• l’année dernière
’ancien directeur du service d’information du gouvernement, Philippe Guibert, était l’invité de L’Heure des Pros, ce lundi 20 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les émeutes en Nouvelle-Calédonie : «On arrive à comprendre le problème politique, mais on n’arrive pas à comprendre cette forme d’hyperviolence qui va aggraver les difficultés de l’île».

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Transcription
00:00Il y a une origine commune, mais l'origine ne peut pas expliquer ce qu'il se passe aujourd'hui.
00:05À mon sens, il y a une origine coloniale, enfin historiquement.
00:09Mais les accords de Matignon ont reconnu le fait colonial.
00:12Absolument, et la perspective pouvait être celle de la décolonisation,
00:17si une majorité du peuple, mais ça n'a pas été le cas lors des trois référendums qui ont été organisés.
00:22Quatre. Pardon, je précise à chaque fois, mais on oublie le quatrième, c'était en 1987.
00:27Mais moi, ce que je ne comprends pas, nous ne connaissons pas le terrain, il faut être modeste et prudent.
00:32On comprend le problème politique ces dernières années qui se cristallise sur le vote de cette loi qui dégèle le collectoral.
00:41On arrive à comprendre le problème politique.
00:43Ce qu'on n'arrive pas à comprendre du tout, c'est cette grandeur d'hyperviolence qui détruit le tissu économique,
00:50qui va précipiter l'île, je pense, dans une situation encore pire que ce qu'elle était.
00:55Parce que la situation économique, si j'ai bien compris, ces dernières, toutes dernières années, n'était pas brillante.
01:00Donc, une violence qui non seulement est très grave, mais qui, en plus, va aggraver les difficultés de l'île.
01:10Et visiblement, une violence qui n'est même plus contrôlée par le FNL-KLS.
01:15Enfin, les structures organisées, y compris celles des canaks, n'arrivent pas à contrôler cette violence, n'arrivent pas à la canaliser.
01:23Et du coup, c'est une sorte de nihilisme, une volonté de destruction qu'on n'arrive pas bien à comprendre, je trouve, d'ici.

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