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00:00 Bordeaux, les derniers meurtres qui ont effrayé la France entière y ont eu lieu.
00:03 C'est la troisième ville la plus criminelle de France.
00:06 Les dernières statistiques nous annoncent une hausse des cambriolages de 19%
00:09 et une augmentation des vols avec armes de 44%.
00:12 Et on y trouve des quartiers très chauds, comme par exemple la cité des Zobiés,
00:16 décriée comme la pire cité de Bordeaux et toute sa région.
00:18 La délinquance s'exprime souvent par les revenus insuffisants de ses habitants.
00:22 Justement dans la cité des Zobiés, ils y sont les plus faibles de Bordeaux et sa région, la Nouvelle-Aquitaine.
00:27 Que se cache-t-il vraiment derrière ces chiffres ?
00:29 Y a-t-il vraiment un danger dans Bordeaux et sa cité des Zobiés ?
00:31 Dans cette vidéo, on va aller sur le terrain pour trouver des réponses.
00:34 - Vous êtes de Bordeaux ? - Oui.
00:36 - Vous avez entendu récemment l'histoire du meurtre qu'il y a eu à Bordeaux ?
00:39 - Côté de là-bas, ouais.
00:40 - Vous pouvez raconter du coup l'histoire à la caméra ?
00:41 - On n'était pas ici, j'ai vu les vidéos, on m'a raconté.
00:44 C'était un homme qui était à côté de Nieux-Roirdo et il a vu un autre homme
00:50 et il lui a mis des coups de couteau.
00:52 Il buvait de l'alcool et à la fin il s'est mis à courir.
00:54 Il s'est fait poursuivre jusqu'en dessous du pont de pierre et les policiers
00:57 lui ont tiré dessus pour l'arrêter parce qu'ils pensaient qu'ils allaient encore attaquer quelqu'un.
01:02 - Donc cet homme n'est plus en état de nuire ?
01:04 - Et bien il est mort.
01:04 - Et du coup, est-ce que vous, vous ressentez un peu une insécurité maintenant à Bordeaux ou pas ?
01:08 - Les premiers jours, j'allais pas à Nieux-Roardo mais sinon, là, non.
01:11 - Ce qui a motivé ce reportage, c'est que Bordeaux est officiellement la troisième ville
01:14 la plus insécuritaire de France.
01:16 - Ouais, ouais, je pense, ouais.
01:17 - Par exemple, y a certains quartiers où tu vas pas.
01:19 - Ouais, y a certains quartiers où faut plutôt pas aller.
01:21 - Ouais, faut plutôt y aller, quoi.
01:22 - Voilà.
01:22 - Ah ouais, à ce point ?
01:23 - Bah, je pense, les zoobies, les trucs comme ça...
01:25 - Parce qu'après, on va aux zoobies justement, interviewer.
01:27 Vous pensez que c'est risqué ?
01:28 - Bah, je pense un peu, ça va dire ça vient d'où et tout, mais...
01:31 - Bordeaux est pile entre Marseille et Paris au niveau de l'insécurité.
01:34 - Moi, non, je pense pas autant, moi.
01:35 - Ouais, je pense pas autant quand même.
01:37 - Entre Paris et Marseille, non.
01:38 - C'est exactement ici qu'il y a eu des événements dramatiques récemment.
01:43 - C'est pour ça que j'ai choisi d'interviewer les gens ici.
01:44 - Mais c'est aussi l'endroit où il y a le plus de touristes.
01:46 - Ça me rend assez triste pour les touristes que ce soit un endroit où il y ait eu des problèmes.
01:49 - Le but, c'est d'interviewer un maximum de passants pour avoir leur avis sur ces terribles chiffres de Bordeaux.
01:55 - Bordeaux paraît si paisible, mais en fait, quand on regarde les chiffres un peu moins,
01:58 - j'ai envie de voir le ressenti des gens sur le terrain.
02:00 - Vous trouvez que Bordeaux est insécuritaire ?
02:01 - Non, nous, Bordeaux...
02:03 - Ah ouais ?
02:03 - L'insécurité...
02:04 - Vous êtes à Bordeaux depuis combien de temps, là ?
02:06 - 2-3 heures.
02:07 - Est-ce que vous avez déjà vu des actes d'incivilité en 2-3 heures ?
02:10 - Non, non, pas du tout.
02:11 - Ouais, c'est normal en vrai.
02:12 - Non, non, en 2-3 heures...
02:14 - Mais vous n'avez pas vu récemment qu'il y a eu justement un meurtre juste ici, là, derrière ?
02:18 - Ouais, c'est sûr.
02:19 - Ici, on a tous les infos.
02:19 - Vous êtes venus quand même ?
02:20 - Comme je dis, on vient de Paris, donc nous...
02:23 - Un dernier mot pour la caméra ?
02:24 - Profitez de Bordeaux, n'hésitez pas.
02:25 - Voilà, vous ne laissez pas berner par les médias, kiffez Bordeaux.
02:28 - Exactement, c'est une belle ville, donc il faut en profiter.
02:31 - Il n'y a pas à visiter.
02:32 - On arrête les vélos et on les appéroche.
02:34 - Je suis très content de me retrouver ici, dans ma ville que j'ai quittée bien trop longtemps.
02:38 - Ah, eux là ! Lui avec son chapeau très français.
02:40 - Est-ce que vous avez entendu parler du meurtre qu'il y a eu juste ici, il y a quelques jours, au niveau de la fontaine ?
02:45 - Oui, j'en ai entendu parler.
02:46 - Bon, je ne savais pas du coup où c'était, parce que je ne suis pas de Bordeaux, du coup.
02:48 - D'accord.
02:49 - Je suis en Toulouse.
02:49 - Et ça t'a fait un peu peur ? Qu'est-ce que t'as pensé de tout ça, du coup ?
02:52 - Honnêtement, comme on entend tout le temps parler des trucs comme ça, c'est dur à dire, mais on est un peu désensibilisés.
02:58 - Moi, j'ai grandi ici, mais on était repartis à Toulouse et là, on vient de revenir sur Bordeaux.
03:02 - L'interview, elle est motivée par les chiffres de l'insécurité à Bordeaux.
03:05 Déjà, comment tu ressens ça ?
03:07 - Je le ressens beaucoup. J'ai qu'une hâte, c'est d'en repartir de Bordeaux, donc oui, je le ressens.
03:11 - Il y a des quartiers que tu évites, il y a des heures que tu évites ?
03:13 - Non, pour moi, par contre, c'est Bordeaux-Bordeaux, sens large du terme.
03:15 À la limite, moi, je trouve de l'autre côté, rive droite, mais rive gauche, je trouve que ça y va.
03:20 Et au-delà de l'agressivité, c'est sur la route, c'est quand t'es piéton, quand t'es en vélo.
03:25 En fait, quoi que tu sois, si quelqu'un est dans une position différente de toi, il va t'agresser.
03:29 Tu lui dis bonjour, il se sent agressé. Je trouve ça chaud.
03:32 Et au-delà de l'agressivité, je trouve qu'à Bordeaux, il y a ce sentiment aussi de...
03:37 C'est très fermé, en fait. Les gens ne sont pas chaleureux.
03:39 Moi, avec ma chienne, ça va, je rencontre des gens, mais du coup, la plupart, quand ils sont chaleureux,
03:42 bizarrement, ils ne viennent pas de Bordeaux, en fait. On habite dans l'Echartron.
03:44 Tous les gens qui viennent chez nous se font péter la voiture.
03:46 Nous, on s'est fait péter notre voiture, le camion, on s'est fait voler le Vespa,
03:49 on s'est fait voler une roue de vélo, on s'est fait... Ça n'arrête pas, quoi.
03:52 - En plein cœur d'Echartron, qui est, je le répète, le quartier le plus bobo, le plus protégé de Bordeaux.
03:58 - Exact. Mais c'est pareil, on habitait... Un an avant, on habitait à Nansouty.
04:02 Et Nansouty, pareil, on s'est fait voler le scooter, on s'est fait... Ça n'arrêtait pas.
04:07 Les voitures, tous les matins, dans la rue, il y avait les brides verts parce que la nuit,
04:10 ils pétaient les triangles à l'avant des voitures pour rentrer.
04:13 - Ça m'est arrivé de me faire péter une vitre arrière aussi pour fouiller.
04:15 La statistique qui a motivé aussi ce petit documentaire, c'est que Bordeaux est la troisième ville
04:20 la plus insécuritaire de toute la France.
04:21 - Alors, oui, oui, franchement, ça ne m'étonne pas, mais je ne sais pas à quoi c'est dû.
04:25 Par contre, je ne comprends pas, moi, pourquoi dans une ville plus qu'une autre, pourquoi... Je ne sais pas.
04:30 J'ai quand même l'impression que ça va plus avec le temps. Et puis, il y a ce truc d'agressivité des gens.
04:34 Parce que je vous dis, ce n'est pas que du vol, de l'agression physique.
04:37 C'est dans la rue, la façon de se comporter, de se crier les uns sur les autres, de s'insulter comme ça.
04:42 Mais pour rien, juste parce que nous, on se balade avec notre chienne, qu'elle est là.
04:46 Mais ça gêne quelqu'un. Il va nous crier dessus, il nous insulte.
04:49 La voiture, c'est pareil. La plupart, ils conduisent très mal, mais vraiment très d'un rejeu.
04:53 Moi, j'ai de plus en plus peur de prendre la voiture parce que les gens conduisent tellement mal à Bordeaux
04:57 que ça me fait réellement peur. C'est les queues de poissons, les cilies, ça, ils vont vite.
05:00 Ils claxonnent parce que tu vois la bonne limitation.
05:04 Je ne sais pas, moi, ça me...
05:08 En fait, je n'aime pas être dans cette position d'être tout le temps sous pression, de me sentir stressée
05:12 juste parce que les gens me mettent la pression autour.
05:15 Dans les autres villes, je n'ai jamais ressenti ça. Je trouve ça très, très dommage.
05:18 - Et donc, tu aurais une dernière phrase à dire, parce que nous, après, on va aller tourner un petit peu dans les Obieys.
05:22 Comment tu le sens ? - Alors nous, on n'est pas très loin des Obieys, justement.
05:26 On nous a dit de ne pas aller dans ce quartier, malheureusement.
05:28 Oui, malheureusement, je sais que j'ai déjà entendu l'histoire d'armes d'un copain à nous
05:32 qui a fait le couillon avec un autre monsieur en voiture.
05:37 Et juste parce que l'autre n'a pas été content de ne pas être le premier arrivé,
05:40 il lui a sorti un flingue sur la tempe. - Non !
05:43 - Et c'était les Obieys. Et non, on n'arrête pas.
05:45 En fait, dès qu'on passe, nous, on va faire les courses vers Auchanlac.
05:47 Et dès qu'on passe en revenant pour rentrer et re-rentrer dans les Chartrons,
05:51 c'est qu'ils bloquent l'accès, c'est-à-dire qu'ils se mettent en groupe, ils regardent.
05:54 En fait, tu ne peux pas y rentrer. Si tu n'es pas des Obieys, tu ne peux pas y rentrer dans tous les quartiers.
05:57 - Ah oui, tu ne peux pas y rentrer en voiture ? - Non.
06:00 - Ah ouais !
06:01 - Et je pense même en tant que piéton, moi, je n'oserais pas trop passer devant.
06:04 Quand il y a du moment où je sens trop de regard sur moi, j'aime pas ça, ça m'oppresse, c'est pas agréable.
06:08 - On le sent, ouais. Il y a des regards, des fois, oppressants.
06:10 - Mais après ça, les regards, c'est pas que dans les Obieys.
06:13 Bon, là, c'est insistant parce qu'ils protègent, on va dire, leur lieu.
06:15 Mais dans Bordeaux, moi, c'est les regards, j'en peux plus, les comportements comme ça.
06:19 - C'est vrai.
06:20 Mais merci beaucoup.
06:20 Une petite dernière phrase, peut-être ?
06:22 - Non, merci à vous. J'espère que votre reportage, ça servira.
06:25 - Ce que je n'ai pas eu le temps de lui dire, c'est que les Obieys, c'est littéralement la cité la plus chaude de toute la région.
06:31 Plus tard dans cette vidéo, on va y aller.
06:33 Et est-ce qu'ils vont nous laisser rentrer ?
06:34 Parce qu'apparemment, il y a des barrages à l'entrée.
06:36 Est-ce qu'on va pouvoir rentrer dans cette cité ?
06:39 J'espère vraiment.
06:39 Ça serait dommage de finir ce reportage sans avoir pu, ne serait-ce qu'avoir 2-3 témoignages.
06:44 N'hésitez pas à vous abonner, à faire un petit like, un petit commentaire pour nous dire ce que vous en pensez.
06:48 Parce que j'ai vraiment envie d'améliorer ces reportages, d'y consacrer plus de temps et plus d'argent.
06:53 Mec, je suis trop dégoûté.
06:54 On a interviewé deux hommes sortant de la cité.
06:57 C'était vraiment une bonne interview.
06:58 Mais...
06:59 Il y a eu un problème son, ça n'a pas enregistré.
07:01 On n'a aucun son.
07:02 Du coup, je vous mets quelques images avec une petite voix-off maintenant pour expliquer ce qu'ils ont dit et ce qui s'est passé.
07:06 Au début, ils paraissaient méfiants, ce qui est normal.
07:09 Puis, ils ont compris qu'on venait sans préjugé pour écouter réellement ce que tout le monde avait à dire.
07:13 Donc, ils ont commencé à me dire qu'ils avaient acheté cette belle voiture avec l'argent de la drogue sur un ton complètement blagueur.
07:18 Plus tard, on apprendra qu'il s'agit en réalité d'un entrepreneur dans le milieu de l'automobile allemande.
07:23 Et c'est pour ça qu'il avait cette belle voiture entre les mains.
07:25 Je leur ai demandé s'ils avaient vu des cas où les médias ont menti sur leur cité.
07:29 Ils m'ont donné un exemple.
07:30 Une fois, un camion de police est rentré.
07:32 Les médias ont parlé de coup de feu échangé.
07:34 Alors que pas du tout.
07:35 Il s'agissait en réalité de jets de projectiles comme des cailloux par exemple.
07:38 Ce que j'apprécie, c'est qu'ils ont un discours complètement honnête.
07:41 Petit disclaimer, personne dans cette vidéo ne cherche à dénigrer ni les médias, ni la police.
07:45 En aucun cas, nous ne souhaitons inciter de mauvais comportements.
07:48 Nous sommes juste là pour montrer la réalité et sans les déformations de certains médias.
07:52 D'ailleurs, dans la suite de la vidéo, grâce à quelques retournements de situation,
07:55 tu verras qu'on a pu en apprendre beaucoup plus sur leur réel quotidien.
07:58 Et c'est parti pour interroger du monde dans cette fameuse cité des objets.
08:02 - Vous, vous appréciez ici, ce quartier ?
08:04 - Oui, parce qu'on a grandi ici et c'est bien.
08:06 - D'accord, vous n'avez connu qu'eux ici ?
08:08 - Euh non, mais la plupart du temps on est ici.
08:11 - Vous, vous trouvez qu'il y a vraiment de la criminalité ou est-ce que les médias abusent ?
08:14 - Ils abusent, il faut dire les termes parce qu'en vrai ici on est soudés.
08:19 C'est comme dans toutes les autres villes, des fois il y a des problèmes et voilà.
08:22 - C'est les objets, c'est les objets.
08:23 - Oh, je suis connue les gars !
08:25 - T'es l'un des meilleurs tirs de quartier au Bordeaux.
08:27 - C'est Phili le meilleur, c'est pas moi.
08:28 - Non, c'est toi !
08:29 - Ça va les gars ?
08:32 - On a la caméra.
08:34 - Et oui, on a retrouvé ce fameux duo qui nous avait donné une superbe interview
08:38 où on n'a pas eu le son juste avant.
08:39 Ils sont bien décidés à nous montrer et nous expliquer l'intérieur de la cité.
08:43 - Du coup, tout à l'heure tu nous disais quoi ? Parce que le son il a bugué.
08:45 - On rentre dans la cité comme ça, on leur fait montrer un peu le topo, tout ça, les jeux.
08:49 - Sur Snap, tu fais des vues sur Snap ?
08:51 - Non, non, j'ai Snap mais je fais pas beaucoup de vues.
08:53 - On a des autos allemandes, tu vois ?
08:54 - Ah ouais ?
08:55 - Un porté d'Allemagne.
08:56 - Ok.
08:57 - Et tu montes comme ça.
08:58 - Ça marche bien ça ?
08:59 - Ah ouais, tout ça quoi.
09:00 - Cherchez des gros voitures, on va pas trop loin.
09:02 Ils nous ont fait part qu'ils se font souvent arrêter par la police
09:04 quand on les a quittés lors de la première interview sans le son.
09:07 Ils venaient de voir une patrouille et ils nous ont dit qu'ils étaient sûrs de se faire contrôler par eux.
09:11 - Voilà, regardez les gars.
09:13 - Comme on avait prédit.
09:16 - Comme on avait prédit les gars, le contrôle.
09:17 - Ouais.
09:18 - Voilà.
09:19 - Vous attendez, c'est la même voiture que je vous ai fait montrer.
09:21 - Après, complément d'enquête.
09:25 - Complément de commissariat.
09:27 - Voilà.
09:29 - Ouvre le coffre, ouvre le coffre.
09:30 - Ah mais ils sont pas arrêtés ?
09:31 - Ah ouais.
09:32 - Ils ont mis la heure, c'est tout.
09:33 Je me suis dit mais, t'as pas le droit de mettre la heure, je vais pas partir.
09:36 - Voilà, ouvre le coffre, ouvre tout, permis, là il y en a un.
09:40 - Franchement, ils ont été, ils sont cools.
09:42 - Ils ont juste fait quoi ? Contrôle d'identité ou de carte grise ?
09:44 - Voilà, contrôle.
09:45 - Voilà, bien joué, vous obéissez.
09:46 - Ouais, merci.
09:47 - Encore une fois de plus, ouais, parce que vous sortez d'un lieu de djinn.
09:49 - Ça veut rien dire, chef.
09:50 - Je pense qu'on sort d'un lieu de, je sais pas.
09:52 - Je suis content de pouvoir vous montrer ça, car nous arrivons maintenant au cœur de la cité.
09:56 Nous avons de la chance d'avoir la liberté d'expression,
09:59 donc ce que vous allez voir n'est pas censuré.
10:01 - Non, ça passe pas.
10:02 - Non, non, non.
10:03 - Le sondage de la cité, là, il parle à deux, trois mecs, il va être content.
10:07 - Là, c'est là où ça vend des burgers.
10:08 - Ok.
10:09 - Là, c'est la baraque à frites, là, c'est la baraque à frites.
10:11 - Ah ouais ?
10:11 - Et après, vous floutez tout ce qui est là-bas, tout ce qui est dans le charbon, vous floutez, les gars.
10:15 - Bah, et tout le monde est d'accord, pourquoi on filme ici ou quoi ?
10:16 - Ouais, ça va, vous tapez avec moi, c'est carré.
10:18 - Après, t'as juste à me dire quoi flouter et...
10:20 - Tous les autres visages que nous deux on tue.
10:21 - Ok.
10:22 - Nous deux, ça va.
10:22 - Grosse force à Paki.
10:23 - Paki, ça barre la baraque à frites.
10:25 - Moi, c'est... On m'appelle le Pélican, mon refus.
10:27 - Et lui, c'est Blacky.
10:28 - Blacky.
10:29 - Lisa, GP 800.
10:30 L-Y-S-A, GP 800.
10:33 - Ok.
10:33 - C'est que sur Slap, moi. Tout se passe là.
10:35 Vous pouvez me suivre, c'est léger, c'est carré.
10:36 - Et du coup, ce que tu disais tout à l'heure, dans les médias, ils abusent sur la dangerosité.
10:40 - Oui, c'est vraiment... C'est pas dangereux, la cité.
10:42 C'est vrai qu'il y a des trucs qui sont dangereux.
10:44 Moi, ce que je voulais juste souligner, c'est sur les bruits sonores, je comprends.
10:47 Les bruits sonores, c'est genre la moto, tout ce qui est moto, tout ça et tout.
10:50 C'est vrai que ça fait du bruit.
10:51 C'est vrai que pour les habitants de Jinko qui payent des loyers chers,
10:54 c'est désagréable.
10:55 Un dimanche, ils veulent se reposer.
10:57 Ça, je suis d'accord, je les rejoins sur ce fait-là.
10:58 Et après, sur tous les autres faits, je suis pas d'accord.
11:00 Pas d'accord, c'est pas si violent que ça, les obés, c'est pas comme ça.
11:03 - Ça va, les gars ?
11:04 - Complètement d'enquête, complètement d'enquête.
11:06 - T'as mon pote, t'as mon pote.
11:08 - Vas-y, ouvre.
11:09 - Tu vois, frérot, avec ta caméra. Vas-y, baisse ta caméra.
11:11 - C'est vrai ou quoi ?
11:11 - Il rigole, il rigole. Il est flouté, il en a tout flouté.
11:13 - Je parle à personne, les frères.
11:14 - Non, c'est flouté, c'est flouté.
11:16 Tranquille, frérot.
11:17 - Petite pédale, t'as pas trouvé plus petit, là, pour venir ici ?
11:20 - Oh, le maire, ça, c'est le maire des obés, mon gars.
11:22 Le vrai maire des obés.
11:23 - Pour venir ici, chier les pites, là, tu viens...
11:24 - Oh, tu parles à qui, l'ancien ?
11:25 - Tu parles à la gueule, sale...
11:27 Tu veux dire que ça paye ?
11:28 - Même pas.
11:29 - Ça va, ma biche ?
11:30 - Attends, vous gâtez.
11:30 - T'as quelque chose à dire ?
11:31 - T'as un *****, toi.
11:32 - Oh, non, mais...
11:33 - Non, mais sérieux.
11:34 - Là, en fait, y a le...
11:35 - Qu'est-ce que tu racontes ?
11:36 - Toute sorte de...
11:37 - Y a plusieurs humains, tu vois.
11:38 - Y a plusieurs humains, tu vois, c'est ce que je veux dire.
11:39 - C'est un peu comme dans "Nasdaq", y a des fous, ici.
11:41 - Chacun arrive avec son caractère.
11:42 - Ah, chacun, tu vois.
11:43 - Et chacun arrive avec sa blague, aussi, j'ai remarqué.
11:45 - Chacun arrive avec sa blague, il veut faire la bande, tu vois.
11:48 - Y a quelqu'un qui veut faire un petit commentaire, les gars ?
11:49 - Frère, c'est moi qui invite, venez manger.
11:51 - Non, c'est bon.
11:52 On a un gars qui nous attend pour une interview, après, mais c'est gentil.
11:54 C'est adorable, en tout cas.
11:55 - Y a des bons trucs qu'il fait, ici.
11:56 - Y a des bons Vrappes, des bons Giants.
11:57 - C'est vrai ?
11:58 - Vous voulez pas manger ?
11:59 - Non, en vrai, on a pas faim.
12:00 - Si, si, c'est bon.
12:01 - Oh, Biggie, le djell.
12:02 - Comme ça, tu fais la pute, bah, Paki, aussi, hein.
12:03 - Il va vous tuer, y a personne qui va vous taper.
12:08 - Ça se passe bien, c'est carré.
12:09 - Et voilà, quoi.
12:10 - "Hero film la baraque à frites".
12:12 - "Força Paki", dis-leur, hein.
12:13 - "Força Paki".
12:14 - "Força Paki", les gars.
12:15 - "Força Paki", faut le flouter ou pas ?
12:16 - Non, mais il est pas là, il est à la fermetre.
12:17 - Ah, OK, d'accord, pardon. OK.
12:19 - Mais ça va, il a laissé des...
12:21 - Regarde, c'est un bon truc, tu vois.
12:22 - Là, c'est un héritage.
12:23 - On peut se déporter.
12:24 - Là, ça floute, par contre.
12:25 - Allez, allez, passe la clé.
12:27 - J'ai pas le temps, j'ai pas le temps.
12:28 - Elle est dans la caisse.
12:29 - Tanguy !
12:30 - Il est où, ton ex ?
12:31 - Il est où, ton ex ?
12:32 - Il est où, ton ex ?
12:33 - Je vais faire le tour de la cité, tranquille.
12:35 - OK, vas-y.
12:36 - Là, c'est flou. Là, il faut mettre que du flou.
12:37 - OK, ça marche, pas de souci.
12:39 - Les imbéciles, c'est vraiment rapide, tu vois.
12:41 - Là, c'est les imbéciles.
12:42 - Les imbéciles, voilà, ils sont là.
12:45 - Les imbéciles, c'est ici.
12:46 - Les imbéciles, là, c'est le...
12:48 - Vas-y, approche-toi, Thibaut.
12:49 - Ils arrivent.
12:50 - Non, on n'a pas filmé vers là.
12:56 - Vous pouvez le flouter, un imbécile ?
13:01 - Non, si vous voulez pas, y a pas de souci.
13:03 - On filme pas, c'est juste...
13:04 - C'est une blague, il fait honte.
13:08 - Laisse-le, laisse-le.
13:09 - Ce qu'on a entendu et ce qu'on va encore entendre après,
13:11 c'est des cris au loin.
13:12 Oui, ils nous criaient dessus, s'approchaient très près de nous,
13:15 nous demandant d'arrêter de filmer.
13:17 Ils simulaient des coups de pression
13:18 et ils désamorçaient ensuite la situation en disant que c'était pour rire.
13:21 Notre guide Blacky nous disait que c'était des blagues à chaque fois
13:23 et qu'on n'avait rien à craindre avec lui.
13:25 À certains moments, je l'avoue, je me suis dit que c'était pas une blague.
13:27 Je vous laisse interpréter comme moi les moments
13:29 où j'aurais pu me dire que c'était pour nous tester
13:31 et que c'était pas pour rire.
13:32 Dans tous les cas, je remercie encore nos deux guides.
13:34 - En fait, ouais, le truc, c'est que...
13:36 Là, c'est...
13:39 Là, c'est les cités trans, voilà.
13:42 Plusieurs tempéraments.
13:44 - Là, ça recommence à y aller.
13:51 - Ça va bien se passer, les gars, vous inquiétez pas.
13:55 Les gens qui ne sont pas habitués aux caméras...
13:57 - OK.
13:58 - Ça leur... Voilà.
13:59 - OK.
14:00 - D'accord, on y va.
14:01 Pas de souci.
14:02 - Vas-y, vas-y.
14:03 - Thibault, viens, viens.
14:04 On y va.
14:05 Thibault, Thibault, Thibault, Thibault, Thibault.
14:07 - On est menacés, bon, vas-y !
14:09 Filme-le, filme cette tête !
14:11 - C'est une blague, c'est une blague.
14:13 - Ah ouais ?
14:14 - C'est une blague, les gars.
14:15 - On veut pas...
14:16 - Non, les gars, c'est un collègue à moi, il est con.
14:17 C'est une blague, vous calmez-vous.
14:18 - Ah ouais ?
14:19 - Tranquille, c'est une blague.
14:20 Il joue juste pour casser les couilles, tranquille.
14:21 Il fait ça pour faire peur, il casse les couilles.
14:23 Et ça marche bien, tu vois.
14:24 - Ça marche bien.
14:25 Mais nous, on veut pas vous embêter, on veut juste avoir les avis sincères.
14:27 - Y a des rigolos, y a des gens qui viennent pour casser les couilles.
14:30 Bien vu, c'est rien de méchant.
14:31 - Ouais.
14:32 - Et vous inquiétez pas.
14:33 Je vous l'ai dit, par contre, juste le délire, c'est quoi ?
14:35 Vous mettez tout le monde en flou, sauf moi et lui.
14:38 - OK, vas-y.
14:39 - Ça me dérange pas, moi.
14:40 - Et tu fais un peu les réseaux, toi, du coup ?
14:41 - Vite fait, vite fait, vite fait.
14:42 On essaye, on essaye un peu.
14:43 - Regarde, voilà, là, il est dégagé.
14:45 - OK.
14:46 - Y a un mec qui veut pas parler, qui a touché, qui a goulé.
14:47 - Il voulait pas dire un truc.
14:48 On se défend, les gars, c'est pour nous, c'est pour notre cause.
14:51 - Là, là, là-bas...
14:52 - Ils ont gagné peur, ils ont gagné peur, là-bas.
14:54 Viens, on va voir les deux, là-bas.
14:55 - Attends, s'ils veulent pas, gros, là...
14:56 - Vous inquiétez pas.
14:57 - Là.
14:58 - C'est ceux qui font des bêtises.
14:59 C'est comme des rats, tu vois les rats ?
15:00 Quand tu rentres, ils font des bêtises.
15:01 - Ah ouais.
15:02 - Les rats, quand ils ouvrent, ils voient la lumière.
15:03 - Ah !
15:04 - C'est une big pub pour la vie, tu vois.
15:06 - C'est gentil, ça agresse personne, ici.
15:07 - Oh, faut une big descente, là-bas.
15:08 - Reste un peu, peut-être, tu auras l'opération Topics XL, là.
15:09 - Ah ouais ?
15:10 - Je peux les voir débouler de partout.
15:11 - Par contre, quand ils arrivent, le sang, c'est un truc de fou.
15:12 - Ah ouais ?
15:13 - Ça fait pas semblant.
15:14 - Ah ouais ?
15:15 - Ça arrive de tous les côtés, tu vois.
15:16 - Et y a du respect, quand même ?
15:17 - Plus trop.
15:18 - Ah ouais ?
15:19 - Des fois, ils viennent, ils viennent dans la cité,
15:20 y a des mères, y a des enfants qui passent,
15:21 et ils allument tout le monde, hein.
15:22 Fumigène, gazeuse...
15:23 En fait, ils font pas la différence qu'il y a des gens aussi qui habitent ici, tu vois.
15:34 - Ah ouais ?
15:35 - Ils en prennent tout le monde, tu vois.
15:36 - Des fois, c'est vrai qu'il y a une minorité de personnes qui font quelque chose,
15:41 mais faut pas inclure tout le monde.
15:42 J'essaye de m'exprimer avec mes termes, mon vocabulaire.
15:44 - Y a une dernière phrase à dire, avant qu'on y aille ?
15:45 - Vive la France et...
15:46 Et voilà, hein.
15:47 - Vas-y, fais ton choix, toi, et venez aux zoobies, c'est normal.
15:50 - Merci.
15:51 - T'es un boss, sécurité.
15:52 - On essaye d'être...
15:53 Je sais pas.
15:54 C'est difficile, un peu, la vie dans la cité, tu vois.
15:56 On est tous engrainés, tu vois.
15:57 Mais voilà, quoi.
15:58 Sinon, on n'est pas des gens méchants.
16:00 C'est des gens qui veulent s'en sortir.
16:01 Après, y a pas beaucoup d'accès aussi, tu vois.
16:03 Surtout quand tu viens des zoobies, tu essayes de trouver un travail, c'est chaud, quoi.
16:06 Et en plus, quand t'habites aux zoobies,
16:07 après, tu veux refaire ta vie, c'est chaud, quoi.
16:09 Par exemple, t'habites ici, t'as trouvé un travail, t'as trouvé ceci,
16:11 après, tu veux trouver un autre logement,
16:12 et ils voient que t'habites aux zoobies, c'est chaud.
16:13 - Ah ouais, vraiment, quand ils voient genre, en mode l'adresse sur le CV, ça...
16:16 - Ça daille, ça daille.
16:17 - Vraiment, des histoires comme ça ?
16:18 - Non, non, non.
16:19 Déjà, c'est réel, t'es condamné, quoi.
16:21 Après, ça se passe.
16:22 Regardez, on a l'arrière-trav' magnifique,
16:24 on a Auchan à côté, on n'a pas à se plaindre.
16:26 La ville à 15 minutes.
16:27 Franchement, c'est bien, c'est cool.
16:28 - Et là, on est juste venus, on a rencontré des gens sympathiques.
16:31 - Voilà, quoi.
16:32 Un peu comme dans le quartier de la Nasdaq,
16:33 il y a aussi des gens qui sont un peu fous dans la tête,
16:35 mais sinon, ils sont gentils, tu vois.
16:37 Juste pour faire rigoler les gens, tu vois.
16:38 - Non, mais on voit, il n'y a aucune agression d'aucun type, en fait.
16:41 - Non, non, non, jamais, jamais, jamais.
16:42 À part, si tu cherches la merde, tu fais le fou, c'est normal.
16:44 Et après, voilà, sur ce, les gars, moi, j'ai plus d'inspiration,
16:46 je vous ai tout donné, j'ai tout...
16:47 Mais en tout cas, ça m'a fait plaisir de voir les deux mecs, là.
16:49 Le mec, le caméraman, super.
16:51 - Yes !
16:52 - Au revoir, vous, les gars, vous avez des grosses couilles.
16:53 C'est pas tout le monde qui fait ça.
16:54 Il faudrait plus des gens comme vous.
16:55 Et voilà, je vous souhaite que du meilleur
16:57 et que vous réussissez dans tout ce que vous entreprenez, les gars.
16:59 D'ailleurs, rien à voir, mais n'hésite pas à t'abonner
17:01 et mettre un like pour me soutenir dans mes reportages.
17:04 Et je remercie encore nos guides, qui étaient formidables.
17:07 Là, ça tombe bien, j'ai gaé, soif, je bois toutes les deux secondes,
17:09 ils m'ont offert une canette.
17:10 Maintenant qu'on a une vision un peu plus complète du sujet,
17:13 je regarde les terribles statistiques
17:14 et non c'est plutôt avec un oeil différent.
17:16 Bordeaux est la troisième ville la plus dangereuse,
17:18 mais le classement est un peu bizarre.
17:20 Déjà, toutes les villes ne sont pas prises en compte,
17:22 seulement les 40 plus grandes villes de France métropolitaine.
17:25 Et dans le haut du classement, il y a même des villes à égalité.
17:28 Par exemple, Paris et Marseille sont toutes les deux à la première place.
17:31 Et Bordeaux est en troisième place, mais à égalité avec trois autres villes.
17:34 Ce qui vient nous interroger sur la façon dont certains médias
17:37 essayent d'attirer notre attention.
17:39 Il faut aussi avouer qu'on est plutôt désensibilisés
17:41 à force de voir des tragédies dans les médias.
17:44 Abonne-toi pour qu'ensemble, on aiguise notre opinion sur ce qui nous entoure
17:47 via une multitude de reportages que je vais continuer à vous proposer.
17:50 Proposé. Merci.