Le tac-o-tac de François Schuiten
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00:00 Je m'appelle François Schuiten en France et je vais participer à l'interview TAC O TAC.
00:10 Mon père ce héros, mon père ce professeur, mon père cet homme qui m'a fait grandir,
00:19 en fait grandir à travers les musées, la peinture, le dessin et qui m'a appris à regarder.
00:25 Mon frère Luc c'est vraiment aussi mon deuxième père, je dirais,
00:33 celui qui m'a lui appris à aimer et à regarder la bande dessinée, ce qui n'est quand même pas rien.
00:39 Alors là c'est mon ami d'enfance, mais c'est mon ami tout court, c'est mon complice et c'est
00:48 celui avec qui je crois on a fait la grande aventure artistique de notre vie.
00:57 Claude c'est celui avec lequel j'ai eu la chance d'apprendre la collaboration la plus
01:05 étroite et la plus généreuse qui soit dessinée ensemble.
01:11 Raoul Servais c'est un homme merveilleux qui m'a fait comprendre d'où je venais.
01:20 Daria Schmitt c'est ma compagne et elle m'épate par son talent, sa culture,
01:30 son savoir et c'est déjà formidable de vivre avec quelqu'un tous les jours comme ça.
01:37 Frida Hayes-Zenn c'est vraiment une femme qui m'a éblouie par sa rigueur, son éthique,
01:48 son exigence. J'en aurais presque pleuré tellement j'étais épaté de voir réunie
01:54 en une seule personne autant de choses troublantes.
01:58 Jim, c'est un chien qui était unique. J'ai sans doute découvert plein de choses grâce
02:14 à lui parce que c'était la première fois que je vivais aussi en symbiose avec un animal et aussi
02:25 longtemps et qui m'a fait faire un livre que je n'attendais pas.
02:30 C'est assez rare d'avoir la chance de découvrir un musicien, un chanteur, un compositeur,
02:41 un interprète, il fait tout et de le suivre pendant si longtemps et d'être toujours
02:47 heureux de le retrouver et d'avoir eu la chance de travailler avec lui.
02:50 Alors les Beatles, c'est sans doute là aussi l'émotion de l'enfance et qui devient
03:02 l'émotion de toute une vie. Bruxelles, c'est ma ville. Je viens de Bruxelles,
03:12 j'y reviens tout le temps. C'est celle qui a construit sans doute mon imaginaire.
03:17 Le temps, c'est mon ennemi et mon plus bel allié. Mon père disait cette phrase quand
03:27 il me voyait peiner sur mes dessins pour me rassurer. Il me disait "le temps ne respecte
03:33 pas ce qui se fait sans lui".
03:34 Le soir, repensons notre quotidien.