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00:00 C'est un débat délicieux, voire périlleux, le projet de loi sur la fin de vie.
00:04 Son examen débute ce jour à l'Assemblée Nationale par les 71 membres d'une commission spéciale.
00:10 Ils vont devoir passer en revue près de 1900 amendements, la plupart concernant l'aide à mourir
00:15 et notamment la question de la personne de confiance qui devrait donner son feu vert pour le suicide assisté
00:20 si le malade n'est plus en mesure de décider seul, un pouvoir qui inquiète les médecins, Camille Moreau.
00:25 Depuis 2002, la loi autorise déjà les patients malades à désigner une personne de confiance.
00:30 Ça peut être un conjoint, un enfant adulte ou encore quelqu'un d'extérieur à la famille.
00:34 Et cette personne a un rôle majeur qui pourrait bien être renforcé
00:37 avec les amendements proposés dans le cadre de la loi sur la fin de vie.
00:40 Ce proche aidant pourrait décider du geste final si le patient est inconscient,
00:44 ce que déplore le docteur Sophie Moulias de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie.
00:49 Car contrairement à ce qu'on pourrait croire, les aidants ne sont pas toujours très bienveillants.
00:53 Il y a les aidants à bout et il y a les aidants maltraitants,
00:56 en particulier des aidants non familiaux.
00:59 L'opsivert de vie qui a fini par habiter dans la maison avec tous ses enfants,
01:04 une fois qu'on lui a signé le truc disant qu'elle pourrait hériter de la maison,
01:08 elle va pouvoir rappeler que la personne a toujours voulu mourir.
01:12 Mais alors comment s'assurer de la sincérité du proche aidant si ces amendements viennent à passer ?
01:17 Le gouvernement devra trouver des gardes fous,
01:19 systématiser par exemple les directives anticipées,
01:22 des consignes rédigées par le patient avant qu'il perde tout discernement.
01:26 Camille Moreau, l'Assemblée nationale qui doit se pencher également aujourd'hui et demain sur la réforme.