À 17 ans, c’est la révélation du film "Les Trois Fantastiques" de Michael Dichter, aux côtés d’Emmanuelle Bercot et Raphaël Quenard ! Diego Murgia est ce matin l'invité de Mathilde Serrell. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes/nouvelles-tetes-du-mercredi-15-mai-2024-2391220
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00:00 Place aux nouvelles têtes Mathilde Serrel ce matin, encore un belge qui va braquer
00:04 le cinéma français, Diego Murgia est dans notre studio.
00:08 Portrait sonore.
00:09 Et là c'était pas un très beau match.
00:12 Heureusement que ça fait que 90 minutes, sinon les gens seraient partis.
00:16 Même avec une seule jambe je gagne le match.
00:18 Un petit mot pour les motiver la prochaine fois ?
00:21 Pfff, est-ce qu'on ferait pas un peu de football ?
00:26 Petit, il ne se rêvait pas en Benoît Poulvord, bien que né près de Namur comme lui.
00:31 Mais en revanche en footballeur, oui, la Ligue des champions c'est sa passion, le ballon
00:36 rond sa destination.
00:38 Sauf qu'il baigne dans un milieu qui n'a rien à voir, le théâtre.
00:42 Sa mère est comédienne.
00:54 Son père, metteur en scène, il l'emmène souvent sur les plateaux mais tout cet univers
00:57 le dégoûte un peu.
00:59 Il l'associe au travail qui lui vole ses parents.
01:01 Il va donc rejeter l'idée de s'aventurer dans le métier, même si une petite voix
01:05 le pousse vers le cinéma, notamment quand il tombe sur ça.
01:08 Ce classique, La haine de Mathieu Kassovitz va énormément le marquer.
01:30 La prestation des acteurs, leur regard, leur phrasé.
01:34 Il commence alors à passer des castings et obtient son premier rôle à 14 ans, l'âge
01:39 où un certain Jean-Pierre Léo a commencé à aller, pour le plaisir, le casting des
01:43 400 coups.
01:44 Il a 17 ans, lui aujourd'hui, aux côtés de Raphaël Kenard et Emmanuel Berco, c'est
01:59 la pépite des 3 fantastiques films qui lui a déjà valu le prix d'interprétation
02:04 masculine au Festival international de Saint-Jean-de-Luz.
02:07 Diego Murcia, bonjour !
02:08 Bonjour !
02:09 Vous continuez de faire des parties de FIFA avec Raphaël Kenard, puisque c'était
02:13 le cas sur le tournage.
02:14 Évidemment, d'ailleurs je suis toujours plus fort que lui !
02:16 C'est vrai, vous êtes resté copain ?
02:20 Oui, on ne s'est pas trop revu depuis mais beaucoup de messages sur Instagram pour se
02:28 tenir au courant, s'envoyer de la force, en amour.
02:30 Et commenter le foot ?
02:31 Et commenter le foot, évidemment !
02:33 Il présentait le deuxième acte de Quentin Dupieux hier en ouverture au Festival de
02:37 Cannes.
02:38 Pour vous, en ce moment, ce serait le rêve une comédie avec Quentin Dupieux ?
02:41 Dites-nous pourquoi ?
02:42 C'est vraiment ce que j'ai envie d'essayer, la comédie.
02:46 Et je trouve que Quentin Dupieux, c'est ce qui se fait de mieux en ce moment en France
02:54 comédie.
02:55 Ça m'a marqué, parce que j'étais voir Yannick à Bruxelles, Raphaël m'avait
02:58 invité à la première.
02:59 Franchement, ça m'a marqué.
03:01 J'avais envie d'essayer ça.
03:05 Donc, ce sera peut-être la prochaine étape, peut-être aussi avec Raphaël Kenard, qui
03:08 dans les trois fantastiques de Michael Dichter qui sort aujourd'hui en salle, et votre grand-frère,
03:14 tout juste sorti de prison, avec un bracelet électronique extrait.
03:18 Le "Tu m'as rien dit" s'adresse à Emmanuel Berco qui joue votre mère.
03:40 Pour ce film, Diego Murgia, vous avez mobilisé aussi votre mère à vous au moment du casting.
03:46 C'est comme ça que vous avez eu le rôle ? Vous pouvez nous raconter ? Elle peut en
03:50 rire maintenant, la pauvre, mais allez-y.
03:52 Sacré Michael qui raconte, c'est un egg-bag partout.
03:55 Le réalisateur.
03:56 Pour le casting, comme j'habite en Belgique, j'ai dû faire une vidéo pour ne pas payer
04:05 billet de train, pour rien.
04:06 Et dans cette vidéo, Michael me dit de présenter l'objet le plus important de ma vie, auquel
04:13 j'attache le plus d'amour.
04:16 Je prends une lettre et je lui dis que c'est la dernière lettre que m'a écrite ma mère
04:23 avant de décéder.
04:24 Et au fait, la blague c'était que, oui, c'est le sacré Michael qui raconte ça partout.
04:33 Et au fait, la blague c'était qu'à la fin, on devait entendre ma mère crier "Diego,
04:37 viens faire la vaisselle".
04:38 Sauf qu'on n'a pas entendu.
04:40 Et du coup, Michael avait adoré cette vidéo et j'arrive au premier casting avec ma mère.
04:47 C'est un peu chaud de se croire que sa mère était morte, mais ce n'était pas du tout
04:52 l'intention de base.
04:53 Vous avez un peu instrumentalisé et vous vous entendez très bien avec elle en plus.
04:58 Mais ça veut dire que vous êtes un bon acteur ?
05:00 Oui, moi je t'aime.
05:01 En tout cas, vous avez obtenu le rôle de Max, ce petit frère qui est d'abord avec
05:07 ses copains, Vivien et Tom.
05:08 C'est une sorte, au début de film "teen movie" comme on appelle, on est dans une
05:12 ambiance légounise et puis ça vire complètement dans le polar sombre.
05:17 C'est l'histoire d'un gamin qui veut protéger son grand frère et qui va vieillir trop vite.
05:21 C'est comme ça que vous l'avez ressenti le personnage de Max ?
05:23 Oui, c'est comme ça qu'on se l'est fait avec Michael.
05:27 C'est un enfant qui est forcé de devenir adulte.
05:29 Et oui, c'est marrant parce que le tournage a vraiment été divisé dans ces deux parties
05:36 "teen movie" et plus sombre.
05:39 Parce qu'on a fait d'abord tout le tournage avec Benjamin et Jean qui jouent Vivien et
05:45 Tom.
05:46 Et c'était super ambiance "teen movie" quoi.
05:49 Ambiance cabane, vélo.
05:52 Et puis directement on est passé dans toutes les séquences à la maison avec Raphaël
05:57 et tout.
05:58 Donc vraiment ça a changé un peu toute l'ambiance du tournage, du film et tout.
06:02 C'était toujours super.
06:06 La particularité c'est que vous avez travaillé vos répliques.
06:09 Vous avez invité votre langage, votre manière d'interagir avec vos potes, peut-être avec
06:15 votre famille.
06:16 Vous tenez à ça en fait, à avoir mis de votre patte, vos mots dans le personnage
06:20 de Max ?
06:21 Oui, alors ça je le dis souvent aussi.
06:23 Max, Michael, il a écrit un personnage.
06:26 Moi je suis venu avec Diego.
06:28 Et de ces deux personnes, on a créé le personnage de Max qui est là.
06:33 Donc évidemment il va parler comme moi mais ça va être sur l'histoire de Michael.
06:36 C'est la définition de l'acteur pour vous.
06:37 C'est une troisième personne entre le réalisateur et celui qui est devant la caméra.
06:41 On parlait de ces Belges, puisqu'on était dans les grands remplacements qui braquent
06:45 le cinéma français.
06:46 Ils sont là, Virginie Effira, François Damiens, Cécile Defrance, Benoît Poulevard, Desjampasses.
06:51 Maintenant vous, Diego Murgia, mais qu'est-ce qu'ils ont de plus ?
06:54 Qu'est-ce qu'ils ont de plus ?
06:55 Beaucoup de choses.
06:58 C'est de grandes personnes que je respecte énormément.
07:01 Et les Belges ?
07:02 Les Belges ?
07:03 L'auto-dérision, dit Cécile Defrance.
07:06 On s'amuse, on a toujours joué avec nos accents truculents et on se prend comme le
07:10 petit cousin qui fait des conneries à table par rapport à la table du cinéma français.
07:14 Vous le sentez comme ça aussi ?
07:15 Bah écoute, il ne faut pas se ridiculiser non plus.
07:18 On est drôle, autant l'utiliser.
07:21 Alors, Bac, vous êtes en terminale.
07:25 Bac, CESS en Belgique.
07:27 Et après ?
07:28 Et après, où le vent me mène.
07:33 D'accord, mais j'espère très loin.
07:36 Diego Murgia, les trois fantastiques de Michael Dichter, c'est en salle aujourd'hui avec Raphaël
07:40 Kenard et Emmanuel Berco.
07:41 Meilleur film au Sarajevo Film Festival.