• il y a 7 mois
Tu t’imagines utiliser une scie sauteuse les yeux fermés ? Jamais !
Et pourtant c’est ce que fait Mohammed El Yazid tous les jours dans son atelier.
Liik l’a rencontré dans Paris à « Brico-Miros » où il donne une chance de réinsertion à des centaines de non voyant

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😹
Amusant
Transcription
00:00 Et je me sens vraiment utile pour moi, même pour les autres.
00:04 Ça fait partie de mon existence.
00:06 Nous, on a les yeux au bout des doigts.
00:10 J'ai travaillé en tant que kiné 14 ans en Algérie.
00:14 La kiné c'est très manuel.
00:16 Et les non-voyants travaillent avec leurs mains.
00:22 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
00:27 Quand je suis venu en France en 1996,
00:30 je me suis dit que la France n'était pas comme chez moi.
00:33 Ici, il y a beaucoup de possibilités.
00:35 Sûrement, je vais trouver le moyen de bricoler
00:38 à un niveau beaucoup plus élevé.
00:42 C'était un rêve pour moi.
00:43 J'ai commencé à chercher des formations.
00:45 Là, on me dit non, non, non, non, non, non, non.
00:47 Tu es non-voyant, il y a des machines, ce n'est pas possible.
00:51 Ça m'est toujours resté vraiment à travers la gorge.
00:54 Ici, un onglet radial, elle est quand même poste.
00:58 Bien sûr que j'ai peur d'être blessé.
01:05 Regarde.
01:06 Une machine comme ça, ça t'arrache la main, pas le doigt.
01:13 Je n'ai ni appris ça à l'école, ni rien du tout.
01:15 C'est le toucher qui fait tout ça.
01:17 J'ai aménagé un atelier chez moi, à la maison d'Algérie.
01:24 J'ai des copains, des voyants, égal et égal avec eux.
01:28 Non, ce n'est pas comme ça, je tiens tête.
01:31 Et souvent, j'ai raison.
01:33 Regarde, les tiroirs, tellement ils sont grands,
01:35 je les ai séparés en quatre.
01:38 C'est une fierté, le fait que je puisse réaliser une boîte,
01:44 un lit, je ne sais pas, en tant que non-voyant.
01:48 Je me sens libre, je me sens indépendant
01:50 et je me sens vraiment utile pour moi, même pour les autres.
01:54 Ça fait partie de mon existence.

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