Agression de policiers à Paris / Eurovision / Choléra à Mayotte / Sécurité pendant les JO
Mettez vous d'accord, animée par Stéphanie De Muru, avec Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale, fondateur "d'Ensemble contre la peine de mort" ; Fanta Bérété, députée Renaissance de Paris ; Fabrice Haccoun, chef d'entreprise, auteur de "Rallumons les lumières" (L'Archipel) ; Jean-Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE ; Imad Kansau, infectiologue à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police ; Antoine Boitel, auteur de "Le calvaire sécuritaire" publié aux éditions de l’Observatoire.
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00:00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:00:06Bonjour à tous, mettez-vous d'accord, vendredi 10 mai, parlons vrai, appelez-nous au 0826 300 300.
00:00:14Chers auditeurs, si vous voulez prendre part au débat, interpellez nos chroniqueurs qui sont tous arrivés à l'heure.
00:00:19Je les félicite pour le pont, finalement, je ne suis pas seule.
00:00:22Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale, fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:00:28Bonjour Michel, comment ça va ?
00:00:29Ça va et vous ?
00:00:30Très bien, je suis ravie d'être avec vous.
00:00:32Fanta Béreté, députée Renaissance de Paris, bonjour Fanta.
00:00:36Bonjour.
00:00:37Ça va bien, vous aussi ?
00:00:38Oui, super.
00:00:39Pas de long pont de l'Ascension, vous êtes là ?
00:00:41Non, au travail.
00:00:42Bon, très bien, on est contents.
00:00:44Ça rassure.
00:00:45Fabrice, oui c'est bien, il y en a qui travaillent, il faut bien.
00:00:48Fabrice Hakoun, chef d'entreprise, auteur de Rallumons, Les Lumières.
00:00:51Bonjour et bienvenue.
00:00:53Merci.
00:00:54Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du COCE.
00:01:00Bonjour Jean-Luc Benamias.
00:01:02Tout va bien chez vous ?
00:01:03Du côté de Marseille, vous êtes ?
00:01:05Là, je ne suis pas à Marseille, je suis dans la Drôme.
00:01:07D'accord, mais vous allez nous parler de Marseille, je crois.
00:01:09Je vais parler un peu de Marseille, gentiment, mais avec un certain regret, mais je vous dirai ça.
00:01:14Ah, bon, on a hâte de savoir.
00:01:16C'est pas la formation du jour et mondiale.
00:01:21On comptait sur vous pourtant, cher Jean-Luc.
00:01:24C'est pas solo M en tous les cas.
00:01:27Ah oui, ça a été une déception, j'imagine que c'est douloureux.
00:01:30Mais enfin bon, les Parisiens ont eu une mauvaise semaine aujourd'hui, comme ça, au moins on est solidaires sur ce coup-là.
00:01:36On va commencer par vous, Fanta Béreté.
00:01:39Coup de cœur pour le festival Entreprendre pour Apprendre.
00:01:43Oui, bonjour.
00:01:44C'est véritablement un coup de cœur pour nos jeunes.
00:01:48Pour les jeunes qui ont participé au festival Entreprendre pour Apprendre.
00:01:51Entreprendre pour Apprendre met en relation les écoles et les entreprises pour un enrichissement mutuel.
00:01:57Ils font vivre aux jeunes et aux encadrants et aux membres une aventure entrepreneuriale collective.
00:02:03Des centaines d'écoles étaient donc rassemblées à l'espace Reuilly, dans le 12e arrondissement, mardi.
00:02:08Des écoles parisiennes, certes, mais aussi beaucoup d'autres écoles de nos quartiers et des villes franciliennes.
00:02:14Et vous savez quoi ? Ce que j'ai vu, des jeunes qui vont bien.
00:02:17Et ça, ça fait véritablement plaisir.
00:02:20Des jeunes qui ont monté leur mini-entreprise.
00:02:22Ils sont DG, ils sont comptables, ils sont experts en marketing, en communication.
00:02:27J'ai vu des produits finis, des services finis.
00:02:30J'ai vu qu'on pouvait les acheter, ces services.
00:02:32J'ai vu de l'envie, j'ai vu de la passion, j'ai vu de la joie et du dynamisme.
00:02:37Eh bien, ça fait du bien.
00:02:38Parce que moi, en tant que députée à l'Assemblée Nationale depuis un an et demi,
00:02:42j'ai l'impression que quand on parle de nos jeunes, on en parle toujours parce qu'il y a des problèmes.
00:02:46Et vivre cette expérience entrepreneuriale avec leurs professeurs, nous et les uns avec les autres,
00:02:52sur un projet tout au long de l'année, j'ai envie de vous dire, c'est fantastique.
00:02:56C'est fantastique parce qu'en plus pour beaucoup, puisqu'ils avaient à pitcher leur projet,
00:03:01ce qu'ils nous disaient, c'est moi j'ai envie plus tard d'être entrepreneur.
00:03:04Et la France a besoin de ce dynamisme.
00:03:06Elle a besoin que nos jeunes puissent aussi se dire que tout ce qu'ils apprennent à l'école
00:03:10peut être mis en oeuvre dans le cadre de ce type de projet.
00:03:14Et j'ai envie de passer des bonnes nouvelles.
00:03:16Donc, bravo à tous ceux qui ont participé.
00:03:18Bravo aux collectifs entrepreneurs.
00:03:20Vous étiez combien pour apprendre ?
00:03:22Plus de 300 à l'espace RUI, avec des stands.
00:03:25Et donc, des profils complètement différents.
00:03:28Des enfants qui viennent des quartiers, qui viennent des banlieues, des parisiens.
00:03:32Et tout cela s'est passé véritablement bien.
00:03:35Avec, par exemple, des jeunes qui ont créé une montre.
00:03:39Vous savez qu'on est sur la question des écrans.
00:03:42Le passage du SEM 2 à la 6ème fait souvent que les parents achètent un téléphone
00:03:48pour savoir où sont leurs enfants.
00:03:53Et là, ces jeunes-là, d'une école, ont créé un petit bracelet,
00:03:56Made in France, sauf pour la puce, avec une petite puce
00:04:00qui permet de localiser son enfant sur le chemin de l'école.
00:04:04Effectivement, avec des initiatives fortes qui collent aux enjeux d'aujourd'hui.
00:04:08Donc, ils ont tous moins de 18 ans, ils sont lycéens.
00:04:12Et je trouve que c'est merveilleux.
00:04:14Et je pense qu'on devrait prendre du temps, sur les plateaux télé, à la radio,
00:04:17pour parler de ces actions qui sont positives
00:04:20et qui montrent le véritable visage aussi de cette France et de ces jeunes qui avancent.
00:04:25Vous voyez, on en prend aujourd'hui, Fabrice, à cause de vous qui êtes entrepreneur.
00:04:28Vous le constatez, ça ?
00:04:29Absolument.
00:04:30Parce que c'est vrai que ça, ce n'est pas nouveau, quand même.
00:04:32On le dit souvent, les jeunes ont envie d'entreprendre et d'être indépendants.
00:04:37Je vous remercie de nous donner la parole, parce que j'allais rebondir.
00:04:39De toute façon, je suis ravi que la représentation nationale
00:04:41prenne conscience de ce potentiel des jeunes.
00:04:43Parce que, dans mon livre « Rallumons les Lumières »,
00:04:45je fais part de mes 25 ans d'expérience.
00:04:47Puisque ça fait 25 ans que je parcours les lycées, en fait, d'Île-de-France.
00:04:52Et je parcours ces lycées, justement, pour aller à la rencontre des jeunes.
00:04:55Et le constat que je fais dans mon livre qui s'intitule « Rallumons les Lumières »
00:04:57pour sortir la France de l'obscurité,
00:04:59c'est que tous ces jeunes-là,
00:05:01un, sont pour la plupart des jeunes à très fort potentiel,
00:05:04qui ont envie d'entreprendre.
00:05:06Et ils le disent, et je passe des heures avec.
00:05:08Et ils me cuisinent.
00:05:10Pour certains même, au lieu d'aller à la cantine.
00:05:12Parce que c'est souvent avant l'heure du dej', etc.
00:05:14Ce qui surprend toujours le personnel.
00:05:16Et la deuxième chose, c'est qu'ils en ont assez qu'on les victimise.
00:05:18Et c'est un des sujets de mon livre.
00:05:20C'est que la victimisation, cette essentialisation,
00:05:23qui consiste à dire, quand on est jeune, en particulier dans certains quartiers,
00:05:25on vous enferme dans une catégorisation.
00:05:28C'est absolument dramatique.
00:05:30Non, pas du tout. Je peux vous dire que quand j'arrive,
00:05:32la plupart se sont déjà renseignés sur le cours de bourse de ma société.
00:05:35Et puis me posent des questions qui sont très concrètes et très précises
00:05:39sur la manière dont je suis arrivé là, moi-même étant issu
00:05:41à la fois d'un milieu modeste et d'immigration.
00:05:43Donc contrairement aux clichés,
00:05:45ils n'ont pas envie que d'être footballeur, rappeur ou influenceur.
00:05:47C'est ce que je leur dis tout le temps.
00:05:49Vous pouvez toujours essayer d'être instagrammeur, footballeur
00:05:51ou de gagner au loto, mais il y a beaucoup moins de chances que de travailler.
00:05:54C'est clair, c'est clair.
00:05:55Ça vous inspire quoi Michel Thaupe ?
00:05:57C'est un très, très beau coup de cœur.
00:06:00Je pense qu'effectivement, malheureusement, c'est difficile en France
00:06:03d'inculquer l'esprit d'entreprise à nos jeunes.
00:06:06Parce qu'honnêtement, l'institution scolaire par exemple
00:06:10met beaucoup, beaucoup de réticence à ouvrir les portes
00:06:14des établissements scolaires aux entreprises.
00:06:16Et c'est fort dommageable.
00:06:18Ça va un petit peu mieux quand même avec les stagiaires.
00:06:20Oui, il y a eu des efforts de fait,
00:06:22mais on vit encore et toujours sous cette idéologie
00:06:26de l'idée qu'avait posée chevènement
00:06:30lorsqu'il était ministre de l'éducation nationale de France-Sommeriterrand.
00:06:33Ça remonte à loin, mais c'est toujours d'actualité malheureusement
00:06:36que 80% d'une classe d'âge devrait avoir le bac général
00:06:41alors que dans de très, très nombreux pays,
00:06:44très développés, ce que l'on priorise dès le collège.
00:06:48Dès le collège et contre le collège unique.
00:06:50C'est l'idée que dès le collège,
00:06:52un enfant qui a des talents artistiques, techniques
00:06:57aille dans cette voie-là tout en continuant ou sportif.
00:07:02Regardez aux Etats-Unis, par exemple,
00:07:04tous les grands sportifs aux Etats-Unis ont aussi des diplômes
00:07:07de grands scolaires très importants.
00:07:10Pourquoi ? Parce qu'en fait, quand on repère un jeune
00:07:12qui veut effectivement créer une montre digitale connectée,
00:07:16qui veut devenir menuisier, qui veut devenir plombier,
00:07:20qui veut devenir soignant.
00:07:22Dès le collège, on le repère, on l'encourage, on le forme.
00:07:25Et en même temps, on continue à lui donner des cours
00:07:27d'histoire géo, de français et de maths
00:07:30qui sont les grandes matières nobles et indispensables.
00:07:33Et c'est pas ce qu'on fait en France.
00:07:36Aujourd'hui, on doit faire un choix.
00:07:37C'est soit le bac pro, et il faut être honnête,
00:07:39on le constate, c'est encore un peu la punition.
00:07:41Malheureusement, parce que c'est pas du tout le cas.
00:07:44Ils essayent de faire autrement, mais c'est quand même...
00:07:46Juste un souvenir personnel, puisque Fabrice Sakoun
00:07:48parlait également de son expérience.
00:07:50Moi, il y a 30 ans à peu près, j'étais lauréat
00:07:53de la bourse Défi Jeune, qui était organisée
00:07:56par le ministère de la Jeunesse et des Sports,
00:07:58et qui justement visait à soutenir des jeunes
00:08:00qui ont des projets et qui entreprenaient des projets.
00:08:02Et j'aimerais citer quelqu'un qui, j'espère, nous écoute.
00:08:05C'est Sylvie Thumoine, qui était la fonctionnaire
00:08:07du Défi Jeune, qui supportait, qui portait à bras de bras
00:08:11ce programme qui a malheureusement disparu.
00:08:14Souvent, les bonnes idées, on n'arrive pas
00:08:16à les mettre dans la durée.
00:08:17Donc, bravo, fantamerité, pour cette vidéo.
00:08:20Jean-Luc Benhamia, ça vous inspire quoi ?
00:08:23Ça m'inspire qu'il n'y a pas beaucoup de changements
00:08:26par rapport à tout ça.
00:08:27Moi, ça m'inspire surtout...
00:08:28Je n'ai pas aimé le fait de dire que les enseignants,
00:08:31les enseignantes, que ce soit les instituteurs,
00:08:33les institutrices, que ce soit les professeurs
00:08:35de collège ou de lycée, ne sont pas en liaison
00:08:39avec le monde du travail.
00:08:41Notamment en tant qu'ex-député européen,
00:08:43quand je l'étais, au conseil régional et autres,
00:08:46pas ce délu, mais ce journaliste,
00:08:48j'étais très souvent invité à venir dans des collèges,
00:08:52à venir dans des lycées pour causer,
00:08:55non pas de la politique, mais pour causer
00:08:58des parcours dans lesquels nous étions.
00:09:00Moi, je pense que le manque...
00:09:02Je n'apprends rien à personne,
00:09:04on va en parler dans l'autre sujet juste après.
00:09:06Le manque de moyens aujourd'hui
00:09:09qui permettrait aux enseignants et aux enseignantes
00:09:13d'avoir un espace pour pouvoir inviter,
00:09:16pour pouvoir...
00:09:18Il y a une désagrégation,
00:09:20alors le terme est un peu fort,
00:09:22on le sait, on en parlera tout à l'heure,
00:09:25de la reconnaissance du monde enseignant.
00:09:28Moi, je ne suis pas du tout...
00:09:30Je suis très reconnaissant au monde enseignant
00:09:32des difficultés dans lesquelles ils sont
00:09:35et du travail qu'ils font.
00:09:37Non, mais après, personne n'a fustigé
00:09:39ou ciblé les enseignants, mais c'est un petit peu le cas.
00:09:41En tout cas, je ne le pensais pas,
00:09:43c'était mon coup de cœur.
00:09:45Et j'ai d'ailleurs dit que je remerciais,
00:09:48d'ailleurs, les professeurs.
00:09:50C'est Michel Thaube.
00:09:52Je suis coupable.
00:09:54Mettez-moi les notes.
00:09:56De poils à gratter.
00:09:58Voilà, vous avez fichu le bazar.
00:10:02Justement, Michel Thaube,
00:10:04alors vous, votre coup de gueule,
00:10:06coup de cœur de la journée.
00:10:08J'avais d'abord un tout petit coup de cœur,
00:10:10je sais que vous en avez déjà parlé à l'antenne.
00:10:12Moi, je voulais saluer la mémoire de Bernard Pivot.
00:10:14Sur un point que je n'ai pas eu le temps de faire,
00:10:16je voudrais vraiment le faire,
00:10:18et dire juste une phrase.
00:10:20C'est l'homme qui a appris,
00:10:22même les cancres, à aimer la dictée.
00:10:24Et je trouve que c'est un homme extraordinaire.
00:10:27C'est un passeur de lettres, de livres,
00:10:29et ça prouve qu'il y a toujours des solutions.
00:10:32En fait, Bernard Pivot, c'était un peu
00:10:34le Philippe de Gênes,
00:10:36Pierre de Gênes, je crois,
00:10:38qui a fait le Nobel de physique français,
00:10:40et qui était extraordinaire pour amener
00:10:42tous les jeunes qu'il croisait à aimer la physique.
00:10:44Et Bernard Pivot, c'était pareil.
00:10:46Il arrivait à faire aimer les livres
00:10:48à des personnes qui pensaient qu'il ne les aimerait pas.
00:10:50Mais, ceci dit,
00:10:52j'aimerais revenir à quelque chose de beaucoup plus grave.
00:10:54Vous savez ce que je vous propose, Michel Thaube ?
00:10:56On va marquer un petit arrêt,
00:10:58et on va revenir à votre coup de gueule dans quelques instants.
00:11:00Restez avec nous, mettez-vous d'accord,
00:11:02et n'hésitez pas, chers auditeurs,
00:11:040 826 300 300, si vous voulez réagir.
00:11:08Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:11:10Sud Radio. Parlons vrai.
00:11:12Et tout de suite, les pronostics hippiques.
00:11:14Je vais m'y coller, puisque Jean-Paul Delperrier
00:11:16est en congé. Je vais essayer
00:11:18d'être à la hauteur de la tâche qu'on me confie.
00:11:20Donc, les courses à Vincennes.
00:11:22En Réunion, un course quatre.
00:11:24C'est le 10, 12, 13,
00:11:2615, 2,
00:11:288, 6,
00:11:30et 7. Je répète.
00:11:32Le 10, le 12,
00:11:34le 13, le 15,
00:11:36le 2, le 8,
00:11:38le 6, et le 7.
00:11:40Les pronostics sont à retrouver
00:11:42sur sudradio.fr.
00:11:52Je vais me reconvertir, donc, dans les pronostics
00:11:54hippiques. Mettez-vous d'accord,
00:11:56vendredi 10 mai, nous sommes
00:11:58ensemble jusqu'à
00:12:00midi. Nos débatteurs du jour,
00:12:02Michel Thaube, Fanta Berreté,
00:12:04Fabrice Hakoun et Jean-Luc
00:12:06Benamia. Je m'attends
00:12:08vers vous, Michel Thaube. Donc,
00:12:10votre coup de gueule aujourd'hui, Michel.
00:12:12Écoutez, c'est juste pour
00:12:14avoir une pensée pour ces deux
00:12:16policiers qui ont été sauvagement
00:12:18agressés par
00:12:20une personne qui s'était déjà
00:12:22manifestement attaquée
00:12:24à une femme, je crois, au cutter.
00:12:26Mes informations sont bonnes, dans le 13e arrondissement
00:12:28de Paris. Et voilà, je trouve que
00:12:30les policiers,
00:12:32les policiers, les gendarmes,
00:12:34les pompiers, les enseignants,
00:12:36les élus,
00:12:38c'est des personnes sacrées dans un pays comme
00:12:40la France. On doit les respecter.
00:12:42On doit respecter l'uniforme, on doit respecter
00:12:44l'autorité. Et quand quelqu'un s'en prend
00:12:46à un représentant des forces de l'ordre,
00:12:48eh ben, je
00:12:50souffre à ma France. Donc, voilà.
00:12:52Je voulais simplement dire,
00:12:54solidarité avec eux. J'espère que
00:12:56celui des deux qui est, je crois,
00:12:58entre la vie et la mort, s'en sortira.
00:13:00Oui, il y a cette agression
00:13:02dans le 13e arrondissement, mais aussi
00:13:04des tirs de mortiers. Hier, on en a peu parlé.
00:13:06D'ailleurs, à Viry-Châtillon,
00:13:08un mineur a été interpellé
00:13:10après des tirs de mortiers et d'artifices qui ont visé
00:13:12les forces de l'ordre.
00:13:14Fanta Béreté, c'est vrai que,
00:13:16vous êtes députée Renaissance de Paris,
00:13:18je précise, ça ne s'est pas amélioré
00:13:20ces dernières années. De plus en plus,
00:13:22les représentants de l'État sont
00:13:24pris pour cible.
00:13:26Oui, tout à fait. Que ce soit nos forces de l'ordre
00:13:28ou même les élus.
00:13:30On a fait passer un texte là-dessus
00:13:32parce que vous avez tous en mémoire
00:13:34un certain nombre de faits divers,
00:13:36on peut le dire ainsi.
00:13:38J'ai envie de vous dire, c'est tragique.
00:13:40Nous, on met les moyens,
00:13:42on a un budget qui a été augmenté, on a des recrutements
00:13:44qui sont faits notamment sur les forces de l'ordre
00:13:46dans tous les départements.
00:13:48Ça ne suffit pas.
00:13:50On a cette violence
00:13:52des plus jeunes, en fait,
00:13:54parce que c'est aussi ça le problème,
00:13:56on peut dire, là encore, un mineur
00:13:58sur lequel il faut composer.
00:14:00Alors, effectivement, on a beaucoup parlé
00:14:02du rôle des parents, on parle aussi
00:14:04du lien avec
00:14:06l'éducation nationale.
00:14:08Il y a Gabriel Attal qui a lancé
00:14:10effectivement cette expérimentation
00:14:12du côté de Nice concernant
00:14:14les vacances scolaires accompagnées
00:14:16avec un certain nombre de modules
00:14:18de formation, de sensibilisation
00:14:20dans ces internats.
00:14:22Donc, l'idée c'est de
00:14:24tester, parce qu'on a besoin
00:14:26en tout cas, certains disent qu'il faut
00:14:28qu'on éloigne ces jeunes, en fait,
00:14:30de leur territoire, de façon à ce qu'ils
00:14:32puissent, sur un certain nombre de jours
00:14:34et de semaines, voir d'autres personnes être
00:14:36accompagnées avec des psychologues, avec des
00:14:38éducateurs, etc. Donc, j'ai envie de
00:14:40vous dire, on est au travail,
00:14:42ce n'est pas suffisant, et
00:14:44pour rejoindre Michel, je suis complètement
00:14:46triste de ce qui est arrivé.
00:14:48J'espère que ce policier
00:14:50va s'en sortir, parce qu'on ne doit pas
00:14:52aller le matin
00:14:54la peur au ventre au travail, et c'est ce qui se
00:14:56passe pour nos forces de l'ordre,
00:14:58un certain nombre, et aussi pour nos enseignants
00:15:00qui, aujourd'hui,
00:15:02alors qu'ils étaient quasiment vénérés par
00:15:04nos parents, moi j'ai 48 ans
00:15:06il y a quelques années,
00:15:08ont peur d'aller à la rencontre
00:15:10des élèves, mais aussi
00:15:12d'un certain nombre de parents.
00:15:14Donc, il faut que la société se
00:15:16reprenne, et c'est un enjeu
00:15:18j'ai envie de dire majeur, et nous sommes
00:15:20tous concernés.
00:15:22Fabrice Hakoun, dans le 13ème, ce n'est pas
00:15:24nécessairement des mineurs,
00:15:26je cherchais l'âge qui n'est pas précisé, mais on parle
00:15:28d'un homme, alors c'est vrai que souvent les mineurs
00:15:30sont impliqués, et surtout
00:15:32par quel bout prendre ce problème ?
00:15:34Est-ce que c'est le problème des mineurs ?
00:15:36Ou est-ce que c'est le problème, effectivement,
00:15:38de l'éducation ?
00:15:40Les forces de l'ordre, les représentants
00:15:42de la République, sont souvent
00:15:44les cibles, il y a une vraie défiance.
00:15:46C'est bien la difficulté, là je vais prendre ma casquette
00:15:48en fait j'ai, parmi les différentes
00:15:50fonctions, j'ai un engagement citoyen au sein de la gendarmerie
00:15:52nationale, donc à la DGGN, donc je suis
00:15:54colonel de réserve, à la réserve citoyenne en l'occurrence.
00:15:56Vous avez mille vies. Oui, j'ai mille vies,
00:15:58c'est pour ça que je dors très peu, il faut dormir très peu,
00:16:00le sujet c'est qu'il faut dormir très peu.
00:16:02La réalité, en fait, c'est que
00:16:04ce n'est pas un problème, c'est plusieurs problèmes, c'est
00:16:06multifactoriel, et on ne règle pas
00:16:08un problème multifactoriel.
00:16:10La première chose, moi ce qui m'inquiète le plus,
00:16:12ce ne sont pas les mesures qui sont à prendre, parce que
00:16:14tous les gouvernements savent les mesures qui sont à prendre,
00:16:16mais sans vouloir polémiquer sur le fait que je pense
00:16:18que le Président Macron a complètement
00:16:20n'a aucune
00:16:22impétence pour le régalien.
00:16:24Le régalien n'est pas un sujet pour lui. Je vous le dis
00:16:26très clairement, sans vouloir polémiquer, mais
00:16:28on le voit bien depuis dix ans, alors
00:16:30la situation ne date pas de lui, très clairement, ça fait
00:16:32trente ans qu'on refuse
00:16:34de traiter le problème,
00:16:36parce qu'on est complètement enferré
00:16:38en fait, dans cette
00:16:40inquiétude qui consiste à dire, si on est obligé de prendre
00:16:42les sujets, dès qu'on parle de
00:16:44sécurité en France, on est
00:16:46catégorisé fasciste. C'est une
00:16:48réalité, dès qu'on parle de sécurité,
00:16:50qu'on prend des mesures de sécurité. Or moi
00:16:52ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui, c'est que toute
00:16:54la société française ne fait pas front.
00:16:56Si toute la société française
00:16:58faisait front face à ça, c'est pour ça
00:17:00que vous avez employé le mot de société que j'apprécie beaucoup,
00:17:02la société française ne fait pas front,
00:17:04et c'est de prendre une mesure un peu radicale,
00:17:06nécessaire, parce qu'il ne faut pas oublier une chose,
00:17:08c'est que l'insécurité touche d'abord
00:17:10les plus vulnérables et les plus faibles.
00:17:12Je ne comprends pas la position, parce que je vais mettre les pieds dans le plein,
00:17:14je ne comprends pas la position de la gauche,
00:17:16et de la gauche radicale en particulier,
00:17:18qui s'offusquent en fait des
00:17:20mesures sécuritaires, alors même qu'elles sont
00:17:22d'abord à l'encontre des plus vulnérables,
00:17:24ceux qui n'ont pas le choix, qui sont obligés de rester dans les quartiers,
00:17:26etc. Tant qu'on n'aura pas, tant que la
00:17:28société ne fera pas front. On l'a vu avec
00:17:30les enseignants, là on reparle des enseignants,
00:17:32et la commémoration de la mort de Samuel Paty.
00:17:34Ben, ça ne faisait pas
00:17:36consensus, hein ? Ça ne faisait pas consensus.
00:17:38Certains ont même dit, certains ont même
00:17:40dit que Samuel Paty a eu
00:17:42tort de provoquer. Donc tant
00:17:44que la société française ne fera pas front,
00:17:46on aura un problème.
00:17:48Jean-Luc Benamias, j'aimerais bien
00:17:50votre avis là-dessus. La société française, pour moi,
00:17:52c'est fou. Le problème,
00:17:54encore une fois, est un problème. Mais pas uniquement,
00:17:56mais un problème de moyens.
00:17:58Dans ce qu'on appelait... On a voté
00:18:00les moyens. Vous auriez dû
00:18:02venir dans le studio, Jean-Luc.
00:18:04Jean-Luc, on dépense 800 milliards par an sur le social,
00:18:06pour améliorer la société.
00:18:08Les moyens, la visio-surveillance,
00:18:10les moyens
00:18:12humains, tout ça...
00:18:14La visio-surveillance, ce ne sont pas des moyens.
00:18:16La vidéo-surveillance...
00:18:18Ce sont des caméras. Ce sont des caméras.
00:18:20Ce sont des caméras qui permettent,
00:18:22dans des affaires extrêmement graves,
00:18:24de régler les problèmes.
00:18:26La vidéo-surveillance ne règle rien.
00:18:28Il y a certaines mairies de gauche qui n'en veulent pas.
00:18:30Je vous invite à aller voir
00:18:32un commissaire qui vous expliquera,
00:18:34dans le 15e ou dans le 7e, comment
00:18:36la visio-surveillance fait en fait
00:18:38baisser le taux de criminalité.
00:18:40Attendez, ne parlez pas en même temps. On va laisser
00:18:42Jean-Luc s'exprimer.
00:18:44On vous donnera la parole après.
00:18:46Comme j'ai eu plusieurs vies,
00:18:48et que je suis né en Seine-Saint-Denis, et que j'ai été
00:18:50élu à une époque conseiller municipal
00:18:52en Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Grand plus exactement,
00:18:54j'étais à l'époque leader des Verts,
00:18:56quel poste j'avais pris ?
00:18:58J'avais pris maire adjoint à la
00:19:00Sécurité publique
00:19:02et à la police nationale.
00:19:04C'était dans les années 90.
00:19:06Il y avait autant d'événements dans les années 90 qu'aujourd'hui
00:19:08par rapport à ce qui se passe dans les cités.
00:19:10Et c'était un choix réel
00:19:12justement de m'occuper,
00:19:14en tant qu'élu écolo à l'époque,
00:19:16de la Sécurité publique.
00:19:18C'est un sujet que je connais assez bien.
00:19:20Moi, je pense que dans
00:19:22ce cadre-là, d'une société
00:19:24née normalement en marche,
00:19:26il y a besoin évidemment
00:19:28de force de l'ordre, mais il y a
00:19:30besoin à côté d'une éducation populaire
00:19:32qui soit en forme.
00:19:34Or aujourd'hui, on en parlera sur les enseignants,
00:19:36mais aussi du côté de l'éducation populaire,
00:19:38excusez-moi, on a les mairies
00:19:40pour des raisons d'ailleurs financières
00:19:42qu'on peut entendre et qu'on peut comprendre.
00:19:44Par exemple, ce qui s'appelait colonies de vacances
00:19:46organisées, ça a de plus en plus
00:19:48disparu. C'est ça qu'il faut faire.
00:19:50Et non pas des camps avec
00:19:52ce truc absolument horrible.
00:19:54C'est pas horrible du tout.
00:19:56Enfin, ça patine.
00:19:58Ça va être abandonné.
00:20:00Oui, oui.
00:20:02Et ça va être abandonné.
00:20:04Globalement,
00:20:06moi, je préfère, sérieusement,
00:20:08j'allais même plus loin,
00:20:10le scoutisme français a besoin
00:20:12de beaucoup plus d'aide. Vous entendez bien.
00:20:14Le scoutisme français.
00:20:16Des gens qui sont préparés à cela,
00:20:18qui font autorité et qui font
00:20:20pédagogie. Sinon, ça n'a pas
00:20:22beaucoup d'importance, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
00:20:24Le SNU, tout le monde l'a vu, c'est plein de dérives,
00:20:26ça coûte très cher.
00:20:28Il faut redresser l'éducation populaire
00:20:30dans ce pays.
00:20:32On se rejoint, mais après, c'est comment ?
00:20:34Sur le redressement
00:20:36de l'éducation, on se rejoint.
00:20:38Juste, quand même, pour vous donner une petite anecdote.
00:20:40Vous avez raison,
00:20:42sur l'éducation populaire, c'est après, comment on fait ?
00:20:44On ne peut pas aller dans chaque famille pour forcer
00:20:46à éduquer. Il y a quand même le cas du
00:20:48climatisme, où le gosse
00:20:50était agonisant au sol et la mère
00:20:52lui mettait des gifles.
00:20:54C'est pour ça, c'est un problème.
00:20:56Il y a eu un manquement éducatif.
00:20:58Mais juste pour vous donner une anecdote.
00:21:00La gendarmerie a un master
00:21:02avec Paris 2.
00:21:04L'université de Paris 2
00:21:06partage ses locaux avec Paris 1,
00:21:08la Sorbonne, dans le 5e.
00:21:10Vous savez que les gendarmes
00:21:12qui vont enseigner là-bas,
00:21:14il y a eu une bronca de la part de la direction
00:21:16de Paris 1, parce que c'est les mêmes locaux,
00:21:18parce qu'ils ne voulaient pas qu'ils rentrent avec des uniformes.
00:21:20On a quand même un problème.
00:21:22On ne voulait pas avoir de gendarmes en uniforme
00:21:24dans les locaux de l'université.
00:21:26Je vais les faire après ça.
00:21:28Pour enseigner.
00:21:30À la Sorbonne, il y a une vraie idéologie.
00:21:32Moi, ce que je veux dire,
00:21:34c'est qu'on vit dans un...
00:21:36N'importe quoi ! Mais qu'est-ce que j'entends ?
00:21:38La Sorbonne est une idéologie !
00:21:40Non, non, non !
00:21:42Jean-Luc Benamias, on a plusieurs...
00:21:44La Sorbonne, c'est plusieurs
00:21:46dizaines de milliers d'étudiants !
00:21:48Il y a des gens qui sont empêchés
00:21:50de donner des conférences à la Sorbonne.
00:21:52On ne va pas défendre les universités en ce moment.
00:21:54On empêche même les juifs de rentrer.
00:21:56Non, non, non !
00:21:58Concrètement, il y avait une enseignante
00:22:00qui nous parlait de la Sorbonne.
00:22:02Je peux montrer là où je veux.
00:22:04Oui, mais peut-être que vous,
00:22:06parce que vous avez cette présomption
00:22:08d'humanisme qui colle
00:22:10à tous les gens de gauche.
00:22:12Non, mais ça, c'est quelque chose que vous niez,
00:22:14Jean-Luc Benamias, sérieusement.
00:22:16J'aimerais bien avoir votre avis dessus.
00:22:18Jean-Luc, pour qui j'ai beaucoup
00:22:20d'affection par ailleurs,
00:22:22il nie ses réalités pour une raison très simple.
00:22:24C'est qu'il a un logiciel dans la tête
00:22:26qui est celui d'Europe Écologie Les Verts
00:22:28et qui est un logiciel complètement
00:22:30laxiste et qui, effectivement,
00:22:32comme disait Fabrice Hakoun
00:22:34fort justement, quand on parle
00:22:36de sécurité, quand on parle
00:22:38de peine de prison ferme, quand on parle
00:22:40de ne rien laisser
00:22:42passer, qu'au premier
00:22:44manque de respect, il faut tout de suite
00:22:46être extrêmement ferme, ça les fait
00:22:48fuir et ça leur fait peur.
00:22:50Effectivement, ça nous donne des jeunes qui,
00:22:52effectivement, sont dans un...
00:22:54se laissent aller à de plus en plus
00:22:56de violence, puisqu'en face d'eux, on ne leur dit pas
00:22:58stop. Donc, ça commence là.
00:23:00Effectivement,
00:23:02il y a un logiciel de gauche
00:23:04et j'aimerais, excusez-moi, continuer sur un point,
00:23:06c'est que malheureusement, dans notre pays,
00:23:08on vit dans un paradoxe
00:23:10constant, des injonctions paradoxales
00:23:12terribles. Vous avez Nicolas Sarkozy
00:23:14qui, pendant cinq ans, disait
00:23:16sécurité, sécurité, sécurité
00:23:18et qui a déshabillé la police, notamment
00:23:20la police de proximité, et vous avez
00:23:22avec Emmanuel Macron le contraire,
00:23:24c'est-à-dire Emmanuel Macron qui, pendant sept ans,
00:23:26a renforcé les moyens de la police,
00:23:28a renforcé les moyens de l'armée,
00:23:30a renforcé les moyens,
00:23:32mais qui, en termes de discours,
00:23:34n'avait pas de discours
00:23:36d'autorité, et donc les moyens n'ont pas été
00:23:38suivis d'une fermeté dont
00:23:40il aurait fallu faire preuve.
00:23:41Jean-Luc Benamias, la réponse rapidement.
00:23:43Pardon, juste un mot, les moyens de la justice,
00:23:45enfin, regardez l'État,
00:23:47ce que demandent les magistrats, les magistrats
00:23:49qui s'occupent de sécurité, qui s'occupent
00:23:51de la justice française, demandent
00:23:53beaucoup plus de moyens, ils n'en ont pas,
00:23:55évidemment, les budgets ont baissé,
00:23:57enfin, sérieux. Mais non, mais arrêtez, alors là,
00:23:59vous ne pouvez pas dire n'importe quoi, les budgets...
00:24:01Mais c'est faux, c'est complètement faux.
00:24:03Non, c'est complètement faux, parce que moi, j'ai voté
00:24:05les budgets, je ne dis pas n'importe quoi.
00:24:07C'est vrai que les magistrats demandent plus de moyens,
00:24:09qu'on demande plus, mais à partir
00:24:11du moment où on a hérité d'un système
00:24:13où on avait moins
00:24:15fait de recrutement
00:24:17dans toute la fonction publique,
00:24:19nous avons passé 7 ans
00:24:21à augmenter les budgets,
00:24:23à voter les budgets contre
00:24:25une gauche, contre une gauche
00:24:27qui ne voulait pas le faire,
00:24:29qui ne dit pas qu'il y a assez de moyens.
00:24:31Du coup, ça ne dit pas qu'il y a assez de moyens,
00:24:33mais en tout cas, nous, on est dans une trajectoire
00:24:35qui n'a jamais été aussi importante
00:24:37au niveau des budgets,
00:24:39qui sont venus renforcer,
00:24:41qui sont venus renforcer.
00:24:43Maintenant, je pense qu'on ne peut pas comparer
00:24:45les années 90 et
00:24:47aujourd'hui. Les enfants ne sont plus
00:24:49les mêmes, la société
00:24:51n'est plus du tout la même.
00:24:53Aujourd'hui, quand vous vous adressez
00:24:55à un enfant, quand vous entendez un enseignant
00:24:57à la sortie de l'école s'adresser
00:24:59à un enfant, et que le parent vient
00:25:01directement apostrophé
00:25:03l'enseignant, c'est un problème
00:25:05global, et je pense que tout le monde
00:25:07doit se ressaisir.
00:25:09Pour quelques instants, 0826-300-300,
00:25:11restez avec nous.
00:25:13Sud Radio, votre attention est notre
00:25:15plus belle récompense.
00:25:17Je vous félicite pour vos émissions,
00:25:19je me délecte, je vous redécouvre,
00:25:21et j'apprécie beaucoup.
00:25:23Sud Radio, parlons vrai.
00:25:25Sud Radio, le 10h midi,
00:25:27mettez-vous d'accord,
00:25:29Stéphanie Demuru.
00:25:31Mettez-vous d'accord avec nos invités qui sont très en forme
00:25:33et on apprend qu'ils ont tous 10 000 vies,
00:25:35n'est-ce pas ? Michel Taubes, Fanta Béreté,
00:25:37Fabrice Hakoun, Jean-Luc Bénamias,
00:25:39Jean-Luc Bénamias,
00:25:41c'est à vous, pour
00:25:43votre coup de cœur aujourd'hui.
00:25:45C'est un coup de cœur, ce n'est pas un coup de cœur,
00:25:47ce qui s'est passé à Marseille,
00:25:49il n'y a pas de drame,
00:25:51c'est un regret.
00:25:53Il y a eu l'arrivée de la flamme,
00:25:55tout le monde l'a vu, ça s'est bien passé,
00:25:57il y a eu le feu d'artifice.
00:25:59Dans l'organisation immense qui a été mise en place,
00:26:01il y avait, juste après,
00:26:03un concert.
00:26:05C'est passé un peu inaperçu,
00:26:07parce qu'on est resté sur la joie générale,
00:26:09et c'est normal, il y a eu une bousculade
00:26:11un peu importante
00:26:13entre ceux qui arrivaient pour le concert
00:26:15et les familles avec enfants
00:26:17qui sortaient de l'espace
00:26:19feu d'artifice.
00:26:21C'est passé inaperçu, c'est comme ça,
00:26:23c'est vraiment pas un coup de gueule,
00:26:25c'est une signification de...
00:26:27Quand on organise trop de trucs, à un moment donné,
00:26:29il y a des croisements qui sont très difficiles
00:26:31entre différentes foules,
00:26:33et il y a quand même un nombre
00:26:35important de blessés,
00:26:37il n'y a pas de blessés graves,
00:26:39mais de gens qui sont sortis de tout ça
00:26:41extrêmement choqués, notamment pas mal d'enfants.
00:26:43Ce n'est pas l'info du soir,
00:26:45ce n'est pas l'info de la journée.
00:26:47C'est vrai que vous avez raison Jean-Luc Benamias,
00:26:49on en a peu parlé.
00:26:51Moi je suis héberté par ce que vient de dire Jean-Luc,
00:26:53parce que je vous explique,
00:26:55pendant la cérémonie
00:26:57de l'image de la femme,
00:26:59il y a un grand média qui a fait la une
00:27:01sur ce
00:27:03mouvement de foule.
00:27:05Et à un moment donné,
00:27:07l'information a disparu
00:27:09de ce média.
00:27:11Et je me suis dit, à tel point,
00:27:13que dans la nuit, le lendemain matin,
00:27:15je me suis dit, j'ai dû rêver,
00:27:17parce que je n'ai trouvé l'info nulle part.
00:27:19Et là il y a Jean-Luc Benamias
00:27:21qui nous dit qu'il s'est effectivement passé des choses.
00:27:23Alors je vous avoue,
00:27:25et j'en suis complètement court.
00:27:27Et bien moi aussi,
00:27:29parce que j'ai eu cette information
00:27:31par mon prochain invité qui va nous parler
00:27:33de la sécurité des JO, il m'expliquait
00:27:35qu'il y avait eu cette bousculade et je me disais,
00:27:37tout est extrêmement politique et la communication
00:27:39est extrêmement verrouillée.
00:27:41Fabrice Hakoun pour ses Jeux Olympiques,
00:27:43on a tellement peur qu'il y ait un bad buzz.
00:27:45C'est vrai, mais là,
00:27:47ça s'apparente à une forme de censure.
00:27:51Jean-Luc, merci d'avoir
00:27:53mis le doigt là-dessus.
00:27:55Je ne voulais pas, sérieux,
00:27:57regarder, je me suis renseigné
00:27:59avant l'émission.
00:28:01Il n'y a pas de blessés graves, mais il y a des gens...
00:28:03Voilà, c'est dommage.
00:28:05Il faut faire attention dans ces genres de grands
00:28:07rassemblements, tout le monde le sait, ce sera le cas
00:28:09notamment à Paris,
00:28:11où il y aura en vrai des Jeux,
00:28:13moins à Marseille parce que ça se passera en mer,
00:28:15donc ce sera plus facile.
00:28:17Mais de mélanger
00:28:19des foules qui ne sont pas habituées
00:28:21à se mélanger.
00:28:23Ce qui attire l'attention, c'est qu'on n'en a pas parlé.
00:28:25J'ignorais qu'un grand média
00:28:27en avait fait les titres et l'avait retiré.
00:28:29On a le sentiment d'une communication
00:28:31extrêmement verrouillée sur ces Jeux.
00:28:33Tout est...
00:28:35Il faut que ça marche, mais bon, est-ce qu'on peut
00:28:37leur en vouloir nécessairement ?
00:28:39Au contraire, il faut communiquer quand
00:28:41des choses se passent comme ça ?
00:28:43Je pense que...
00:28:45J'ai pas vu et j'en avais
00:28:47pas entendu parler.
00:28:49Après, je suis pour la transparence
00:28:51parce que
00:28:53les images de Marseille,
00:28:55j'ai regardé en direct, je pense que
00:28:57on a tous été
00:28:59heureux de voir ces images-là.
00:29:01Et je pense que nous pouvons aussi
00:29:03accepter de recevoir d'autres images
00:29:05qui disent, en plus on est
00:29:07vraiment en démarrage, voilà ce que nous allons
00:29:09devoir améliorer.
00:29:11Vous imaginez pour l'étranger, pour les touristes
00:29:13qui doivent venir ?
00:29:15Je reste
00:29:17sur ces images positives.
00:29:19J'ai regardé effectivement...
00:29:21Pour l'information,
00:29:23mais j'ai pas d'informations
00:29:25complémentaires.
00:29:27Après, je suis vraiment
00:29:29sur la question de la transparence
00:29:31parce que je trouve que nous avons
00:29:33besoin d'avoir les informations
00:29:35d'une manière générale.
00:29:37C'est vrai que vous, l'entrepreneur, il faut que ça marche.
00:29:39Il y a beaucoup de pressions pour la France.
00:29:41D'abord, il y a une problématique liée à la gestion
00:29:43des flux, etc. Et ça pose la question parce qu'il y avait
00:29:45déjà le précédent de la Coupe de l'UFA
00:29:47avec des gros soucis, etc.
00:29:49Donc il y a le problème
00:29:51de notre doctrine en matière
00:29:53de gestion des flux de population,
00:29:55quand on a des flux massifs de population.
00:29:57Donc ça déjà, il faut l'établir. Après, je rejoins
00:29:59Madame la députée sur la nécessité
00:30:01de transparence. On vit une époque où de toute façon
00:30:03tout se sait, tout se voit.
00:30:05Dès qu'on met une chape de plomb sur une
00:30:07information, c'est la porte ouverte
00:30:09à tous les fantasmes.
00:30:11Et donc,
00:30:13on sait bien qu'aujourd'hui
00:30:15on vit quand même, sans pire, de la conspiration
00:30:17permanente. Donc je pense
00:30:19que c'est important d'être transparent sur les choses
00:30:21parce qu'il vaut mieux maîtriser la communication
00:30:23en l'assumant, selon moi.
00:30:25Je ne suis pas communiquant, après je n'ai pas cette qualité-là.
00:30:27Non, mais c'est le meilleur des conseils que
00:30:29donne Fabrice Hakoun. Et en fait,
00:30:31si vous voulez, moi je suis pour les Jeux Olympiques.
00:30:33Je trouve que c'est une fête extraordinaire, une opportunité
00:30:35fantastique. Mais en même temps,
00:30:37il faut dire les choses, il faut avoir
00:30:39l'honnêteté de les dire. Et si on ne les dit pas,
00:30:41ça va accroître
00:30:43les miskineries,
00:30:45les accusations de complotisme,
00:30:47etc. Si vous voulez, c'est un petit peu le syndrome
00:30:49de Tchernobyl. Lorsqu'il y avait eu
00:30:51Tchernobyl, en 1984,
00:30:53moi je suis Alsacien,
00:30:55donc j'ai grandi à Colmar.
00:30:57Ça nous fait un petit point commun.
00:30:59J'ai grandi en Alsace, à Colmar. Et donc, on avait
00:31:01deux sons de cloche. On avait la télévision allemande
00:31:03qui disait « Danger, protégez-vous,
00:31:05ne mangez pas les salades,
00:31:07et les légumes, etc. »
00:31:09Et du côté français, vous aviez Alain Madelin
00:31:11et d'autres politiques qui disaient
00:31:13« Tout va bien, la vie est belle, continuez
00:31:15du fric en voilà. » Et pendant ce temps-là,
00:31:17dans les Vosges, la moitié des arbres
00:31:19avaient perdu leurs épines.
00:31:21Et franchement, il faut dire
00:31:23les choses. C'est la meilleure manière.
00:31:25Vous avez regardé les médias, France Télévision,
00:31:27il faut dire les choses et pas se
00:31:29tromper de date. C'est 1986.
00:31:31Mais c'est pas grave.
00:31:33Monsieur l'ancien dirigeant du LV, vous êtes un de plus
00:31:35à la vue de ces questions.
00:31:37Non, mais là, on sent qu'il ne faut pas gâcher la fête.
00:31:39Est-ce qu'on a le droit de critiquer les Jeux Olympiques ?
00:31:41Vous avez vu, bon, France Télévision,
00:31:43les chaînes dites « mainstream ».
00:31:45Je ne sais pas si on parle encore comme ça.
00:31:47Attention, il ne fallait
00:31:49mettre aucune critique. On ne montrait que
00:31:51des témoignages de famille contente à Marseille.
00:31:53Il n'y a aucun mot là-dessus. J'ai regardé les 20 heures
00:31:55hier soir. Aucun mot.
00:31:57Moi qui suis un lecteur de l'équipe depuis l'âge de 12 ans,
00:31:59oui et oui.
00:32:01Je pense
00:32:03qu'il faut toujours se remettre
00:32:05dans la tête que 100%
00:32:07des Françaises et des Français,
00:32:09c'est valable aussi à l'étranger,
00:32:11n'aiment pas forcément le sport de haut niveau.
00:32:13Donc, clairement,
00:32:15les Jeux Olympiques vont être suivis.
00:32:17Et on regarde ça d'ailleurs dans les audimats,
00:32:19même pour les finales de Coupe du Monde,
00:32:21il n'y a jamais 100% des gens qui sont en activité
00:32:23et qui aiment ça.
00:32:25Moi, je m'intéresse à ça,
00:32:27comme 50% et un peu plus des Français,
00:32:29peut-être un peu plus pour les Jeux Olympiques,
00:32:31mais tout le monde ne s'y intéresse pas forcément.
00:32:33C'est pour ça d'ailleurs que les espaces festifs qui sont organisés
00:32:35à côté, on doit faire attention
00:32:37à les organiser en décalage
00:32:39et pas en multiplicité,
00:32:41parce que sinon, c'est très difficilement gérable.
00:32:43Et pour les forces de l'ordre,
00:32:45et pour l'ensemble de la sécurité.
00:32:47On se retrouve dans quelques instants
00:32:49pour la suite de vos coups de cœur et coups de gueule.
00:33:03Merci de nous rejoindre, chers auditeurs.
00:33:05Vendredi 10 mai, avec nos invités,
00:33:07nos chroniqueurs aujourd'hui.
00:33:09Michel Taub, Fanta, Béreté, Fabrice Hakoun,
00:33:11Jean-Luc Benamias.
00:33:13Je me tourne vers Fabrice Hakoun,
00:33:15chef d'entreprise, on le rappelle, auteur de Rallument,
00:33:17Les Lumières, et Fabrice, vous voulez revenir sur
00:33:19l'Eurovision.
00:33:21Oui, absolument. A la base, je voulais faire un coup de gueule,
00:33:23mais j'en fais tout le temps, donc je vais plutôt faire un coup de cœur.
00:33:25Au lieu de faire un coup de gueule sur ceux qui s'en sont
00:33:27pris lâchement à la chanteuse israélienne,
00:33:29je vais faire un coup de cœur pour cette chanteuse
00:33:31israélienne qui s'appelle Eden Golan.
00:33:33Elle est jeune,
00:33:35elle est belle, elle a 20 ans,
00:33:37elle est douée, elle ressent beaucoup
00:33:39le petit état qu'elle représente, en fait.
00:33:41Et ce qui m'a absolument révolté, c'est cette
00:33:43vindique, quand vous voyez sur le plateau,
00:33:45elle est à un moment donné sur le plateau, vous avez des gens qui sont
00:33:47autour d'elle, à 2 mètres ou 3 mètres, alors qu'elle essaye de répéter
00:33:49qui hurlent des slogans haineux,
00:33:51ça rappelle les heures les plus sombres.
00:33:53Je suis désolé, je fais très, très, très rarement
00:33:55de parallèles avec les années 40,
00:33:57parce que je déteste ça. Je trouve que c'est un point de goudouine
00:33:59à chaque fois, qu'on ressort, etc.
00:34:01En l'occurrence, cette espèce de haine générale,
00:34:03ce harcèlement,
00:34:05alors même que si on ne va plus sur le fond,
00:34:07on n'arrivera à la paix
00:34:09qu'en créant des ponts. Et on ne crée pas
00:34:11des ponts en ostracisant, on ne crée pas
00:34:13des ponts en instrumentalisant la haine.
00:34:15On crée des ponts, justement,
00:34:17grâce à des manifestations de ce type.
00:34:19On parle des JO. Par exemple, moi,
00:34:21je suis tout à fait opposé à ce qu'on
00:34:23ostracise totalement les Russes au moment des JO.
00:34:25Il y aura peut-être des manifestations, parce que c'est
00:34:27quelque chose de politique, mais il faut quand même, quelque part,
00:34:29recréer des ponts, parce que c'est ce qu'attendent
00:34:31finalement les extrémistes de tous bords.
00:34:33C'est qu'on coupe tous les ponts, parce que
00:34:35quand vous coupez les ponts, il n'y a plus de connaissances mutuelles,
00:34:37il n'y a plus de vivre ensemble, et quand il n'y a plus de connaissances mutuelles,
00:34:39c'est la porte ouverte à tous les préjugés.
00:34:41Donc, moi, je suis partisan que ces
00:34:43manifestations soient des manifestations.
00:34:45D'ailleurs, ça a été le cas de l'organisation, puisqu'à un moment donné,
00:34:47les paroles étaient beaucoup plus politiques,
00:34:49et on lui a dit, non, non, on ne veut pas de ces paroles politiques. Donc, si on
00:34:51ne veut pas que ce soit politique, que ce ne soit pas politique
00:34:53pour tout le monde, et qu'on ne dise pas, ce n'est pas politique,
00:34:55vous changez de chanson, et d'un autre côté,
00:34:57on puisse avoir des mouvements de foules de ce type,
00:34:59aussi proches d'elles, moi,
00:35:01l'image m'a profondément dérangé.
00:35:03On rappelle qu'il y a eu 12 000 personnes...
00:35:05C'est exactement le sujet
00:35:07que j'avais proposé, mais tu l'avais déjà proposé avant moi.
00:35:09Désolé.
00:35:11Vous allez pouvoir réagir, Jean-Luc.
00:35:13Oui, on rappelle qu'il y a eu 12 000 personnes
00:35:15qui ont manifesté, dont d'ailleurs,
00:35:17Greta Thunberg,
00:35:19qui était dans la foule.
00:35:21C'est mon accuse en clair.
00:35:23Mais que fait l'allégérie du climat
00:35:25sur ces questions ?
00:35:27Elle mélange tout,
00:35:29comme les écolos...
00:35:31En fait, c'est vraiment...
00:35:33Cette dame, c'est une pastèque.
00:35:35Elle est verte à l'extérieur,
00:35:37mais elle est rouge, archi-rouge à l'intérieur.
00:35:39Jean-Luc n'a pas encore réagi.
00:35:41Juste pour finir là-dessus,
00:35:43je trouve que c'est un très mauvais signal envoyé,
00:35:45ça n'a pas de sens, ça n'a pas
00:35:47d'intérêt, et puis finalement,
00:35:49cette instrumentalisation...
00:35:51Moi qui suis un humaniste,
00:35:53je suis totalement outré
00:35:55de cette instrumentalisation de la cause palestinienne
00:35:57qui est totalement en train de desservir,
00:35:59de desservir à terme cette cause. J'en suis absolument convaincu.
00:36:01Mais c'est vrai que l'Eurovision devient
00:36:03de plus en plus politique, comme d'ailleurs beaucoup de grands événements.
00:36:05On rappelle quand même que la Russie avait été exclue
00:36:07de l'Eurovision en 2022, que l'Ukraine,
00:36:09comme par hasard, même s'ils ont certainement
00:36:11beaucoup de talent, avait gagné.
00:36:13Voilà, c'est politique.
00:36:15On les accuse d'ailleurs d'être
00:36:17complices d'un génocide, en tout cas ceux qui ont
00:36:19manifesté, Michel Thaube, ça vous inspire quoi ?
00:36:21Non mais il ne s'agit pas
00:36:23de génocide, il faut le dire.
00:36:25C'est ce que disent les manifestants.
00:36:27Ils ont tort, un génocide c'est une entreprise
00:36:29systématique de destruction d'un peuple
00:36:31à cause de son identité,
00:36:33de son origine, etc. Ce n'est pas ce que
00:36:35fait Israël. Israël a été attaqué
00:36:37le 7 octobre par un crime
00:36:39odieux, qui était un crime
00:36:41contre l'humanité commis le 7 octobre
00:36:43et qui a été
00:36:45aussi une déclaration de guerre
00:36:47du Hamas contre Israël.
00:36:49Et donc ils ne viennent pas s'étonner si
00:36:51derrière la violence de cette déclaration
00:36:53de guerre, il y a une riposte guerrière.
00:36:55Il y a eu une entrée en guerre
00:36:57par le Hamas. Donc Israël
00:36:59est en guerre et Israël se défend.
00:37:01Après, moi je ne cautionne pas
00:37:03toutes les décisions du Premier ministre
00:37:05israélien. C'est autre chose.
00:37:07Mais...
00:37:09Et je pleure autant les victimes
00:37:11palestiniennes que les victimes israéliennes.
00:37:13Et il faut faire des efforts
00:37:15considérables pour éviter
00:37:17ces morts. Je doute effectivement
00:37:19par exemple de l'efficacité
00:37:21de la politique de Netanyahou pour faire libérer
00:37:23les otages. Je le dis clairement.
00:37:25Je pense qu'ils se trompent de méthode.
00:37:27Mais ce n'est pas une raison
00:37:29pour basculer comme le font
00:37:31des milliers de manifestants
00:37:33dans un antisionisme
00:37:35généralisé. Dans une négation
00:37:37du droit de l'Israël
00:37:39à l'existence. Parce que lorsqu'on dit
00:37:41Palestine de la mer au Jourdain
00:37:43ça veut dire
00:37:45d'effacer Israël de la carte. C'est ça
00:37:47que cela veut dire. Donc effectivement
00:37:49ça non. Et concernant
00:37:51cette chanteuse israélienne
00:37:53moi je ne dirais que deux choses. La première
00:37:55elle a été qualifiée
00:37:57pour la finale grâce au vote
00:37:59populaire. Donc
00:38:01tous les manifestants, les 12 000 manifestants
00:38:03ils ont perdu la partie.
00:38:05Elle a été qualifiée par un vote populaire.
00:38:07Deuxième chose. Moi je suis très inquiet
00:38:09très inquiet
00:38:11pour les Jeux Olympiques qui vont arriver.
00:38:13Pour la délégation israélienne. Parce que là
00:38:15ça va être très très compliqué.
00:38:17Et il y a un précédent
00:38:19qu'il faut rappeler qui est Munich
00:38:211972.
00:38:23Mais là vraiment je suis très inquiet.
00:38:25Parce qu'il y a un climat en France
00:38:27antisioniste
00:38:29antisémite
00:38:31qui s'est installé
00:38:33et qui devient mais extrêmement prégnant.
00:38:35Et moi je suis vraiment très inquiet.
00:38:37Parce que les Jeux Olympiques
00:38:39c'est très complexe.
00:38:41C'est pas un seul site.
00:38:43C'est une quinzaine de sites.
00:38:45C'est de nombreux athlètes qui vont venir.
00:38:47C'est des techniciens. C'est des centaines
00:38:49de personnes. Et donc je pense que ça va être
00:38:51extrêmement compliqué
00:38:53d'assurer la sécurité des athlètes israéliens
00:38:55et de leur délégation.
00:38:57Et je le regrette.
00:38:59Je le regrette amèrement.
00:39:01Les Jeux Olympiques c'est aussi
00:39:03quand on apprenait ça à l'école
00:39:05on parlait de la trêve au niveau
00:39:07de tous les conflits géopolitiques
00:39:09etc. Donc j'espère en fait
00:39:11que ce soit dans le conflit
00:39:13d'ailleurs Ukraine-Russie
00:39:15qu'on arrivera peut-être
00:39:17à cesser le feu sur cette période. Et concernant
00:39:19effectivement les JO et la protection
00:39:21de la mise en sécurité
00:39:23des athlètes et des personnels
00:39:25qui voyagent avec eux, nous serons
00:39:27sans nul doute
00:39:29à la hauteur. Mais effectivement il va falloir
00:39:31prévoir un dispositif
00:39:33tout particulier, notamment au vu
00:39:35de ce qui s'est passé hier soir
00:39:37qui est scandaleux. Donc moi j'aimerais avoir
00:39:39un mot pour cette chanteuse
00:39:41Eden Golan. Elle est très jeune
00:39:43et moi ce qui m'inquiète
00:39:45en tant que mère c'est
00:39:47les séquelles psychologiques. Parce qu'en fait
00:39:49elle s'est retrouvée face à toute
00:39:51cette haine qui est très difficile
00:39:53à porter. Et c'est
00:39:55là où j'en veux aussi à tous ceux qui
00:39:57étaient dans la rue, tous ceux qui
00:39:59lui ont demandé finalement
00:40:01de ne pas honorer
00:40:03exactement son contrat.
00:40:05C'est beaucoup de pression pour une jeune fille.
00:40:07Donc elle va au final.
00:40:09Je trouve que c'est très bien.
00:40:11J'espère, je lui souhaite le meilleur des parcours.
00:40:13Maintenant, effectivement,
00:40:15vigilance absolue auprès
00:40:17de nos athlètes, des athlètes
00:40:19israéliens. Et j'espère que
00:40:21les grandes au monde vont réfléchir
00:40:23aussi à l'importance des JO
00:40:25et tous ces collectifs, toutes ces
00:40:27associations, en se disant c'est le
00:40:29temps des JO, c'est le temps
00:40:31du sport. Et nous devons
00:40:33les vivre sans faire en sorte
00:40:35que la géopolitique vienne
00:40:37bousculer ces deux quinzaines.
00:40:39Jean-Luc Benamias,
00:40:41il y a vraiment des prévisualisations...
00:40:43C'est une vision absolument impossible
00:40:45de la société mondiale telle qu'elle
00:40:47existe, quelles que soient d'ailleurs les périodes.
00:40:49Je vous rappelle qu'aux Jeux Olympiques de 1968
00:40:51à Mexico, juste avant, il y avait
00:40:53eu des centaines
00:40:55de morts au Mexique. Et c'est pas
00:40:57le seul lieu avant les JO. Alors,
00:40:59les JO, c'est les JO, j'adore ça. Je vais pas
00:41:01me dire plusieurs fois. Je trouve ça
00:41:03génial. Je dis que tout le monde
00:41:05n'est pas obligé de trouver ça génial. Je suis
00:41:07contre les boycotts quels qu'ils soient.
00:41:09J'étais d'accord effectivement avec ce que tu as dit. Je ne vois pas
00:41:11pourquoi on empêche les
00:41:13athlètes russes et biélorusses
00:41:15au fur et à mesure. Pourquoi c'est uniquement
00:41:17des guerres ? Il y en a plein. Alors après,
00:41:19c'est pour ça que je voulais
00:41:21le sujet sur cette
00:41:23chanteuse israélienne. Je trouve ça
00:41:25religieux. Cette fille a 20 ans,
00:41:27l'Eurovision,
00:41:29c'est quelque chose que
00:41:31je regarde à peu près à 2h du matin, parce qu'on
00:41:33a le résultat à 2h du matin.
00:41:35C'est le vote. À la fin,
00:41:37il y a un classement, puis à la fin, à 2h du matin,
00:41:39il y a le dernier vote. Là, c'était les demi-finales.
00:41:41C'était samedi. Vous pouvez vous
00:41:43préparer à passer une nuit blanche, Jean-Luc.
00:41:45Ah non, je ne passe pas la nuit blanche. Je ne fais
00:41:47rien. Je fais autre chose avant.
00:41:49Comme ça m'intéresse. Ah bon ?
00:41:51Vous avez compris. Voilà. Pour le reste,
00:41:53j'essaie de ne pas mélanger
00:41:55ces ensembles de phénomènes,
00:41:57et ce qui se passe, et qui est extrêmement
00:41:59grave au niveau mondial et géopolitique
00:42:01mondial, entre Israël
00:42:03et non pas uniquement le Hamas,
00:42:05mais ce qui reste de la Palestine.
00:42:07Moi, je suis ceux qui défendent, notamment avec
00:42:09la Ligue des droits de l'homme,
00:42:11deux pays, deux États.
00:42:13Là, évidemment, on est dans l'énorme
00:42:15difficulté, parce qu'il n'y a plus
00:42:17de discours commun. Il y a des gens qui ont
00:42:19agressé, les terroristes du Hamas
00:42:21ont agressé Israël. Et Israël
00:42:23répond, mais tout le monde
00:42:25entier s'en aperçoit. Moi, j'ai du
00:42:27mal à... Vous avez compris
00:42:29que je connais
00:42:31assez bien Israël, pour des raisons
00:42:33X, Y. J'ai du mal
00:42:35à penser qu'on peut régler le problème
00:42:37en ayant tué
00:42:39des dizaines de milliers, notamment des milliers de gamins.
00:42:41J'ai du mal. Alors qu'on appelle ça génocide,
00:42:43on peut appeler ça épuration ethnique.
00:42:45Enfin, ce qui se passe sur
00:42:47Gaza est épouvantable.
00:42:49Non mais Jean-Luc,
00:42:51il y a juste un problème.
00:42:53Le Hamas
00:42:55se cache derrière les civils.
00:42:57Comment veux-tu que, dans le cadre
00:42:59d'une guerre qui a été déclarée
00:43:01par le Hamas,
00:43:03que l'État d'Israël, qui se défend
00:43:05et qui veut en finir avec cette
00:43:07organisation terroriste,
00:43:09fasse pour notre bien-être ?
00:43:11Comment veux-tu qu'il fasse,
00:43:13Jean-Luc ? Comment veux-tu qu'il procède,
00:43:15sachant que le Hamas se cache
00:43:17derrière les civils ?
00:43:19C'est le mouvement de Netanyahou qui a
00:43:21financé le Hamas pour casser l'OLP
00:43:23et casser le Qatar.
00:43:25Mais je te pose une question.
00:43:27Tu as probablement raison,
00:43:29mais là, je parle là concrètement. Comment ils font ?
00:43:31Comment ils font ?
00:43:33Comment ils font ?
00:43:35On essaye de voir avec les organisations
00:43:37canadiennes. C'est compliqué, c'est difficile.
00:43:39On essaye de voir comment passer
00:43:41au-delà du Hamas. C'est compliqué parce que
00:43:43le Hamas, même s'ils ont eu
00:43:45énormément de pertes, et tant mieux, on s'en tape.
00:43:47Moi, je m'en fous, en tous les cas, qu'ils aient eu énormément de pertes.
00:43:49Ils tiennent encore, malheureusement,
00:43:51une partie des territoires
00:43:53de ce qui reste de Gaza.
00:43:55Je dis bien ce qui reste de Gaza. Vous avez vu les images ?
00:43:57Comme moi.
00:43:59C'est un bombardement généralisé.
00:44:01C'est un territoire.
00:44:03Il reste un seul hôpital. Je ne sais même pas
00:44:05si aujourd'hui, l'hôpital de Rafa
00:44:07existe encore.
00:44:09Quelqu'un veut rajouter quelque chose,
00:44:11peut-être ? Non ? Alors, on va
00:44:13le suivre dans quelques instants avec un
00:44:15tout autre sujet, juste après
00:44:17la pause. On se retrouve avec nos chroniqueurs.
00:44:19N'hésitez pas, si vous voulez réagir,
00:44:210800 26 300 300.
00:44:35Mettez-vous d'accord, vendredi 10 mai.
00:44:37Appelez-nous au 0800 26 300
00:44:39300, chers auditeurs. Si vous voulez
00:44:41part à nos débats, on poursuit
00:44:43avec les sujets d'actualité.
00:44:45J'avais envie qu'on en parle
00:44:47de ce symbole fort.
00:44:49On en a assez peu
00:44:51fait état hier.
00:44:53Les 27 se sont mis d'accord,
00:44:55un accord de principe sur l'utilisation
00:44:57des avoirs de la Russie gelés dans
00:44:59l'Union européenne, afin d'armer
00:45:01l'Ukraine. Alors, on imagine
00:45:03la réaction des Russes,
00:45:05qui crient déjà au vol,
00:45:07qui ont l'intention
00:45:09de faire des poursuites judiciaires.
00:45:11Fabrice Hakoun, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:45:13On le rappelle, prendre les dividendes
00:45:15des avoirs gelés
00:45:17des actifs russes, pour les utiliser
00:45:19pour l'Ukraine.
00:45:21C'est un sujet, moi ce n'est pas tout à fait mon sujet de prédiction,
00:45:23donc ce n'est pas évident de se prononcer sur un sujet tel que celui-là.
00:45:25La mécanique semble intéressante.
00:45:27La mécanique semble intéressante, parce que faire payer
00:45:29finalement à l'agresseur, parce que la Russie reste
00:45:31l'agresseur de l'Ukraine,
00:45:33on peut trouver toutes les raisons du monde, mais c'est le cas,
00:45:35de faire payer effectivement
00:45:37à l'agresseur la défense de l'agressé,
00:45:39je trouve que la mécanique est intéressante.
00:45:41Après, est-ce que c'est possible sur le plan international,
00:45:43quels sont les répercussions
00:45:45que ça va avoir ? C'est plus compliqué, je pense que madame la députée
00:45:47est plus calée que moi sur ce sujet.
00:45:49Ursula von der Leyen parle d'un symbole
00:45:51fort, effectivement.
00:45:53Oui, mais dès qu'elle parle de quelque chose d'Ursula von der Leyen,
00:45:55j'ai tendance à prendre la position inverse, donc ce n'est pas une bonne idée.
00:45:57Justement, au-delà de ça,
00:46:01oui, c'est un symbole fort,
00:46:03et j'ai envie de dire qu'on revient à celui
00:46:05qui casse, qui paye.
00:46:07C'est vrai, c'est-à-dire que
00:46:09dès le 24 février
00:46:112023, en fait, on savait
00:46:13que ça allait être,
00:46:15on pensait d'ailleurs que ça allait être rapide,
00:46:17on n'avait pas jugé la résistance
00:46:19de l'Ukraine, et donc on savait
00:46:21qu'il allait falloir réparer.
00:46:23Et on avait annoncé
00:46:25ces mesures, et le GEL, et certains
00:46:27avaient dit, ce n'est pas possible,
00:46:29nous ne pouvons pas le faire.
00:46:31Ça a été fait, il y a 300 milliards
00:46:33d'euros qui ont été bloqués,
00:46:35il y en a beaucoup qui sont situés
00:46:37en Union Européenne, et plus exactement
00:46:39en Belgique.
00:46:41Et ça représenterait
00:46:43environ 3 milliards,
00:46:45pour faire en sorte
00:46:47qu'on puisse reconstruire
00:46:49et que l'Ukraine puisse tenir.
00:46:51Mais j'ai envie de vous dire, c'est très bien,
00:46:53et d'ailleurs, Benjamin Haddad, qui est député du 16e
00:46:55arrondissement, avait poussé dans ce sens-là
00:46:57avec Nathalie Loiseau, justement,
00:46:59effectivement, donc nous,
00:47:01on est plutôt contents, c'est vrai que c'est une mesure
00:47:03qui n'a pas fait grand bruit hier,
00:47:05mais je pense qu'elle est essentielle,
00:47:07parce que, vous le savez,
00:47:09nous n'avons quasiment plus d'argent,
00:47:11les choses sont difficiles,
00:47:13donc faire en sorte que la Russie, via les dividendes,
00:47:15contribue à la reconstruction
00:47:17d'Ukraine, c'est important
00:47:19et c'est primordial.
00:47:21Il faut s'intéresser peut-être aussi
00:47:23d'où viennent les avoirs. J'ai regardé
00:47:25comptes bancaires, d'investissements, de biens
00:47:27mobilisés par des entités russes,
00:47:29d'individus ciblés par des sanctions,
00:47:31on parle des oligarques,
00:47:33est-ce que, justement, ce sont les bonnes cibles ?
00:47:35Jean-Luc Benamias, vous en pensez quoi ?
00:47:37Ce sont les bonnes cibles, et vous venez de citer le chiffre,
00:47:39donc il s'agit de 3 milliards.
00:47:41Oui, environ.
00:47:43C'est anecdotique, excusez-moi de le dire.
00:47:45C'est un début.
00:47:47Symboliquement, c'est ça.
00:47:49Je vais aller plus loin.
00:47:51Très bien, qu'on prenne des mesures.
00:47:53Dans ces cas-là, il faudrait déjà arrêter
00:47:55de payer aux Russes le gaz russe.
00:47:57Il faudrait arrêter, déjà,
00:47:59avec les Russes, d'acheter l'uranium,
00:48:01notamment en France.
00:48:03Vraiment, l'ensemble
00:48:05des accords internationaux, qui continuent
00:48:07à durer en parallèle,
00:48:09en passant évidemment par d'autres pays,
00:48:11en passant par les pays...
00:48:13C'est ça, c'est encore pire, parce qu'il y a leur marge au passage.
00:48:15Pardon ?
00:48:17Oui, c'est normal, bien sûr.
00:48:19C'est le commerce.
00:48:21Très bien.
00:48:23Prenons ces 3 milliards.
00:48:25Ce matin, pour me renseigner avant l'émission,
00:48:27je dis, OK.
00:48:29D'abord, on se demande
00:48:31pourquoi on traîne par rapport à cela.
00:48:33Et je le redis.
00:48:35Ici, il s'agit de 3 milliards.
00:48:373 milliards par an, déjà, au minimum.
00:48:39C'est beaucoup, mais ce n'est pas grand-chose.
00:48:41Quand on sait ce que coûte la guerre
00:48:43et l'aide à la Russie.
00:48:45A l'Ukraine, pardon.
00:48:47Par rapport à
00:48:49ce qu'on doit envoyer comme arme.
00:48:51C'est la raison pour laquelle
00:48:53il y a une proposition de résolution
00:48:55qui est portée actuellement aussi à l'Assemblée nationale.
00:48:57Je ne sais pas quand est-ce qu'elle passera dans l'hémicycle.
00:48:59Vous demandez à l'Assemblée nationale
00:49:01pour que ça passe.
00:49:03C'est une majorité, déjà.
00:49:05Qui est portée par
00:49:07aussi Benjamin Haddad,
00:49:09qui a vocation à se poser la question de
00:49:11est-ce qu'on va plus loin ? Parce que la question, elle est là.
00:49:13Est-ce que les dividendes sont suffisants ?
00:49:15Ou est-ce qu'on peut se dire
00:49:17qu'on va aller plus loin ? Par contre, vous l'avez citée.
00:49:19Là, il va falloir voir avec les accords internationaux.
00:49:21Vous avez vu qu'il y a des actifs privés
00:49:23également là-dedans.
00:49:25Donc ça serait passer encore une étape.
00:49:27Et Jean-Luc Benhamia se met l'accent sur quelque chose d'important.
00:49:29Un petit peu une forme d'hypocrisie.
00:49:31Je lis en même temps, je cherchais cette info.
00:49:33Il n'y a pas que le gaz russe.
00:49:35Il y a l'engrais, plus 80% en deux ans.
00:49:37Les importations en France se portent mieux que jamais,
00:49:39malgré la guerre en Ukraine.
00:49:41Une manne financière pour Moscou qui en profite au maximum
00:49:43puisque les autorités russes ont mis une taxe de 8% dessus.
00:49:45Mais ça veut dire quoi ?
00:49:47On nous parle de sanctions
00:49:49et en fait, la Russie se porte
00:49:51très bien à nos dépens.
00:49:53Donc je ne comprends pas bien
00:49:55ces effets d'annonce un peu hypocrite
00:49:57alors que le commerce continue
00:49:59entre la Russie et l'Europe.
00:50:01Comme tout le monde l'a dit, c'était symbolique.
00:50:03Je pense que nous ne pouvons pas...
00:50:05Il y a un certain nombre de choses
00:50:07dont nous avons besoin et sur lesquelles nous sommes
00:50:09dépendants. Et c'est la raison pour laquelle
00:50:11personne ne parle de ces élections
00:50:13européennes qui sont à venir
00:50:15où, dans son discours,
00:50:17le Président de la République
00:50:19revient sur cette question d'indépendance,
00:50:21de souveraineté qui est très importante.
00:50:23C'est-à-dire être en capacité
00:50:25de pouvoir produire
00:50:27ce dont nous avons besoin
00:50:29de l'énergie
00:50:31à un certain nombre de produits
00:50:33alimentaires.
00:50:35Et dans le cadre des 27, c'est un des enjeux
00:50:37de cette élection européenne
00:50:39sur laquelle les Français ne sont pas encore
00:50:41tout à fait intéressés. Mais c'est dans
00:50:43maintenant moins de cinq semaines,
00:50:45je le rappelle, le 9
00:50:47juin. Elles ont tous voté.
00:50:49Voilà.
00:50:51On en reparlera quelques minutes de cette élection
00:50:53s'il y a un nouveau sondage rolling.
00:50:55C'est intéressant, mais
00:50:57encore une fois, le décalage terrible entre le
00:50:59déclaratif et la réalité.
00:51:01La Russie, on la voit venir depuis des années,
00:51:03voire des décennies. Il y a eu la Crimée, il y a eu le Donbass.
00:51:05On voit bien qu'elle ne va pas s'arrêter là.
00:51:07On connaît Poutine. Comment on a fait
00:51:09pour démanteler systématiquement,
00:51:11il ne va pas être content, il ne va pas être d'accord avec moi
00:51:13Jean-Luc Benamias, les capacités nucléaires
00:51:15en fait, par exemple, typiquement.
00:51:17Et aujourd'hui, on est obligé de faire venir...
00:51:19Passez les armes.
00:51:21Non, je parle des capacités nucléaires civiles.
00:51:23La production d'électricité et d'énergie.
00:51:25D'accord.
00:51:27C'est un sujet qui ferait une émission entière.
00:51:29Oui, je sais bien.
00:51:31C'est pour ça que je vous dis à la fin, parce que comme ça, je ne prends pas de risques
00:51:33avec vous.
00:51:35Je voulais justement qu'on avance un petit peu.
00:51:37Vous avez évoqué, Fanta,
00:51:39les européennes. Alors, ce n'est pas génial
00:51:41pour votre parti. Je suis désolée
00:51:43de vous le dire. Dernier sondage,
00:51:45Rolling Fiducial pour Sud Radio.
00:51:47Et je crois qu'il y en a eu un plus récent encore aujourd'hui.
00:51:4912% place publique
00:51:51qui continue sa progression, alors que
00:51:53Renew, elle, perd des points, 17%.
00:51:5531,5%
00:51:57toujours pour l'ERN.
00:51:59Les deux courbes vont-elles finir par se croiser
00:52:01entre place publique et Renew ?
00:52:03Fanta Béreté, vous le craignez
00:52:05dans les États-majors ?
00:52:07Écoutez, on est au travail. Je pense que
00:52:09vous le voyez, il y a peu de place
00:52:11en fait, finalement, à part
00:52:13les sondages pour les élections européennes
00:52:15à l'heure actuelle. Donc nous,
00:52:17on est mobilisés.
00:52:19C'est vrai qu'il y a cette question
00:52:21concernant Raphaël Gluzman,
00:52:23qui porte quand même la liste du Parti Socialiste
00:52:25avec, sur cette liste, en troisième position
00:52:27Pierre Jouvet
00:52:29qui était finalement
00:52:31la personne qui a travaillé
00:52:33sur les négociations en UPS
00:52:35et PS.
00:52:37Il était juste le membre de Renaissance
00:52:39si tu te rappelles bien.
00:52:41Gluzman est très bon
00:52:43en communication. Même moi, j'ai failli
00:52:45à un moment me poser la question concernant
00:52:47Gluzman sur ses vignettes
00:52:49blanches, sur la question des Ouïghours,
00:52:51sur la question de la fast fashion, etc.
00:52:53Mais aujourd'hui, la question,
00:52:55on va en Europe pour faire quoi ? Pendant longtemps,
00:52:57moi, quand j'étais plus jeune, on entendait que
00:52:59on recalait un certain nombre de politiques
00:53:01qu'on ne voulait pas voir sur le sol national.
00:53:03Aujourd'hui, on se rend bien
00:53:05compte que la question européenne, elle est très importante
00:53:07que sur l'énergie,
00:53:09que sur même la période qu'on a passée
00:53:11au niveau de la Covid. Il faut des gens
00:53:13qui ont envie de travailler pour l'Europe.
00:53:15Et Gluzman, lui, au sein de son parti,
00:53:17ce qu'on apprend au cours des
00:53:19cinq dernières années, c'est qu'il a très peu
00:53:21voté contre son groupe. Il a voté
00:53:23contre le plan de relance, contre
00:53:25le plan asile et immigration.
00:53:27Il a voté contre
00:53:29le développement des petits réacteurs nucléaires.
00:53:31Il n'a pas voté la neutralité
00:53:33des carbones, etc. Il y a tout
00:53:35un tas de choses. Donc, aller là-bas,
00:53:37pour faire quoi ?
00:53:39Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas se passer d'Europe,
00:53:41ça, on en est convaincu, mais on a besoin
00:53:43d'un certain nombre de personnes qui soient
00:53:45acteurs. Et que ce soit Bellamy, que ce
00:53:47soit lui, ils sont minoritaires dans leurs
00:53:49deux groupes. Et concernant le Rassemblement National,
00:53:51je ne veux pas me lâcher là-dessus, mais
00:53:53on voit bien qu'il n'y a rien
00:53:55qui a été fait en cinq ans. Donc,
00:53:57ces gens-là sont payés, mais sont payés pour faire quoi ?
00:53:59Pour faire de la communication sur les
00:54:01réseaux sociaux et dire simplement
00:54:03qu'on va bloquer ? C'est une communication quand même qui paye
00:54:05parce que la mayonnaise semble prendre, Jean-Luc Benamias.
00:54:07Vous en pensez quoi de Raphaël Duxman ?
00:54:09Moi, j'en pense quoi ? Il faudra encore
00:54:11une émission spéciale.
00:54:13C'est une émission spéciale !
00:54:15Je regarde très précisément
00:54:17notamment le rolling de
00:54:19l'IFOC, le Sud Radio et du Figaro,
00:54:21aussi, en même temps. Je le regarde.
00:54:23D'abord, il est très peu, il évolue très peu.
00:54:25Moi, ce qui m'inquiète énormément, c'est que
00:54:27l'ensemble des
00:54:29listes d'extrême-droite
00:54:31sont stabilisées à 40%.
00:54:33Quand vous comptez
00:54:35l'ERN plus
00:54:37quelques listes, dont Filippo,
00:54:39ce n'est pas forcément les mêmes à Sénineau, on monte à 40%.
00:54:41Et que, quand vous comptez
00:54:43le total des démocrates,
00:54:45allons-y, le
00:54:47rapport de force n'est pas favorable,
00:54:49malheureusement, à ce niveau-là.
00:54:51Après, ces élections européennes
00:54:53deviennent, comme d'habitude,
00:54:55on a du mal, j'ai été
00:54:57député européen,
00:54:59l'Union européenne est complexe, les modes d'élection
00:55:01des députés européens
00:55:03dans les différents pays ne sont même pas les mêmes.
00:55:05Donc, c'est très compliqué.
00:55:07Après, moi, je trouve que
00:55:09la gauche aurait dû
00:55:11faire une liste commune, mais
00:55:13ça n'est pas le cas.
00:55:15Ils montent quasiment à 27, 28, 29.
00:55:17Vous voulez dire LFI avec les socialistes ?
00:55:19Mais
00:55:21LFI, pour moi, fait partie de la gauche,
00:55:23malgré...
00:55:25Extrême-gauche ?
00:55:27Toujours dans l'arc républicain, pour vous ?
00:55:29Je certifie
00:55:31que l'ensemble
00:55:33des formations de gauche font partie de l'arc
00:55:35républicain, sauf ceux
00:55:37très extrêmes qui n'ont jamais reconnu la République,
00:55:39pour des raisons, d'ailleurs, souvent anarchistes,
00:55:41qui sont plus qu'honorables, mais qui sont des régions anciennes.
00:55:43On ne fait pas partie de l'axe républicain
00:55:45quand on reconnaît la République. Ils reconnaissent
00:55:47la République parce qu'ils en vivent.
00:55:49Le problème, c'est qu'aujourd'hui, ils prennent des positions...
00:55:51Non, non, non, c'est parce que...
00:55:53Jean-Luc Mélenchon n'est pas républicain,
00:55:55c'est pas connaitre son histoire.
00:55:57Jean-Luc Mélenchon prend aujourd'hui des positions
00:55:59très clairement antisémites,
00:56:01et pour moi, quand on s'inscrit dans une...
00:56:03Attaquez ! Attaquez !
00:56:05Attaquez le racisme !
00:56:07Quand on se positionne,
00:56:09et je vous aurais dit exactement la même chose,
00:56:11s'il y avait une formation politique qui prenait des positions
00:56:13racistes, quelles qu'elles soient, il y a des choses
00:56:15qui ne sont pas admissibles et acceptables
00:56:17en République, Jean-Luc Mélenchon s'est
00:56:19exclu de lui-même, de l'arc républicain.
00:56:21C'est une évidence. Et ce qui m'étonne
00:56:23chez vous, Jean-Luc, c'est que vous arrivez à qualifier
00:56:25le Rassemblement National
00:56:27et
00:56:29Reconquête,
00:56:31avec lesquels je n'ai pas particulièrement d'affinité, mais
00:56:33d'extrême-droite, alors que la qualification
00:56:35n'est pas complètement remplie, c'est plutôt la droite nationale,
00:56:37mais par contre, vous hésitez à qualifier d'extrême-gauche
00:56:39LFI, qui s'inscrit
00:56:41complètement, effectivement, dans la tradition
00:56:43antirépublicaine et antisémite
00:56:45d'extrême-gauche. L'extrême-gauche
00:56:47est internationaliste. Elles sont fous
00:56:49de la République. Elles sont fous de la France.
00:56:51Jean-Luc Mélenchon, le mot de la fin,
00:56:53puisque vous essayez de...
00:56:55Il faudrait plus de temps là-dessus.
00:56:57Moi, je pense qu'on a intérêt
00:56:59dans le cadre de géopolitique
00:57:01mondiale, dans le cadre des difficultés
00:57:03dans lesquelles se trouve notre pays
00:57:05par rapport au fait de ne pas trouver de majorité,
00:57:07car il n'y a eu aucune majorité
00:57:09dans ce pays, et je pense que dans ces cas-là,
00:57:11il faut reconstruire un certain nombre de choses et ne pas
00:57:13traiter des gens qui sont plus radicaux
00:57:15que d'autres de ceci
00:57:17ou de cela. Je ne dis pas ça
00:57:19par rapport uniquement au RN. Je pense
00:57:21qu'effectivement, tout l'électorat
00:57:23du RN ou de Reconquête ne peut pas
00:57:25être qualifié comme fasciste. Mais je pense qu'il y a
00:57:27de nombreux fascistes parmi eux.
00:57:28Merci en tout cas à tous.
00:57:30Merci d'avoir été avec nous.
00:57:32Surmettez-vous d'accord. La suite dans
00:57:34quelques instants. Merci.
00:57:36Merci.
00:57:48...
00:57:50...
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00:59:38...
00:59:40dans l'Institut Pasteur, et bien en France on connaît assez bien cette maladie, on a beaucoup
00:59:45travaillé dessus, on connaît donc les conditions qui permettent de freiner la propagation. Donc
00:59:50effectivement il y a les conditions de disponibilité d'eau potable, de contrôle de la déshydratation,
00:59:58parce que c'est ça qui tue les personnes fragiles, à savoir les nourrissons, les enfants et les
01:00:02personnes âgées, et donc ça c'est possible de le contrôler à condition d'apporter suffisamment
01:00:07d'eau potable, c'est ce que le gouvernement tente de faire, sachant qu'on connaît très bien la crise
01:00:12là-bas. La condition de pouvoir réhydrater rapidement les personnes, on peut perdre de 15
01:00:17à 20 litres, un adulte peut perdre 15 à 20 litres d'eau par jour à cause de cette diarrhée profuse,
01:00:23donc cet apport est fondamental. Et puis la disponibilité d'eau, de la disposition des eaux
01:00:29usées qui ne laissent pas contaminer, parce que c'est une transmission pré-caloriorale.
01:00:34Oui, très contagieuse, on l'appelle d'ailleurs la maladie des mains sales. Vous, quand vous entendez
01:00:41le ministre de la Santé dire ça y est c'est résorbé, c'est circonscrit, vous êtes confiant,
01:00:46vous êtes optimiste, vu les conditions d'hygiène qu'il y a sur l'île justement ?
01:00:51Alors je ne veux pas être alarmiste, je pense que les conditions comme je le disais sont connues,
01:00:57et que ce qui a été mis en place vise justement à contrôler, à limiter l'expansion de la pandémie,
01:01:05et surtout à traiter les patients qui n'ont pas accès à une bonne hydratation et rapide. Donc je
01:01:12reste optimiste contre le fait qu'on puisse avec ces mesures contrôler l'épidémie, éviter justement
01:01:18parce qu'il y a quand même une vaccination massive qui s'est mise en place, il y a le traitement de
01:01:22l'eau usée par l'hépatite de chlore, il y a également la disponibilité d'eau potable par le
01:01:28biais des bouteilles. Donc c'est clair qu'avec la mise en place d'un contingent de médecins,
01:01:34de militaires etc. qui permettent de réhydrater rapidement les personnes, je sais qu'il y a eu des
01:01:39renforts, je suis quand même optimiste par rapport à ça et j'espère que le gouvernement et l'État
01:01:46pourra contrôler cette épidémie d'après. On parle d'une maladie liée à l'eau, ce sont
01:01:53d'ailleurs des maladies qui tuent beaucoup, qui tuent le plus, sauf erreur de ma part,
01:01:58sur la planète notamment. Il y a aussi des épidémies qui refont surface, qu'on croyait
01:02:06oubliées, la tuberculose, 8e place, 7,7 cas pour 100 000 habitants, ça touche beaucoup des gens
01:02:12précaires, le scorbute ou la gale, favorisées aussi par la précarité. Là je vous les mets
01:02:19toutes en même temps, mais l'épidémie de grippe aviaire H5N1 qui inquiète, l'OMS qui craint une
01:02:24épidémie humaine, quel est le regard de l'infectiologue sur ces maladies qui ressurgissent
01:02:31aujourd'hui ? Vous mettez le doigt sur quelque chose d'extrêmement important, évidemment l'humanité
01:02:37connaît et a connu déjà, mais elle connaît actuellement avec l'expansion des populations,
01:02:43les voyages. Déjà rien que ça, la mise en place des voyages en avion, en bateau, etc. avait déjà
01:02:50répandu des maladies de manière épidémique même, mais à ça s'ajoute évidemment le changement
01:02:56climatique, le changement de climat de la planète, qui est un changement global, s'ajoute également
01:03:02les migrations des populations, les migrations massives, les guerres et bien évidemment des
01:03:07situations de sécheresse ou de mauvaise disponibilité d'eau potable qui aggravent tout un
01:03:13tas de situations et qui font que des populations essayent de migrer. L'homme a toujours migré,
01:03:19l'homme a toujours cherché à se placer aux endroits qui lui permettent des bonnes conditions
01:03:24de vie, mais évidemment tout ça, ça va faire un des flux migratoires importants et bien
01:03:31entendu les changements du climat font que la température peut varier, l'apparition des vecteurs
01:03:38comme des moustiques dans des zones tempérées qui n'étaient pas aptes à la pollulation de ce type de
01:03:44vecteurs et ça va donner donc l'apparition, la réémergence des maladies qui étaient plus confinées
01:03:50à des zones tropicales par exemple, qui vont réapparaître et oui on doit se préparer. Il y a
01:03:57l'OMS et toute la communauté médicale et les états qui pensent à ça et bien forcément se
01:04:04préparent et nous on est vraiment en train d'analyser cette situation et de voir quelles
01:04:10sont les mesures, quelles sont les mêmes mesures qu'on a pu utiliser ailleurs mais qu'on doit
01:04:14déployer à savoir la préparation contre les moustiques par exemple, les vecteurs de transmission
01:04:20et puis les vaccins éventuellement qui se développent. J'allais y venir, évidemment ces
01:04:29vaccins, il y a une défiance après la période du Covid évidemment, vous le savez, ça va être
01:04:37compliqué justement d'aller convaincre les personnes d'aller se vacciner et ma deuxième question c'est
01:04:44justement cela passera forcément selon vous par des campagnes de vaccination d'éradiquer certaines
01:04:50de ces maladies qu'on a citées ? Alors tout d'abord on a pas mal d'outils pour lutter contre ces
01:04:56maladies évectorielles comme on dit avec des vecteurs des moustiques et autres et contre des
01:05:01maladies infectieuses, heureusement. La recherche est très poussée pour développer encore des outils
01:05:06de traitement et les mesures de précaution. On traite parfois même les moustiques, on les
01:05:10stérilise entre guillemets avec des bactéries, il y a des outils qui se développent et dont on va
01:05:17disposer assez rapidement. Mais l'outil vaccinal est quand même très important et j'ai confiance
01:05:22aussi que la population adhère. Notre tradition en France et en Europe pour l'éradication des
01:05:29maladies et le contrôle de certaines maladies grâce aux vaccins est indéniable et la population
01:05:35est très consciente de ça. Donc oui il y a des campagnes d'antivaccination, des personnes
01:05:41antivax comme on les appelle, des campagnes de fausses informations, ça c'est pas négligeable,
01:05:47on le sait, ils sévissent en fait, ils agissent de manière très active dans les réseaux sociaux,
01:05:53ça a un impact néfaste mais la grande majorité de la population est très avisée, la grande
01:06:01majorité répond de manière assez favorable et est consciente de comment on a réussi à améliorer
01:06:07la qualité des vaccins et comment on a réussi à réduire considérablement les effets secondaires et
01:06:14en fait c'est incomparable la protection d'un vaccin par rapport à la protection dite naturelle
01:06:20qui comporte un risque majeur de décès ou de maladies graves. Donc c'est incomparable.
01:06:26Merci beaucoup Imad Kansou, infectiologue à l'hôpital Antoine Beclerc de Clamart d'avoir
01:06:30été avec nous pour nous éclairer sur cette nouvelle maladie et également l'épidémie de choléra à
01:06:36Mayotte. On se retrouve dans quelques instants, on parlera de ces policiers pris pour cible après
01:06:41le guet-ac'pan notamment à la Grande-Borde et surtout après l'agression cette nuit dans le
01:06:47treizième arrondissement d'un policier qui est entre la vie et la mort. Restez avec nous.
01:06:52Sud Radio, parlons vrai. Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
01:07:02Mettez-vous d'accord, je vous remercie de nous rejoindre 0826 300 300 surtout n'hésitez pas
01:07:10chers auditeurs, vous savez que vous êtes ici chez vous sur Sud Radio, si vous voulez nous
01:07:13interpeller, interpeller nos invités. Nous allons parler justement de ces policiers pris pour cible,
01:07:20il y a eu un guet-ac'pan dont on a assez peu parlé finalement hier à Véry-Châtillon,
01:07:24des policiers visés par des tirs de mortier d'artifice. Il y a eu également cette nuit
01:07:30deux policiers grièvement blessés par balle par un homme dans un commissariat parisien dont un qui
01:07:35est entre la vie et la mort. Nous sommes avec Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du
01:07:41syndicat Unité Police pour nous en parler. Bonjour Jean-Christophe Couvy. Bonjour. Bonjour,
01:07:48est-ce que déjà vous en savez plus sur cette affaire pour commencer dans le 13e arrondissement
01:07:55de la capitale ? Écoutez déjà j'envoie toutes mes ondes positives à mes deux collègues qui
01:08:02effectivement ont été sérieusement touchés. Ils sont toujours, dont un qui est toujours en pronostic
01:08:07vital quand même, engagé donc voilà c'est un accident anodin j'allais dire parce que ça n'arrive
01:08:14pas tous les jours heureusement dans nos commissariats mais on n'est jamais à l'abri et
01:08:18on a malheureusement notre métier c'est un métier très dur qui demande beaucoup d'attention et
01:08:22d'être toujours concentré et en face de nous on sait pas qui on a affaire et quand on est dans
01:08:27un commissariat où c'est normalement on est protégé j'allais dire on se sent protégé mais
01:08:33effectivement on voit bien aujourd'hui que nul n'est à l'abri. Ça montre effectivement la
01:08:37vulnérabilité, les commissariats finalement tout le monde peut y rentrer ou presque alors
01:08:44il y a peut-être une petite sonnette mais bon en l'occurrence cet homme venait d'être interpellé
01:08:49pour une attaque au cutter sur une femme. Comment justement pallier ce genre d'attaque ? Est-ce
01:08:56qu'il y a des processus qui ont été mis en place ? Alors déjà dans les commissariats effectivement
01:09:02penser qu'à un moment donné c'est un sanctuaire on s'est bien rendu compte malheureusement dans
01:09:05les dernières années que même dans les commissariats les policiers ou les administratifs
01:09:09il faut penser aussi aux agents administratifs qui travaillent ne sont pas en sécurité on a vu
01:09:14quelques semaines de cela malheureusement une attaque au couteau au commissariat de La Rochelle
01:09:18tous les commissariats ne sont pas équipés de portiques. Là c'est une affaire différente où
01:09:22c'est une personne qui est interpellée, une personne déjà qui était en train de vouloir
01:09:27tuer une autre femme donc c'est un individu très dangereux et puis après on est obligé de procéder
01:09:32à des gestes à l'intérieur du commissariat notamment pour le faire souffler à l'éthylomètre
01:09:37pour savoir s'il est compatible avec une garde à vue ou pas et donc oui la procédure c'est d'enlever
01:09:43les menottes pour pouvoir permettre à la personne de procéder à ce test et puis vous savez jamais
01:09:48qui vous avez réellement face de vous alors on a beau prendre toutes les précautions nécessaires
01:09:51n'empêche que face à un forcené, face à une personne qui était peut-être d'ailleurs sous
01:09:56stupéfiants ou sous alcool la force est décuplée et malheureusement c'est des choses qui arrivent
01:10:03rarement mais c'est malheureux parce que mes collègues ont réussi à se défendre heureusement
01:10:09Bien sûr alors il y a cette affaire et puis il y a ces tirs de mortiers, j'en parlais dans un
01:10:16guet-apens à la Grande-Borne, à Viry-Châtillon, c'est vrai qu'on en a curieusement moins parlé
01:10:22alors heureusement il n'y a pas eu de morts, il n'y a pas eu de blessés trop graves mais tout de
01:10:27même Viry-Châtillon on le sait c'est là où on se souvient de ces images des policiers pris
01:10:35pour cible dans leur véhicule qui avait brûlé, ça se reproduit souvent dans l'Essonne, toujours
01:10:41des policiers donc pris pour cible dans des quartiers sensibles Jean-Christophe Couvy.
01:10:45Alors en fait il faut comprendre que l'Essonne déjà par exemple quand on parle de rixes entre
01:10:50bandes ça représente un quart des rixes entre bandes donc l'Essonne est déjà très connu par
01:10:57rapport au phénomène de bandes, là on voit qu'on est en plein dedans, vous savez en fait si vous
01:11:01voulez c'est une compétition territoriale entre différents quartiers, différentes bandes, c'est
01:11:08ce qu'on peut appeler des fois des challenges TikTok, on attire et c'est critique, on attire
01:11:13des policiers, feu de poubelle donc pour faire venir les pompiers. C'est un déchaînement de violence sur
01:11:20les pompiers, les policiers, l'idée c'est de faire un maximum de dégâts dans nos rangs et puis après
01:11:26de se mettre en évidence sur les réseaux sociaux en disant que cette bande sont les plus forts, les
01:11:30meilleurs, ils ont peur de rien, etc. Après il va falloir aussi à un moment donné dans un des
01:11:36individus interpellés, c'est un individu qui a 17 ans et en fait qui n'a pas réintégré un foyer
01:11:42dans lequel il était placé dans le Val-de-Marne sur une autre procédure donc il faut s'interroger
01:11:46à un moment donné c'est qui on envoie dans des foyers, si les foyers sont vraiment sécurisés,
01:11:50nous on a un doute parce que souvent on met les jeunes dans des foyers puis ils font des fugues,
01:11:54ils s'en vont. Quand on nous dit qu'il y a des foyers fermés, je suis désolé mais soit on a perdu
01:11:58la clé, soit la clé ne marche pas, le verrou ne marche pas ou alors c'est vraiment une idée de
01:12:03l'esprit. Donc ça il va falloir aussi se pencher dessus et puis en fait effectivement il va falloir
01:12:09aussi être sévère. Un guet-à-pas en bande organisée, c'est un crime dans le code pénal et
01:12:16quand effectivement des individus s'en prennent à des forces de l'ordre, ils doivent être sérieusement
01:12:20punis et dans ce cas-là pour une ITT de moins de huit jours, c'est normalement puni par dix ans
01:12:28d'emprisonnement, 150 000 euros d'amende. Sauf que dans les magistrats, parce qu'une fois que vous
01:12:37êtes dans un monde criminel, vous devez passer aux assises, c'est très compliqué, c'est long,
01:12:42donc du coup on requalifie en violence volontaire et du coup le délit il est puni de maximum trois
01:12:48ans, 45 000 euros d'amende. Ça devient finalement, ce qui devait relever du tribunal correctionnel
01:12:52devient une contravention. Pas une contravention mais c'est toujours délictuel mais du coup on
01:12:59requalifie, donc c'est des sanctions revues à la baisse pour aller un peu plus vite. C'est compliqué
01:13:06de blâmer les magistrats parce qu'ils veulent aller vite aussi dans la réponse pénale mais en fait la
01:13:10loi est tellement compliquée et complexe à appliquer que du coup on requalifie pour aller plus vite mais
01:13:16du coup les sanctions sont aussi plus faibles. Et donc dans l'esprit justement de ces délinquants,
01:13:21c'est pas très grave, on a blessé des policiers, on a mis des morceaux d'artifice, bon ça va ils
01:13:25vont s'en remettre en gros, on est payé pour ça. Voilà donc il va falloir à un moment donné aussi
01:13:29que la justice s'empare de ce problème, punit sévèrement et on sait qu'en ce moment c'est le
01:13:36problème numéro un de l'État justement. C'est cette question aussi des mineurs parce que ça
01:13:44semble maintenant quasiment évident. Vous parlez des moyens de la justice mais faut-il
01:13:54aussi peut-être légiférer ? Justement ça vous semble indispensable, c'est le grand débat du
01:13:59moment. Oui c'est le grand débat et c'est un débat sociétal qui doit interpeller. Interpeller
01:14:05parce qu'effectivement, on le dit, les mineurs d'aujourd'hui ne sont pas les mineurs de l'esprit
01:14:09de 1945. Même s'il y a eu une réforme qui a été faite, mais une réforme encore une fois,
01:14:14une césure, c'est-à-dire qu'on juge un mineur et on applique la peine six mois plus tard. Vous
01:14:19voyez c'est un double cliquet et ça c'est dans la tête de ces mineurs-là, la sanction n'est pas
01:14:24immédiate. Alors il y a des mineurs effectivement qu'on peut rattraper parce qu'on peut les encadrer,
01:14:29on peut toujours sauver des gens mais pour certains c'est trop tard, la sanction n'arrive
01:14:34trop tard. C'est un peu trop permissif et surtout c'est qu'il faut maintenant effectivement qu'il y
01:14:41ait une vraie réflexion sociétale et pas que du domaine de la justice. C'est-à-dire qu'on doit
01:14:45réformer, repenser à l'articulation judiciaire et se remettre en question dans cette société
01:14:51parce que encore une fois on est un peu dans l'angélisme de temps en temps. Merci Jean-Christophe
01:14:55Couville. Je rappelle que vous êtes secrétaire national du syndicat Unité Police. Merci d'avoir
01:14:59été avec nous en direct sur Sud Radio. On marque une pause et on parlera ensuite de la sécurité,
01:15:04cette fois-ci dans les JO. Notre invité Antoine Boitelle, on le recevra pour son
01:15:10livre Le calvaire sécuritaire. Restez avec nous. Merci de nous rejoindre en direct sur
01:15:26l'antenne de Sud Radio. On va parler des JO puisque ça y est c'est presque parti maintenant avec
01:15:32l'arrivée de la flamme avant-hier en France à Marseille dans 77 jours. La France deviendra le
01:15:37centre de l'attention de la planète. Alors question qu'on se pose souvent, français, parisiens mais
01:15:44français également puisque de nombreux provinciaux comptent venir faire le déplacement pour assister
01:15:50aux épreuves. Est-ce qu'ils ont intérêt plutôt à fuir les contraintes annoncées ou au contraire
01:15:55à prendre part à cette grande fête qu'on nous annonce ? Comment assurer la sécurité ? Est-ce
01:16:00que le risque zéro existe ? On en parle avec Antoine Boitelle qui vient de publier Le calvaire
01:16:06sécuritaire aux éditions de l'Observatoire. Bonjour Antoine Boitelle. Bonjour Stéphanie,
01:16:12bonjour à tout le monde. Dans votre livre Antoine, on lit que les JO c'est l'équivalent quand même.
01:16:18Alors là j'avoue que je ne m'y attendais pas. 50 coupes du monde en matière de fréquentation et
01:16:23ce pendant 15 jours dans une concentration quasiment exclusivement parisienne puisque
01:16:28c'est 90%. Clairement, la France est-elle prête à affronter un tel événement ? On va dire que
01:16:38oui. Effectivement, 40 millions de visiteurs, ça paraît gigantesque. Malgré tout, ça fait quand
01:16:47même plusieurs années que le gouvernement, la préfecture de police, la ville de Paris se prépare
01:16:51pour bien recevoir cet événement d'ampleur inédite en réalité pour nous. Donc tous les yeux sont
01:17:00braqués, principalement ceux du ministère de l'Intérieur depuis fort longtemps sur cet été.
01:17:06Justement, on s'y est pris à temps parce que vous écrivez votre livre, vous nous dites un petit peu
01:17:15dans les premières lignes, c'est vrai qu'il y a eu des retards parfois à l'allumage, en tout cas
01:17:20certains acteurs de la sécurité que vous avez pu rencontrer vous disaient « oui, attendez, on n'y
01:17:24est pas encore ». Je crois que ça c'était il y a deux ans et c'est quelque chose qui se prépare
01:17:27évidemment bien en amont. Le retard à l'allumage, il sera forcément contesté par les sources
01:17:36sécuritaires qui vous parleraient dans l'administration. Cependant, bien sûr, du côté du
01:17:41secteur privé, des syndicats de police, des sources sécuritaires qui parlent en off, tout le monde dit
01:17:46qu'on est parti trop tard sur l'événement et qu'effectivement il y a des critères qui ne sont
01:17:52pas atteints, comme par exemple le nombre d'effectifs nécessaires pour assurer du côté de la sécurité
01:17:58privée un événement optimal. Donc ça, c'est vrai, et principalement la grande inquiétude, mais on en
01:18:04parlera plus tard, c'est celle de l'inauguration. On va rentrer dans le détail puisqu'il y a
01:18:10beaucoup de choses à dire et puis on a un petit peu le temps. Tout d'abord, quelques mots sur les
01:18:15forces en présence, le budget, combien de personnes mobilisées d'ores et déjà ? Alors, comme vous le
01:18:23disiez tout à l'heure, ça y est, c'est parti, la flamme olympique se promène sur le territoire
01:18:27national. Ça, c'était la première étape à assurer, ça s'est quand même relativement bien passé, il y a
01:18:33quand même eu quelques petites difficultés à Marseille lors des concerts, puisqu'on a vu des
01:18:40mouvements de foules. Donc ça, c'est quand même un risque important dans la gestion des foules. On a
01:18:45vu un homme être arrêté le matin même à la gare Saint-Charles avec une peause ceinture d'explosif
01:18:50qui s'avérait être un leurre. Donc ça, c'est des petits tests comme ça qui viennent déjà dire qu'il va falloir
01:18:57quand même être un peu plus près. Antoine Boitel, justement, je me permets de vous couper sur ce
01:19:03point parce qu'on en parlait rapidement avec nos chroniqueurs tout à l'heure, justement, de ces
01:19:08bousculades. Et Michel Thaume nous avait apporté une information en disant qu'il y a eu un grand
01:19:12média qui a titré là-dessus, Bousculades à Marseille, et quand il y est retourné cinq minutes
01:19:17après, eh bien, tenez-vous bien, l'information avait disparu. Vous parlez justement, dans votre
01:19:23livre, de cet aspect. Est-ce qu'on peut vraiment critiquer les Jeux ? Est-ce qu'on peut comprendre aussi ?
01:19:29Je cite l'excellente Eugénie Bastier dès l'ouverture du livre qui disait qu'il y avait une forme
01:19:35de religion olympique, qu'il ne fallait surtout pas, dans la vie, il y avait deux choses qu'il
01:19:40ne fallait pas critiquer, c'était les conseils de vie du life coach Thomas Pesquet, et bien sûr,
01:19:45remettre en question la religion olympique. Bon, évidemment, c'est une belle formule. Bien sûr,
01:19:50tout le monde a envie que la France brille, y compris les personnes qui s'inquiètent pour
01:19:54la sécurité des Français. Cependant, on sent bien que, du point de vue de l'administration,
01:19:59du point de vue du business, dès qu'on arrive dans une réunion et que les conférences de
01:20:04presse ont souvent trait aux questions olympiques depuis quelques mois, quel que soit le domaine
01:20:08abordé, il y a toujours quelqu'un pour vous dire non, non, mais ça va bien se passer,
01:20:11ne vous inquiétez pas, ça ira. Y compris, je me suis permis de parler de quelques rencontres avec
01:20:18le préfet de police de Paris au cours desquelles, en conférence de presse, il avait envie qu'on soit
01:20:25un petit peu plus optimiste pour les Jeux. On peut l'entendre ? Oui, on peut l'entendre parce
01:20:31que le monde nous regarde et c'est vrai que si on commence à décourager les millions de touristes
01:20:36qui veulent venir nous voir, mais dans le même temps, on a envie aussi d'être rassurés. Est-ce
01:20:41que vous avez senti une forme quand même de fébrilité dans les rangs ? Il y a une fébrilité
01:20:47qui est ancienne déjà autour de la question olympique. Depuis au moins deux ans, les sources
01:20:54off disent toutes, de toute façon l'inauguration n'aura pas lieu sur la Seine. Certains disaient
01:20:58même les JO n'auront pas lieu. Il y a des très pessimistes. Après, au fur et à mesure des
01:21:05événements qui ont pu se dérouler, notamment depuis le 7 octobre, il y a eu des crispations
01:21:09sécuritaires en France, bien sûr, et les policiers avec lesquels on peut échanger à ce sujet-là,
01:21:15ils sont quand même assez pessimistes pour le coup. Ils disent quand même qu'on risque d'irradiar dans
01:21:20le reste de la France. On peut déjà en parler. D'ailleurs, c'est vrai que c'est un petit peu ce
01:21:28qui ressort, c'est qu'on concentre tout sur Paris. Il y a même des policiers étrangers qui vont
01:21:34venir nous porter renfort. Vous citez d'ailleurs les dernières nouvelles d'Alsace où les policiers
01:21:40de Strasbourg sont un peu inquiets de voir trois quarts des effectifs envoyés à Paris. Ça veut
01:21:44dire quoi que le reste de la France s'est allé open bar sur les cambriolages, les agressions ? Ils
01:21:50ne se passeraient rien ? Il y a des choses qui se décident aussi très récemment. Il faut quand
01:21:56même prendre en compte le fait que j'ai écrit le livre il y a un mois ou deux, donc la situation
01:22:00peut être un peu évoluée. Cependant, il y a quand même cette inquiétude des forces en région et
01:22:05même centrale à Paris de se dire que les détachements de CRS qu'on a d'habitude sur les
01:22:11plages ne seront pas là. Si vous avez des embêtements sur la plage, comme c'est malheureusement
01:22:17de plus en plus le cas quand on parle l'été, il n'y aura personne pour prendre en charge vos
01:22:24plaintes. C'est une inquiétude qui a remonté très tôt quand j'ai commencé l'ouvrage. Il commence
01:22:29quand même à se dessiner quelque chose sur le traitement des violences et des vols de violence
01:22:35sur la plateforme parisienne en tout cas, c'est-à-dire sur Paris et la Petite Couronne pour
01:22:38la préfecture de police et même la Grande Couronne puisque le préfet aura toute la Grande Couronne
01:22:43pendant les Jeux. Il commence à se décider comment on va bien traiter la violence et le vol,
01:22:49mais notamment dans la question geo, c'est-à-dire pour les touristes. C'est-à-dire que les touristes
01:22:53qui arrivent d'un pays dans lequel ils n'ont pas l'habitude de se faire voler leur portefeuille
01:22:57en prenant les transports... On pense tout de suite aux Japonais, on ne sait pas pourquoi, mais c'est vrai que...
01:23:02Typiquement, les pays où on laisse sa porte ouverte, etc. Evidemment, on sait qu'il va y avoir un choc
01:23:07culturel. C'est pareil aussi pour les Chinois qui sont habitués dans les métropoles à avoir
01:23:11une sécurité forte, une surveillance aussi assez importante. Il commence à se dessiner des forces
01:23:20qui sont spécifiquement dédiées à ces vols violences, mais aussi pour le public des Jeux
01:23:25olympiques parce que malgré tout, c'est quand même ça l'enjeu. Justement, vous parlez, Antoine Boitel,
01:23:30vous parlez de ces quartiers qui posent problème. Trocadéro, Champs-de-Mars où il y a souvent
01:23:35des pickpockets, des vendeurs à la sauvette. Et là, ça va être place nette, mais quand même,
01:23:40en lisant votre livre, je me demandais, on va les mettre où ? Parce qu'il y en a quand même pas
01:23:45mal. Donc, il y a un déplacement de... C'est propre. Alors, il y a cette question, comme vous
01:23:51dites, de la place nette, la méthode QE. La méthode QE, c'est-à-dire on va mettre tous les moyens,
01:23:56enfin, on va décider que tout ira bien, déjà de une. De deux, on va mettre tous les moyens en place
01:24:01pour que tout aille vraiment bien. Et de trois, effectivement, il a quand même été question de
01:24:05savoir de ce qu'on allait faire, notamment des MISOL, donc les mineurs isolés ou les MNA,
01:24:10les mineurs non accompagnés qui ont commencé déjà à être pris en charge. Toutes les personnes à la
01:24:16rue, qu'ils soient mineurs ou pas, en fait, ce n'est pas tellement le sujet. Et effectivement,
01:24:21il y a des déplacements de population qui ont lieu. Il y a des gens qui montent dans des bus et
01:24:25qui vont dans d'autres villes depuis plusieurs semaines. On n'a pas trop entendu parler des maires
01:24:32mécontents. Alors, je ne sais pas comment ça s'est déroulé, cette histoire. Il y en a eu. Il y en a
01:24:36eu quelques-uns, parce qu'il me semble que du côté d'Orléans, il y a eu des gens pour parler,
01:24:39pour commencer à attirer leur façon de penser. Mais globalement, il y a quand même cette idée
01:24:45qu'il faut que tout se passe bien. Donc, vous comprenez, si vous pouvez nous prendre 200,
01:24:50200, 150, allez, 40 personnes qui vivent à la rue, ça nous arrange. Alors, il faut que tout
01:24:56se passe bien, Antoine Boitel. Justement, on va rentrer dans le vif du sujet. Et puis,
01:25:00c'est cette cérémonie d'ouverture qui va être le grand point d'orgue de CGO. En tout cas,
01:25:08d'un point de vue sécurité, tout le monde a les yeux tournés. Ça a fait débat, manifestement.
01:25:13Tout le monde n'était pas d'accord. À part, je crois, Emmanuel Macron et Anne Hidalgo,
01:25:18qui finalement étaient d'accord pour cette grande cérémonie sur la Seine.
01:25:22Alors, je vous rassure, dans le domaine de la sécurité, dans l'administration,
01:25:27à l'intérieur, tout le monde est d'accord. C'est formidable. Tout le monde trouve que
01:25:30cette cérémonie va faire l'honneur de la France et que c'est la meilleure idée du monde. Même
01:25:35quand Gérald Darmanin, il y a quelques mois, n'hésitait pas à dire régulièrement que
01:25:39merci pour le gros défi. Ça fait 3000 ans que ça ne s'est pas produit en extérieur,
01:25:45comme il dit, puisque ça ne s'est jamais produit en extérieur, cette cérémonie d'inauguration
01:25:49des Jeux olympiques. Donc là, évidemment, tout le monde est un peu contraint et forcé. Et tout
01:25:56le monde a une carrière liée à la bonne tenue de cet événement également. C'est-à-dire qu'il
01:26:00en va de l'image de la France, mais aussi des personnes de l'administration qui vont devoir
01:26:04en être comptables en quelque sorte. Donc oui, tout va bien. Et en l'occurrence, on peut dire
01:26:09que les moyens ont été mis sur la table de la part du gouvernement français, de l'administration,
01:26:13de la préfecture de police, dont c'est devenu l'enjeu quand même majoritaire depuis plusieurs
01:26:19mois maintenant. Bon, on ne peut pas dire que tout va mal se passer en réalité. C'est-à-dire qu'on a
01:26:25fait tout ce qu'il fallait pour que ça aille bien. Cependant, évidemment, mettre en place cette
01:26:29inauguration sur la Seine, ça fait peur à tout le monde. Ça fait peur à tout le monde, mais ça,
01:26:34je ne suis pas le point. Oui, d'ailleurs, Alain Bauer, vous disiez, c'est vrai qu'il agite un
01:26:42petit peu le chiffon rouge quand même. Qu'est-ce qu'il dit ? Il a parlé de folie criminelle,
01:26:47mais c'était il y a un an déjà. Donc évidemment, lui comme les autres, tout le monde espère que
01:26:55tous les risques ont été pris en charge. Il y a la question aéroportée, il y a la question
01:27:00de sous l'eau, subaquatique. Il y a la question des personnes qui vivent à proximité de la cérémonie,
01:27:07c'est-à-dire les gens qui ont des balcons qui donnent sur la Seine. Là, on entre un peu plus
01:27:11dans le vif du sujet à mon sens, parce qu'en réalité, ça veut dire que la préfecture de police
01:27:15a d'ores et déjà annoncé qu'elle voulait pouvoir avoir la possibilité de contrôler toutes ces
01:27:21personnes. Vous imaginez les milliers de balcons qu'ils donnent sur la cérémonie ? C'est gigantesque
01:27:28puisqu'on a six kilomètres de parcours aquatique. Je ne suis pas dans le secret des dieux, donc je
01:27:34ne sais pas si tout a été bien contrôlé, mais il paraît inimaginable qu'on ait un sniper à un balcon
01:27:41tranquillement posé depuis 48 heures en train de manger des sandwiches qui attendent que passe
01:27:46je ne sais quelle délégation. Ne donnez pas de mauvaises idées mon cher Antoine. Restez avec nous Antoine Boitel,
01:27:52on va continuer à parler de ça justement, de ces menaces, vous nous le dites, la mer, la terre et le
01:27:56ciel aussi avec les drones. On en reparlera dans quelques instants.
01:28:11Mettez-vous d'accord et on retrouve Antoine Boitel,
01:28:14on parle préparatifs, sécurité aux JO, le calvaire sécuritaire aux éditions de l'Observatoire.
01:28:20C'est passionnant parce qu'Antoine est en train de nous raconter tous ces préparatifs, comment ça se
01:28:24passe, si les acteurs de la sécurité sont fébriles ou non. Alors on évoquait, bon là on n'était pas
01:28:30dans une phase très rassurante, on parlait de toutes les menaces notamment autour de la cérémonie
01:28:36d'ouverture, alors sans agiter le chiffon rouge non plus, mais c'est vrai qu'il vaut mieux en
01:28:41avoir conscience. Vous nous disiez Antoine Boitel, les menaces donc mer, terre et ciel avec les drones.
01:28:48Bien entendu et très bien prise en compte par la préfecture de police, encore une fois très en amont de
01:28:55l'événement, mais évidemment quand on fait défiler plus de 100 barges de bateaux sur la Seine qui est
01:29:00un fleuve déjà difficilement navigable au départ, avec une cadence assez importante, il faut penser
01:29:05à la menace subaquatique qui a été prise en charge à ma connaissance autant que faire se peut par
01:29:11la brigade fluviale. Donc la question c'est est-ce que par exemple on pourrait avoir un drone sous-marin,
01:29:17une mine, un objet qui fasse obstacle au bon déroulement de la manifestation. Du côté des drones
01:29:23aériens, donc ça c'est plus classique, mais maintenant on a quand même, depuis les conflits
01:29:29récents du Proche-Orient jusqu'en Ukraine, on a en tête l'idée qu'un essaim de drones puisse
01:29:35être projeté contre les forces de l'ordre, ou les militaires à l'étranger en l'occurrence,
01:29:41ou le public en France, voire avec une charge emportée. Donc là on sait, il y a eu des papiers
01:29:51dans le canard enchaîné qui ont fait état des trous dans la raquette du côté de la défense à ce
01:29:57sujet-là. On peut estimer que l'armée de l'air dit que tout va bien. J'imagine qu'il y avait quand
01:30:05même des systèmes de détection. On est très très au fait de la lutte anti-drone, il n'y a pas de
01:30:13sujet réellement. Et aucun avion au-dessus de Paris ce jour-là. Vous ne volerez pas au-dessus
01:30:20de Paris le 26 juillet, à part si vous êtes gendarmes ou snipers et que vous êtes dans un
01:30:25hélicoptère, parce qu'il y aura des moyens aéroportés évidemment mis en place pendant toute
01:30:30la cérémonie, en amont et même après, d'hélicoptères qui survoleront la Seine, dont
01:30:35certains remporteront des tireurs, notamment pour la question dont on parlait tout à l'heure, c'est-à-dire
01:30:40les personnes qui seraient au balcon avec des intentions de meurtriers. Clairement Antoine Boitel,
01:30:48les menaces, elles viendraient d'où ? Quelles sont les menaces les plus prises au sérieux
01:30:54aujourd'hui, que ce soit en termes de nature et d'origine si j'ose dire ? Il y en a deux qui sont
01:31:01tout de suite qui sautent à l'esprit et je pense que tout le monde est d'accord à ce sujet. Il n'y a
01:31:05pas trop de surprises. La menace djihadiste islamiste est la numéro un, elle est très prise au sérieux
01:31:11par le ministère de l'Intérieur. La prise en charge de la galère terroriste a été réhaussée
01:31:19après l'attaque de Moscou il y a quelques semaines. On est revenu à un alerte à tentailles la plus élevée.
01:31:27Donc ça, c'est clair, c'est la menace numéro un. Il y a une prise en charge annoncée pour les personnes
01:31:34qui sont fichées au titre de la radicalisation islamiste. Depuis quelques jours, il y a une note
01:31:40qui circule sur la question de mieux prendre en charge ces personnes à l'aune des JO, c'est-à-dire
01:31:46on va vraiment aller les chercher. On va tout faire, on va mettre tous les moyens pour qu'un
01:31:51parmi les milliers de personnes qui peuvent en vouloir à la France et qui sont sur le territoire
01:31:57national, aucun ne passe à l'acte pendant cette période cruciale. Donc ça, c'est vraiment l'accent
01:32:03mis là-dessus. Ensuite, qu'il y a la menace. Bien sûr, il y a ce conflit avec la Russie,
01:32:10entre l'Occident et le monde russe. Il a été évoqué par notamment Thibaud de Montbrial,
01:32:17directeur du CRSI et avocat, l'idée qu'éventuellement, à un moment ou à un autre,
01:32:23avec une attaque faux drapeau soit possible. C'est-à-dire qu'un djihadiste aille être armé,
01:32:33par exemple, on va rester dans le scénario, avec un manpad, c'est-à-dire une sorte de bazooka,
01:32:38un lance-missiles TRR, qui aurait été par exemple donné par les États-Unis à l'armée ukrainienne,
01:32:45et que, ayant été récupéré par les Russes, il aille équiper un djihadiste pendant un jour,
01:32:51comme le 26 juillet, par exemple. On va rester dans le domaine de la non-science-fiction. Mais
01:32:58quand une source sécuritaire comme Thibaud de Montbrial dit quelque chose comme ça, si vous
01:33:03voulez, on est sur le même degré d'avert que Alain Bauer qui parle de folie criminelle pour
01:33:07la cérémonie d'inauguration. Ce n'est pas des gens qui sont écoutés par personne, c'est quand même
01:33:13pas anodin. C'est vrai que c'est bien aussi d'en parler avant et de prendre les mesures pour ne pas
01:33:19que ça arrive. Il y a aussi la question des cyberattaques dont vous parlez. Bien sûr, le
01:33:24domaine cyber, on estime qu'il y aura, au cours de l'année 2024, quelque chose comme 4 milliards
01:33:31d'attaques sur le domaine national français cyber. Bien sûr, toute l'administration a les yeux rivés
01:33:39aussi sur cet enjeu-là, avec des attaques qui... Par exemple, l'année dernière, il y a une attaque
01:33:45qui est passée un peu sous les radars, mais qui évoque d'ailleurs également Thibaud de Montbrial,
01:33:50que j'ai interviewé pour le livre. C'est-à-dire une attaque sur le domaine aérien britannique
01:33:57pendant 48 heures, 24 heures ou même 48 heures, je ne sais plus. Les aéroports ont été paralysés
01:34:05en fait autour de Londres suite à une attaque cyber d'assez grande ampleur. On peut imaginer,
01:34:12alors évidemment les avions ne voleront pas le 26 juillet, puisque c'est un jour sans aéroport à
01:34:18Paris, mais on peut imaginer que tout au cours de cette... La célébration de la flamme, elle a
01:34:24commencé hier, elle va aller... C'est-à-dire que l'enjeu olympique s'étend jusqu'à la fin des
01:34:28Jeux paralympiques, c'est-à-dire à la veille de la rentrée scolaire, ça dépend dans quelle école
01:34:32vous êtes. Donc ça veut dire qu'ils ont tout laité pour nuire à la France. Ça, il ne faut pas
01:34:39l'oublier. Malheureusement, on est au cœur de différents conflits, des guerres qui nous entourent
01:34:47et puis on a des ennemis bien sûr qui sont intérieurs et il y en a certains qui vont
01:34:51vouloir nuire à la France. Alors à vous écouter, on n'a pas vraiment envie d'y aller, mais je sais
01:34:56qu'il y a aussi beaucoup de recul et il faut forcément envisager ces mesures de sécurité.
01:35:05Et la question qu'on peut se poser, c'est est-ce qu'on a intérêt à y aller à ces Jeux ? Parce
01:35:09que d'ailleurs il y a un événement aujourd'hui, le QR code. La plateforme va ouvrir, on ne peut
01:35:15pas encore s'inscrire je crois, il faut attendre lundi, mais ça y est, on peut y accéder. Est-ce
01:35:19qu'on va se retrouver en mode Covid XXL où ça va être l'enfer de circuler ? C'est vrai que ça pose
01:35:26une question aussi en termes de liberté publique. Je crois que le mot QR code brûle un peu la langue
01:35:31de certaines personnes dans l'administration et que dès que la question a été évoquée il y a
01:35:36quelques mois de QR code pour accéder même à certains quartiers de Paris, on a tout de suite
01:35:40parlé d'une plateforme numérique. On a essayé d'évacuer tout de suite l'idée d'un confinement
01:35:45olympique, parce qu'évidemment ça ne plaisait pas trop. Comme dirait Anne Hidalgo, il y a toujours
01:35:50les nia-nia-nia. Oui, les Parisiens ont peut-être envie de faire partie de la fête, les Français
01:36:02dans leur ensemble. Oui, même si on ne s'intéresse pas aux JO, on a peut-être envie d'aller travailler
01:36:09et d'aller acheter son pain tranquillement, quand même un nom de plaise à Anne Hidalgo.
01:36:14Alors effectivement, un nom de plaise au gouvernement, parce qu'en réalité c'est
01:36:18vrai qu'il y a des zones d'exclusion dans Paris, des zones dans lesquelles on pourra pénétrer avec
01:36:23son véhicule sous certaines conditions, à pied sous certaines conditions. Donc évidemment on
01:36:27s'appuie sur des lois anti-terroristes comme la loi CIT pour mettre en place. Moi je n'alerte pas
01:36:33sur grand chose sauf sur peut-être qu'on a changé de monde, c'est-à-dire que si pour organiser les
01:36:39JO, on est obligé de s'appuyer sur des lois anti-terroristes, c'est quand même qu'il y a
01:36:42quelque chose de pourri au Royaume de France. Il y a quand même un petit souci, voilà, si on est
01:36:48obligé de montrer un QR code pour l'acheter. Est-ce que ce n'est pas le passage obligé, malheureusement,
01:36:52dans ce contexte inflammable ? Moi ça m'inquiète en tant que Parisiens que ce soit comme ça,
01:37:00que ça se profile, mais en plus ça donne l'impression que sans vouloir être accélérationniste ou je ne
01:37:07sais quoi, mais enfin qu'à l'avenir, dès qu'une inchéance de ce genre-là va poitrer son nez,
01:37:13on va ressortir le QR code, on va ressortir la solution du confinement et puis cette bulle
01:37:17sécuritaire un peu XXL. C'est-à-dire que pour le moindre petit événement, il faut sortir les gros
01:37:24moyens avec une présence, comme vous le disiez tout à l'heure, de 45 000 policiers et gendarmes
01:37:30pendant la totalité de l'événement. Pour les fonctionnaires, ce n'est pas rigolo non plus.
01:37:34Vous croyez justement que ce modèle sécuritaire va être modifié durablement ? C'est vrai qu'après
01:37:42le Covid, on y a quand même plus ou moins échappé. Il y a eu quelques incidents,
01:37:45on se souvient de la Ligue des champions au Stade de France, le fiasco. C'est vrai que
01:37:52malheureusement, il se trouve cet équilibre entre les libertés publiques et la sécurité.
01:37:58Il y a certains... Alors moi, je ne prends pas vraiment parti. Je veux dire que ça m'inquiète
01:38:01à titre individuel, mais je ne suis pas... En tout cas, ce que vous avez observé, c'est qu'est-ce
01:38:05que ça va dans ce sens-là ? Oui, c'était ma question. Oui, il y a une tendance à l'augmentation
01:38:11sécuritaire. Et d'ailleurs, personne ne s'en cache et tout le monde estime que c'est bien nécessaire,
01:38:15notamment des acteurs de la sécurité, comme j'ai encore cité Thibaune Mouriane. A son sens,
01:38:20lui, on s'attache une main dans le dos avec la loi olympique. C'était une loi qui est passée
01:38:24les dernières, notamment sur la question sécuritaire de comment on utilise les caméras.
01:38:29C'est-à-dire, est-ce qu'on va faire de la reconnaissance faciale ? On a dit non. Est-ce
01:38:32qu'on va utiliser une intelligence artificielle pour repérer les mouvements de foule ? On a dit
01:38:36oui. Et repérer la couleur du vêtement d'un suspect ou je ne sais quoi. Bon, ça, ce n'est
01:38:44pas plaisant en fait. Est-ce que c'est nécessaire ? Ce n'est pas à moi de répondre. Mais en
01:38:47l'occurrence, au moins en tant que citoyen français et parisien, j'aime autant savoir
01:38:53que les forces de l'ordre ont tous les moyens nécessaires pour bien contrer toutes les menaces
01:38:58qui sont réelles. Merci Antoine Boitel de nous avoir révélé les coulisses de ses préparatifs
01:39:05sécuritaires, de nous avoir fait un peu peur, mais pas trop quand même. Merci le calvaire
01:39:10sécuritaire aux éditions de l'Observatoire. Et la suite des programmes continue sur Sud Radio.
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