En septembre 2023, Lisa, une fillette de trois ans est morte à Conches-en-Ouche, dans l’Eure, victime d'un arrêt cardio-respiratoire après avoir subi de multiples violences
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00:00 -Ce que ça a changé, j'ai envie de vous dire presque tout.
00:04 En réalité, on vit avec ce drame au quotidien, mais presque.
00:08 Il nous a jamais quittés depuis le mois de septembre.
00:11 Quand on essaie de mettre de la distance avec ce qui est arrivé,
00:14 on n'y arrive pas.
00:16 On est rattrapés, soit par les médias, soit par l'enquête,
00:19 soit par ce qu'on doit faire et notre responsabilité.
00:22 On vit avec ce drame en tête.
00:25 On n'y arrivera pas.
00:26 Les parents sont détachés, en tout cas pas comme ça.
00:30 Ce que ça a changé, c'est notre perception des choses,
00:33 notre volonté d'agir, de mieux former, de mieux accompagner,
00:37 de changer la culture, de changer notre regard
00:40 sur la nécessité de mieux protéger nos enfants.
00:43 Quand vous savez qu'un enfant meurt sous le coup de ses parents
00:47 à peu près tous les cinq jours en France,
00:50 c'est quand même une statistique effroyable
00:53 qui devrait nous faire réagir et agir.
00:56 Plus de formation, d'accompagnement,
00:58 de sensibilisation, on mène depuis quelques semaines.
01:01 Dans les semaines qui vont venir, de nouvelles actions
01:05 pour sensibiliser, mieux former nos professionnels
01:08 qui travaillent avec l'enfance et la petite enfance.
01:11 Au-delà de ça, peut-être qu'on a toutes et tous eu un électrochoc
01:15 qui nous a engagés pour avoir plus de réflexes.
01:18 Récemment, on a été contacté par une famille
01:21 qui nous a permis d'intervenir auprès d'un enfant de 18 mois
01:25 pour faire des élections.
01:27 Je ne sais pas, peut-être que si l'affaire Lisa
01:30 n'avait pas eu lieu, peut-être qu'on aurait eu un drame.
01:34 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que là,
01:37 il y a eu réaction individuelle et collective,