• il y a 5 mois
Regardez Le journal RTL avec Victor Darcas du 10 mai 2024

Category

🗞
News
Transcription
00:00 *Générique*
00:05 Et forcément, chaque heure on s'informe sur RTL et à 14h, c'est Victor D'Arcas qui nous donne l'essentiel de l'actualité.
00:12 Avec tout d'abord, comme l'a annoncé le garde des Sceaux tout à l'heure, Eric Dupond-Moretti,
00:17 la disparition de l'ancien juge d'instruction Renaud Van Rynbeek.
00:21 - Oui, l'ancien magistrat spécialisé dans les affaires financières est décédé à l'âge de 71 ans.
00:26 Renaud Van Rynbeek est connu pour avoir instruit les affaires trémédiatiques, ELF, Kerviel, Clearstream ou encore Causac.
00:33 "La France perd un grand magistrat et la justice un immense serviteur", écrit le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti sur le réseau social X.
00:40 - On revient également sur cette fusillade hier soir dans un commissariat à Paris.
00:45 Deux policiers sont blessés.
00:47 - Oui, dans le 13ème arrondissement, un homme qui venait d'être interpellé s'est emparé de l'arme d'un policier.
00:52 Il a grièvement blessé par balle deux agents qui portaient bien leur gilet pare-balle, le pronostic vital de l'un d'entre eux étant gazé.
00:59 Loïc Decertaine, policier Allianz délégué Paris, était notre invité ce midi et selon lui, il était normal que l'arme de son collègue soit chargée.
01:07 - Ils étaient au moment d'un souffle à 10 km pour vérifier son imprégnation alcoolique, à savoir s'il était ivre.
01:13 Et visiblement, il l'était.
01:14 Il a réussi à se saisir de l'arme.
01:16 - Maintenant, ça fait partie des process polices, c'est-à-dire que notre arme est toujours chambrée, prête à tirer.
01:22 Le policier doit être prêt à tirer, car une situation dans la rue, une décision peut être prise entre le moment où vous sortez votre arme et le moment où vous allez tirer.
01:30 C'est des dixièmes de secondes, c'est quasiment du réflexe.
01:32 Donc, il n'y a pas de processus d'engager un chargeur, de le charger, sinon ça serait des répercussions terribles sur les fonctionnaires.
01:38 Et on rappelle que l'homme qui venait d'être interpellé a lui aussi été blessé.
01:41 Demain soir, ce sera la finale de l'Eurovision en Suède à Malmö.
01:45 Le concours de l'Eurovision perturbé par des manifestations en soutien aux Palestiniens
01:49 et contre la participation de la chanteuse israélienne Eden Golan, qui s'est qualifiée pour la finale.
01:54 Hier, plus de 12 000 manifestants étaient réunis dans les rues de Malmö.
01:58 Et puis, on rappelle que c'est Slimane qui représentera la France demain soir.
02:01 - Vous nous parlez du ciel, peut-être, pour demain ?
02:03 - Demain, samedi, le temps restera sec et ensoleillé sur toute la France.
02:07 Léger voile nuageux au nord de la Loire.
02:09 Risques d'averses en fin d'après-midi sur les Pyrénées, les Alpes et le Relève Corse.
02:13 Pour les températures le matin, 9 à 13 degrés en général.
02:16 13 à 15 près de la Méditerranée.
02:18 L'après-midi, c'est en hausse.
02:20 C'est presque l'été, 23 à 26 degrés sur la plupart des régions.
02:23 Et jusqu'à 29 dans le sud-ouest.
02:25 - Bon, on va bien en profiter.
02:27 Profitez-en, en tout cas, si vous avez la chance d'avoir pris quelques congés à cette occasion.
02:35 Ça ne va pas durer.
02:36 Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvaise augure.
02:39 Mais à partir de dimanche, il semble bien que la situation que l'on a connue ces derniers temps revienne à la une.
02:47 Bon, pour l'instant, profitons du soleil et ouvrons un autre débat sur RTL.
02:52 - Ce débat, c'est celui du portable au collège.
03:03 Une expérimentation va être lancée à partir de la rentrée.
03:08 Et Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation, souhaite notamment expérimenter l'obligation pour les collégiens
03:15 de déposer leur téléphone portable à l'entrée de l'établissement avec des casiers dédiés qui seraient installés.
03:24 Ça vous fait réagir au 3210 ?
03:26 Par exemple, Charles, ça vous fait réagir ?
03:28 Vous êtes à Montpellier.
03:29 - Oui, bonjour.
03:30 - Bienvenue sur RTL, Charles.
03:32 - Bonjour.
03:33 - Alors, déposer les portables à l'entrée, à la porte du collège.
03:37 Bonnes ou mauvaises idées ?
03:39 - Écoutez, je pense que dans l'ensemble des établissements scolaires,
03:44 on a déjà du mal à faire respecter les règles élémentaires d'un règlement intérieur, vous voyez.
03:49 - Surtout que l'interdiction, elle existe déjà, l'interdiction d'utiliser le portable.
03:54 - Bien sûr, oui, mais bon, ça marche pas.
03:57 - Ah bah non.
03:58 - Donc en fait, le règlement intérieur, déjà, ne serait-ce que pour les absences,
04:01 pour le fait que les élèves aient leur affaire de cours, etc.
04:03 Donc déjà, les enseignants râment, en fait, sur ces règles élémentaires.
04:08 Donc, rajouter cela, en fait, vous savez, ça me fait penser un peu à une sorte de pensée magique.
04:13 On pense que parce que c'est écrit sur le papier, ça va se réaliser comme par enchantement dans la réalité.
04:19 Et la vérité, c'est qu'évidemment, ça ne va pas, ça ne marchera pas.
04:24 Pour plein de raisons.
04:25 Ça ne marchera pas parce que déjà, il faut se donner les moyens de pouvoir contrôler.
04:30 Voilà, donc, voilà.
04:33 Et il y a la volonté aussi de vouloir le faire.
04:36 Et quand c'est laissé entre les mains de surveillants,
04:39 il y a des surveillants plus ou moins, on va dire, oui, plus ou moins stricts, plus ou moins coulants, etc.
04:46 Et puis, vous savez, c'est toujours pareil.
04:49 Vous savez, c'était pareil pour la tenue unique.
04:51 Il y avait des X établissements qui s'étaient portés volontaires.
04:55 Et puis, au fur et à mesure du temps, ça s'est délité.
04:58 Et pour finalement être réduit à quelques établissements.
05:02 - Oui, parce qu'il y a des parents surtout qui se sont mobilisés en disant,
05:04 il n'y a pas de raison qu'on oblige nos enfants.
05:07 - Voilà, voilà.
05:09 Donc, si vous voulez, les parents, à un moment donné,
05:11 là aussi, ça va rentrer dans le cadre de la privation des libertés individuelles.
05:16 Ils vont monter au créneau.
05:17 Ils vont dire qu'ils veulent absolument pouvoir joindre leur enfant dès qu'ils le souhaitent, etc.
05:23 Et comme de toute façon, dès que les parents lèvent le petit doigt,
05:26 l'institution éducation nationale se met à plat ventre.
05:30 Donc, pour moi, c'est la chronique d'un échec annoncé.
05:35 Et puis, juste pour finir, si vous me permettez,
05:38 je pense qu'on s'illusionne dans l'éducation nationale.
05:42 On pense qu'on est un îlot comme ça.
05:46 Alors que non, en fait, on traverse absolument tous les courants de la société.
05:52 On n'est pas à part.
05:54 Et par conséquent, tout ce qui se passe dans la société, en fait, se traduit dans l'éducation nationale.
06:00 - Vous avez peut-être entendu tout à l'heure, quand même, ce responsable
06:06 qui nous expliquait ce syndicat d'éducation,
06:11 le syndicat des collèges et des lycées, le SNAC.
06:14 Il expliquait qu'une des raisons de cette demande de Nicole Belloubet,
06:20 c'est que de plus en plus, les élèves filment leurs profs en cours
06:26 pour ensuite te balancer sur les réseaux sociaux.
06:29 Vous voyez où on en est, quand même ?
06:31 - Oui, mais encore et encore, j'ai envie de vous dire, c'est déjà évidemment absolument inadmissible.
06:37 Mais regardez, la société est violente, de toute façon, on le sait.
06:42 Cette violence, elle se retrouve aussi dans les établissements scolaires.
06:47 On se sert des téléphones pour filmer des élèves qui se font tabasser, malheureusement parfois à mort, etc.
06:52 Et puis de toute façon, dans la société, on est tous plus ou moins "nomophobes".
06:56 Je précise que c'est "nomophobe" avec un N, ça veut dire accro aux téléphones portables.
07:01 Donc comment voulez-vous d'un coup, "sevrer" des élèves
07:07 qui de toute façon se font acheter les téléphones portables par les parents ?
07:10 - À l'époque de l'enfant roi, c'est difficile d'arriver à interdire à des enfants
07:15 l'usage d'un objet que les parents eux-mêmes utilisent tout au long de la journée.
07:20 - Mais bien sûr, et puis on ne pourra jamais être à contre-courant de ce qui se passe dans la société.
07:25 Tout ça, c'est des illusions, c'est des chimères en fait que les ministres de l'Éducation nationale...
07:31 - Un peu c'est de la com', je sous-titre un petit peu.
07:35 C'est un peu faire du bruit avec la bouche, c'est un petit peu dire "on s'occupe du sujet"
07:39 mais sans vraiment avoir l'illusion qu'on arrivera à quelque chose.
07:44 - Oui, c'est des chimères, des fois il y a des décisions comme ça.
07:49 J'ai l'impression que c'est un peu des chimères, je ne sais pas ce qui leur passe par la tête,
07:54 je ne sais pas même s'ils y croient eux-mêmes.
07:57 - Il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices qui sont favorables, cela dit.
08:02 Restez Charles avec nous, par exemple je vois du côté de Marseille Patrick qui nous appelle.
08:07 Bonjour Patrick !
08:08 - Oui bonjour !
08:10 - Vous nous dites que je suis 100% d'accord avec la ministre.
08:14 - Oui, 100% parce que ma femme, je suis entièrement d'accord avec ce qu'il a dit,
08:20 Charles est entièrement d'accord avec ce qu'il dit.
08:23 Alors pour vous dire, ma femme est prof de SVT dans les quartiers Nord.
08:27 Mes enfants ont été au lycée, ma fille n'est plus en lycée puisqu'elle est en médecine,
08:35 mon fils est en études aussi.
08:37 Ils sont entièrement d'accord pour qu'on enlève le portable.
08:44 Charles l'a bien dit, c'est dans le règlement intérieur.
08:47 - Normalement l'usage du portable est interdit au collège.
08:53 - Oui, c'est écrit mais ce n'est pas respecté du tout.
08:57 Et le problème c'est l'addiction.
08:59 Ma fille me disait, elle est à côté de moi, c'est l'addiction à TikTok,
09:03 c'est l'addiction à Snapchat, c'est l'addition aux réseaux sociaux.
09:06 Ils sont là, ils ne peuvent pas se passer de ça.
09:08 - Ils ont absolument besoin de regarder toutes les 10 minutes.
09:12 - Absolument, il faut qu'ils regardent parce qu'il y a une mode d'autosigner.
09:14 Ce n'est pas les parents qui appellent, ce n'est pas ça.
09:17 Après, je suis entièrement d'accord avec Charles,
09:20 derrière c'est l'usine à gaz qu'on veut mettre.
09:23 - Oui, parce qu'on peut installer des casiers pour chaque élève.
09:27 On n'est pas comme aux Etats-Unis, ça se fait partout.
09:30 En France, on ne met pas des casiers pour chaque élève.