• il y a 6 mois
Derrière le main event Doumbè-Baki, son punch et sa gouaille avaient fait forte impression au dernier PFL Paris. Sorti vainqueur de son deuxième combat chez les pros (2-0-0), Patrick « Belgian Bomber » Habirora savourait devant la presse tout en ayant sans doute déjà la tête à sa prochaine apparition publique dans une cage, ce vendredi 17 mai à Rennes, à l'AEF 6. Il y affrontera le Colombien Giovanny Giraldo (4-2-0) au coeur du Roazhon Park et compte bien poursuivre sa série de victoires.

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Transcription
00:00Je dirais que je suis à la recherche de mon objectif et de la satisfaction personnelle.
00:08C'est-à-dire que, pour l'instant, je suis dans une quête, dans une épopée.
00:12T'auras peut-être pas les mêmes chances que quelqu'un à côté de toi.
00:14Ça ira peut-être pas aussi vite que celui à droite.
00:16Ça sera peut-être pas aussi facile que celui à gauche.
00:19Mais, au bout du compte, si tu travailles dur et que tu fais les bons choix au bon moment,
00:25tu seras prêt lorsque l'opportunité sera là.
00:31Le championnat des UFC, c'est un de mes objectifs clairs et nets.
00:34Et c'est ce à quoi j'aspire.
00:36Je pense comme la majorité des combattants de MMA, de toute manière.
00:39Mais c'est vraiment un objectif, ce à quoi j'aspire.
00:41Surtout pour l'historique autour de ça.
00:43Être le premier champion UFC belge, venant de Namur, une petite ville.
00:47Toute l'histoire qui pourrait être de l'histoire,
00:49c'est vraiment un objectif pour moi.
00:51C'est vraiment un objectif pour moi.
00:53C'est vraiment un objectif pour moi.
00:56Des fois, je me dis « putain, j'ai battu des mecs sur papier ».
00:59Des fois, même eux, ils le disaient.
01:01Quand je vais au combat, tout le monde se dit « ça va être chaud quand même, la Mugi qui gagne ».
01:05Mais le jour J, je te claque un KO venu de l'espace.
01:08Et en fait, c'est ça qui me…
01:10Je me dis, quand je travaille dur, le jour J, je suis capable de vraiment dévoiler mon art.
01:16Je me dis, quand je travaille dur, le jour J, je suis capable de vraiment dévoiler mon art.
01:19Je me dis, quand je travaille dur, le jour J, je suis capable de vraiment dévoiler mon art.
01:27Simplement, mes parents, ils viennent du Rwanda.
01:30C'est-à-dire que moi, ils ont débarqué ici en…
01:33dans les années 90, 1090 comme ça, suite à la guerre.
01:36Je suis né quand ils sont… un an après qu'ils sont arrivés.
01:39Et j'ai grandi dans les logements sociaux, etc.
01:42Il y avait les centres réfugiés et tout.
01:44J'ai grandi et puis je suis arrivé… je suis resté à la mûre toute ma jeunesse.
01:48Pour boxer, ça s'entraînait là, là.
01:50On a grandi beaucoup dehors.
01:51Nous, on a eu la génération, je pense, une des dernières générations sans le téléphone.
01:54On traînait beaucoup aussi.
01:55On n'avait pas beaucoup d'activités.
01:57En plus, on n'avait pas vraiment de couches.
01:58On traînait, on essayait de faire des jeux.
02:01Des fois, ça se battait.
02:02Des fois, on apprenait la boxe.
02:03Des fois, on faisait du sport.
02:08On a pris beaucoup de place dans notre école, mais toujours avec un sourire.
02:11Tu as dû concilier les entraînements pour le travail ici.
02:17Et donc, c'est vrai que c'était deux batailles en même temps.
02:20Et apparemment, tu as remporté les deux.
02:25En fait, c'est le choix de mes parents.
02:27Et maintenant que j'ai grandi, que j'ai pris un peu en maturité, que j'ai pris quelques années aussi,
02:31je sais que je ne les remercierai jamais assez de m'avoir forcé d'être dans une école, on va dire, élitiste,
02:36qui pousse les élèves à être les meilleurs.
02:38Et alors, j'étais tout le temps en guerre avec mes parents.
02:40Ouais, laissez-moi aller dans une école un peu plus light.
02:42Comme ça, je peux avoir du temps pour faire mes entraînements, etc.
02:44Et alors que maintenant, je me rends compte que c'était trop important.
02:47Par rapport à la discipline, par rapport à me dire de me lever tôt,
02:49par rapport à avoir des gens qui vont derrière toi, par rapport à la manière de m'exprimer.
02:53Et puis de Namur, j'ai grandi jusqu'à ce que j'ai 19 ans.
02:56Et c'est là que j'ai quitté pour le MMA Namur et que je me suis établi à Bruxelles.
03:08C'est clair qu'à la différence d'un autre sportif qui peut être talentueux,
03:12où on voit qu'il a eu un parcours vraiment clean, où il a fait étape par étape,
03:15et il a rempli toutes les cases à chaque fois au moment où il fallait.
03:17Non, nous, ça a été vraiment dansé.
03:18C'est-à-dire qu'au moment donné où on se disait, il va réussir à faire ce qu'il faut, je ne le fais pas.
03:22Au moment donné où on se disait, là il va performer, je n'ai pas performé.
03:27Et au moment donné où on se disait, on ne sait pas s'il va performer, boum, j'explose.
03:31C'est moi en tout cas.
03:32Un mec qui ne lâche rien.
03:34Un mec qui n'a jamais rien lâché et qui, à la base, on prenait pour un fou.
03:39Mais qu'au final, au fur et à mesure du temps, le fou, le plus il fout que ça.
03:44Tu vois, quand on dit la France, ils ont Johnny Hallyday.
03:48Certains pays ont un Michael Jackson, etc.
03:50J'ai envie que plus tard, on dise la Belgique, il n'y a eu Patrick Aveyron.
04:05Je fais les marches à fond dans une position différente.
04:07C'est du sparring positionnel.
04:08Ils se mettent dans une position, ils font du sparring à partir de cette position.
04:17De quoi j'ai peur ?
04:18Je pense que ce n'est pas vraiment l'échec.
04:21Mais c'est plus ne pas performer à la hauteur de ce que tu peux faire.
04:24Personnellement, je dirais juste que je suis quelqu'un qui va dire ce qu'il pense.
04:28Si on me dit maintenant, qu'est-ce que tu vises pour le combat ?
04:30Je vise un KO.
04:32Qu'est-ce que tu vises pour le combat ?
04:33Je vise à le faire dormir.
04:34Simple.
04:36Il développe grâce à plus de maîtrise.
04:39Il développe ce qu'on appelle le talent.
04:41Je lui montre une technique, il en développe deux ou trois de lui-même.
04:45À partir de ce que moi, je lui montre.
04:47Il commence à vraiment créer son style de lui-même.
04:49Et ça, c'est très important pour un combattant.
04:51Et après, au regard de mon style de combattant, au regard de la manière dont je combats,
04:56tu sais que je viens pour le KO et tu sais que je viens pour te faire dormir.
04:59Et en fait, je pense que ce qui vend, c'est le fait que je puisse le dire
05:03et que dans une grosse majorité du cas, ça s'est passé.
05:07Et que ce que j'ai relaté, c'est ce qui s'est passé.
05:09C'est des faits.
05:10Dans dix ans, je serai très probablement vers la fin de ma carrière,
05:14voire peut-être déjà fini.
05:15Si j'ai accompli ce que j'avais à accomplir.

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