Tariq Ramadan débattre avec
28:29 des candidats à l'élection présidentielle.
28:31 Et on avait fait, excusez-moi, avec Nicolas Sarkozy, on avait fait quelque chose de super,
28:35 un événement sur France Télévisions.
28:36 C'était en moratoire d'ailleurs, je pense, sur la lapidation.
28:39 Alors oui, à la télé française.
28:41 À la télévision française en 2007.
28:43 On trouvait ça bien de dire à Nicolas Sarkozy, en fait, je suis désolé, mais le problème
28:49 il est bien plus profond que ça.
28:50 Vous avez un islam, moi je le pense sincèrement, un islam de France qu'il faut encourager,
28:55 qu'il faut développer.
28:56 Un islam éclairé, tout à fait.
28:57 Vous voyez la déclaration du recteur de la mosquée ce matin qui appelle les Algériens
29:02 à s'inscrire sur les listes électorales et à aller voter.
29:05 Bien évidemment, on pourra…
29:08 Non, non, mais voilà, il représente l'islam de France.
29:11 Oui, mais je pense que vous avez des gens de l'islam de France bien plus éclairés
29:15 que ce genre de déclaration de ce matin.
29:17 Je pense qu'il faut aider l'islam de France à se développer et à s'installer.
29:20 En revanche, je pense que le problème est bien plus profond que 2017 ou 2022.
29:25 Je pense que le problème au lendemain des attentats de novembre 2015 n'avait pas été
29:30 traité, on ne voulait pas en parler.
29:32 Et aujourd'hui, comme beaucoup de sujets, beaucoup de sujets, on est en train de le
29:35 payer.
29:36 Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez le sentiment qu'il y a une prison vis-à-vis de conscience ?
29:41 Attendez, on vit dans un pays où on prévaut la liberté de conscience, donc la liberté
29:46 de croire et de ne pas croire.
29:47 Je pense aussi que, et là j'ai pas mal de camarades ex-musulmans, et vous parliez
29:54 de Fergan la dernière fois, je pense qu'on ne donne pas aussi assez la parole aux ex-musulmans.
29:59 Il est temps d'écouter les gens et de donner la parole à tout le monde.
30:03 Parce que n'oubliez pas qu'en islam, il y a l'apostasie.
30:05 Et aujourd'hui, les gens sont menacés de mort lorsqu'ils quittent une religion.
30:10 Et ici, moi, si demain je décide de quitter quelque religion, je ne suis pas menacée
30:14 de mort.
30:15 Donc ça c'est important et il faut donner de la visibilité aux ex-musulmans aussi.
30:20 Ce qui est important aussi de rappeler toujours, c'est que les premières victimes de l'islamisme,
30:24 ce sont les musulmans.
30:25 Voilà, il faut le redire.
30:27 Et la place des prêcheurs de haine n'est pas dans notre pays.
30:30 Au revoir ! Soit c'est l'avion, soit c'est la prison.
30:32 Il n'y a pas de discussion possible.
30:34 Je voudrais juste répondre à Alex qui disait "tout cela est bien plus profond".
30:38 Bien sûr, mais moi je n'étais pas sur l'analyse du phénomène.
30:42 J'étais sur "que faisons-nous face à ce type de déclaration".
30:46 Je crois que la première chose à faire, c'est un possibilité technique.
30:50 Je ne suis pas un spécialiste de la publication des choses sur Google, mais j'imagine que
30:55 techniquement on a la possibilité d'interdire.
30:58 Deuxièmement, il faut sanctionner rapidement de manière à envoyer des signaux clairs
31:04 l'an après qu'on lutte contre les racines.
31:06 Mais déjà si on faisait cela, je suis désolé, déjà si on faisait appliquer la loi...
31:11 Et obliger les plateformes en France à ne pas diffuser.
31:14 Je ne suis pas sûr qu'on ait la possibilité d'interdire sur les plateformes numériques.
31:17 C'est pour ça qu'il faut une loi supplémentaire.
31:18 Avec la CAE et tout, mais je ne suis pas sûr qu'on ait la possibilité aujourd'hui,
31:23 mais même en France, d'interdire sur les plateformes...
31:25 Des prédicateurs de haine.
31:28 Oui, mais pas automatiquement.
31:29 Ça veut dire qu'il faut dénoncer, il faut signaler une vidéo.
31:33 Et en fait, ça doit venir des utilisateurs eux-mêmes.
31:35 Le problème, c'est que nous, qui n'aimons pas ce genre de vidéos et qui ne les écoutons
31:38 pas, on ne va pas être les premiers à signaler une vidéo.
31:41 Et ceux qui les écoutent ne vont pas la signaler.
31:42 Donc vous avez un vrai problème de processus numérique dans le fait de dénoncer les vidéos.
31:48 J'entends bien.
31:49 On a aussi un vrai problème d'entrisme qui est déjà réel dans notre pays.
31:52 Quand vous voyez par exemple que l'Europe a fait la promotion du hijab, alors que vous
31:57 avez en Iran des femmes courageuses qui meurent tous les jours pour ne pas le porter, vous
32:01 vous dites que peut-être qu'il faudrait qu'on prenne ce combat à bras-le-corps et qu'on
32:05 s'y mette vraiment.
32:06 Mais il y a une sorte de dissonance aussi, et c'est tout le problème.
32:08 C'est-à-dire qu'il y a aussi une confusion dans les esprits.
32:10 Et la même confusion à laquelle on insiste par rapport à Philippe Valle qui a parlé
32:17 d'islamophobie.
32:18 Et aujourd'hui, vous avez le recteur justement de la mosquée de Paris qui est vent debout
32:23 parce qu'ils n'arrivent pas à comprendre que quand on parle, le terme est accepté
32:32 par certains, instrumentalisé par d'autres, etc.
32:36 Mais ce qu'on veut dire c'est qu'il faut faire la différence entre une pratique religieuse
32:41 et les gens qui pratiquent.
32:44 Il faut faire une différence entre une idéologie, donc une idée, et les personnes, donc une
32:52 idée et personnes.
32:53 Et surtout entre un croyant et les croyances.
32:55 Et ça, on n'arrive pas à faire cette différence-là.
32:58 Vous voyez ? Et c'est tout le problème dans ce pays.
33:00 - On va y revenir dans un instant.
33:01 Juste vous suivre, Raphaël Henthoven, ce ne sont pas les caricatures qui ont provoqué
33:06 l'attentat de Charlie Hebdo, c'est l'islamisme.
33:08 Ce n'est pas le dessin qui a suscité le meurtre, c'est l'intégrisme, le sentiment
33:13 parfaitement con que Dieu se vexe et mendie un coup de main.
33:16 Ce n'est pas l'huile sur le feu, etc.
33:18 On y revient dans un instant avec vous sur Sud Radio.
33:22 - Et nous sommes ensemble jusqu'à midi, et vos coups de cœur et vos coups de gueule
33:25 nous ont amenés sur d'autres sujets, mais tout aussi intéressants que ceux dont on
33:29 avait prévu de parler.
33:31 Jean-Claude, vous avez dit que je vous donnerais la parole.
33:33 - Oui, oui, non, non, mais c'est que sur ces sujets-là, moi je pense que là encore, on
33:38 ne comprend pas une chose, c'est que notre pays a longuement vécu les guerres de religion.
33:43 On voit ce que font les conflits religieux ailleurs.
33:47 Et nous étions parvenus en France à avoir quelque chose de relativement stable, auquel
33:51 moi j'ai toujours adhéré, j'ai été élevé comme cela.
33:53 Je suis croyant, mais pour moi, dans ma sphère "publique", il y a une forme de neutralité
34:01 et l'acceptation de l'autre.
34:03 Et puis surtout, dernière chose, les lois de la République sont supérieures à toutes
34:08 autres lois, d'une part.
34:10 Et d'autre part, lorsque vous avez des déclarations de religieux, quelles qu'elles soient, je
34:15 vais redire, donc ce n'est pas contre X ou Y, mais quelles qu'elles soient, si ce sont
34:19 des déclarations qui sont contre les règles de la République, les lois de la République,
34:23 parce que quand on appelle à la lapidation, eh bien, c'est clairement un appel au meurtre,
34:31 et ça c'est sanctionné par le Code pénal.
34:33 Et je dis bien, ce n'est pas anti-M. Untel ou M. Untel, la même personne qui, au nom
34:37 du protestantisme, au nom du judaïsme, au nom du catholicisme, tiendrait un tel propos,
34:44 je dirais que cette personne doit être sanctionnée de la même manière.
34:48 Tant que nous ne comprendrons pas qu'il y a des règles et que la meilleure façon
34:51 de vivre dans une société harmonisée, c'est que nous avons des règles qui sont faites
34:55 par l'Assemblée nationale et le Sénat, par le Parlement, et qu'une fois qu'on est d'accord,
34:58 c'est le pacte social qu'on l'applique, si on sort de là, ça sera effectivement la
35:04 chien-lits au réduit général de Gaulle.
35:06 - Mais la chien-lits, elle est déjà là à l'école, hein ? Est-ce que je dois vous le
35:09 rappeler ?
35:10 - Je sais bien, Alexandra, mais il faut peut-être rappeler un certain nombre...
35:14 - Ce qui me marque dans le débat qu'on a actuellement, c'est que j'ai l'impression qu'avec ce qu'on
35:18 vient de se dire, rien ne changera.
35:19 C'est-à-dire qu'on dit que les lois ne sont suffisantes pour pouvoir appliquer justement
35:24 des principes, etc.
35:25 Mais depuis des décennies et des décennies, rien n'a changé et pourtant les lois sont
35:30 toujours là.
35:31 La réalité aujourd'hui, et que vivent beaucoup de gens, et vous avez raison, beaucoup de
35:35 musulmans qui sont dits modérés, c'est que les lois aujourd'hui ne peuvent pas être
35:39 appliquées sur certains nombres de sujets.
35:40 Aujourd'hui, quand vous voulez fermer une association proche des frères musulmans,
35:44 ou vous voulez fermer une mosquée, les personnes qui sont frappées par cette mesure de précation
35:52 de liberté vont faire un recours au Conseil d'État, enfin recours au tribunal administratif,
35:57 au Conseil d'État, à la Cour européenne des droits de l'homme, etc.
35:59 Et rien ne changera.
36:00 Pareil, vous parliez tout à l'heure des imams et des prêcheurs de haine.
36:03 Bien sûr qu'il faut expulser systématiquement les imams étrangers qui propagent l'idéologie
36:10 de l'islamisme.
36:11 Le problème c'est qu'aujourd'hui, comme vous n'avez pas de cadre légal suffisant,
36:15 vous n'êtes plus en capacité de pouvoir respecter les OQTF, parce que justement aujourd'hui,
36:20 il y a 80% des imams en France qui sont des imams étrangers, donc qui sont liés à des
36:25 pays comme la Turquie, ou comme le Maroc, ou comme l'Iran, et aujourd'hui qui font
36:29 propager un discours de haine, et on ne peut pas les expulser, parce que comme on l'a
36:33 vu...
36:34 - Pardonnez-moi Mathieu, vous avez dit deux choses.
36:35 - Il y a un vrai problème dessus.
36:36 - Vous avez dit qu'il y a des règles, mais les gens vont devant les tribunaux, etc.
36:39 - Et ils perdent un choix.
36:42 - Vous avez dit que la majorité de nos concitoyens qui sont de confession musulmane vivent en
36:48 toute harmonie dans notre pays, donc ce qui veut dire que c'est une petite minorité agissante,
36:54 pernicieuse, et qu'on a la main qui tremble, et qu'on a peur que ça fasse trop de bruit,
36:58 et qu'on ospole jusqu'au bout.
36:59 - Mais est-ce que vous n'avez pas le sentiment qu'il y a une prise de conscience politique
37:04 aujourd'hui ?
37:05 - Alors non, je vais vous dire non.
37:06 - Non mais je vous pose la question, parce que la décision de Gérald Darmanin, est-ce
37:09 qu'elle serait intervenue de la même manière il y a quelques années ?
37:12 - Peut-être au niveau du gouvernement, mais je vais vous dire non, et je vais vous dire
37:15 pourquoi.
37:16 Vous avez les élections européennes qui arrivent le 9 juin prochain.
37:18 Vous avez, c'est un sujet qu'on devait aborder aujourd'hui, 37 listes, je crois, qui ont
37:23 le droit de se déclarer.
37:24 Vous avez quand même une liste, dans ces 37, une parmi tant d'autres, parce qu'il
37:26 y en a d'autres qui existent, vous avez Francis Allain, on connaît leur penchant.
37:30 - Ils font 0-1 lors de notre dernier sondage.
37:32 - Mais c'est pas tant le fait qu'ils fassent 0, c'est le fait qu'ils puissent se présenter,
37:36 moi, qui me dérange.
37:37 Comme une autre liste qui s'appelle Free Palestine, qui va se présenter, qui appartient,
37:42 qui découle de l'Union démocrate des musulmans, et qui dans son programme, son logo d'abord,
37:46 demande le fait de supprimer et de rayer Israël de la carte, son logo le prône.
37:49 Et cette liste est officiellement candidate, premièrement, et deuxièmement, dans son programme,
37:54 elle demande à ce qu'on cesse de considérer le Hamas comme une organisation terroriste.
37:58 Donc, moi, je veux bien qu'on dise qu'il y a une prise de conscience politique, mais
38:01 à partir du moment où vous autorisez une liste de ce genre à pouvoir candidater aux
38:06 élections européennes, d'abord, il faudra qu'on m'explique le lien avec les élections
38:09 européennes et avec l'Europe, le fait de s'appeler Free Palestine, ça, il faudra
38:12 qu'on me l'explique.
38:13 Et deuxièmement, surtout, ça veut dire que vous autorisez un discours, un discours terroriste,
38:18 dans la campagne, des élections européennes.
38:20 Donc, la prise de conscience politique, je veux bien...
38:23 - Mais là, c'est pas le gouvernement français.
38:25 - Non mais d'accord.
38:26 - Vous devriez agir en gouvernement pour interdire ce genre de listes.
38:29 - Non mais vous...
38:30 - Non, non, pardon, le départ du proviseur Maurice Ravel, c'est pas l'État français ?
38:34 - Si.
38:35 - Bien, alors, donc, il n'y a pas de prise de conscience.
38:36 - Donc, il n'y a pas de prise de conscience.
38:37 - Désolé, je veux dire...
38:38 - Ce sont les élections européennes, mais le dépôt des listes françaises se fait en
38:44 France.
38:45 Donc, nous avons le moyen, et puis, je veux vous dire, il y a des...
38:48 Je suis désolé, il y a des règles, des listes religieuses, justement, il me semble qu'elles
38:55 ne sont pas...
38:56 Il faut regarder le truc de plus près, mais il me semble qu'elles ne sont pas légales,
39:01 les listes religieuses en tant que telles.
39:03 - Oui, mais est-ce que Free Palestine est religieuse ?
39:06 - Ça découle de l'union démocrate des musulmans.
39:08 - Il faut fouiller, alors, pour vos auditeurs, je n'ai pas fouillé le sujet, mais il faut
39:14 regarder de ce côté-là, et de la même façon que ça me choquerait qu'il y ait une liste
39:19 confession catholique...
39:20 - Mais il y en a une, ils n'ont des démocrates chrétiens avec Récy, Boutin, et tout ça.
39:25 - Mais c'est pareil.
39:26 - Voilà, donc il faut aussi que ce soit appliqué à tout le monde.
39:29 - Ah oui, mais moi je suis d'accord.
39:30 - Non, mais sur ce sujet, par rapport à l'élection, à la liste européenne, je pense qu'il y a
39:35 deux sujets.
39:36 Il y a effectivement une liste véritablement à caractère confessionnel.
39:38 Là, il faut les interdire, etc.
39:39 Là, en l'occurrence, moi, ce que j'entends, c'est que les listes n'est pas à caractère
39:42 confessionnel.
39:43 On ne peut pas interdire cela.
39:45 Donc il faut lutter sur le terrain politique face à ces personnes-là, et justement expliquer
39:49 dans le débat public, par exemple sur le conflit israélo-palestinien, que le Hamas
39:53 c'est une organisation terroriste, le Hamas fait le même mode d'opératoire que Daesh
39:57 ou qu'Al Qaïda à l'égard d'Israël, et que de toute façon, sur le conflit israélo-palestinien,
40:02 tant qu'il y aura le Hamas aujourd'hui, il n'y aura jamais de solution à deux États.
40:06 - Mais cessons aussi d'être naïfs.
40:07 Regardez ce qui se passe en Belgique, regardez ce qui se passe en Angleterre.
40:11 Qu'est-ce qu'il nous faut pour qu'enfin on réagisse et qu'on prenne conscience de
40:15 la folie de tout cela ?
40:16 - Oui, mais moi, je ne suis pas forcément pour qu'on interdise systématiquement, parce
40:21 que je ne suis pas sûre que...
40:22 Parce qu'on ne peut pas interdire finalement les gens de penser.
40:25 Mais moi, je dis qu'il faut investir le terrain politique, le terrain des idées, et combattre.
40:31 Parce que le problème de Free Palestine, c'est de ne pas reconnaître le Hamas comme
40:36 une organisation terroriste.
40:38 - Entre autres.
40:39 - Entre autres.
40:40 - Je ne dis pas ça, mais vous avez certains députés à l'Effet qui ne reconnaissent
40:43 pas le Hamas non plus.
40:44 - Bien sûr, mais vous avez raison.
40:45 - Alors on fait quoi ? On interdit ? Non, il ne faut pas interdire.
40:47 Enfin, je ne suis pas systématiquement pour les interdire.
40:49 - Mais moi, je ne dis pas qu'il faut interdire.
40:50 - Mais je suis pour...
40:51 - Il y a quand même des propos qu'il faut empêcher de tenir.
40:53 - Non, mais il faut combattre.
40:54 - Quand l'Europe reconnaît le Hamas comme organisation terroriste, vous ne pouvez pas
40:57 laisser...
40:58 - Mais je suis tout à fait d'accord.
40:59 Mais il faut combattre ces idées, il faut investir le débat public, et il faut mettre
41:03 les points sur les idées.
41:05 - Libérons les Palestiniens du Hamas et après on pourra débattre de ce sujet.
41:09 - Juste, Raphaël Guxman hier, ça m'avait échappé, s'est dit favorable à une union
41:13 LFIPS après les européennes sans Jean-Luc Mélenchon.
41:17 Donc c'est-à-dire avec Rima Hassan, Louis Boyard, Mathilde Panot, Daniel Obono, Ersilia
41:20 Soudet et les autres.
41:21 - Les masques tombent.
41:23 - Non, mais quand il dit sans Jean-Luc Mélenchon, il faut peut-être lui laisser le bénéfice
41:26 du doute.
41:27 - Non, mais quel doute ? Tu ne peux pas d'un côté dire qu'il faut être faible et puis
41:32 après, non, ce n'est pas possible.
41:33 - Vous savez très bien qu'il va y avoir une scission après les élections européennes
41:37 au sein même de la France Insoumise.
41:39 - Enfin, ces propos sont inacceptables.
41:41 - Oui, mais on ne peut pas...
41:42 - Ce que je retiens de nos propos d'à l'instant, c'est qu'en réalité ce sont des minorités
41:49 qui pourrissent le pacte social, c'est comme une mauvaise cellule, c'est comme une cellule
41:55 maligne et qu'en réalité il faut que la majorité que nous sommes, nous remettions
42:00 le travail sur le terrain, c'est-à-dire qu'on retourne militer pour nos idées, pour nos
42:05 valeurs et qu'on ose en parler haut et fort et qu'on ne se cache pas parce qu'en réalité
42:10 c'est ça le problème des politiques, c'est qu'ils ont peur de cette petite minorité
42:14 agissante.
42:15 - Je voudrais qu'on parle quand même de l'Iran et donc de la disparition du président Raïssi
42:21 que je ne qualifierais pas moi de président conservateur comme l'a fait une radio concurrente
42:26 pour ne pas la nommer France Inter.
42:30 Président conservateur, oui c'est un président conservateur, effectivement il a fait pendre
42:35 des femmes, des chanteurs, il y a en ce moment même un jeune rappeur qui dans l'indifférence
42:42 générale des rappeurs français à part Joey Starr je crois et Stomy Bugsy n'ont exprimé
42:50 aucun soutien.
42:51 - Aucune solidarité.
42:52 - Aucune solidarité, bon ça c'est une parenthèse.
42:54 Donc ce président surnommé le boucher de Téhéran est mort, certains beaucoup s'en
43:00 réjouissent néanmoins est-ce qu'on peut craindre qu'il ne se passe strictement rien
43:04 de nouveau en Iran ?
43:05 - Oui le problème c'est qu'on avait dit la même chose quand Ahmadinejad avait quitté
43:10 le pouvoir, avait été contrainte de quitter le pouvoir alors que c'était un président
43:12 ultra conservateur.
43:13 Non ce qui se joue c'est qu'aujourd'hui les ayatollahs de l'Iran jouent la question suivante,
43:19 c'est qu'ils veulent être le champion de l'islamisme par rapport à d'autres puissances
43:22 islamistes concurrentes.
43:24 Il y en a deux, la première c'est la Turquie avec Erdogan, car Erdogan a fait un revirement
43:29 stratégique à partir de 2014, élection de 2014, sa réélection en 2014 justement
43:34 en voulant être le champion de l'islamisme pour pouvoir être ce qu'il appelle être
43:37 le sultan du monde sunnite etc. et prendre la place que laisse un peu l'Arabie Saoudite
43:43 qui s'occidentalise un petit peu en quelque sorte.
43:46 - Premier défilé de mode en maillot de bain ce week-end.
43:49 - Exactement, et avec Ben Salmane il multiplie on va dire ses appels, un rapprochement un
43:53 peu entre guillemets avec l'Occident.
43:56 Les deuxièmes acteurs qui sont concurrents de l'Iran pour être le champion de l'islamisme
44:02 c'est les acteurs d'inno-détatiques, donc les organisations terroristes.
44:05 Daesh étant l'état islamique au Levant est quasiment inexistant puisqu'il a été
44:09 annihilé par les frappes russes et occidentales à la fin des années 2010.
44:13 En revanche par contre il reste toute une série de mouvements terroristes notamment
44:17 au Sahel et ce sont ces organisations-là qui jouent la question de l'islamisme, sachant
44:22 que l'islamisme aujourd'hui progresse dans le Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne
44:26 justement et il faut aussi se dire la même chose, je terminerai dessus, c'est qu'on
44:30 a eu un débat passionné sur l'islamisme en France, on ne va pas résoudre la question
44:34 de l'islamisme en France si on ne la résout pas au Moyen-Orient.
44:37 - Bien sûr, et je vous conseille un site, un compte Twitter "Lettre de Téhéran"
44:42 - Extraordinaire - Et qui dit son successeur qui prendra
44:44 le pouvoir après une mascarade électorale ne fera pas mieux car Khamenei et ses gardiens
44:48 de la révolution sont les seuls maîtres du pays.
44:50 - Et le compte Twitter des femmes azigues aussi qui sont des femmes extraordinaires.
44:54 - Voilà c'est exactement ça.
44:55 - C'est tout à fait, courageuse.
44:56 - C'est fini pour aujourd'hui, merci à tous les cinq, c'était très animé, merci
44:58 à vous, très bonne journée sur ce sujet.
45:00 - Merci Valérie.

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