La séance de Rembob'INA - "Le Comte de Monte-Cristo", épisode 2 : le revenant

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Au moment où le film "Le comte de Monte-Cristo", avec Pierre Niney dans le rôle titre, est présenté hors compétition et avant-première au Festival Cannes 2024 et qu'il s'apprête à sortir en salles au mois de juin, "La Séance de Rembob'INA" vous propose de revoir la série de 1979 diffusée alors sur FR3, réalisée par Denys de La Patellière, le père d'Alexandre de la Patellière, un des deux co-réalisateurs du film.
Une adaptation fidèle à l'oeuvre d'Alexandre Dumas avec un Jacques Weber en justicier implacable. Condamné à tort, Edmond Dantès doit passer le reste de ses jours dans la prison du Château d'If. Après 14 ans, le marin s'évade avec l'aide d'un Abbé et part à la recherche d'un trésor caché sur l'île de Monte-Cristo...

Episode 2 : le revenant
14 ans après son arrestation, Dantès est de retour à Marseille. Sous le nom et l'habit de l'abbé Busoni, un prêtre italien, il rend visite à Caderousse pour lui soutirer des informations sur la machination qui a causé sa perte... Dantès commence à mûrir sa vengeance...

Rembob'INA s'enrichit avec une seconde émission dédiée à la fiction, « La Séance de Rembob'INA », tous les dimanches soirs à 21h à partir du 10 mars 2024, en coproduction avec l'INA.
Place au grand écran sur LCP, avec une fiction issue des archives de l'INA : grande sagas, séries ou fictions unitaires qui ont marqué leur temps et les esprits. Patrick Cohen introduira et conclura chaque semaine leur diffusion par une analyse rétrospective, pour mettre en perspective ces fictions dans notre société d'hier et d'aujourd'hui.

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Transcript
00:00:00SOUS-TITRAGE SOUS-TITRAGE
00:00:02Générique
00:00:04...
00:00:20Bienvenue à la séance de Rambobina
00:00:22pour le 2e épisode du conte de Montecristo,
00:00:24adapté en 79 par Denis de La Patellière
00:00:26avec Jacques Weber dans le rôle titre.
00:00:29C'est là qu'il amorce le châtiment méthodique
00:00:32de tous ceux qui l'ont trahi.
00:00:34Performance d'acteur pour Jacques Weber,
00:00:36qui a alors 30 ans et qui,
00:00:38comme toutes les autres incarnations de Dantes,
00:00:41doit se métamorphoser en Montecristo,
00:00:44qu'il doit changer d'âge, de physique.
00:00:46Le caractère avant le château d'Yves,
00:00:48c'est un tout jeune homme, 19 ans,
00:00:50dans le roman d'Alexandre Dumas,
00:00:52un jeune promis au bonheur
00:00:54qui, soudainement écrasé par l'injustice,
00:00:57n'a même pas la force de protester, de se rebeller.
00:01:00Après le château d'Yves, 14 ans plus tard,
00:01:02c'est un homme sombre, froid et calculateur,
00:01:05obsédé par sa vengeance,
00:01:07un caméléon aussi, grimé en abbé Buzeny,
00:01:10Lordville-Mort ou Simbane-le-Marin.
00:01:12Tous les épisodes du roman sont à l'image.
00:01:14Je l'ai déjà dit, c'est l'adaptation télévisée
00:01:17la plus fidèle et la plus complète.
00:01:19Écoutons ce qu'en dit Denis de La Patellière.
00:01:22L'arme de la vengeance des demandantés,
00:01:24c'est triple, c'est le temps, l'argent,
00:01:27le luxe.
00:01:28Il fallait les montrer, non les suggérer,
00:01:31pour que l'oeuvre soit tournée comme l'auteur l'a écrite.
00:01:35Fin de citation.
00:01:36Le temps long, donc, c'est celui de cette série.
00:01:394 épisodes d'une heure et demie, 6 heures de feuilleton,
00:01:42tandis que l'argent et le luxe sont bien visibles.
00:01:44Décors, costumes, émeubles d'époque.
00:01:47Ce Monte-Cristo a été présenté à sa sortie
00:01:49comme la production télé la plus chère jamais réalisée.
00:01:5216 millions de francs de budget,
00:01:54l'équivalent de 9 millions d'euros d'aujourd'hui.
00:01:57Investissement rendu possible
00:01:59par une vaste coproduction européenne
00:02:01de 7 nationalités.
00:02:03J'ai assez parlé, il est temps de retrouver
00:02:05une demandantesse allant piéger l'un de ceux
00:02:08qui l'ont dénoncé, Caderousse.
00:02:10Voici le deuxième épisode de ce Monte-Cristo,
00:02:13le revenant.
00:02:14Sous-titrage ST' 501
00:03:14...
00:03:34En février 1815, le navire Le Pharaon arrive à Marseille.
00:03:38Son capitaine ayant péri en mer,
00:03:40l'armateur confie le commandement au second Edmond Dantes.
00:03:43Le comptable d'Anglard, jaloux de Dantes,
00:03:46dénonce le jeune marin comme conspirateur bonapartiste.
00:03:49Dantes est arrêté comme il s'apprête à épouser la belle Mercedes.
00:03:53Le substitut du procureur royal, Villefort,
00:03:55est compromis par un document saisi dans les affaires de Dantes.
00:03:59Il fait donc enfermer l'accusé au château d'If.
00:04:01Le malheureux va y rester 14 années.
00:04:04Un conspirateur italien, l'abbé Faria,
00:04:06entre en communication avec lui.
00:04:08Grâce à Faria, Dantes comprend enfin pourquoi on l'a emprisonné.
00:04:13Avant de mourir, l'abbé lègue à son compagnon
00:04:15le secret d'un trésor enfoui depuis trois siècles
00:04:17dans une grotte de l'île de Monte Cristo.
00:04:19Dantes prend la place de Faria dans le sac où l'on a enfermé le cadavre
00:04:23et s'évade.
00:04:24Enrôlé sur un bateau de contrebandiers,
00:04:25il fait escale sur l'île de Monte Cristo
00:04:28et découvre le fabuleux trésor du cardinal Aspada.
00:05:12C'est l'heure.
00:05:43Ah, pardon, monsieur l'abbé.
00:05:45Pardon, je me taillais une petite sieste.
00:05:59Vous êtes bien monsieur Caterhouse, n'est-ce pas ?
00:06:03Ah oui, le gars, le garçon.
00:06:06Caterhouse, c'est lui.
00:06:09Caterhouse, c'est lui.
00:06:11Ah oui, Gaspard Caterhouse, pour vous servir.
00:06:15C'est, c'est...
00:06:17Je me souviens,
00:06:20vous étiez autrefois à Marseille.
00:06:27À l'Île de Méhien.
00:06:29À l'Île de Méhien, oui.
00:06:35Vous étiez tailleur, n'est-ce pas ?
00:06:39Tailleur, c'est vrai.
00:06:41Mais le métier ne valait plus rien.
00:06:44À Marseille, le soleil est si coquin
00:06:47qu'on finira par ne plus s'habiller du tout.
00:06:50Si.
00:06:52Allez, du vin.
00:06:59Du bon.
00:07:02La maison est bien pauvre, monsieur l'abbé.
00:07:06Que voulez-vous ?
00:07:07En ce mauvais monde, il ne suffit pas d'être honnête pour devenir riche.
00:07:11C'est du vieux cahors.
00:07:16Vous êtes seul ?
00:07:20Si je vis seul, j'ai bien une femme, mais...
00:07:25elle est toujours malade.
00:07:32Dites-moi,
00:07:37autrefois,
00:07:40à Marseille,
00:07:44j'ai connu un marin
00:07:47nommé Edmond Dantes.
00:07:52Cela vous dit quelque chose ?
00:07:56Edmond Dantes ?
00:08:02Je crois bien que je l'ai connu.
00:08:05C'était même un de mes meilleurs amis.
00:08:09On habitait le même palier.
00:08:14Où est-il à présent, ce pauvre Edmond ?
00:08:18Il est mort.
00:08:21En prison.
00:08:27Plus misérable,
00:08:29plus désespéré que tous les forçats qui traînent leur boulet
00:08:35dans les bannes de Toulon.
00:08:37Il est mort.
00:08:41Et...
00:08:44vous l'avez connu, le pauvre petit ?
00:08:48Oui. Je lui ai administré le dernier sacrement.
00:08:53Mais à l'heure de la mort,
00:08:58il a juré qu'il ignorait pourquoi
00:09:01il avait été arrêté et pourquoi
00:09:04on l'avait jeté en prison.
00:09:09Alors Edmond Dantes m'a demandé
00:09:14d'éclaircir les mystères,
00:09:16de réhabiliter sa mémoire.
00:09:22Alors, vous allez prendre un verre, M. Cadros.
00:09:35Végurez-vous qu'un Anglais
00:09:39était prisonnier avec lui, un Anglais très riche,
00:09:43et qu'il l'aimait comme un frère.
00:09:48Et quand il a été libéré,
00:09:52il lui a laissé un diamant de grande valeur
00:09:55qu'il avait réussi à dissimuler.
00:09:59Ce diamant a une valeur de 50 000 francs.
00:10:04Vous dites ?
00:10:0650 000 francs, oui.
00:10:09Sans compter la monture, qui vaut elle-même un bon prix.
00:10:14Alors Edmond Dantes croyait sa fortune assurée
00:10:20quand il sortirait de prison.
00:10:22Mais la mort l'a devancé.
00:10:27Il m'a demandé d'être l'exécuteur testamentaire.
00:10:32Et qui sont les héritiers ?
00:10:41Ce sont les trois meilleurs amis du défunt
00:10:46et sa fiancée.
00:10:50C'est-à-dire ?
00:10:51Vous.
00:10:54Moi ?
00:10:56Oui, un certain d'Anglard,
00:11:01et un nommé Fernand.
00:11:08Quant à la fiancée...
00:11:10Mercédès ?
00:11:12Oui.
00:11:14Mercédès, c'est cela.
00:11:18Alors vous serez quatre héritiers,
00:11:22puisque le père de Dantes est mort, je crois.
00:11:26Oui, il est mort de faim.
00:11:34Non.
00:11:38Moi, c'est impossible de me traiter.
00:11:44Des animaux morts de faim, c'est impossible.
00:11:50C'est pourtant la vérité, M. l'abbé.
00:11:53Mercédès a bien essayé de l'aider,
00:11:55aussi le patron d'Edmond, M. Morel.
00:11:58Mais, comme le disait le vieux,
00:12:01il voulait pas vivre de la charité des autres.
00:12:04Alors il a vendu tout ce qu'il possédait pour survivre.
00:12:08Tout.
00:12:11Quand il lui a rien resté,
00:12:14il est mort.
00:12:16Les amis de... du fils n'ont rien fait.
00:12:24Ses amis, pauvres Edmond, ses amis !
00:12:28Gaspard, Gaspard,
00:12:31si tu m'en croyais, tu fermerais la bouche.
00:12:33Quoi te mêles-tu, femme ?
00:12:36Non, mais sais-tu seulement pourquoi on te fait parler, imbécile ?
00:12:40Alors, nous le partageons en quatre.
00:12:46Cinquante mille francs au moins.
00:12:50En quatre ?
00:12:52Entre qui et qui ?
00:12:55On se le partage chacun un quart.
00:12:57Moi, Danglard, Fernand et Mercédès.
00:13:00Et les amis d'Edmond Dantes, quoi.
00:13:03Les amis ne sont pas ceux qui trahissent.
00:13:07Écoutez, Pierre et moi, je comprends rien à ce que vous dites.
00:13:11Sur ceux, l'ami, c'était moi.
00:13:13Le diamant doit me revenir tout entier.
00:13:16Après tout, tu peux raconter tout ce que tu voudras.
00:13:31On saura jamais que c'est moi qui ai parlé ?
00:13:36Vous oubliez que je suis prêtre.
00:13:39Bon.
00:13:41Alors, je vais vous dire...
00:13:44qui ils sont, les amis d'Edmond Dantes.
00:13:51C'est Louis qui les appelait comme ça.
00:13:55Deux hommes jaloux de lui, voilà tout.
00:13:58L'un parce qu'il était amoureux de Mercédès,
00:14:00l'autre le compta par ambition.
00:14:03Alors, ils ont dénoncé Dantes comme agent bonapartiste.
00:14:07Alors, lequel des deux a dénoncé ?
00:14:12Lequel des deux est le vrai coupable ?
00:14:16Tous les deux.
00:14:18J'y étais.
00:14:20Mais...
00:14:22j'avais trop picolé pour rien comprendre.
00:14:25Après, j'ai saisi, mais c'était trop tard.
00:14:30Ça s'est passé à Marseille,
00:14:32à la réserve des Catalans.
00:14:34Le soir des fiançailles d'Edmond et de Mercédès.
00:14:36Monsieur le procureur du roi est prévenu par un ami du trône et de la religion,
00:14:40Edmond Dantes, second du pharaon,
00:14:42arrivé ce matin après avoir touché l'île d'Elbe,
00:14:45et porteur d'une lettre,
00:14:47adressée par l'usurpateur au comité bonapartiste de Paris.
00:14:51On trouvera cette lettre sur lui ou dans sa cabine.
00:14:55Eh bien, voilà qui ferait, je crois, une excellente vengeance.
00:14:59Il suffirait d'agir d'un seul coup.
00:15:01On trouvera une excellente vengeance.
00:15:04Il suffirait d'ajouter...
00:15:07Permettez...
00:15:10un monsieur...
00:15:12le procureur...
00:15:15du...
00:15:17roi.
00:15:20Et tout serait dit.
00:15:21Ah oui, tout serait dit.
00:15:23Seulement, ce serait une infamie.
00:15:25Tu n'as aucun sens de la plaisanterie, Cadrousse.
00:15:28Ce ne sont pas des plaisanteries à faire.
00:15:29Mais tu sais bien que moi aussi, je serais au désespoir
00:15:31s'il arrivait quelque chose à notre bon Dantes.
00:15:35Ah ben, j'aime mieux ça.
00:15:37Alors, buvons.
00:15:39Buvons la santé d'Edmond et de sa belle Mercedes.
00:15:42Mais tu n'en as bu que trop, ivrogne.
00:15:45Moi ?
00:15:46Moi, je parie que je grimpe au clocher des accoulés,
00:15:49puis tout de suite.
00:15:50Oui, ben, ça sera pour demain, parce qu'aujourd'hui,
00:15:51il est temps de rentrer.
00:15:52Vous venez avec nous à Marseille, monsieur Fernand ?
00:15:54Non, je ne peux pas, je regrette, j'ai affaire au catalan.
00:15:56Au revoir, monsieur Fernand.
00:15:57Au revoir, monsieur Langlard.
00:15:59Moi, je grimpe.
00:16:03Il ne va quand même pas finir la bouteille à lui tout seul.
00:16:07Mais, qu'est-ce qu'il fait ?
00:16:09Mais rien.
00:16:10Ah, mais t'es complètement saoul.
00:16:12Allez, viens.
00:16:14Moi, j'ai monté, vous connaissez les accoulés.
00:16:18Je retourne.
00:16:25On a arrêté Dantez.
00:16:30Et vous n'avez rien dit.
00:16:32Langlard m'a fait peur.
00:16:34Il m'a dit qu'on nous arrêterait comme complices d'agents bonapartistes.
00:16:38Non.
00:16:40Napoléon est rentré quelques jours après.
00:16:42Il est resté cinq jours.
00:16:48Vous auriez pu agir.
00:16:50Là, c'était le contraire.
00:16:52On aurait été accusé de royalisme pour avoir dénoncé un bonapartiste.
00:16:57Ce n'était pas tout simple en ce temps-là, croyez-moi.
00:17:03On a préféré ne pas bouger.
00:17:05Vous,
00:17:08vous ne risquez rien.
00:17:10Oui, je sais bien.
00:17:13J'ai été lâche.
00:17:15Seulement lâche.
00:17:17Alors que les deux autres, ce sont des criminels.
00:17:22Et que sont-ils devenus ?
00:17:27Ils roulent sur l'or, eux.
00:17:29Langlard a quitté Marseille pour Madrid.
00:17:31Il a profité de la guerre d'Espagne il y a six ans pour trafiquer sur les fournitures militaires.
00:17:35Il a fait fortune.
00:17:37Aujourd'hui, il est banquier à Paris et le roi ferdinand d'Espagne l'a fait baron.
00:17:42Oui, monsieur l'abbé.
00:17:44Le baron Langlard.
00:17:46C'est comme je vous le dis.
00:17:48Et le nommé Fernand ?
00:17:51C'est encore plus étonnant.
00:17:53Un pêcheur catalan, sans éducation, sans argent.
00:17:56Il a maintenant une immense fortune et une grande fortune.
00:17:59C'est la vérité, monsieur l'abbé.
00:18:02Fernand était soldat pendant les cent jours.
00:18:05À la bataille de Ligny,
00:18:08il a eu la bonne idée de déserter avec Bourmont, son général qui passait au Potien.
00:18:13Et en revenant, Louis XVIII l'a fait sous-lieutenant, puis capitaine.
00:18:17Un chef de bataillon en Espagne, il a retrouvé Langlard.
00:18:20Je ne sais pas ce qu'ils ont trafiqué tous les deux, pour l'Espagne ou pour la France,
00:18:23mais je pense qu'il a été trafiqué.
00:18:25Langlard, je ne sais pas ce qu'ils ont trafiqué tous les deux, pour l'Espagne ou pour la France,
00:18:28mais Fernand est revenu après la prise de Cadix,
00:18:31et il a été fait colonel, officier de la Légion d'honneur et comte.
00:18:34Oui, monsieur l'abbé, comte.
00:18:36Comte de Morcef, s'il vous plaît.
00:18:38De sorte qu'aujourd'hui...
00:18:41Le général Comte de Morcef est père de France,
00:18:44et Mercédès lui a donné un fils.
00:18:49Mercédès ?
00:18:51Oui, l'ancienne fiancée de Dantes.
00:18:52L'ancienne fiancée de Dantes ?
00:18:54Elle a épousé Fernand dix-huit mois après la disparition d'Edmond.
00:19:01Dix-huit mois...
00:19:04Dix-huit mois...
00:19:08Elle a eu le courage d'attendre si longtemps.
00:19:14Fernand est revenu à Marseille dans un bel uniforme de sous-lieutenant, alors...
00:19:17Alors, les riches, les comtes...
00:19:23Tout le monde est heureux, quoi.
00:19:26Je vous le disais, monsieur l'abbé.
00:19:28Faites excuse, mais votre bon Dieu n'est bon que pour les mauvais.
00:19:32Par exemple, voyez ce pauvre monsieur Morel, l'armateur du pharaon.
00:19:37Quel rôle a-t-il joué dans cette triste affaire ?
00:19:41Celui d'un homme courageux.
00:19:43Un vrai ami, lui.
00:19:44Vingt fois, il a intercédé pour Edmond.
00:19:47Le substitut n'a rien voulu savoir.
00:19:50Et du coup, sous la seconde restauration, il l'a persécuté comme bolapartiste.
00:19:54Et aujourd'hui...
00:19:56Ces affaires vont mal.
00:19:58Du moins, à ce qu'on m'a dit.
00:20:00J'ai même un souvenir de lui, une bourse.
00:20:03Que monsieur Morel avait donnée au père Dantes.
00:20:06Parce que c'est le seul qui a voulu aider le vieux.
00:20:09Mais...
00:20:10Le bonhomme n'y a jamais touché.
00:20:12C'est pour mon fils, quand il reviendra, qu'il disait.
00:20:15L'argent...
00:20:17A payé l'enterrement.
00:20:20Et aujourd'hui, monsieur Morel est ruiné.
00:20:23Et il finira dans la misère.
00:20:26Comme Dantes.
00:20:29Et comme moi.
00:20:31Voilà la justice de Dieu.
00:20:33La justice de Dieu semble parfois...
00:20:35Absente.
00:20:37Presque endormie.
00:20:42Elle arrive toujours un moment...
00:20:45Où elle revient plus terrible.
00:20:49Plus belle.
00:20:51Qu'auparavant.
00:20:59Tenez.
00:21:01Je vous en prie.
00:21:03Tenez.
00:21:06Voilà.
00:21:08Tenez.
00:21:11Monsieur Lavey.
00:21:15Vous ne moquez pas de moi pour l'amour du Christ.
00:21:18Je...
00:21:20Voulais savoir une chose.
00:21:22Connaissiez-vous le...
00:21:24Le procureur du roi...
00:21:27Qui a arrêté Dantes ?
00:21:29Le substitut ?
00:21:30Ah oui, bien sûr.
00:21:32Monsieur de Villefort.
00:21:34Que t'est-il devenu ?
00:21:36Je sais seulement qu'il a toujours...
00:21:38Refusé de faire quoi que ce soit pour Edmond.
00:21:41Malgré les supplications de Mercedes et de monsieur Dantes.
00:21:46Et...
00:21:48Il a épousé la fille du marquis de Saint-Méran.
00:21:50Et puis il a quitté Marseille pour Paris.
00:21:53Tenez.
00:21:55Elle est à vous.
00:21:56Seule.
00:21:58Mais en échange...
00:22:01Je veux seulement la bourse qu'avait donnée monsieur Morel...
00:22:05Au vieux Dantes.
00:22:20Vous êtes vraiment...
00:22:22Un homme d'honneur.
00:22:24Vous êtes vraiment...
00:22:26Un homme de Dieu, monsieur l'abbé.
00:22:31Que cet argent vous profite, monsieur Catrousse.
00:22:35Pour moi, je retourne...
00:22:37Loin des hommes...
00:22:40Qui ne pensent que se faire du mal.
00:22:53Attendez-moi.
00:23:23A nous tous seuls.
00:23:44Mes respects, M. Morel.
00:23:46Ah, bonjour, Kraklès.
00:23:48Et qu'y a-t-il donc ?
00:23:49J'ai vérifié les comptes de la semaine passée
00:23:51Il y a une erreur de 70 centimes à votre préjudice, M.
00:23:53Les voici.
00:23:54Merci.
00:23:55Vous êtes la perle décaissée.
00:23:58Pas de nouvelles du Pharaon ?
00:23:59Aucune, M.
00:24:01Un bâtiment vient d'arriver des Indes, mais ce n'est pas le nôtre.
00:24:04C'est la Gironde.
00:24:06Nous sommes le 5 juin.
00:24:08Le Pharaon m'a quitté Calcutta le 5 février.
00:24:13C'est anormal.
00:24:14Mon père !
00:24:16Qui a-t-il, ma petite Julie ?
00:24:17Je viens du port.
00:24:18J'ai appris par le capitaine de la Gironde.
00:24:21Mon père !
00:24:22Le Pharaon, mademoiselle ?
00:24:24Il est perdu.
00:24:26Mon pauvre bateau.
00:24:28Et l'équipage ?
00:24:30Le voilà.
00:24:34Dieu soit loué, vous êtes vivant.
00:24:38Kraklès, donne leur paye à ces braves gens.
00:24:43Dans une autre époque, je vous l'aurai doublé.
00:24:46Mais l'argent qui me reste ne m'appartient plus.
00:24:51Si vous trouvez un bon embarquement, vous êtes libre.
00:24:56Je n'ai plus de bâtiment.
00:24:58Le Pharaon était le dernier.
00:25:06Venez.
00:25:15Excusez-moi, je voudrais parler à M. Morel.
00:25:18Je suis le fondé de pouvoir de la maison Thomson & French de Rome.
00:25:24Je voudrais parler à M. Morel en personne.
00:25:28Oui, monsieur. Par ici, je vous prie.
00:25:37La maison Thomson & French a des traites signés par moi pour le montant de...
00:25:42De 287.000 francs, monsieur.
00:25:46Mais personne ne met en doute votre honnêteté.
00:25:51Seulement, le bricot ramassé que vous ne pouvez plus faire face à vos obligations.
00:25:58Mon bâtiment, le Pharaon, vient de faire naufrage.
00:26:02Il était ma dernière ressource.
00:26:06Vous allez devoir remettre le paiement.
00:26:11Ce nouveau malheur a été mérité, monsieur.
00:26:14Et ceci me confirme le désir de vous être agréable.
00:26:21Voulez-vous un délai pour nous payer ?
00:26:24Monsieur, cela me sauverait l'honneur, la vie.
00:26:28Nous sommes le 5 juin.
00:26:30Voulez-vous renouveler ce billet tous le 5 septembre ?
00:26:35Je me présenterai chez vous ce jour-là.
00:26:38À 11 heures.
00:26:42Mademoiselle Morel.
00:26:43Oui ?
00:26:44Ceci est pour vous, de la part de Simba le marin.
00:26:56Rendez-vous immédiatement. Vous allez le meiller en numéro 15.
00:26:59Montez au cinquième.
00:27:00Entrez dans la chambre où est mort monsieur Lantès.
00:27:02Vous trouverez dans le tiroir de la table un objet que vous apporterez à votre père avant 11 heures.
00:27:08Je vous en prie.
00:27:38Je vous en prie.
00:28:09Mon père.
00:28:13Maximilien.
00:28:15Tu sais que je n'ai rien fait de mal.
00:28:17Vous êtes le plus honnête homme que j'ai jamais connu.
00:28:21Honnête homme ?
00:28:24Je le reste à tout jamais, si je meurs à présent.
00:28:29Je ne peux pas mourir.
00:28:30Je ne peux pas mourir.
00:28:31Je ne peux pas mourir.
00:28:32Je ne peux pas mourir.
00:28:33Je ne peux pas mourir.
00:28:34Je le reste à tout jamais, si je meurs à présent.
00:28:38Mais si je vis, je ne suis plus qu'un failli sans honneur.
00:28:44Tu sais ce que c'est un failli ?
00:28:47Un homme dont on se détourne.
00:28:50Un homme qui est mis au banc de la société.
00:28:53Un homme qui n'a plus le droit de vivre.
00:28:59Maximilien.
00:29:01Laisse-moi seul à présent.
00:29:05Mon amour du ciel, regardez.
00:29:10D'où vient cette bourse ?
00:29:11D'une maison des Allers-les-Meilles en numéro 15.
00:29:16La maison du père Dantès.
00:29:19Oui, je me souviens.
00:29:21Je la lui avais donnée.
00:29:27La créance de Thomson et French sur notre maison.
00:29:30La créance de Thomson et French sur notre maison.
00:29:34287 000 francs.
00:29:38À qui t'es ?
00:29:46Et ceci ?
00:30:01D'hôte de Mademoiselle Morel.
00:30:27C'est le parent ?
00:30:28Oui, c'est bien lui.
00:30:31C'est un miracle.
00:30:32Je n'avais jamais peur de confiance.
00:31:01Et maintenant,
00:31:02adieu bonté,
00:31:03humanité,
00:31:05reconnaissance.
00:31:07Je me suis substitué à la Providence
00:31:09pour récompenser les bons.
00:31:12Que le Dieu vengeur me cède sa place
00:31:14pour punir les méchants.
00:31:30La maison des Allers-les-Meilles.
00:31:53Ohé, les bateaux !
00:31:54Qui êtes-vous ?
00:31:56Gaétano de Libourg.
00:31:57Gaétano de Libourg.
00:31:59J'ai avec moi un voyageur que j'amène chasser.
00:32:03Un voyageur français.
00:32:05Peut-on débarquer ?
00:32:07Vous les connaissez ?
00:32:09Un peu, oui.
00:32:10J'ai entendu parler de leur chef.
00:32:12Il paraît qu'il habite un palais souterrain.
00:32:15Enfin, quand il fait escale ici.
00:32:17Un palais ?
00:32:19Pour un chef de contrebandier ?
00:32:21Non, ce n'est pas un chef de contrebandier.
00:32:23C'est un homme très riche.
00:32:25Un voyageur qui vit sur la mer.
00:32:28On l'appelle Simbad le marin.
00:32:32Voyez sa courtoisie.
00:32:34Il vous envoie sa barque.
00:32:37J'accompagne votre excellence ?
00:32:39Je ne dis pas non.
00:32:42Monsieur.
00:32:43On a signalé à son excellence que vous étiez un voyageur français.
00:32:46Elle vous invite à souper.
00:32:48Son excellence ?
00:32:49Oui, le seigneur Simbad.
00:32:51Il vous attend.
00:32:52Je dois vous bander les yeux, si vous le permettez.
00:33:00J'ai entendu parler d'un voyageur français.
00:33:02Il vit sur la mer.
00:33:04J'accompagne votre excellence ?
00:33:06Je ne dis pas non.
00:33:07J'accompagne votre excellence.
00:33:10Jurez que vous ne serez pas d'hôtesse bondo.
00:33:13D'accord, monsieur ?
00:33:15Parole de gentilhomme.
00:33:27Bonne soirée, Excellence.
00:33:39Bonne soirée.
00:34:09Bonne soirée.
00:34:40Bonne soirée.
00:34:41Bonne soirée.
00:34:42Bonne soirée.
00:34:43Bonne soirée.
00:34:44Bonne soirée.
00:34:45Bonne soirée.
00:34:46Bonne soirée.
00:34:47Bonne soirée.
00:34:48Bonne soirée.
00:34:49Bonne soirée.
00:34:50Bonne soirée.
00:34:51Bonne soirée.
00:34:52Bonne soirée.
00:34:53Bonne soirée.
00:34:54Bonne soirée.
00:34:55Bonne soirée.
00:34:56Bonne soirée.
00:34:57Bonne soirée.
00:34:58Bonne soirée.
00:34:59Bonne soirée.
00:35:00Bonne soirée.
00:35:01Bonne soirée.
00:35:02Bonne soirée.
00:35:03Bonne soirée.
00:35:04Bonne soirée.
00:35:05Bonne soirée.
00:35:06Bonne soirée.
00:35:07Bonne soirée.
00:35:08Symbale marin...
00:35:09Hé, bien moi on me nomme Aladdin.
00:35:12Et en entrant ici j'ai l'impression d'avoir à la main la lame merveilleuse.
00:35:20Ainsi, que l'honorable navigateur dont vous avez pris le nom, vous passez votre vie à
00:35:27voyager?
00:35:28Oui, c'est un vœu que j'ai fait, dans un temps où je ne pensais guère qu'être
00:35:33complié.
00:35:34Mais j'ai fait d'autres vœux qui, je l'espère, s'accompliront à leur tour.
00:35:41Lié muet, je lui ai sauvé la vie.
00:35:45Il rôdait près du serail du baie de Tunis.
00:35:48On l'a arrêté, puis on lui a coupé la langue.
00:35:51Et j'avais toujours rêvé d'avoir un maire à mon service.
00:35:55Alors j'ai évité qu'on lui coupe la tête.
00:35:58J'aimerais d'ailleurs beaucoup rencontrer à Paris ce monsieur à père
00:36:01qui s'est occupé d'améliorer le sort des prisonniers.
00:36:05Et ainsi je découvrirai votre capitale.
00:36:09Quoi, vous ne connaissez pas Paris?
00:36:11Non, le destin ne l'a pas voulu.
00:36:13Mais il va falloir que je m'y rende bientôt.
00:36:15Mes affaires m'y appellent.
00:36:17En ce cas, je tâcherai de vous y rendre l'hospitalité
00:36:19que vous m'offrez si largement à Montecristo.
00:36:22Je l'accepterai avec le plus grand plaisir.
00:36:27Voulez-vous du café à la turque ou à la française?
00:36:30Bouillie, passée, sucrée ou tel quel?
00:36:32A la turque, je vous prie.
00:36:35Vous avez raison.
00:36:37Les orientaux sont les seuls hommes qui sachent véritablement vivre.
00:36:47Pour moi, lorsque j'aurai fini de traiter mes affaires à Paris,
00:36:51j'irai mourir en Orient.
00:36:56Et si vous vouliez me retrouver,
00:36:58c'est par-delà les mers qu'il faudrait aller me chercher.
00:37:14Ma foi, ce sera facile car j'ai...
00:37:17j'ai tout à coup l'impression d'avoir des ailes.
00:37:20Bien, laissez pousser vos ailes, monsieur, laissez.
00:37:24M'en vais-je?
00:37:54Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:38:25Ohé! Ohé!
00:38:28Non, seigneur, non.
00:38:31Je n'ai plus une chambre pendant tous les carnavals.
00:38:34Mon ami, s'il vous plaît.
00:38:36Non, non, seigneur, n'insistez pas.
00:38:38Il n'en reste plus une seule dans tout Rome.
00:38:40Excellence.
00:38:41Maître Pastrini, il paraît qu'on ne veut pas me loger chez vous.
00:38:45Vous ne reconnaissez pas son excellence, le baron d'Épinay?
00:38:49Vous ne reconnaissez pas son excellence, le baron d'Épinay?
00:38:54Pardonnez, Excellence.
00:38:56Cette année, il y a tellement de monde pour les carnavals
00:38:58que je ne sais plus où donner la tête.
00:39:00J'ai loué même des cagibis
00:39:01où je ne saurais pas mettre une bête de somme en temps normal.
00:39:09Et pour le vicomte de Morser fait moi-même?
00:39:12Des appartements magnifiques, bien entendu.
00:39:15Monsieur le vicomte vous attend déjà.
00:39:17S'il vous plaît, Excellence, s'il vous plaît.
00:39:24Avanti.
00:39:29Ah, enfin, mon cher.
00:39:33Mais où diable étiez-vous donc passé?
00:39:36J'ai voulu visiter l'île d'Elbe
00:39:39et puis j'ai musé en Méditerranée.
00:39:47Je ne connaissais pas ce portrait de votre mère.
00:40:17J'aime ça.
00:40:39Vous comptez sur cet instrument d'optique
00:40:41pour vous rapprocher d'une de ces inaccessibles beautés?
00:40:44Mais je vous jure que j'aurai une aventure romaine pendant le carnaval.
00:40:47J'aurai pu rentrer à Paris-Bredouille sans être déshonoré.
00:40:53D'ailleurs, je ne pense pas que ces beautés soient tellement inaccessibles.
00:40:57Voilà toujours ce que pensent les Français.
00:40:59En quoi ils se trompent.
00:41:02Ne me dites pas qu'ils sont fidèles.
00:41:05Pas à leurs maris.
00:41:07Mais à leurs amants.
00:41:10Eh bien.
00:41:15Vous connaissez cette femme ?
00:41:17Oui, c'est la Comtesse Gabrielle.
00:41:19Une Vénitienne.
00:41:21Je lui ai été présenté l'hiver dernier à Paris.
00:41:25Venez.
00:41:36Monsieur Despinet.
00:41:39Ainsi vous êtes Romain.
00:41:40Hélas, Madame, seulement pour l'admission.
00:41:42Permettez-moi de vous présenter mon ami, le Vicomte de Morserf.
00:41:46Madame la Comtesse.
00:41:47Le Chevalier Marigny.
00:41:49Monsieur.
00:41:54Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu la joie de vous voir.
00:41:56C'est vrai ?
00:41:58Je me souviens très bien de notre dernière rencontre.
00:42:00Et où était-ce ?
00:42:02Nous allons nous revoir.
00:42:04Mais pour l'instant, je me tais.
00:42:07Franz.
00:42:08Oui.
00:42:09Regardez là-haut.
00:42:11Vous connaissez cette jeune femme, Madame la Comtesse ?
00:42:14Je l'ai vue quelquefois.
00:42:15Elle séjourne à Rome depuis le début de la saison.
00:42:17Elle est habituellement accompagnée par un serviteur effrayant.
00:42:20Noir comme la nuit.
00:42:22Mais je ne sais qui elle est.
00:42:24Je sens que cette belle inconnue va m'empêcher de dormir.
00:42:26A ce point, voyons cela.
00:42:34Moi, c'est le bijou qu'elle porte dans sa poche.
00:42:37Moi, c'est le bijou qu'elle porte au front qui me fait rêver.
00:42:40Il doit représenter à lui seul toute ma fortune,
00:42:42et je ne passe pas pour pauvre.
00:42:45Il peut bien être cet homme qui l'accompagne,
00:42:47qui a les moyens de l'apparaitre ainsi.
00:42:57Simba de Le Marais.
00:43:01J'ai passé toute la nuit à chercher pour vos excellences,
00:43:03mais impossible, impossible.
00:43:05Mais il n'y a plus une seule calèche,
00:43:07ni la plus petite fenêtre allouée pour le carnaval.
00:43:09Mais comme je vous l'avais dit.
00:43:11Avanti.
00:43:24Un miracle, Excellences.
00:43:27Le seigneur qui a alloué tout le reste de l'étage,
00:43:29ou le seigneur Marais,
00:43:31a appris que vous étiez embarrassé,
00:43:33et il met à votre disposition sa propre calèche
00:43:35et les fenêtres qu'il a allouées au palais Respawn.
00:43:39Vous êtes sauvé.
00:43:41Monsieur le comte de Monte Cristo.
00:43:51Merci, messieurs, d'avoir accepté mon invitation pour le carnaval.
00:43:55Mais j'ai appris qu'on voulait jeter à l'étroit par ma faute,
00:43:57et j'ai voulu me faire parler.
00:43:59Disposez-le-moi comme d'un ami, vous m'obligerez.
00:44:01C'est un honneur pour nous.
00:44:03Merci, monsieur de Morserf.
00:44:06Je suis le baron d'Épinay, monsieur, vous savez que...
00:44:08Pardonnez-moi cette méprise.
00:44:14Vous êtes donc le fils du comte de Morserf.
00:44:17Le général instructeur du Pacha Giannina.
00:44:20Vous connaissez mon père ?
00:44:21Je réside souvent en Grèce, ou à Litevline, et demeurez célèbre.
00:44:25Et par conséquent, votre père.
00:44:27Et par conséquent, votre père.
00:45:27Bravo !
00:45:57Monsieur de Morserf veut à toute force qu'on lui murmure des mots d'amour en italien.
00:46:27Oh ! Regardez à l'air ! La voilà, votre aventure !
00:46:57Coup de feu !
00:47:27Coup de feu !
00:47:57Coup de feu !
00:48:13Il y a un homme dans la rue qui demande à parler à votre excellence.
00:48:17Il est porteur d'un billet.
00:48:18Eh bien, fais-le entrer.
00:48:27Coup de feu !
00:48:34C'est vous qui avez une lettre pour moi ?
00:48:36Je suis le baron Franz d'Épinay.
00:48:38Oui, excellence.
00:48:39Une lettre de monsieur le comte de Morserf.
00:48:45Y a-t-il une réponse à vous donner ?
00:48:47Monsieur de Morserf le souhaite, excellence.
00:48:54Coup de feu !
00:48:57Coup de feu !
00:49:03Ah, monsieur d'Épinay, vous allez sans doute chez le duc de Brachiano.
00:49:05Voulez-vous profiter de ma calèche ?
00:49:06Je dois d'abord régler cette affaire, monsieur.
00:49:114 000 piastres, on trouve l'ami Ludgi van Pomme baisse pas ses prix.
00:49:14S'il ne les a pas reçus à 6 heures du matin, il prétend qu'il tuera Albert.
00:49:17Il le prétend pas, il le fera.
00:49:19Qu'il en vous a apporté cette lettre, cher baron ?
00:49:21Ce bonhomme-là.
00:49:28Vous êtes donc mon ami, monsieur de Morserf ?
00:49:30Le Français est un ami de votre excellence ?
00:49:32Oui, et bien ?
00:49:34Ah, eh bien, voilà l'histoire.
00:49:37La calèche de votre ami a croisé plusieurs fois celle de Ludgi pendant le carnaval.
00:49:40Ludgi van Pomme était au carnaval ?
00:49:42Oui, avec la belle Thérésa.
00:49:44Sa maîtresse.
00:49:45Elle a fait les yeux doux aux Français.
00:49:47D'accord avec Ludgi, elle lui a donné rendez-vous.
00:49:50Et maintenant, il est là-bas, excellence, chez nous.
00:49:53Thérésa est toujours la meçon habituelle.
00:49:57Vous pouvez m'accompagner chez Ludgi.
00:49:58Si nous allons assez vite, nous pourrons ensuite voir la fin du bal chez le duc de Brossianon.
00:50:17Attends-nous ici, Ali.
00:50:21Suivez-moi, baron.
00:50:23Vous voyez donc clair la nuit ?
00:50:24C'est clair que le jour, j'ai suivi un très long entraînement.
00:50:26Par ici, excellence.
00:50:31Avez-vous déjà vu un camp de bandits romains ?
00:50:34De ma foi, non.
00:50:46Il me semble qu'il y a beaucoup d'agitation pour recevoir les amis.
00:50:49Bas les armes, monsieur le comte.
00:50:52J'étais si loin de m'attendre à votre visite.
00:50:54Pourtant, à dépit de notre accord, vous avez enlevé et rançonné un de mes amis.
00:50:59Le vicomte de Morserf.
00:51:02Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu ?
00:51:04Monsieur Lépinay, Ludgi va vous dire lui-même combien il regrette cette méprise.
00:51:08Par laissant du Christ, oui, excellence.
00:51:11J'y ai les regrets.
00:51:13Et s'il apprenait qu'un seul de mes hommes était au courant,
00:51:15je l'ai tué de ma propre main.
00:51:17J'en suis touché, monsieur.
00:51:20Peut-on voir celui que vous avez fait prisonnier ?
00:51:23Suivez-moi.
00:51:34Pas mal pour un homme qu'on doit fusiller à 6 heures du matin.
00:51:37On voit bien qu'il est de vos amis.
00:51:41Messieurs !
00:51:43Monsieur de Morserf, excellence !
00:51:49Passez-vous, capitaine.
00:51:53Vous m'avez réveillé,
00:51:55et je rêvais que je dansais un galop tournissant avec la comtesse Gabrielli.
00:51:59Rien, monsieur, vraiment ?
00:52:02Elle y peut vous faire du café à la française, si vous préférez.
00:52:05Merci, monsieur le comte.
00:52:07Nous venions seulement vous exprimer notre gratitude.
00:52:10Je vous ai fait économiser 4000 piastres, mon cher voisin, voilà tout.
00:52:15D'ailleurs, je dois vous faire mes compliments.
00:52:16Vous avez été adorable de s'engêner et de laisser aller.
00:52:19Je voulais simplement un peu épater le capitaine.
00:52:22Vous y êtes fort bien parvenu.
00:52:25Mon père a une situation importante à Paris, monsieur le comte,
00:52:28et je suis sûr que dès qu'il apprendra ce que vous avez fait pour moi,
00:52:31il sera heureux, comme moi-même, de se mettre à votre service.
00:52:34Votre bonne grâce me décide à rater mon voyage ?
00:52:37Figurez-vous que je ne suis jamais allé à Paris.
00:52:39Vous ? C'est incroyable.
00:52:41C'est ainsi.
00:52:42Aussi, je vais vous demander, monsieur de Morserf, d'être mon guide.
00:52:45Je serai à Paris dans le cadre de mon voyage.
00:52:48Je serai à Paris dans 15 jours, 3 semaines au plus tard.
00:52:52J'y serai dans 3 mois.
00:52:54Il est 10h30, jeudi 21 février.
00:52:56Voulez-vous m'attendre le 21 mai prochain à 10h30 ?
00:53:00Rue du Hélder, numéro 27.
00:53:02J'habite l'hôtel de mon père, mais j'y dispose d'un pavillon particulier.
00:53:08Je vous préviens que je suis d'une exactitude désespérante.
00:53:18Je vous préviens que je suis d'une exactitude désespérante.
00:53:35Monsieur le comte de Monte Cristo.
00:53:39J'espère que vous voudriez m'excuser les 3 ou 4 secondes de retard,
00:53:42mais en France, il est interdit de battre les postillons.
00:53:45Je vous présente monsieur Maximilien Morel.
00:53:50Ah, monsieur Lépineste, un grand plaisir de vous revoir.
00:53:53C'est pour moi un grand honneur.
00:53:55Pardon.
00:53:57Monsieur Lucien Debré, secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur.
00:54:01Monsieur Beauchamp, terrible journaliste.
00:54:05Cauchemar du gouvernement français.
00:54:16Morel...
00:54:20Pardonnez-moi une question, capitaine.
00:54:23N'êtes-vous pas lié à une famille Morel d'armateurs marseillais ?
00:54:27L'aîné d'entre eux était mon père, monsieur.
00:54:30L'auriez-vous connu ?
00:54:32Oui. J'ai moi-même des intérêts en Méditerranée.
00:54:35On m'a toujours parlé de votre père
00:54:37comme d'un parfait honnête homme
00:54:40et d'un homme honnête.
00:54:42Comme d'un parfait honnête homme
00:54:44et d'un noble cœur.
00:54:46C'est le souvenir que je garde de lui.
00:54:49Quelle jolie femme vit Comte.
00:54:55Une amie chère à votre cœur, je pense.
00:54:58C'est ma mère, monsieur.
00:55:00Elle a fait peindre ce portrait il y a six ou sept ans
00:55:03par Léopold Robert, pendant une absence de mon père.
00:55:07Hélas, il n'a jamais paru l'apprécier.
00:55:10Moi, si. Et même beaucoup.
00:55:15Vos amis sont charmants.
00:55:18D'ailleurs, on me l'avait dit,
00:55:19les Parisiens ont de l'esprit jusqu'au bout de leur fourchette.
00:55:22Le genre de mon père, lui, est quelque peu différent.
00:55:28Le comte de Montecristo, mon père.
00:55:31Soyez le bienvenu, monsieur.
00:55:34Vous avez conservé à notre maison son unique héritier.
00:55:37Notre gratitude est infinie.
00:55:50C'est un immense honneur pour moi de me retrouver
00:55:52face à un homme de votre mérite
00:55:55dès le jour de mon arrivée à Paris.
00:55:59La fortune, pour une fois, ne s'est pas trompée en vous couronnant.
00:56:03N'a-t-elle pas un bâton de maréchal à vous offrir ?
00:56:06Le roi Louis-Philippe séparait de la peau du lion
00:56:08et il s'est entouré des serviteurs de l'aigle.
00:56:13Par conséquent,
00:56:15j'ai quitté l'épée pour la politique.
00:56:18Et pour les beaux-arts, aussi.
00:56:20Ainsi, vous renoncez aux armes
00:56:23dans l'espoir d'être utile à vos concitoyens.
00:56:26C'est... c'est sublime.
00:56:29Nous, nous ne suivons pas cet exemple en Italie, hélas.
00:56:32Restez en France, monsieur.
00:56:34Elle... traite mal ses enfants, quelquefois.
00:56:38Et cependant,
00:56:39elle accueille généreusement les étrangers.
00:56:43En vous étatissant ici,
00:56:45ma mère, monsieur le comte...
00:56:58Qu'avez-vous, madame ?
00:57:04Excusez-moi.
00:57:06L'émotion est...
00:57:09est grande de voir devant moi
00:57:12la personne à qui nous devons l'avis de notre fils.
00:57:18Le mot gratitude est certainement insuffisant
00:57:22pour exprimer ce que je ressens, monsieur.
00:57:28Madame souvait l'avis d'un homme de l'âge de votre fils
00:57:31épargné d'affreux tourments à un père
00:57:33et de désespoir à une mère telle que vous.
00:57:36Ce n'est pas une bonne œuvre, madame la comtesse.
00:57:39C'est un acte de simple humanité.
00:57:43Mon fils doit se féliciter d'avoir un ami comme vous, monsieur.
00:57:48Et je rends grâce à Dieu qu'il en soit ainsi.
00:58:01Merci, madame.
00:58:32L'hôtel d'Odne-sur-les-Champs-Elysées, monsieur.
00:58:47Pas mal.
00:58:51Les cartes de visite, monsieur Bertouchion ?
00:58:53La première, madame.
00:58:55La deuxième, madame.
00:58:57La troisième, madame.
00:58:59La quatrième, madame.
00:59:01La dernière a été portée au baron d'Anglard selon vos ordres, monsieur le comte.
00:59:15Bien.
00:59:17C'est bien, monsieur Bertouchion s'est agencé comme je vous l'avais demandé.
00:59:21La idée est-elle arrivée ?
00:59:24Elle dort.
00:59:26Que les femmes françaises attendent son réveil ?
00:59:29Que la servante grecque ne communique pas avec les autres domestiques.
00:59:34Monsieur le baron d'Anglard demande si monsieur le comte peut le recevoir.
00:59:39Déjà ?
00:59:41Bien non, dites-lui que je ne peux pas le recevoir aujourd'hui.
00:59:44Décidément, il n'y est encore plus les contrefois.
00:59:47Mais en revanche, ces chevaux sont superbes.
00:59:50Oui, en effet, monsieur, splendides.
00:59:52Ne vous ai-je pas demandé, monsieur Bertouchion, de m'acheter les plus beaux chevaux de Paris ?
00:59:56Mais cela n'était pas à vendre, monsieur.
00:59:58Tout est toujours à vendre.
01:00:00Monsieur le baron d'Anglard les a payés.
01:00:02Et vous, monsieur Bertouchion ?
01:00:04Oui.
01:00:06Et vous, monsieur Bertouchion ?
01:00:08Et vous, monsieur Bertouchion ?
01:00:10Oui.
01:00:11Monsieur le baron d'Anglard les a payés, paraît-il, seize mille francs.
01:00:15Et il est lui trente-deux mille francs.
01:00:17Un branquier ne manque jamais l'occasion de doubler sa mise.
01:00:20Son excellence n'est pas visible, monsieur.
01:00:22Son excellence ?
01:00:24C'est donc un prince que ce monsieur de Montecristo ?
01:00:27Enfin, va s'il se revient obligé de se manifester puisqu'il est intradit chez moi,
01:00:30quand il aura besoin d'argent.
01:00:32À la chambre des députés.
01:00:34Je veux ces chevaux attelés à ma voiture avec un harmane neuf,
01:00:37aujourd'hui à cinq heures précises.
01:00:38Puis-je faire observer respectueusement à monsieur le comte qu'il est déjà deux heures ?
01:00:44Je sais.
01:01:09C'est un monsieur de Montecristo que j'ai l'honneur de parler ?
01:01:12Moi, monsieur d'Anglard, chevalier de la Légion d'honneur et membre de la chambre des députés.
01:01:16Oui, monsieur le comte.
01:01:19Excusez-moi de ne pas vous avoir tout d'abord donné votre titre,
01:01:22mais notre monarchie est une monarquie.
01:01:24C'est une monarquie.
01:01:26C'est une monarquie.
01:01:28C'est une monarquie.
01:01:30C'est une monarquie.
01:01:32C'est une monarquie.
01:01:34C'est une monarquie.
01:01:35Excusez-moi de ne pas vous avoir tout d'abord donné votre titre,
01:01:38mais notre monarchie est dite bourgeoise et je suis un représentant du peuple, n'est-ce pas ?
01:01:42Évidemment, c'est par vous, évidemment.
01:01:46J'ai là une lettre de la maison Thompson et French,
01:01:50dont le libellé me semble, à vrai dire, un peu obscur.
01:01:57Elle ouvre à monsieur le comte de Montecristo un crédit illimité sur ma maison.
01:02:01Et c'est précisément cette illimité...
01:02:03La maison Thompson et French ne vous semble pas une maison sûre ?
01:02:07Oh, si, parfaitement sûre, mais...
01:02:09en termes de crédit, le mot illimité est si vague,
01:02:13et le vague, c'est le doute.
01:02:15Et dans le doute, abstiens-toi, dit-on chez nous.
01:02:19En d'autres termes, Thompson et French ne chiffrent pas leurs affaires,
01:02:22alors que monsieur Langlard a des limites au ciel.
01:02:24Ma caisse n'a jamais contesté une créance,
01:02:26aussi importante fut-elle.
01:02:28Faudra-t-il donc que je sois le premier ?
01:02:34Fixez vous-même la somme que vous désirez toucher chez moi,
01:02:37et soyez sans crainte, la maison Langlard peut satisfaire vos exigences,
01:02:41d'une manière illimitée.
01:02:44Dussiez-vous me demander un million ?
01:02:47Pardon ?
01:02:49J'ai dit un million, oui.
01:02:51Mais j'ai toujours sur moi un million en bon du trésor pour faire face aux imprévus du voyage.
01:02:56Vous croyez que je demanderais un crédit pour une telle misère ?
01:02:59Au reste, voici une lettre de crédit
01:03:03sur la banque de monsieur le baron Brottil,
01:03:09et une troisième sur monsieur Lafitte.
01:03:16Bien.
01:03:19Pour vous ôter tout souci, je me présenterai chez l'un ou l'autre de ces messieurs.
01:03:24Trois crédits illimités sur les trois principales maisons de la place.
01:03:28Monsieur le comte,
01:03:30ce serait un immense bonheur, que dis-je,
01:03:33un immense honneur pour ma banque d'avoir votre préférence.
01:03:37Je suis à vos ordres.
01:03:39Fixons une somme générale pour la première année,
01:03:43par exemple...
01:03:45Par exemple, 6 millions, s'il n'en faut plus, nous mettrons davantage.
01:03:48Faites-moi porter demain matin 500 000 francs chez moi.
01:03:50Moitié heure, moitié billet de banque.
01:03:52Mais certainement, monsieur le comte, certainement.
01:03:56Mon ami, il paraît que mes chevaux...
01:03:59Oh, pardon.
01:04:01Monsieur le comte, permettez-moi de vous présenter à la baronne d'Anglard.
01:04:04Monsieur le comte de Monte-Cristo vient à Paris
01:04:07avec l'intention de dépenser 6 millions par an, 6 par an.
01:04:10Monsieur Debray m'a déjà dit des choses extraordinaires à votre sujet.
01:04:13Malheureusement, vous arrivez à Paris au cours d'une saison affreuse.
01:04:16Le théâtre est un vrai désastre, la danse, une catastrophe,
01:04:18Dieu merci aux gens de Mars, nous avons plusieurs belles courses.
01:04:21Je suppose que vous ferez courir vos chevaux ?
01:04:24Je ferai tout ce qu'il est d'usage de faire à Paris
01:04:26lorsqu'on appartient à la gentry, madame.
01:04:29D'ailleurs, j'apprécie beaucoup les chevaux.
01:04:31Oh, vraiment ? Alors, vous allez compatir, monsieur.
01:04:33J'ai promis à une de mes amies, madame de Villefort,
01:04:36la femme du procureur, du roi,
01:04:38de lui laisser mes chevaux demain matin pour une promenade au bois.
01:04:41Mes deux alzans brûlés, vous savez,
01:04:43ce sont les plus beaux chevaux de Paris.
01:04:45Et j'apprends par mon cochon,
01:04:46que vous les avez expédiés Dieu sait où.
01:04:48Où sont-ils ? Répondez-moi.
01:04:50Mais ils n'étaient pas trop vifs.
01:04:52Comment ça ? Je ne l'ai pas remarqué.
01:04:54Mais quand on les a attelés à votre calaise, je ne vivais plus.
01:04:57Je vous en trouverai depuis d'où.
01:04:59Je les ai donnés pour presque rien, je voulais m'en défaire.
01:05:02Des chevaux fringants de jeune homme.
01:05:04J'aurais dû vous les proposer.
01:05:06Je vous remercie beaucoup, j'en ai trouvé d'assez beaux et pas trop chers.
01:05:09Combien, sans illustration ?
01:05:11Pardon ?
01:05:1332 000 francs.
01:05:15Ah, 32 000 francs.
01:05:1732 000.
01:05:21Est-ce que je me trompe, madame ?
01:05:23Mes chevaux ?
01:05:25Et attelés à cette voiture ?
01:05:27C'est mon équipage, madame la baronne.
01:05:29Ainsi vous vous êtes permis de vendre mes propres chevaux,
01:05:32et à monsieur de Montecristo.
01:05:34Cher baron, vous avez cru bien faire, et voyez, on vous en veut.
01:05:37Que voulez-vous, les femmes aiment le danger,
01:05:39et apprécient davantage ce qui peut leur nuire.
01:05:41Croyez-moi, le plus simple encore,
01:05:42est de les laisser faire à leur tête.
01:05:44Surtout lorsque celle-ci est aussi jolie.
01:05:47Madame la baronne Hélémaut a réparé ma première sottise parisienne,
01:05:50et je serai l'homme le plus heureux du monde.
01:05:52De quelle sottise parlez-vous ?
01:05:54Celle de n'avoir pas compris que le pareil chevaux devait appartenir
01:05:56à la femme la plus belle de Paris.
01:06:00Ils ne vous quitteront plus désormais,
01:06:02je souhaite cependant qu'ils ne jettent pas votre calèche dans le fossé.
01:06:05Je vous l'avais dit, c'est un seigneur.
01:06:07Oui, un vrai gentleman.
01:06:09S'ils vous laissent les chevaux sans me réclamer les 32 000 francs,
01:06:12il n'y a rien à dire.
01:06:16Ce soir, à la tombée de la nuit,
01:06:18les chevaux que j'avais hier vont se trouver bloqués devant cette porte.
01:06:22Ils prendront le moraudant, casseront la voiture.
01:06:26Tu devras les arrêter, puis les calmer.
01:06:28Je ne peux pas.
01:06:30Je ne peux pas.
01:06:32Tu devras les arrêter, puis les calmer.
01:06:34As-tu compris ?
01:07:01Quoi ?
01:07:31As-tu compris ?
01:08:01Mon fils !
01:08:03Edouard !
01:08:05Edouard !
01:08:07Je vous en prie, envoyez vite chercher un médecin.
01:08:09Ne craignez rien, Madame, je suis un peu médecin.
01:08:11C'est l'émotion qui a mis votre enfant dans cet état.
01:08:21Edouard !
01:08:23Edouard !
01:08:25Mon pauvre chéri, comment te sens-tu ?
01:08:28Mon pauvre chéri, comment te sens-tu ?
01:08:38Excusez-moi, Monsieur.
01:08:42Puis-je savoir à qui je dois ce bonheur,
01:08:44après une si affreuse épreuve ?
01:08:47Le comte de Montecristo, Madame.
01:08:49Je n'en crois pas mes yeux.
01:08:51Est-ce vous ?
01:08:53Madame d'Anglard m'attend parler de vous.
01:08:55Je suis Héloïse de Villefort.
01:08:58Tout Paris admirait les chevaux de Madame d'Anglard.
01:09:00J'en ai entendu tellement de bien que j'ai voulu les essayer.
01:09:03Et vous voyez comme ils m'ont mise à mal.
01:09:05N'y touchez pas, jeune homme.
01:09:08Certains de ces flacons sont très, très dangereux.
01:09:11Mets-moi à respirer.
01:09:13Edouard !
01:09:16Ce bon serviteur a risqué sa vie pour nous sauver.
01:09:19Allez le remercier, Edouard.
01:09:21Non, il est trop laid.
01:09:23Méchant garçon !
01:09:24Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait.
01:09:27Mon mari vous remerciera prochainement lui-même.
01:09:30Puis-je vous demander de faire appeler une voiture ?
01:09:33Ali, cet homme qui est trop laid, Madame, va vous raccompagner.
01:09:37Conduit par Ali, vous ne courez aucun risque.
01:09:39Je vous en donne ma parole.
01:09:46Monsieur de Villefort.
01:09:54Monsieur de Villefort.
01:10:06Monsieur, je viens vous exprimer toute ma reconnaissance.
01:10:12Monsieur le procureur du roi, je suis fervent heureux d'avoir agi comme je l'ai fait.
01:10:16Vous ne m'avez aucune obligation.
01:10:19Cependant, je n'ignore pas que vos visites sont rares et celles-ci manœuvres.
01:10:24Vous avez parcouru le monde entier, à ce qu'on m'a assuré.
01:10:28Cet exemple, je poursuis une manière d'étude physiologique sur l'espèce humaine.
01:10:34L'espèce ?
01:10:37Humaine.
01:10:48Si j'avais des loisirs, je chercherais une occupation moins déprimante.
01:10:52Ne dites pas cela, monsieur. J'ai étudié et comparé les procédures criminelles de toutes les nations.
01:10:58Et je suis parvenu à des conclusions fort enrichissantes.
01:11:02Lesquelles, par exemple ?
01:11:04Celles-ci.
01:11:07La loi du talion
01:11:09est la loi la plus proche de la justice naturelle, la plus simple, la plus équitable.
01:11:14Donc, la plus proche de la perfection.
01:11:17Nous avons notre code, et je l'estime bien.
01:11:20Nous avons notre code, et je l'estime très perfectionné, sinon très perfectionnable pour le profane.
01:11:26Mais sa connaissance exige infiniment d'études et de temps.
01:11:30Oui, vous parlez du code français. Je l'ai étudié.
01:11:33Je connais également les lois anglaises, turques, japonaises, hindous, jusqu'aux plus petits chapitres.
01:11:44Mais dans quel but toutes ces recherches ?
01:11:47Pour étudier plus facilement tout homme qui croise mon chemin.
01:11:52Et cela avec tant de soin que j'arrive à le connaître mieux qu'il ne se connaît lui-même.
01:11:58C'est ainsi que...
01:12:01C'est un exemple.
01:12:02J'entends bien.
01:12:03C'est ainsi, dis-je, qu'il peut avoir oublié certains de ses actes, de ses fautes.
01:12:08Même si mon exemple est un procureur n'ayant guère le loisir de se pencher sur son passé.
01:12:17Soyez sûr que je ne mets pas en doute votre mémoire de magistrat.
01:12:22Tout homme a commis des fautes.
01:12:25Certains ont commis des crimes.
01:12:28Vous seul êtes parfait.
01:12:30Je suis un être exceptionnel, je le dis sans fausse modestie.
01:12:34Mais...
01:12:35Ici-bas, quelle est votre ambition ?
01:12:37Je veux être la Providence.
01:12:41Voyez-vous, ce que je sais de plus sublime au monde,
01:12:45c'est de récompenser,
01:12:48mais aussi de punir.
01:12:52J'y perdrai mon âme, tant pis.
01:12:56J'y perdrai mon âme.
01:12:59J'y perdrai mon âme, tant pis.
01:13:02Monsieur le Comte, si vous voulez rencontrer un adversaire à votre mesure,
01:13:05venez donc poursuivre un jour cette conversation chez moi.
01:13:09Je vous présenterai à mon père, Noirthier de Villefort,
01:13:12un des plus fougueux conventionnels de la Révolution.
01:13:15Oui, j'ai déjà entendu ce nom.
01:13:19C'est un mort vivant.
01:13:22Vraiment ?
01:13:24La rupture d'un vaisseau sanguin dans un lobe du cerveau
01:13:27a brisé en une seconde son intelligence et ses remarquables facultés.
01:13:31Elle en avait imposé à Robespierre lui-même.
01:13:34Quel spectacle attristant pour votre maison, monsieur le procureur.
01:13:40Dieu m'a consolé en m'envoyant deux beaux enfants
01:13:42qui entrent dans la vie alors que mon père se traîne vers la mort.
01:13:46S'il faut en croire votre loi du talion,
01:13:48mon père a commis des fautes, sans doute,
01:13:50qui échappent à la justice humaine.
01:13:52Et la justice de Dieu
01:13:54l'a frappée lui
01:13:56et lui seul.
01:13:58Adieu, monsieur le comte.
01:14:01Je vous quitte en vous assurant de toute mon estime.
01:14:04Elle vous sera peut-être agréable, j'espère,
01:14:06quand nous nous connaîtrons mieux.
01:14:20Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:14:50Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre.
01:15:15Mademoiselle d'Anglard était venue me voir.
01:15:17Je ne vous savais pas liée avec elle.
01:15:19C'était une amie, une simple relation.
01:15:21Nous sommes toutes deux dans la même situation et cela nous rapproche.
01:15:24Qu'avez-vous donc de commun ?
01:15:26Eugénie venait me confier sa répugnance
01:15:28pour un mariage avec Albert de Morserve.
01:15:30Et moi, de mon côté, je lui avouais
01:15:32que je voyais comme un malheur d'épouser monsieur Dépiné.
01:15:35Chère Valentine, vous allez l'épouser ?
01:15:38Mon père le veut, Maximilien.
01:15:40Vous allez donc faire le bonheur du plus cher de mes amis
01:15:44et me réduire, moi, au désespoir ?
01:15:46Et moi ?
01:15:48Moi, je n'ai que l'affection de mon malheureux grand-père.
01:15:51Mon père me redoit, ma belle-mère me persécute.
01:15:54Quoi ? Madame de Villefort vous persécute ?
01:15:56Elle me hait.
01:15:58Elle n'a pas d'argent et moi, je suis riche, trop riche.
01:16:01Elle aime son fils à la folie.
01:16:03Son amour pour lui est aussi fort que...
01:16:06Que ?
01:16:09Que le sentiment que je vous porte, Maximilien.
01:16:17Indu, que faites-vous ?
01:16:19Permettez-vous de confier notre amour à un ami.
01:16:21Il pourra nous aider car il peut tout.
01:16:23C'est le comte de Montecristo.
01:16:25Le comte de Montecristo ?
01:16:27Mais vous ignorez donc qu'il est l'ami de ma belle-mère ?
01:16:30Il ne pourra jamais être le mien.
01:16:32D'ailleurs, il ne me regarde même pas.
01:16:34Quand je lui aurai parlé de vous, il vous regardera.
01:16:37Vous vous grisez trop facilement, Maximilien.
01:16:39Je crains qu'une fois votre enthousiasme retombée,
01:16:41vous ne m'aimerez qu'à longtemps.
01:16:43Chère Valentine,
01:16:45comment pouvez-vous dire cela ?
01:16:47Je n'aimerai personne d'autre comme je vous aime.
01:16:50Jamais. Ayez confiance.
01:16:58Adieu, Maximilien.
01:17:01Allez-y.
01:17:05Mon père, nous avons décidé de marier Valentine.
01:17:08Le mariage aura lieu avant trois mois.
01:17:10Le jeune homme possède de la fortune, mon père, et un beau nom.
01:17:13Il s'agit de M. Franz de Kennel, baron d'Épinay.
01:17:16Et comme Valentine vous chérit particulièrement,
01:17:19le baron a accepté que vous viviez près d'eux ?
01:17:22Eh bien, oui.
01:17:24Mais il n'y a pas de problème.
01:17:26Le baron a accepté que vous viviez près d'eux ?
01:17:29Êtes-vous indisposé par la chaleur ?
01:17:32Le jeune homme, M. d'Épinay, est entièrement maître de sa fortune.
01:17:36Sa mère est morte en le mettant au monde,
01:17:38et son père a disparu en 1815, sous Ferreur.
01:17:41Nous l'avons retrouvé dans la Seine,
01:17:43percé de deux coups d'épée au matin du 6 février 1815.
01:17:48Assassinat assurément mystérieux.
01:17:52Voilà, monsieur. Je vous donne le bonsoir.
01:17:57Vous voulez-t-il qu'Édouard vienne vous voir ?
01:18:01Non. Il est pourtant votre petit-fils.
01:18:05Enfin, voulez-vous voir Valentine ?
01:18:10Bon.
01:18:27Qu'est-il donc arrivé, grand-père ?
01:18:29Je t'ai contrarié ?
01:18:32Qu'ai-je d'en fait de mal ?
01:18:35Oh, je devine.
01:18:37Ils t'ont parlé de mon mariage, et tu m'en veux de te l'avoir caché ?
01:18:42Écoute, grand-père, je vais te dire la vérité.
01:18:45Ce mariage fait mon destin,
01:18:47et c'est ce qui m'intrigue le plus.
01:18:50Je ne veux pas que tu te trompes.
01:18:53Je vais te dire la vérité. Ce mariage fait mon désespoir.
01:18:57France Dépiné m'est absolument indifférente.
01:19:01Car j'aime de toutes mes forces un jeune officier,
01:19:04bon, honnête, brave, beau.
01:19:10Oh, mon Dieu, si tu pouvais m'aider.
01:19:16Tu crois que tu pourrais ?
01:19:20Tu veux quelque chose ?
01:19:24Bien.
01:19:25A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N.
01:19:32La chose que tu désires commence par un N. Bien.
01:19:43Na, ne, ni, no.
01:19:49No.
01:19:51Notar, notable, notablement.
01:19:54Notaire.
01:19:56Ce que tu désires, c'est ton notaire.
01:20:11Baroua, voulez-vous aller chercher le notaire de M. Noirtier ?
01:20:15A l'instant, mademoiselle.
01:20:46La Comtesse Gabrielle.
01:20:50Elle était au Champs-de-Mars pour le prix du jockey-club.
01:20:53C'est d'ailleurs passé une chose assez bizarre.
01:20:58La course a été gagnée par un chevalier un jockey aussi inconnu l'un que l'autre.
01:21:02Il a pris trois longueurs arrière la barbare.
01:21:05Mais comment s'appelle le cheval ?
01:21:07Rampas.
01:21:08Ah.
01:21:10Rampas.
01:21:11Mais comment s'appelle le cheval ?
01:21:13Rampas.
01:21:14Ah.
01:21:16Vous vous doutez du nom du propriétaire.
01:21:21Je ne vois pas ce que vous reprochez à mademoiselle d'Anglard.
01:21:24Elle est charmante.
01:21:25Oui, mais pas assez féminine à mon goût.
01:21:29Oh, mais si, mais si.
01:21:31Elle ressemble à une diane chasseresse.
01:21:33Bien justement, je l'aimerais plus enveloppée.
01:21:37Plus Vénus de Milo avec ses bras, bien sûr.
01:21:42Moi aussi.
01:21:45Applaudissements
01:22:08Venez à mon school, Morserf.
01:22:10La baronne veut tout savoir sur le conte de Montecristo.
01:22:13Vous l'avez pratiqué plus que moi.
01:22:16La femme qui est avec lui est bien belle.
01:22:18Oui, oui.
01:22:19Qui est-elle ?
01:22:20C'est une grecque, madame.
01:22:22Il suffit de voir le costume qu'elle porte pour s'en douter.
01:22:25Je crois que c'est une esclave qu'il a achetée à Constantinople.
01:22:28Une esclave ? Je croyais que cela n'existait plus.
01:22:30En Turquie et dans d'autres états arabes, on peut toujours en faire l'acquisition.
01:22:33Elle a un corps superbe.
01:22:35Et lui, comment le trouvez-vous ?
01:22:37Le conte ?
01:22:39Bien pâle.
01:22:41Je pense que c'est un être hors du commun quand on n'en voit plus.
01:22:43Essayez de nous l'amener, Albert.
01:22:46Bien, madame.
01:23:05Votre fils nous quitte à l'instant, mais il va revenir.
01:23:08Avec une surprise qui devrait vous ravir, du moins, je pense.
01:23:12Une surprise ?
01:23:13Le conte de Montecristo.
01:23:16Ah, oui.
01:23:17Il n'est pas là depuis une semaine et le voici déjà le roi de Paris.
01:23:20Il achète et il offre des chevaux et des attelages de mille louis.
01:23:24Il sauve la vie à des femmes de procureurs du roi.
01:23:28Venez, monsieur le conte.
01:23:29Ainsi, vous sauvez la vie de ma meilleure amie et vous n'en faites pas le moindre bruit.
01:23:34Ah, c'est mon serviteur noir, madame, qui a eu le bonheur de rendre ce service à madame de Villefort.
01:23:40Mais c'est vous, par contre, qui avez tiré mon fils des griffes de certains bandits romains.
01:23:44Oh, j'ai honte de toute cette reconnaissance. Oubliez cela, je vous en prie.
01:23:47Madame la baronne, voulez-vous me présenter à mademoiselle votre fille ?
01:23:50Il y a bien trois jours que nous ne parlons que de vous, monsieur.
01:23:53Et j'ai mis monsieur le conte de Montecristo.
01:23:57Cette ravissante jeune femme, la belle inconnue de votre âge, est-elle votre fille ?
01:24:01Aïdée, non, mademoiselle. C'est une malheureuse grecque dont je suis le tuteur.
01:24:06Regardez, monsieur le morceur, vous qui avez connu Aliette Eblé, n'avez-vous jamais vu à sa cour un costume aussi admirable ?
01:24:11C'est vrai, vous avez servi sous le pacha de Jeunina, monsieur le conte.
01:24:14Tenez, regardez quel joli spectacle.
01:24:18Oui. Elle est très belle.
01:24:32Aïdée, qu'est-ce que tu as ?
01:24:35L'homme avec qui tu parlais a assassiné mon père.
01:25:01Aïdée, je t'en prie.
01:25:31Sous-titrage ST' 501
01:26:01Sous-titrage ST' 501
01:26:31Sous-titrage ST' 501
01:27:01Montecristo de Denis de la Patelière, d'après Alexandre Dumas, avec Jacques Weber qui porte le mystère du personnage
01:27:08et sa soif de vengeance. Production somptueuse, nous avons quitté le château d'If ou les auberges de Marseille.
01:27:14Nous sommes dans de riches salons parisiens du 19e siècle.
01:27:18Série de prestige, en avez-vous remarqué la musique ?
01:27:21Le thème est signé Nino Rota, le compositeur fétiche de Federico Fellini, celui aussi du parrain de Francis Coppola.
01:27:29C'est là sa dernière composition, ou l'une de ses dernières.
01:27:33Nino Rota est mort quelques mois avant la diffusion de ce Montecristo, dont vous verrez prochainement le troisième épisode.
01:27:40Les scélérats, les persécuteurs de Dantès, seront-ils punis par la ruine, par le déshonneur ou par le crime ?
01:27:47A très bientôt.
01:27:59Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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