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00:00 En Nouvelle-Calédonie, l'État tente de rétablir l'ordre républicain sur le territoire et dans Europe 1 soir week-end, la colonnelle Marie-Laure Pesan
00:07 porte-parole de la gendarmerie est avec nous. Bonsoir colonnelle. Bonsoir.
00:10 Merci de répondre aux questions d'Europe 1 soir week-end. C'est le milieu de la nuit là-bas en Nouvelle-Calédonie,
00:15 18 000 km de chez nous à Paris. Les gendarmes ont commencé à déblayer la route entre Nouméa et l'aéroport international.
00:21 Comment s'est déroulée la journée de dimanche et quelles seront les actions de la gendarmerie demain lundi ?
00:26 Alors la gendarmerie a plusieurs actions, vous l'avez dit, on a des actions de libération des axes.
00:31 Donc l'objectif c'est de viabiliser cet axe pour pouvoir permettre l'acheminement de l'alimentation,
00:36 des médicaments, voilà. Donc ça c'est un premier objectif.
00:41 Cette nuit, donc pour nous, on a eu 76 barrages qui ont été
00:46 libérés et donc on continue cette action. L'objectif c'est de tenir le terrain et de continuer de harceler
00:53 justement les personnes qui tiennent ces barrages.
00:55 Et nous avons également, pardon, une action en termes de poli-judiciaire,
00:59 en termes de dialogue aussi avec nos populations, avec nos élus, avec toutes les personnes qui sont présentes sur place, pour retourner,
01:06 retrouver un retour au calme. Alors colonel, vous le dites, 76 barrages donc enlevés,
01:11 délocalisés, enfin vous avez donc pris les grues pour pouvoir enlever ces carcasses de voitures, pourtant certains émeutiers ont déjà commencé à remettre des barrages derrière vous.
01:19 C'est pour ça qu'on continue, c'est pour ça qu'on ne lâche pas le terrain et qu'on est très présent.
01:23 L'objectif justement c'est de refaire des opérations jusqu'à ce qu'on puisse libérer tous ces barrages.
01:29 Effectivement il peut y avoir certains barrages qui se reconstituent, on a un gros travail de coordination à mener puisque vous avez
01:34 des véhicules blindés qui vont libérer les axes et qui vont pousser ces barrages. Il y a aussi ensuite une action qui doit être menée pour
01:42 retirer tout ce matériel qui sert aux barrages pour empêcher qu'ils se reconstituent.
01:47 - Colonel Pesan, on parle justement de harceler les émeutiers, pourquoi ce mot-là ?
01:52 - Alors c'est un terme qu'on utilise nous, forces de sécurité intérieure,
01:55 harceler, c'est-à-dire répéter plusieurs fois des actions de manière à ce qu'on puisse atteindre notre objectif qui est de viabiliser cet axe,
02:03 de retrouver du calme et de permettre l'acheminement de tous les moyens dont on a besoin.
02:08 - Alors vous le dites, effectivement entre Nouméa et l'aéroport c'est une artère très très importante, elle permet notamment d'assurer
02:14 la vie locale, de la continuité de la vie locale. Actuellement ce sont les hélicoptères qui sont utilisés pour pouvoir
02:19 approvisionner certains hôpitaux et puis également les EHPAD aussi en médicaments. Ça peut durer combien de temps ce système encore ?
02:26 - C'est complexe de vous donner un délai parce que
02:28 on procède par étapes, par priorité, donc on a la première priorité qui est de permettre à l'alimentation de venir, ensuite on a
02:36 une priorité de protection des populations bien sûr, des biens,
02:40 donc on a beaucoup d'actions à mener.
02:43 Je peux pas vous donner un délai mais en tout cas ce qui est certain c'est que les policiers, les gendarmes qui sont engagés
02:48 sont engagés vraiment de manière très intense
02:52 et jour et nuit pour pouvoir atteindre cet objectif de retour au calme.
02:56 - Le problème de la gendarmerie sur place sur l'archipel ce sont les armes. Il y en a des dizaines de milliers,
03:00 comment vous allez faire puisque là vous vous battez face à des gens armés ?
03:03 - On a différentes actions, il faut pas oublier qu'on est militaires les gendarmes donc on est aussi préparés dans notre formation
03:09 à agir sous le feu.
03:11 Donc on est, on identifie, c'est pour ça en fait qu'on a plusieurs missions, on a cette mission de rétablissement de l'ordre que
03:17 on peut voir qui est très visible justement dans les médias, on a aussi le côté judiciaire qui est important,
03:22 identifier où on trouve des armes, interpeller les personnes justement qui ont commis des infractions
03:27 et éliminer petit à petit toutes les armes qu'on va pouvoir identifier et donc cet objectif là fait partie aussi de notre travail sur le terrain.
03:37 On est vraiment formés pour cela.
03:39 - Colonel Peuzan, porte-parole de la gendarmerie, merci beaucoup d'avoir répondu aux questions d'Europe 1 sur Week-end. - Merci à vous.