• il y a 7 mois
Plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé samedi après-midi à Paris sans incident à l'appel du "Comité du 9-mai" pour commémorer la mort de l'un d'entre eux, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994.

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Transcription
00:00 Les militants d'ultra-droite sont-ils nombreux ?
00:03 Les services de renseignement estiment qu'il y a en France
00:06 environ 3 300 personnes qui relèvent de l'ultra-droite.
00:10 C'est ce qu'on peut lire notamment dans un rapport parlementaire
00:12 sur l'activisme violent qui a été publié en novembre 2023.
00:16 Vous voyez les chiffres.
00:18 Parmi eux, on compte 1 300 individus violents qui sont fichés S
00:22 et 2 000 autres personnes qui font office de caisses de résonance.
00:27 C'est ce qu'on lit dans ce rapport parlementaire.
00:29 3 300 militants d'ultra-droite, est-ce que c'est beaucoup ?
00:32 Est-ce que c'est peu ?
00:33 On va essayer de mettre ces chiffres en perspective.
00:35 C'est par exemple beaucoup moins que lors de la guerre d'Algérie,
00:39 nous dit le rapport, où on comptait le double.
00:41 Environ 7 000 militants d'ultra-droite,
00:44 mais c'est supérieur à ce qu'on voyait jusqu'aux années 2000,
00:48 où l'on comptait quelques 2 500 militants d'ultra-droite.
00:53 Jean-Yves Camus, 3 300 militants d'ultra-droite, c'est beaucoup ?
00:59 C'est peu ?
01:02 C'est infiniment moins que de militants islamistes radicaux
01:05 suivis par le renseignement tout d'abord.
01:09 C'est pas plus que le nombre d'activistes d'ultra-gauche
01:13 suivis par le renseignement.
01:17 Par ailleurs, la manifestation qui s'est ébranlée aujourd'hui,
01:23 pour aussi détestable qu'on puisse la juger sur le fond,
01:27 elle doit être appréciée, comme l'a fait le tribunal administratif,
01:30 au regard de ce qui fait nos libertés publiques,
01:34 c'est-à-dire la primauté de la possibilité de manifester.
01:38 L'année dernière, ce cortège rassemblait environ 600 personnes.
01:42 Il a fait sensation, notamment parce que la plupart des participants étaient masqués.
01:46 Ceci étant, il n'y a pas eu d'incident majeur.
01:48 Donc le trouble à l'ordre public, qui est ce qu'apprécie le juge administratif,
01:53 pour valider ou non l'interdiction, n'était pas constitué.
01:56 Si l'année dernière il n'était pas constitué alors que la manifestation était autorisée,
02:01 on ne voit pas comment il serait constitué cette année alors que la manifestation a été interdite.
02:05 C'est un petit peu le raisonnement qu'a suivi le tribunal.
02:07 Ça n'est effectivement pas très sympathique de voir ces gens s'ébranler dans les rues de Paris,
02:13 mais en même temps, cela permet d'abord de savoir qui ils sont, de savoir combien ils sont,
02:18 de voir comment la mouvance évolue, et elle évolue en ce moment très vite,
02:22 par fragmentation à la suite des dissolutions qui ont eu lieu en 2019 et en 2021 notamment.
02:30 Donc si l'on part d'un point de vue purement juridique, mais aussi d'un point de vue du maintien de l'ordre,
02:35 il n'y a pas eu de déploiement cet après-midi d'un système de maintien de l'ordre particulièrement conséquent.
02:43 Il n'a pas été nécessaire de déployer des moyens extrêmement importants
02:47 pour que cette manifestation se déroule, encore une fois, sans qu'il y ait véritablement de casse,
02:53 parce que finalement c'est cela qu'il ne faut pas qu'il y ait, qu'il se produise.
02:57 C'est des heures physiques entre les manifestants d'une part,
03:01 les contre-manifestants qui étaient rassemblés ailleurs, assez loin,
03:05 et puis des passants aussi visiblement excédés pour beaucoup par ce qu'ils avaient sur le lieu.

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