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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les festivités à Marseille concernant l'arrivée de la flamme olympique.
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Transcription
00:00Nous sommes dans Punchline avec Eric Nolot. Bonsoir Eric, bienvenue, avec Marc Twatié, économiste.
00:05Bonsoir Laurence.
00:06Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews. Bonsoir.
00:08Alexandre Devecchio, journaliste aussi. Bonsoir Laurence.
00:10Et Céline Pina, qui est politologue et journaliste.
00:14On parle des jours fériés tout à l'heure ou on fait d'abord la flamme olympique ? Qu'est-ce que vous préférez ?
00:18On commence par... La flamme olympique ? Oui, la flamme olympique.
00:20Allez, la flamme olympique, on n'a pas le choix. C'est Marseille, c'est le deuxième jour du parcours de la flamme olympique dans la cité phocéenne.
00:25Le rappel des faits avec Mickaël Dessanteau, si on sera sur place dans un instant.
00:30C'est sous l'œil de la bonne mère que Basile Boli abrandit en début de journée la torche olympique.
00:35Comme un symbole, la légende de l'Olympique de Marseille a passé le relais à Colette,
00:40une fervente admiratrice de l'OM âgée de 83 ans, surentraînée pour l'occasion.
00:45J'ai une chemin qui fait 200 mètres, alors mon mari m'a dit là tu peux courir,
00:49et il m'a donné un marteau qui faisait 2,5 kg et 1,5 kg et je courais avec ça.
00:56Mais là je n'ai pas couru parce que je voulais faire durer le temps.
01:00Retraité des parquets, Tony Parker a lui aussi savouré chaque seconde,
01:04comme des milliers de Marseillais amassés près du Palais du Pharaon.
01:08L'engouement de Marseille pour la flamme, c'est vraiment quelque chose de phénoménal.
01:13Depuis le temps qu'on en parle, ça y est, on y est maintenant, on le touche du doigt,
01:17en route pour Paris, on y est presque.
01:20Comme tous les relayeurs, l'ancienne star de basket a bénéficié d'une protection rapprochée.
01:2418 coureurs, policiers et gendarmes, mais aussi des motos, des voitures et des fourgons.
01:29Une sécurité dont bénéficiera également l'ancien footballeur de l'OM Didier Drogba,
01:34dernier porteur de la flamme au stade Vélodrome.
01:37L'arrivée de la flamme à Marseille lance vraiment les Jeux Olympiques.
01:43Le peuple marseillais a répondu présent et sincèrement,
01:46je pense que c'est quelque chose qui va inspirer les autres villes de France.
01:49Après la cité phocéenne, la flamme olympique se rendra à Toulon,
01:53avant d'arriver à Paris le 26 juillet prochain.
01:56Allez, on va tout de suite rejoindre sur place Antoine Esteve et Stéphanie Roquet.
01:59Bonsoir à tous les deux les amis. Vous êtes devant le stade Vélodrome. Où est la flamme ?
02:05La flamme est sur le Prado en ce moment, cette très grande avenue qui arrive ici au stade Vélodrome
02:09depuis le centre-ville de Marseille.
02:11Regardez cette foule qui est massée.
02:13On a pu observer, je sais que c'est un sujet qui vous intéresse depuis hier,
02:16le service de sécurité de la flamme olympique avec Stéphanie Roquet.
02:20C'est très impressionnant.
02:21Il y a tout d'abord cette première vague de gendarmes qui arrive en avant,
02:25en amont de la caravane publicitaire de cette flamme olympique.
02:28Il y a ensuite la flamme olympique et puis tout autour,
02:30un service de gendarmes habillés en civil, prêts à intervenir.
02:34Hier, la police municipale de Marseille nous expliquait que la première consigne
02:37en cas de pénétration à l'intérieur de la bulle de sécurité de cette flamme olympique,
02:41c'est de plaquer la personne au sol pour l'immobiliser,
02:44pour laisser passer le cortège de la flamme.
02:46On a vu donc ces gendarmes, cette protection rapprochée de la flamme.
02:49C'est comme une quinzaine, si vous voulez, d'agents de sécurité privés
02:52qui sont autour de cette flamme olympique.
02:54Et puis derrière, le cortège de policiers et de CRS, de gendarmes mobiles
02:58qui accompagnent cette flamme olympique sur tout son parcours.
03:01Cette flamme qui va arriver au stade Vélodrome.
03:03Regardez, les marches du stade Vélodrome, ici, sont remplies de monde.
03:07Elle va passer au milieu des marches, pénétrer à l'intérieur du stade
03:10et ensuite, des petites surprises sont prévues.
03:12On sait qu'il y a Didier Drogba, évidemment, la légende de l'OM,
03:15qui est au cœur de ces surprises.
03:17Le chanteur soprano, encore lui, vous allez me dire,
03:20parce qu'il était déjà là hier soir, va revenir ici au stade Vélodrome tout à l'heure,
03:23encore pour quelques surprises.
03:25Et la flamme va ressortir de l'autre côté du stade, sur une espladade
03:28où là aussi, il y a encore beaucoup de monde ce soir.
03:30Merci Antoine Esteve et Stéphanie Roux,
03:32qui, voilà, pour ces deux jours de fête à Marseille,
03:35il y a un, mais c'est vrai qu'il y a une vraie ferveur populaire.
03:38C'est peut-être qu'on est dans un grand pont à Viaduc,
03:41d'ailleurs, qu'on a eu le 9 mai,
03:43et que les gens seront disponibles pour aller, comme ça, fêter cela.
03:46Non, mais moi je suis très heureux que le stade Vélodrome de mon cher OM
03:49soit à l'honneur. Après, moi, je vous dis franchement,
03:51la fête est un peu gâchée par le prix un peu exorbitant
03:55que nous coûtent ces Jeux Olympiques,
03:57entre le quoi qu'il en coûte social,
03:59où toute revendication est satisfaite par principe,
04:02l'enfer sécuritaire que ça va être à Paris,
04:04la défiguration de la ville,
04:06le fait que même on a failli sacrifier l'éternel à l'éphémère
04:10en supprimant les boîtes des bouquinistes.
04:12Je trouve que sans demander des Jeux au rabais,
04:15un peu de modestie aurait été bienvenue.
04:17Je pense qu'on n'a plus les moyens, ni financiers.
04:20Une version des clinistes, un petit peu, des JO que vous nous décrivez.
04:25Je demande pas que ça se passe avec des moyens dérisoires.
04:29Il faut quand même qu'on tienne notre rang.
04:31Je trouve que c'est un peu démesuré.
04:33Et franchement, la défiguration de Paris depuis des mois et des mois
04:36et qui va durer pendant les Jeux Olympiques,
04:38moi, ça me fait vraiment de la peine.
04:39Alors, Marc, toi aussi, vous allez nous parler d'argent.
04:41Un point, c'est la réconciliation entre les Marseillais et les Parisiens,
04:44parce que c'est comme les JO de Paris.
04:46Et Marseille y contribue, donc c'est formidable.
04:48Vous remarquerez qu'il n'y a pas écrit Paris 2024 sur le stade Vélodrome.
04:50C'est un peu polémique.
04:52C'est pas une vraie réconciliation.
04:54Il n'y a pas écrit Paris 2024 sur le stade Vélodrome
04:56parce que, justement, les Marseillais, je parle sous le contrôle d'Eric Nolot,
04:59ne veulent absolument pas voir la mention Paris
05:01sur le stade qui héberge l'Olympique de Marseille.
05:03Ça, c'est triste, c'est dommage.
05:04Mais donc, pour revenir sur le coût exorbitant,
05:06on va frôler les 10 milliards d'euros, évidemment.
05:09Et ce qu'il faut savoir, c'est que les gains seront extrêmement limités.
05:13Au total, je dirais comme déjà le mois d'août,
05:16il y a beaucoup de touristes à Paris,
05:17donc il n'y en aura pas beaucoup plus.
05:18Donc le gain sera extrêmement limité.
05:20Et si on perd pas d'argent, ce sera déjà bien.
05:22C'est ce que j'allais vous dire.
05:23C'est-à-dire que, quand vous regardez tous les Jeux olympiques,
05:25donc il n'y a pas qu'à Paris, c'est toujours perdant.
05:27C'est-à-dire, en fait, la somme des gains
05:30est largement inférieure à la somme des coûts.
05:32Ceux d'Alberville, en 1992, en Savoie, au hasard.
05:36En Savoie, effectivement.
05:37C'était les Jeux olympiques d'hiver.
05:38Ceux d'été, il y a ceux de Los Angeles et d'Atlanta.
05:41Sinon, par exemple, ceux du Japon, à Tokyo et à Rio, les deux derniers,
05:46c'était une catastrophe.
05:47Mais par contre, c'est vrai qu'il y a cette caisse populaire.
05:49Par contre, le problème, c'est que, attention,
05:51il y a une caisse populaire, bien sûr,
05:52mais le quotidien des Français n'a pas changé.
05:54Parce qu'il y a les Jeux olympiques, que les prix baissent,
05:56que l'inflation va reculer, que le pouvoir d'achat va s'améliorer.
05:59Donc voilà, ça nous donne un petit bol d'air.
06:01Mais je pense qu'il ne faut pas perdre de vue l'essentiel.
06:03Juste une remarque.
06:04Là, on est en train de dire,
06:05est-ce que la France va perdre de l'argent ou en gagner ?
06:07Mais les Français, les usagers du métro
06:09qui vont payer deux fois le prix normal du ticket,
06:12les gens qui voudront...
06:13Alors là, je leur déconseille,
06:14mais de venir, par exemple, à l'hôtel à Paris,
06:16pas pour les Jeux olympiques, pour autre chose,
06:18les prix ont explosé.
06:19Les Français vont perdre de l'argent, de toute manière.
06:21Il n'y a pas que la France, le bilan global.
06:23Il y a quand même...
06:24Alors, on a parlé tout à l'heure de l'inflation.
06:26Écoutez, en période d'inflation, ça va être la double peine.
06:29Je trouve que ça fait beaucoup.
06:30Parce que l'inflation, elle augmente, Marc Wattier.
06:32Oui, tout à fait.
06:33C'est les chiffres de l'INSEE.
06:35Sur le mois d'avril, on a une hausse de 0,6 %,
06:381,8 % sur trois mois,
06:40et 16,4 % depuis 2021.
06:42Et les prix ne baissent pas.
06:43C'est-à-dire que l'inflation baisse, que c'est technique.
06:45La façon dont on mesure la variation annuelle des prix,
06:47ça baisse un petit peu, mais ça augmente moins vite.
06:49Mais ça continue d'augmenter, ce qu'on appelle la désinflation.
06:52Le vrai problème, c'est qu'on a, malgré tout,
06:54les prix qui continuent d'augmenter,
06:55en particulier sur l'alimentaire.
06:57Et là, c'est assez incroyable.
06:58On est sur une hausse de quasiment 22 % depuis 2021.
07:02Et donc, là, c'est les ménages au quotidien.
07:04Les chiffres viennent de sortir d'un média concurrent
07:07où on annonce encore une hausse au mois de mai
07:09sur les biens de première nécessité, les biens alimentaires.
07:12Alimentaire.
07:13Alimentaire, alimentaire.
07:14Donc, toutes les promesses, effectivement.
07:16Vous savez, il y a des racheurs dedans.
07:18En disant, oui, les prix vont baisser, etc.
07:20On a reçu Michel-Édouard Leclerc il y a quelques jours.
07:22Il nous dit, elle va être absolument...
07:24L'inflation va rester, en fait.
07:26Non, mais l'inflation, si vous voulez.
07:27Le problème de l'inflation,
07:29ce dont ont besoin les Français aujourd'hui,
07:31ce n'est pas d'une moindre hausse des prix.
07:33C'est d'une baisse des prix.
07:34Donc, là, aujourd'hui, c'est évident
07:36qu'il y a des distributeurs ou autres
07:38qui continuent d'augmenter certaines marges ou autres.
07:40Ce qui fait que, malheureusement, le consommateur,
07:42c'est lui qui paye malheureusement la facture.
07:44C'est ça qui est dramatique.
07:46Et d'un point de vue sociétal, c'est extrêmement dangereux
07:48parce que cette inflation, justement,
07:50elle est très inégalitaire.
07:51Comme elle concerne essentiellement l'alimentation,
07:53eh bien, évidemment, comme pour les ménages modestes,
07:55l'alimentation, c'est un poste important de leurs dépenses,
07:57eh bien, c'est eux qui souffrent le plus.
07:59Et ce qui fait que la classe moyenne
08:01est en train de s'appauvrir.
08:02Donc, des jeux, etc., c'est très bien.
08:04Mais encore une fois...
08:05Du pain et des jeux.
08:06Mais quand vous appauvrissez,
08:08à la fin, ça n'a pas changé grand-chose, malheureusement.
08:10Rapidement, Alexandre.
08:11Non, mais c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
08:13Donc, là, vous me demandez
08:15de commenter les images de Marseille.
08:17Je partage les inquiétudes d'Éric Nolot.
08:20Je constate que Paris est défiguré,
08:22mais je ne sais pas si c'est Anne Hidalgo ou si c'est les jeux.
08:24Ça fait des années que c'est comme ça.
08:26On pensait qu'on faisait des travaux
08:29pour que la ville soit belle pendant les Jeux.
08:31On constate qu'il y a toujours les plots,
08:33les travaux partout.
08:35Parfois, d'ailleurs, il n'y a pas d'ouvriers sur les chantiers.
08:37C'est un peu les travaux Potemkin.
08:41Après, les images hier à Marseille
08:45étaient belles, avaient de l'allure.
08:47Je me dis que c'est aussi un moyen
08:49de célébrer la beauté de ce pays.
08:51Donc, je disais, on verra,
08:53on fera le bilan à la fin.
08:55Ce qu'on craint tous, c'est vraiment l'insécurité
08:57qui est systémique dans ce pays.
08:59Est-ce qu'on peut, aujourd'hui, organiser des Jeux ?
09:01Et puis, les délires.
09:02Effectivement, là, je rejoins Éric
09:04sur le retour de la politique du Covid,
09:08quasiment, où on nous indique
09:10qu'il faudra se confiner.
09:12C'est quand même ce qui a été dit.
09:14Il y a un QR code qui est son retour.
09:16Effectivement, il y a un mélange
09:18d'emphase, d'immodestie
09:20avec un État qui ne semble plus
09:22avoir les moyens de ses ambitions.
09:24C'est un peu le problème.
09:26On se retourne dans un instant.
09:28On parlera des jours fériés.
09:30Est-ce qu'il y en a trop ?
09:32La réponse, dans un instant.
09:34Dans Punchline, sur CNews et Europe 1, tout de suite.

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