Ukraine : un nouveau village tombe en mains russes dans la région de Kharkiv, annonce Moscou

  • il y a 4 mois

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00:00 La situation là-bas, comme je vous l'ai dit, est sous contrôle après la première vague.
00:06 Conquérir Kharkiv est très difficile.
00:10 C'est une grande ville et nous disposons de forces qui combattront longtemps.
00:15 Cela signifie qu'ils devront déployer de grandes forces pour y parvenir.
00:21 Par conséquent, le plus important pour eux est d'éloigner autant que possible nos troupes de l'Est.
00:29 Bruno Daru est avec nous en plateau.
00:32 Merci d'être là Bruno.
00:33 Ce qu'on retient et ce qu'on ressent aussi dans ces mots du président Zelensky,
00:37 c'est toute cette inquiétude autour du sort de Kharkiv, cette grande ville du nord-est du pays.
00:42 Oui, parce que vous avez entendu à l'instant le président Zelensky.
00:46 Il dit en fait pour le moment nous arrivons à contenir ce qu'il appelle lui-même d'ailleurs la première vague.
00:52 Et un peu plus loin dans l'interview, là on en a vu un extrait, c'est une interview à nos confrères de l'AFP,
00:57 il estime en fait qu'il y aura d'autres vagues, c'est-à-dire que pour lui les Russes,
01:03 dans le cadre de cette offensive venue du nord contre Kharkiv, s'inscrivent visiblement dans la durée d'une part.
01:10 Et il dit qu'ils ont sans doute l'intention de s'emparer de Kharkiv.
01:15 Bon alors là vous avez entendu qu'il dit que ce sera très difficile, mais les deux ne sont pas évidemment incompatibles.
01:20 Parce qu'effectivement ça nécessiterait beaucoup de divisions, de bataillons russes pour s'emparer de cette ville
01:27 qui, faut-il le rappeler, est la deuxième ville d'Ukraine, qui est peuplée de plus d'un million de personnes.
01:33 Mais dont on sait que symboliquement la prise serait évidemment très importante pour Vladimir Poutine.
01:39 Ça lui permettrait de faire oublier en quelque sorte son échec à Kiev,
01:44 en rappelant qu'à une époque Kharkiv a été la capitale de l'Ukraine.
01:47 Et donc si les russes arrivaient à s'emparer de Kharkiv, ce serait un succès à la fois stratégique et symbolique extrêmement important.
01:56 On n'en est pas là. Les choses sont très difficiles concernant effectivement les villages dont s'emparent les russes,
02:03 avec utilisation de ce qu'on appelle des bombes planantes qui sont un peu invisibles jusqu'au dernier moment en quelque sorte,
02:12 et qui ont un rayon d'action entre 40 et 60 kilomètres, qui créent beaucoup d'effroi dans la population de ces villages.
02:18 Vous l'avez dit, il y a 10 000 personnes qui ont déjà été évacuées.
02:22 La question évidemment c'est... Bon, la première vague pour le moment est stoppée, mais quid des autres vagues ?
02:28 L'objectif des russes évidemment est tant de s'approcher le plus près possible de la ville
02:34 pour vraiment que son artillerie puisse faire de très gros dégâts dans la ville.
02:39 Les dégâts sont déjà assez considérables, mais là évidemment avec une artillerie de plus grande proximité en quelque sorte,
02:45 les dégâts seraient beaucoup plus importants.
02:47 C'est peut-être la stratégie poursuivie par la Russie qui a une longue pratique,
02:51 l'armée russe a une longue pratique de ces sièges de villes, on canonne, on bombarde,
02:57 on se souvient de ce qui s'est passé à Mariupol, et on attend ensuite que la ville soit évacuée dans un premier temps
03:03 et ensuite tombe comme un fruit mûr en quelque sorte.
03:05 - Il suffit de cueillir malheureusement. On sait que pour résister il va falloir plus d'hommes,
03:11 plus de matériel militaire pour les ukrainiens, et c'est toute la difficulté.
03:15 - Oui, alors c'est toute la difficulté pour Volodymyr Zelensky qui n'arrête pas de répéter en fait qu'il a deux problèmes,
03:21 que son armée a deux problèmes.
03:23 Un, ce sont les effectifs, deux, ce sont les armements et les équipements occidentaux
03:28 qui n'arrivent pas assez vite et en assez grand nombre.
03:31 Alors sur les effectifs, c'est aujourd'hui qu'entre en vigueur la loi sur la modification des conditions de mobilisation des ukrainiens.
03:41 L'âge limite jusque là était 27 ans, avant 27 ans on ne pouvait pas être envoyé au combat.
03:48 Cet âge est abaissé à 25 ans, donc évidemment on comprend bien que l'idée c'est de créer un réservoir supplémentaire en quelque sorte
03:56 pour envoyer davantage d'hommes sur le front et surtout aussi, parce que c'est un des gros problèmes de l'armée ukrainienne,
04:02 organiser des rotations pour que les unités au combat au bout de quelques semaines puissent aller vers l'arrière,
04:08 se reposer et soit remplacées par des troupes fraîches.
04:11 Ça c'est un gros problème qu'a l'Ukraine, d'où cette loi qui entre en vigueur aujourd'hui.
04:15 On va en voir les premiers effets, disons, dans quelques jours.
04:20 Une loi complétée par un dispositif législatif aussi qui fait beaucoup débat en Ukraine
04:25 sur le fait que des détenus en fin de peine, alors à voir dans les détails ce que ça veut dire concrètement,
04:31 seraient libérés pour rejoindre le front.
04:34 Ça ressemble un peu à ce qu'avaient fait les Russes, sauf que les Russes eux c'était tout type de détenus
04:39 et même s'ils étaient en début de peine, etc.
04:41 Mais on voit que ça traduit surtout le problème de la Russie avec ses effectifs.
04:46 L'autre problème ce sont donc les armes et les équipements.
04:49 Dans l'interview dont on a vu un extrait, Volodymyr Zelensky estime qu'il faudrait que les Occidentaux
04:53 lui livrent très rapidement de 120 à 130 avions de combat pour pouvoir arrêter efficacement l'avancée des troupes russes.
05:00 Bon, on voit que c'est très compliqué à obtenir très rapidement, mais c'est à ce niveau-là qu'il estime les besoins.
05:09 Il ne s'est pas exprimé, en revanche, sur les accusations de la Russie qui accuse des bombes guidées françaises
05:15 et des systèmes aussi américains d'avoir été utilisés par l'Ukraine pour bombarder la ville de Belgorod en Russie.
05:23 Bon, ça n'a pas été prouvé, mais on voit bien l'intérêt de Moscou, c'est de mettre en difficulté et l'Ukraine et les alliés occidentaux de l'Ukraine.
05:31 Merci beaucoup Bruno, merci pour cette analyse.

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