PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00 -C'est Esmée, c'est une jeune femme de 22 ans qui a une histoire exceptionnelle.
00:03 Alors, Esmée, tu as 22 ans, donc comme je l'ai dit, et depuis que tu as 7 ans,
00:09 tu es atteinte du syndrome Gilles de la Tourette.
00:11 -Oui.
00:12 -Tu vois, alors, il y a énormément de difficultés,
00:15 et malgré toutes les difficultés que tu as rencontrées,
00:17 eh bien, aujourd'hui, tu vis ton rêve, puisque tu chantes,
00:21 et c'est vrai que ton histoire est incroyable,
00:22 puisque la chanson t'a permis de te guérir, en fait.
00:26 Quand tu chantes, vraiment, tu es une autre personne, c'est ça ?
00:30 -Oui. Quand je chante, Gilles-Lou part.
00:32 -Non mais c'est vrai, c'est un peu...
00:33 -Je l'ai appelé Gilles-Lou, voilà, on est devenus intimes,
00:35 du coup, il s'appelle Gilles-Lou.
00:37 Et quand je chante, ça disparaît.
00:39 Du coup, quand j'ai eu le syndrome de la Tourette, à mes 7 ans,
00:43 je me suis mise à chanter, et j'ai découvert que ça partait
00:46 quand je me mettais à chanter.
00:48 Donc, au début, ça a été un moyen,
00:52 genre, je m'enfermais pendant 2 heures dans ma chambre
00:54 quand j'avais trop de douleur au niveau du corps,
00:56 puis je chantais pendant 2 heures pour aller mieux.
00:59 Et je me suis raccrochée à ça, ça m'a sauvée la vie.
01:02 -C'est incroyable. Alors, t'as participé à The Voice.
01:04 -Oui. -Et depuis, tout le monde parle que de toi.
01:06 C'est un truc de fou.
01:07 Je suis très heureux de t'avoir avec nous ce soir, en émission.
01:10 Alors, c'est quoi exactement le syndrome, Gilles de la Tourette ?
01:12 On va demander à Gilles de la Verdez.
01:14 -C'est un syndrome neurologique qui crée notamment des tics
01:18 autour du visage. Et là où elle se met extraordinaire,
01:21 c'est que vous l'avez dit, quand elle a eu 7 ans,
01:23 elle a ce syndrome et qu'elle a été harcelée à l'école
01:26 et y compris humiliée par les professeurs.
01:30 Vous allez nous raconter, parce que les élèves,
01:32 c'est inacceptable, mais les professeurs,
01:33 c'est absolument incroyable. -C'est passé quoi ?
01:35 -Alors, je tiens juste à préciser,
01:38 je me suis fait beaucoup malmener par certains des professeurs,
01:42 mais c'est pas tout le corps enseignant.
01:43 -Bien sûr. -Alors, j'ai encore des professeurs
01:45 qui me prennent des nouvelles.
01:47 Il y en a beaucoup qui ont été présents pour moi
01:48 et qui m'ont aidée, donc voilà, je ne vais pas faire une généralité
01:50 de tout ça. Il y a beaucoup d'enseignants
01:53 qui sont très bienveillants.
01:55 Après, oui, il y en a eu d'autres qui m'ont malmenée
01:58 et qui ont été horribles avec moi et je n'ai pas d'ailleurs
02:01 trop compris pourquoi. -C'était dans quel...
02:04 En fait, ça se matérialisait par quoi ?
02:06 Leur comportement, ils disaient quoi ? Ils vous faisaient quoi ?
02:09 -Alors, j'ai eu des sales trucs. -Vraiment ?
02:11 -J'ai eu des sales trucs. Il y avait une de mes profs
02:13 qui ne pouvait pas me supporter. Elle me traitait de folle,
02:16 elle m'humiliait devant toute la classe,
02:18 elle me disait d'arrêter, elle me demandait d'arrêter.
02:20 Je lui ai demandé d'arrêter à son tour de me malmener
02:23 parce que c'était déjà assez dur pour moi de gérer,
02:25 si en plus les profs s'y mettaient, ce n'était pas cool.
02:27 Et elle me disait tout le temps, ce qui est dur pour moi,
02:30 c'est de t'avoir dans mes cours. La directrice,
02:32 j'avais été voir la directrice parce que ça commençait à me peser.
02:35 Elle m'avait dit, c'est de ta faute, tu n'as qu'à te faire soigner.
02:37 Sauf que ce n'est pas une maladie qui se soigne, en fait.
02:40 Et la fois de trop, je pense que ça a été...
02:43 Vous savez, il y a un médecin de l'école qui vous suit
02:46 tout au long de votre scolarité.
02:49 Et moi, elle était venue me voir en me disant,
02:51 t'es un gêne pour tout le monde.
02:54 Comment tu fais pour t'aimer ?
02:55 Il faut que tu ailles te faire soigner.
02:57 Tu gênes tout le monde.
02:59 Les profs, ils n'en peuvent plus de toi. Les élèves non plus.
03:01 Et ils ont forcé mes parents à m'emmener voir un spécialiste.
03:05 Alors que... Mais ça ne se soigne pas, en fait.
03:08 Du coup, suite à ça, j'ai été voir un neurologue
03:10 qui m'a prescrit des médicaments qui étaient très, très forts.
03:14 Il m'avait mis en garde des effets, mais j'en pouvais plus moi aussi.
03:18 Donc, j'ai décidé de les prendre.
03:20 Et là, ça a été la descente aux enfers pour moi.
03:22 - Alors justement, t'as pris des médicaments contre le syndrome.
03:26 Et aussi, je sais que ça a été la descente aux enfers
03:30 un moment, t'as trouvé en dépression totale.
03:31 T'as fait plus de tentatives de suicide ?
03:33 - Ouais. J'en ai fait deux.
03:36 J'en ai fait... J'en pouvais plus.
03:39 En fait, il y a eu un moment dans ma vie où je me suis dit...
03:42 Je ne trouvais plus de solution pour aller mieux.
03:46 Et je me suis dit, OK, c'est la fin de ma vie.
03:48 La seule solution qui reste, c'est d'essayer de me tuer.
03:52 Donc, j'ai essayé deux fois.
03:54 Et grâce à Dieu, je suis encore en vie et je suis très contente d'être là.
03:57 Mais j'ai décidé d'aller mieux.
03:59 Du jour au lendemain, j'ai arrêté tous les médicaments d'une part.
04:03 Et mon papa, il m'a dit, arrête de t'apitoyer sur ton sort et bats-toi.
04:07 Alors, je sais que ça peut être dur pour certains,
04:09 mais grâce à ces mots, ça m'a permis de me dire, OK, je vais me battre.
04:14 - C'est là que tu es repartie ?
04:15 Qu'est-ce qui s'est passé après ? Qu'est-ce qui s'est passé dans la chambre ?
04:16 Tu as dit, mon échappatoire, c'est chanter.
04:20 - J'ai toujours chanté, en fait.
04:21 À partir de mes 7 ans, je ne me suis jamais arrêtée de chanter.
04:24 Et c'était vraiment la seule chose qui me permettait de me raccrocher à la vie
04:29 et aller mieux, à soulager mes douleurs que j'avais dans le corps
04:31 et aussi celles que j'avais dans le cœur.
04:33 Et je n'ai jamais arrêté de chanter, mais je n'avais pas confiance en moi.
04:39 Je me faisais harceler, c'était dur.
04:40 Donc, pour moi, j'allais toujours chanter dans ma chambre.
04:44 Donc, il y a un moment où la douleur était encore plus forte
04:48 et la musique ne suffisait plus.
04:51 Mais les médicaments aussi m'ont rendu très…
04:53 J'étais un zombie.
04:54 J'avais des antidépresseurs, antianxiolytiques, etc.
04:57 Et pour ma part, je sais que ça aide beaucoup de gens,
04:58 mais pour ma part, ça ne m'a pas aidée.
04:59 Ça m'a plus…
05:01 Ça m'a mis encore plus dans le dame qu'autre chose.
05:05 Et puis un jour, j'ai décidé de vivre pour de vrai,
05:09 d'aller mieux et de plus écouter les gens,
05:12 peu importe ce que les gens pouvaient penser de moi.
05:16 En fait, j'ai décidé que ça n'allait plus m'attendre
05:18 et que je n'en avais absolument rien à faire.
05:20 Je me suis remise devant mon miroir et j'ai dit
05:23 "Ok, Gilou, il va falloir qu'on s'accepte tous les deux,
05:26 qu'on trouvera un moyen de s'entendre,
05:27 parce que sinon, on va mourir tous les deux et ce n'est pas le but."
05:30 Et à partir de ce moment-là, j'ai décidé de m'aimer,
05:32 de m'accepter et de vivre avec Gilou.
05:34 - Et dès que vous chantez, Gilou s'en va ?
05:36 - Oui, il va faire une sieste.
05:37 Il dit "Allez, ciao !"
05:39 - J'ai l'impression que quand je chante,
05:40 c'est Gilles Vernais qui s'en va.
05:43 Mais malheureusement, je comprends.
05:46 On va voir le clip, ça s'appelle "Soif d'amour".
05:49 On regarde tout de suite un extrait.
05:50 On est très heureux que tu sois avec nous.
05:51 - Je suis très heureuse de te voir.
05:52 - Est-ce que tu peux nous la faire un peu en acapoéra ?
05:58 - En acapoéra ?
05:59 - Oui, en acapoéra, après, si tu peux.
06:02 Avec le micro de Jean-Michel, si tu peux arrêter de...
06:04 Merci.
06:04 D'abord, on va voir le clip.
06:06 En tout cas, ça vous va très bien, cette coiffure,
06:07 un peu plaquée comme ça.
06:08 Ah non, sérieux ?
06:09 - C'est un serviteur.
06:10 - Vous êtes bons quand vous sortez de la piscine.
06:12 Je vais faire installer une piscine ici,
06:14 une projette pour vous, on verra.
06:15 C'est parti.
06:17 Et dans la nuit, nos mots résonnent
06:20 Chez soif d'amour, nos cœurs frissonnent
06:24 Liés d'un amour fort
06:28 Jusqu'au dernier souffle, encore et encore
06:32 Et dans la nuit, nos mots résonnent
06:36 Chez soif d'amour, nos cœurs frissonnent
06:40 Et du premier jour
06:43 Jusqu'au dernier souffle, encore et encore
06:48 Et dans la nuit...
06:50 - Esmée !
06:52 Esmée, qui est avec nous.
06:55 Elle est incroyable.
06:56 On adore, on adore.
07:00 Tu peux nous faire un des trucs ou pas ?
07:02 Ça te fait chier, tu peux me dire.
07:04 - Non, non.
07:05 Et dans la nuit, nos mots résonnent
07:11 Chez soif d'amour, nos cœurs frissonnent
07:14 Liés d'un amour fort
07:17 Jusqu'au dernier souffle, encore et encore
07:21 (applaudissements)
07:28 - Est-ce que c'est vrai que quand tu chantes...
07:30 C'est ça, en fait.
07:31 Parce que dès que tu chantes, c'est incroyable.
07:34 - Des fois, je passe des heures et des heures à chanter.
07:36 - C'est ce qu'elle veut, Rue.
07:37 - Maintenant, comme jamais j'ai été...
07:40 J'ai été heureuse.
07:41 - Je suis heureux pour toi.
07:42 - Merci.
07:43 - En plus, t'as Fred Paul qui est avec toi.
07:45 - C'est tonton Fredo.
07:46 - Exactement.
07:47 Je te donne tous ses conseils.
07:48 À part que tu me donnes un conseil de coiffure.
07:50 Sinon, vraiment, tu peux y aller.
07:53 - C'est pas lui qui gère la coiffure.
07:54 - Très bien.
07:55 C'est l'essentiel.
07:56 - C'est magnifique.
07:57 - Je suis très, très heureux pour toi.
07:59 J'espère que tu vas faire une grande carrière.
08:00 J'en suis sûr.
08:01 Et tu reviendras nous voir.
08:02 - Comme vous voulez.
08:03 - Tu ne feras pas comme Yannick Amoura.
08:04 - On m'appelait Choula.
08:06 - Merci.
08:07 - Il y a toujours un truc qui part.
08:10 C'est la marque de fabrique.
08:11 Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
08:13 - Merci.
08:14 - Et tu reviens quand tu veux.
08:15 Voilà, ma chérie.
08:16 Merci beaucoup.
08:17 - Merci.
08:18 [Musique]