Mettez vous d'accord (partie 1), animée par Stéphanie de Muru, avec Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama) ; Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve-Saint-Georges ; Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Île-de-France ; Régis de Castelnau, avocat (blog : "Vu du droit"), auteur de "Une justice politique" (L'artilleur) et membre de la rédaction de Front Populaire.
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00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:06 Bonjour à tous, mettez-vous d'accord, jeudi 10 mai, soyez les bienvenus.
00:11 Bonjour à mes invités, Frédéric Fougera, président du Tunk & Paris, agence de communication,
00:17 cofondateur de l'agence Cogiteur et auteur de l'anthologie de la com.
00:21 Bonjour Frédéric, comment ça va ? Ravie de vous retrouver.
00:24 Ça va super bien.
00:25 Vous avez digéré le PSG ?
00:28 Moi je digère tout.
00:29 On avait un petit peu l'impression que le match était au ralenti par rapport à celui d'hier.
00:33 Je ne sais pas si vous avez vu.
00:34 Aujourd'hui on ne va pas être au ralenti, j'ai le sentiment qu'on va être en pleine forme ici.
00:37 Très bien.
00:38 Christelle Niassme, conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges.
00:42 Bonjour Christelle.
00:43 Bonjour.
00:44 Bienvenue à vous.
00:45 Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency dans le 91, vice-président de la région Île-de-France.
00:51 Bonjour Jean-Philippe.
00:52 Régis De Castelnau avec nous également.
00:55 Avocat qui tient le blog "Vu du droit", auteur d'une justice politique aux éditions de l'Artiller et membre de la rédaction du Front populaire.
01:04 Bonjour Régis De Castelnau, comment ça va ?
01:07 Bonjour à tous, je vais bien.
01:09 Ça y est, je crois que le printemps provençal est enfin arrivé.
01:13 Ah, vous êtes en Provence vous, chanceux.
01:15 Oui, moi je suis dans ma grotte provençale.
01:18 J'ai l'impression que ça y est là, parce qu'on a eu beaucoup d'eau et puis surtout beaucoup de mistral.
01:23 Donc là ça y est, ça redevient civilisé.
01:25 On est ravi que vous ayez chaud, nous on a encore un petit peu froid à Paris, mais bon, voilà, ça va se réchauffer paraît-il.
01:31 Bon, justement Régis De Castelnau, votre bonne humeur, on va commencer par vous, c'est un coup de gueule aujourd'hui.
01:38 Vous vouliez, Régis, nous parler de l'usage du terme "armistice" par la presse pour le 8 mai au lieu de "capitulation".
01:46 Alors, ce n'est pas décisif, ça me passait par l'esprit hier quand je regardais un peu les réseaux, je regardais les titres de la presse.
01:56 Systématiquement, ça témoigne d'une inculture importante qui, effectivement, qualifie la fin de la Deuxième Guerre mondiale
02:05 comme celle de la première, alors qu'elles n'ont rien à voir.
02:09 Ça a été un combat épouvantable, ça a été la victoire sur le nazisme.
02:13 Vous savez, sur Twitter, il y a une série qui s'appelle "Paroles des combattants de la libération extraordinaire".
02:21 Tous les jours, il y a un petit portrait de gens qui ont donné leur vie pour un combat qui était un combat contre le nazi,
02:30 ce qui était un combat à mort.
02:32 Et donc, voilà, c'est une capitulation, c'est la défaite.
02:34 Ce n'est pas seulement la défaite de l'Allemagne, c'est la défaite d'un système.
02:38 Et je crois que ce serait bien que nos amis journalistes fassent preuve d'un peu plus de culture et un petit peu attention aux mots.
02:45 Voilà, ce n'est pas gravissime.
02:47 - OK, les journalistes en prennent un petit tac.
02:52 Ça vous inspire quoi, Jean-Philippe Dugois-Clément ?
02:56 - Non, ce que dirige, c'est vrai, les mots ont leur importance.
02:59 Après, là où je suis assez frappé, j'avais hésité à faire un coup de cœur ou un coup de gueule là-dessus,
03:03 c'est sur la distanciation de plus en plus forte entre les Français et ce qu'on est, notre passé, nos racines.
03:11 Et en fait, c'est cérémonie patriotique, c'est cérémonie du souvenir, du recueillement qui constitue les racines.
03:17 Enfin, quand on ne connaît pas son passé, on ne peut pas savoir vers quoi on tend.
03:20 Et on est sur un, ce n'est plus un pont, c'est un viaduc cette semaine.
03:24 Et moi, j'ai trouvé hier, pour le coup, moi je suis élu en zone rurale, rurbaine,
03:29 donc j'ai pas mal de commémorations, je dois en faire cinq hier.
03:32 Et qu'il y avait beaucoup moins de monde que d'habitude, beaucoup moins d'enfants.
03:35 On sent que les gens sont partis et que d'une certaine manière, entre le devoir de mémoire ou le devoir de pont,
03:41 il y a un éloignement de plus en plus fort qui se fait.
03:45 Voilà, quand j'ai dit ça, je n'ai pas forcément de solution, c'est un constat.
03:49 Mais si on enlève les corps constitués, c'est-à-dire les élus, les pompiers,
03:55 les associations d'anciens combattants avec les portes-drapeaux,
03:58 on se rend compte qu'il y a assez peu de citoyens lambda qui viennent à ces cérémonies.
04:04 Moi, je trouve ça pas forcément réjouissant.
04:06 - C'est un manque de désintérêt pour vous ?
04:09 - C'est de plus en plus de désintérêt, oui.
04:11 - Un manque d'intérêt, pardon.
04:12 - De plus en plus de désintérêt.
04:13 Alors, il y avait eu une petite remontée il y a quelques années,
04:15 il y avait eu une énorme communication, une énorme sensibilisation autour du centenaire de la guerre de 14-18.
04:23 Donc, 2014, 2015, 2016, 2017, 18 avaient été des années où il y avait eu,
04:29 autour de la première guerre mondiale et des commémorations du 11 novembre,
04:32 plus de sensibilisation qui avait été faite.
04:35 Mais d'une manière générale, on se rend compte que c'est des choses qui se perdent
04:41 et que surtout, on touche très peu de jeunes, il y a assez peu d'écoles qui viennent.
04:46 Alors, des communes essayent de faire, au travers de leur conservatoire,
04:49 d'avoir des élèves des conservatoires qui viennent.
04:52 Mais on voit quand même que ce lien, il a tendance à disparaître.
04:56 - Oui, mais ce n'est pas à vous.
04:57 - Et dans un pays qui est quand même de plus en plus, on en parlera peut-être,
04:59 mais morcelé, qui est tiraillé entre des intérêts, des communautarismes,
05:05 des souhaits politiques, des souhaits religieux souvent différents, très très conflictuels.
05:10 Ces moments au fond qui rassemblent autour de ce qu'on a pu être,
05:13 de ce qu'on a pu faire, de gens qui se sont sacrifiés pour qu'on soit là,
05:16 ils s'effilogent de plus en plus.
05:18 - Frédéric Fougera, ça vous inspire quoi ?
05:20 Parce que c'est vrai que particulièrement cette Seconde Guerre mondiale,
05:23 on en parle souvent, c'est difficile à enseigner,
05:26 notamment l'épisode de la Shoah dans certains quartiers,
05:30 on en débat souvent.
05:32 Le manque d'intérêt pour l'histoire, ça vous inspire quoi ?
05:36 Ça vous inquiète ?
05:37 - D'abord, je ne sais pas si on en parle si souvent que ça,
05:40 et peut-être qu'on n'en parle pas bien, ou on n'en parle plus bien aujourd'hui.
05:44 Peut-être qu'il faut trouver de nouveaux mots,
05:46 de nouvelles façons d'aborder le sujet.
05:48 Pour rejoindre Régis et Jean-Philippe,
05:50 en tant que communicant, je ne vais pas vous dire le contraire,
05:52 oui, les mots ont un sens, donc il faut quand même faire attention
05:54 aux mots qu'on utilise.
05:56 Et puis peut-être qu'aujourd'hui, le sens de ces journées de commémoration,
06:00 le sens se trouve, comme le disait Jean-Philippe,
06:04 dans les RTT, dans les jours fériés,
06:06 non plus dans le sens de ce que représentent ces jours.
06:08 Donc peut-être qu'il y a une vraie réflexion à faire sur ce travail de mémoire.
06:12 C'est ce qui nous rassemble collectivement
06:16 dans cette époque où tout est communautarisme.
06:18 Donc si même la mémoire ne nous rassemble pas, ou plus,
06:22 mais peut-être juste parce qu'on ne sait même plus ce qu'il faut mémoriser,
06:24 on sait combien de jours on a,
06:26 mais on ne sait même pas forcément ce qu'on célèbre ce jour-là,
06:28 ou ce que l'on commémore.
06:30 Donc il y a peut-être une vraie question à se poser
06:32 sur comment commémorer à nouveau,
06:34 ou de façon nouvelle.
06:36 Ou mieux.
06:38 Ou alors on abandonne.
06:40 Mais à mon avis, on peut se poser la question
06:42 sur est-ce qu'on ne peut pas faire mieux, ou autrement.
06:44 On va finir nos débats dans quelques instants,
06:46 juste après un petit arrêt avec tous les quatre.
06:48 A tout de suite.
06:50 Sud Radio, parlons vrai.
06:52 Sud Radio, parlons vrai.
06:54 Et tout de suite, les pronostics qui piquent avec vous,
06:58 Jean-Paul Delperrier, bonjour.
07:00 Et ça se passe à Lanchamps, Paris-Lanchamps, aujourd'hui.
07:02 Et oui, je vois que vous êtes toujours très bien renseignés.
07:06 Bonjour à tous.
07:08 Le prix du Bélair, ce soir à 20h15,
07:10 pour le tiercé, quartier, quintet, plus,
07:12 dans la 7e épreuve de la Réunion 1,
07:14 sur 1300 m de la piste en gazon,
07:16 15 eux par temps, puisque le 15,
07:18 le 4, lui, est forcé.
07:20 Le 11, concertation, sera ici mon favori,
07:22 devant le 6, Koslovka.
07:24 Le 2, Ronnycroix.
07:26 3, Tiffany Lee.
07:28 12, Mondgaken.
07:30 4, Etihadé.
07:32 9, Special.
07:34 Et le 10, les Reims.
07:36 11, 6, 2, 3, 12, 4, 9 et 10,
07:38 pour la sélection du jour à Lyon-Paris,
07:40 en Réunion 3, course 2,
07:42 le 7, édition originale.
07:44 - Merci Jean-Paul Delperrier.
07:46 On retrouve vos pronostics,
07:48 évidemment, sur sudradio.fr.
07:50 - Mettez-vous d'accord, jeudi 9 mai,
08:00 comme l'a fait remarquer Frédéric Fougera.
08:02 Hier, j'ai annoncé mardi 8 mai,
08:04 décidément, ce pont me perturbe.
08:06 J'espère que vous allez bien.
08:08 Nous sommes donc avec nos chroniqueurs du jour.
08:10 Frédéric Fougera, Christelle Niassme,
08:12 Jean-Philippe Dugoin, Clément et Régis De Castelnaud.
08:14 Je me tourne vers vous, Christelle Niassme,
08:16 avec votre coup de coeur de la journée.
08:18 Les Français ont l'environnement
08:20 comme principale préoccupation
08:22 après la sécurité.
08:24 - Tout à fait.
08:26 Effectivement, c'est une étude de 2023,
08:28 de l'année dernière,
08:30 qui indique qu'après les questions
08:32 de sécurité, de violence,
08:34 l'environnement reste la préoccupation.
08:36 Avec une volonté
08:38 pour plus de 80% d'entre eux,
08:40 une volonté que les pouvoirs
08:42 publics s'engagent très fortement,
08:44 comme nous nous sommes engagés
08:46 sur la crise du Covid-19.
08:48 Et également,
08:50 qu'on aille vers une société
08:52 qui tombe sur des activités
08:54 économiques qui n'impactent pas
08:56 l'environnement.
08:58 Une fois qu'on a dit ça, c'est bien.
09:00 On sait que les Français le souhaitent.
09:02 Moi, je suis élue locale, oui.
09:04 C'est ce que je souhaite,
09:06 notamment sur un territoire qui est très en souffrance
09:08 sur les questions environnementales.
09:10 C'est un petit peu le sujet permanent
09:12 de lutter contre les pollutions
09:14 permanentes, entre la RN6, le rail,
09:16 les avions.
09:18 - On rappelle que vous êtes conseillère municipale
09:20 à Villeneuve-Saint-Georges.
09:22 - Tout à fait.
09:24 C'est dans la pensée commune
09:26 les Français, les élus,
09:28 d'avoir à cœur l'amélioration
09:30 des conditions de vie, de la qualité de vie
09:32 dont nous évoluons.
09:34 Je trouve que c'est un petit peu antinomique
09:36 avec ce que nous propose l'État,
09:38 qui, à mon sens,
09:40 ne va pas
09:42 dans ce sens,
09:44 puisque, chez nous,
09:46 on nous propose,
09:48 notamment sur les questions aéroportuaires,
09:50 de nous positionner sur le renouvellement des flottes
09:52 d'avions, ce qui est un petit peu incohérent
09:54 quand on sait qu'une fois qu'on a acquis un avion,
09:56 c'est pour 20 ans, alors que nous, ce qu'on demande,
09:58 c'est simplement une petite demi-heure de sommeil en plus.
10:00 - C'est-à-dire ?
10:02 Qu'est-ce que vous reprochez, justement,
10:04 à l'État, concrètement ?
10:06 - Qui ne suit pas cette tendance ? Eh bien, simplement,
10:08 de réduire les nuisances aériennes,
10:10 comme il s'y est engagé. Il a dit qu'il fallait réduire
10:12 dans les années à venir
10:14 les nuisances aériennes pour baisser le bruit de 6 décibels,
10:16 parce que réduire le bruit de 6 décibels,
10:18 c'est améliorer
10:20 la qualité de vie. Améliorer la qualité de vie, c'est
10:22 la santé publique, c'est l'espérance de vie
10:24 aussi sur nos territoires, et puis,
10:26 très important, ce dont on ne parle absolument jamais,
10:28 c'est qu'on a toujours tendance à opposer
10:30 eh bien, logique économique
10:32 et santé publique, ce qui pour nous n'est pas
10:34 cohérent, parce qu'avec moi, pour moi, on ne transige
10:36 pas sur la santé. La santé publique
10:38 chez nous, c'est 1,9 milliard,
10:40 le coût social du bruit. 1,9 milliard.
10:42 Alors que, je rappelle juste,
10:44 pour qu'on ait des échelles de valeur, c'est
10:46 à peu près le montant qu'on a
10:48 injecté pour dépolluer
10:50 la Seine. 1,4 milliard depuis 7 ans,
10:52 et pour les années à venir. Et là, les questions aéroports suivent,
10:54 le coût social du bruit d'Orly, c'est 1,9 milliard
10:56 tous les ans. On est dans le
10:58 couloir aérien, sous les avions. Et,
11:00 chaque année, c'est 1,9 milliard,
11:02 que ça coûte à l'ensemble de la collectivité,
11:04 eh bien, le coût social du bruit.
11:06 - Pourquoi ? Avec des problèmes auditifs ? - Les problèmes
11:08 cardiovasculaires, les problèmes d'attention pour les enfants,
11:10 les problèmes de santé dont on ne parle.
11:12 - Cardiovasculaire ? - Cardiovasculaire,
11:14 bien sûr. Le problème cardiovasculaire,
11:16 le bruit est considéré comme une pollution,
11:18 et donc, si c'est une pollution, ça a des conséquences sur la santé,
11:20 et ça tue. Et donc,
11:22 ça a des problèmes sur l'attention, les problèmes de coeur,
11:24 on a un développement,
11:26 enfin, on a des problèmes, quand je dis d'attention,
11:28 c'est vraiment des symptômes
11:30 autistiques qui se développent.
11:32 Quand on voit nos petits qui passent leur temps
11:34 le veiner, nous, on n'y fait plus attention.
11:36 Mais on le voit très clairement chez les jeunes,
11:38 les plus jeunes, qui sont en permanence touchés
11:40 par les conséquences du bruit. Dans des zones
11:42 urbanisées, où on a énormément de nuisances
11:44 sonores, eh bien,
11:46 on vit dans des zones trop exposées
11:48 au bruit, et ça a des conséquences sur notre santé.
11:50 - Et qu'est-ce qu'on vous dit ? J'imagine que,
11:52 voilà, il y a eu plein d'actions depuis plusieurs années,
11:54 les études ont dû
11:56 durer plusieurs années avant que vous
11:58 proposiez ces résultats.
12:00 Qu'est-ce qu'on vous répond ? - Le sentiment, c'est
12:02 en permanence de
12:04 devoir se battre pour
12:06 simplement faire respecter
12:08 le cadre de la loi. Donc,
12:10 rester dans le plafonnement du
12:12 trafic aérien. Moi, il y a un principe qui me choque,
12:14 le choc, c'est le principe dérogatoire.
12:16 C'est-à-dire qu'au-delà de 23h30, parce que les avions ne sont pas censés
12:18 voler au-delà de 23h30,
12:20 on se rend compte qu'il y a des dérogations.
12:22 Qu'est-ce qui fait que,
12:24 moi je suis des Antilles, on n'a pas d'urgence carahib après
12:26 23h30, vous voyez, pour partir
12:28 pour des vols pour les Antilles
12:30 ou pour des vols qui sont de moins de deux heures.
12:32 Donc, ça veut dire qu'on est
12:34 capable de dire, à partir du moment où on fait passer les avions
12:36 au-delà d'un certain crène horaire,
12:38 on peut, avec la santé publique, considérer
12:40 que pour les populations
12:42 survolées, c'est peut-être pas si grave que ça.
12:44 Et ça, c'est vraiment
12:46 dérangeant que l'État maintienne
12:48 cette position. Frédéric Fougera, vous voulez y réagir ?
12:50 - D'abord, je comprends le coup de gueule
12:52 de Christelle, parce que je connais
12:54 son secteur et sa ville, et quand on
12:56 se promène, n'étant
12:58 pas résident à Villeneuve-Saint-Georges,
13:00 dans le centre-ville, quand un avion
13:02 atterrit sur la piste d'Orly, vous avez le sentiment qu'en levant
13:04 l'embras, vous allez pouvoir le toucher.
13:06 Rien que visuellement, je ne vous parle même pas
13:08 de pollution sonore, mais rien que visuellement,
13:10 c'est assez effrayant, ce sentiment
13:12 de proximité
13:14 des avions près de cette ville.
13:16 J'ai aucune idée de ce que peuvent être
13:18 les solutions, parce que les préoccupations
13:20 des gens, des Français notamment,
13:22 mais dans le monde entier, c'est l'environnement.
13:24 - Justement, pas dans le monde entier,
13:26 malheureusement, c'est bien le sujet.
13:28 - Dans beaucoup de pays comme elles,
13:30 dans le monde entier, mais les Français
13:32 d'abord, n'ont jamais autant voyagé
13:34 en avion sur des distances
13:36 courtes, pour des périodes
13:38 très courtes. De toute façon, nos pratiques
13:40 sont très différentes de nos réflexions.
13:42 Donc là, il y a quand même une contradiction
13:44 qui est assez compliquée, elle est compliquée pour tout le monde
13:46 et elle est aussi compliquée pour les pouvoirs publics.
13:48 Maintenant, sur la question des dérogations, je la découvre.
13:50 Il y a des villes,
13:52 il y a des aéroports où on ne déroge
13:54 pas. Je crois par exemple que c'est le cas de Malaga.
13:56 Malaga, c'est en Espagne.
13:58 Si votre avion a du retard,
14:00 s'il doit arriver au-delà d'un certain horaire,
14:02 votre avion ne partira pas,
14:04 parce qu'il n'y a pas de dérogation.
14:06 Donc, c'est aussi possible.
14:08 Après, ce sont des choix politiques,
14:10 économiques.
14:12 C'est peut-être compliqué, mais en tout cas, c'est possible.
14:14 - Qu'en pense l'avocat de Castelnau ?
14:16 - Alors, merci de me poser
14:18 la question en rappelant
14:20 ma fonction.
14:22 Je vais d'abord faire une première remarque.
14:24 Je pense que c'est une prise de conscience mondiale.
14:26 Moi, j'ai beaucoup voyagé,
14:28 y compris dans des pays à fort développement industriel.
14:30 J'étais en Chine.
14:32 Ils sont très sensibles, la population chinoise,
14:34 les autorités chinoises sont très sensibles
14:36 aux questions d'environnement.
14:38 Leur décollage industriel
14:40 leur a probablement, de ce point de vue,
14:42 coûté assez cher. Mais il n'y a pas beaucoup de pays
14:44 qui s'en désintéressent complètement.
14:46 Peut-être avec Milaï, ce sera l'Argentine.
14:48 En tout cas, je pense qu'il y a une vraie prise de conscience,
14:50 et tant mieux. Alors, en ce qui concerne
14:52 la question juridique,
14:54 il se trouve que j'ai enseigné le droit de l'environnement
14:56 à l'université de Bourgogne.
14:58 Et le droit de l'environnement, ça tombe bien, oui.
15:00 Alors, d'abord, parce que je peux déjà vous répondre.
15:02 Oui, une des premières parties
15:04 de mon enseignement, c'était le droit contre le bruit.
15:06 C'était ça.
15:08 Il y a un droit du bruit, il y a un droit de l'eau,
15:10 des installations classées, bien sûr.
15:12 Ce sont des grands blocs qui sont
15:14 juxtaposés. Et donc,
15:16 c'est une compétence d'État.
15:18 C'est-à-dire que la responsabilité,
15:20 celle de l'État, d'abord, de produire les normes
15:22 avec la compétence législative
15:24 et la compétence réglementaire,
15:26 de les faire appliquer.
15:28 Donc, c'est une initiative de l'État.
15:30 Et lorsque,
15:32 effectivement, il y a des luttes qui se développent,
15:34 il y a des prises de conscience,
15:36 il y a des combats, l'interlocuteur
15:38 principal, c'est l'État. C'est lui qui doit
15:40 rendre les arbitrages et faire le boulot.
15:42 En ce qui concerne le transport aérien,
15:44 c'est une vraie question.
15:46 Mais ça vient irriguer
15:48 tout un tas de choses. Regardez ce qui se passe
15:50 à Venise.
15:52 À Venise,
15:54 c'est terrible
15:56 le tourisme de masse,
15:58 parce que ça,
16:00 le transport aérien, surtout au sud,
16:02 puisqu'il s'agit d'Orly,
16:04 donc des aéroports d'Orly,
16:06 le tourisme
16:08 est très très impliqué.
16:10 Et la question du tourisme de masse, d'ailleurs, c'est assez étonnant,
16:12 parce qu'au moment du Covid,
16:14 ça s'est arrêté, et on s'est dit
16:16 "Bon, les gens vont prendre d'autres habitudes".
16:18 C'est le contraire qui s'est produit.
16:20 - C'est vrai. Plus en plus de monde qui voyage,
16:22 comme le disait Frédéric. D'ailleurs, Frédéric,
16:24 vous l'y interpellez aussi, Régis ?
16:26 - Pas l'interpeller, mais... - Pas l'interpeller, mais rajouter quelque chose ?
16:28 - Juste une micro-précision, et je vais vérifier,
16:30 parce que je n'avais pas le chiffre exact.
16:32 Les Chinois sont aussi sensibles que ça au sujet,
16:34 mais dans l'année qui vient,
16:36 ils ouvriront 30 nouveaux aéroports.
16:38 Alors, je sais que la surface de leur pays est importante,
16:40 mais en même temps, je ne suis pas certain
16:42 que ça arrive vraiment dans le sens de moins de pollution aérienne,
16:44 moins de trafic.
16:46 - Oui, mais ils développent beaucoup
16:48 le ferroviaire aussi.
16:50 Je parle de la sensibilité,
16:52 je ne parle pas de... Après, ce sont les arbitrages
16:54 qui rendent, ils ont une
16:56 trajectoire, ils doivent
16:58 effectivement assurer le développement d'un milliard 300 millions d'habitants.
17:00 Ce n'est pas un petit challenge, quand même.
17:02 Donc, c'est ce que je voulais dire.
17:04 Non, et puis bon, après, vous allez en Inde,
17:06 c'est un peu pareil, vous allez au Maldives,
17:08 c'est pareil. Enfin, je veux dire, moi,
17:10 j'ai rencontré cette sensibilité partout.
17:12 - Ah bon ? Bon, bah écoutez, très bien.
17:14 À Dubaï, etc., les gros 4x4,
17:16 l'essence, non,
17:18 ils s'en fichent complètement de l'environnement.
17:20 - Je ne suis pas sûr.
17:22 - Ah non, désolé Stéphanie.
17:24 À Dubaï,
17:26 le gouvernement mise à fond
17:28 sur l'électrique.
17:30 - Ah bon ? - Et avec des mesures qui sont,
17:32 je ne suis pas ambassadeur,
17:34 ni avocat de Dubaï,
17:36 parce que parfois, il faut aussi casser les caricatures
17:38 ou certaines images.
17:40 - C'est ce que j'ai constaté personnellement, mais maintenant,
17:42 il y a peut-être, effectivement, une...
17:44 - Alors, à Dubaï, on peut faire plein de critiques,
17:46 donc je viens juste
17:48 corriger un point, si je peux me permettre.
17:50 À Dubaï, le gouvernement
17:52 mise à fond sur l'électricité.
17:54 Tout est fait en faveur des gens
17:56 qui préfèrent l'électrique
17:58 au carburant.
18:00 Les autoroutes qui sont payantes sont
18:02 gratuites, les stationnements sont gratuits,
18:04 les recharges électriques sont gratuits dans les centres commerciaux.
18:06 - Non, non, mais je suis ravi
18:08 de l'apprendre, et vous m'apprenez quelque chose.
18:10 Non, mais je caricature pas.
18:12 - Non, mais c'est souvent l'image
18:14 qu'on a du gâchis,
18:16 du n'importe quoi. - Pour m'y être rendu.
18:18 - C'est souvent l'image qu'on a, et il faut
18:20 parfois savoir la manière aussi.
18:22 - Jean-Philippe, vous vouliez rajouter quelque chose ?
18:24 - En fait, c'est très particulier.
18:26 L'île-de-France, c'est un des plus
18:28 grands hubs aéroportuaires européens.
18:30 Sur ces trois aéroports, voici Charles de Gaulle,
18:32 Le Bourget et Orly. Après, il y a une grande
18:34 caractéristique sur Orly qu'on n'a sur aucun
18:36 autre aéroport, souvent comparé à Israël, à Londres,
18:38 c'est qu'on est dans un tissu urbain très dense.
18:40 Orly, contrairement à
18:42 tous les autres grands aéroports européens,
18:44 c'est plus de 500 000 personnes qui vivent
18:46 sous le cône de bruit direct, qui sont soumis
18:48 aux plans d'exposition au bruit,
18:50 aux plans de prévention du bruit,
18:52 donc il y a une densité de population
18:54 extrêmement forte. Et en fait,
18:56 là où il y a une forme d'incohérence,
18:58 c'est qu'effectivement, l'État avait
19:00 trois solutions pré-étudiées,
19:02 deux qui jouaient sur les amplitudes horaires,
19:04 pour réduire un petit peu les amplitudes
19:06 horaires, elle est dans le sens des recommandations
19:08 de l'OMS sur un temps
19:10 sans bruit.
19:12 Et la solution qui a été arrêtée par
19:14 la préfète et par l'État, ça a été
19:16 de jouer sur le renouvellement
19:18 de la flotte aéroportuaire. Or, en ce
19:20 moment, qu'est-ce qui se passe sur Orly ? Air France
19:22 vient de prendre une décision, moi en tant qu'élu
19:24 du Sud français, que je trouve absolument scandaleuse,
19:26 qui est de retirer
19:28 tous ces vols pour tout centraliser
19:30 sur Roissy-Charles-de-Gaulle, et donc
19:32 Orly, alors même que la ligne 14 de
19:34 métro arrive et apporte une desserte
19:36 extrêmement forte depuis Paris, qui
19:38 n'existait pas, Orly va se retrouver
19:40 spécialisé sur une forme
19:42 de déclassement sur le low-cost. Et pour
19:44 faire tourner des low-cost, il faut plus
19:46 d'amplitudes horaires, parce que généralement, vous
19:48 maximisez les vols, et c'est pas là où vous avez
19:50 les avions les plus récents également, parce que vous maximisez
19:52 les coûts. Donc on voit bien qu'il y a
19:54 une forme de déclassement d'un territoire
19:56 qui est déjà extrêmement impacté
19:58 depuis des années, qui est porté
20:00 en partie par Air France, en partie par
20:02 ADP, en partie par l'État. Et
20:04 je pense que la colère des habitants
20:06 du territoire, des élus, ce qui est assez intéressant
20:08 d'ailleurs, c'est que c'est toute tendance politique confondue.
20:10 On se retrouve
20:12 dans quelques instants pour
20:14 la suite de vos coups de cœur et vos coups de gueule.
20:16 Sud Radio,
20:18 votre attention est notre plus belle récompense.
20:20 Ça me fait mal de vous féliciter pour
20:22 vos émissions. Je me délecte,
20:24 je vous redécouvre et j'apprécie beaucoup.
20:26 Sud Radio, parlons
20:28 vrai.
20:30 Sud Radio, le 10h midi,
20:32 mettez-vous d'accord, Stéphanie
20:34 Demurue. Mettez-vous
20:36 d'accord. Ça continue à débattre
20:38 hors antenne, n'est-ce pas ? Nous avons poursuivi
20:40 avec Frédéric sur notre débat, mais
20:42 enfin voilà, on va en
20:44 finir avec l'environnement.
20:46 On va poursuivre avec vos coups
20:48 de gueule, vos coups de cœur. Je me retourne vers vous
20:50 Jean-Philippe Dugoin-Clément.
20:52 Alors, vos coups de gueule aujourd'hui sur
20:54 le projet de loi sur
20:56 le logement. Ça a fait couler pas mal
20:58 d'encre la semaine dernière, qui prévoit
21:00 notamment de sortir les locataires
21:02 qui gagnent trop bien leur vie, entre guillemets,
21:04 des logements dits sociaux,
21:06 mais pas les délinquants, vous dites vous
21:08 Jean-Philippe Dugoin-Clément.
21:10 Oui, en fait, on est dans un pays où on vit une crise
21:12 du logement terrible
21:14 qui s'est aggravée de manière
21:16 extrêmement forte depuis 2020.
21:18 Quand on parle de crise du logement, c'est le
21:20 principal poste de dépense des Français. Pour des familles
21:22 modestes, ça peut aller jusqu'à 50%
21:24 des revenus qui partent sur le logement, entre
21:26 le loyer, les charges induites
21:28 directement par
21:30 son logement. Et le gouvernement
21:32 propose un
21:34 projet de loi, très objectifment dans ce qui
21:36 est proposé par le ministre Casbarian.
21:38 Pour moi, il n'y a quasiment rien
21:40 de négatif, mais qui est un projet de loi
21:42 qui est technique, qui n'est pas un projet de loi
21:44 politique, et qui
21:46 va soigner, si on devait faire un parallèle,
21:48 un cancer avec du
21:50 Doliprane. Alors certes, c'est bien d'avoir du Doliprane,
21:52 ça peut enlever la douleur, mais ça ne soigne pas
21:54 fondamentalement les choses. Et il y a un
21:56 point particulier sur lequel je souhaitais revenir,
21:58 c'est la question du logement
22:00 social. En fait, aujourd'hui, quand on parle de
22:02 logement social, déjà on devrait parler de logement pour tous.
22:04 Dans notre pays, le logement social,
22:06 à tort ou à raison, c'est 70% des revenus
22:08 des Français qui ont droit à du logement
22:10 social, à des tarifs différents
22:12 selon vos revenus, mais 70%
22:14 des gens, lorsqu'ils ne sont pas
22:16 propriétaires, ont droit à du logement social.
22:18 Et le projet de loi prévoit
22:20 de permettre aux bailleurs de
22:22 couper purement et simplement,
22:24 c'était déjà le cas, mais ça simplifie les choses,
22:26 un bail lorsque les
22:28 revenus d'une personne dépassent
22:30 un certain plafond. Alors, quand on
22:32 dit ça, on peut se dire que c'est du bon sens. Il y a une crise
22:34 du logement terrible, il y a des gens qui
22:36 ne vont pas être dans le logement social, ils peuvent
22:38 aller dans le privé, il n'y a qu'à les mettre dehors, ça résoudra
22:40 le problème. Quand on a dit ça,
22:42 ça représente 8%
22:44 des locataires du logement social.
22:46 Sur les 8%, le projet de loi prévoit
22:48 des exceptions sur les personnes de plus de 65 ans
22:50 et ceux qui habitent dans des quartiers aux politiques de la ville.
22:52 On parle peut-être de 3 ou 4%
22:54 du parc de locataires.
22:56 On est sur des gens
22:58 qui peuvent se retrouver en fin de carrière,
23:00 qui vont aborder leur retraite, qui peuvent
23:02 avoir eu pendant un an ou deux des primes
23:04 exceptionnels. La réalité de
23:06 la vie fait qu'on a des revenus qui peuvent
23:08 être fluctuants. Quand on gagne un peu plus,
23:10 c'est aussi un moyen de faire plus de recettes,
23:12 parce que quand vous gagnez plus dans du logement social,
23:14 vous payez un surloyer. Donc, vous amenez des recettes
23:16 supplémentaires et puis vous créez aussi de la
23:18 mixité, vous évitez des phénomènes de
23:20 paupérisation. Donc, tout ça
23:22 est assez obvivalent et en fait,
23:24 je pense qu'on vient créer une forme
23:26 d'insécurité, une forme de peur
23:28 et on vient marketer quelque chose, on fait de la communication.
23:30 En Ile-de-France, il y a
23:32 850 000 demandeurs de logement.
23:34 Le délai, c'est 13 ans. Arithmétiquement,
23:36 c'est 65 000 logements
23:38 qui se libèrent annuellement, peu ou prou.
23:40 850 000, il faut 13 ans.
23:42 Si on enlevait 8% de personnes,
23:44 et on voit bien que c'est moins de ça, on passerait à 12 ans,
23:46 virgule 2. C'est-à-dire que ça ne résout
23:48 strictement rien par rapport à la crise du logement.
23:50 Ça vient mettre des personnes en schéma d'insécurité
23:52 et dans le même temps,
23:54 on s'aperçoit que sur
23:56 un des grands problèmes du logement en général,
23:58 c'est qu'on ne va pas traiter la question des
24:00 familles qui sont des familles délinquantes.
24:02 On a des familles dont soit les locataires,
24:04 soit les enfants des locataires
24:06 pourrissent la vie d'un quartier,
24:08 pourrissent la vie d'un immeuble, et aujourd'hui,
24:10 on ne peut pas, ou dans des conditions
24:12 extrêmement difficiles, ça a été un petit
24:14 peu ouvert, mais les conditions sont tellement restrictives
24:16 que ça reste en pratique
24:18 extrêmement difficile, couper un bail
24:20 d'une famille dont les enfants
24:22 sont délinquants, multirécidivistes,
24:24 pourrissent la vie d'un quartier.
24:26 Je pense que si on devait aller sur
24:28 des ruptures de beau sur du logement
24:30 social, on devrait le faire pour protéger
24:32 les personnes modestes qui vivent
24:34 dans du logement social. Quand vous êtes dans du logement
24:36 social, si vous êtes quelqu'un de modeste,
24:38 c'est pas mal, au contraire, c'est bien que l'État
24:40 amène de l'argent pour aider des familles modestes
24:42 à pouvoir se loger dans des secteurs
24:44 où le coût du logement est extrêmement élevé.
24:46 Mais cette aide de l'État, elle n'a
24:48 pas à venir bénéficier à des familles de délinquants.
24:50 Et encore une fois, je pense qu'on
24:52 ne se pose pas forcément
24:54 les bonnes questions là-dessus. Il va y avoir une discussion parlementaire,
24:56 ça va démarrer au Sénat en juin,
24:58 ça se poursuivra à l'Assemblée en septembre.
25:00 J'espère que la discussion parlementaire
25:02 permettra d'éviter d'aller
25:04 vers ce qui est un coût marketing
25:06 sur du logement social en CDD, parce que c'est pas
25:08 autre chose, mais permettre de résoudre
25:10 la véritable difficulté de
25:12 dizaines de milliers de personnes qui vivent un
25:14 enfer quotidiennement, qui demandent
25:16 pour le coup changer de résidence ou
25:18 de quartier, parce qu'on ne solutionne pas
25:20 la question de quelques familles qui pourrissent
25:22 la vie des autres. Moi, je pourrais vous parler d'un quartier dans ma
25:24 commune, on sort trois familles, j'ai plus
25:26 de problèmes dans ce quartier. - Et vous n'arrivez pas à le faire.
25:28 - Mais ça n'est légalement pas
25:30 possible aujourd'hui. Parce que les seules possibilités
25:32 de résoudre un bail, de couper
25:34 un bail pour un bailleur social,
25:36 il faut qu'il y ait au sein même
25:38 de l'immeuble des dégradations qui soient faites.
25:40 C'est-à-dire que si les dégradations sont faites,
25:42 si les trafics sont faits, si les raquettes sont faites
25:44 dans un autre quartier de la commune
25:46 ou à l'autre bout de la ville,
25:48 le système
25:50 est extrêmement restrictif aujourd'hui,
25:52 et on va ouvrir le système pour couper des baux
25:54 sur des gens parce qu'ils ont gagné
25:56 500 ou 1000 euros de trop à l'année,
25:58 mais on ne va pas les traiter véritablement,
26:00 la question de personnes délinquantes
26:02 qui pourrissent la vie des honnêtes gens.
26:04 Et des honnêtes gens modestes, parce que les gens qui vivent dans du logement
26:06 social, c'est des personnes modestes.
26:08 - Régis De Souterle Stelnaud, vous en pensez quoi ?
26:10 - Alors, ça fait deux fois,
26:12 ma chère Stéphanie, parce que
26:14 j'ai aussi enseigné le droit de l'urbanisme, mais j'ai travaillé
26:16 sur la question du logement social,
26:18 et décidément, j'ai l'impression
26:20 de retourner au chagrin.
26:22 Et j'écris un petit bouquin,
26:24 il y a déjà un petit moment,
26:26 qui s'appelle "Le maire et le logement social", justement,
26:28 pour voir comment vous pouvez opérer.
26:30 Donc, je tiens,
26:32 j'ai entendu ce réquisitoire,
26:34 impeccable, vraiment,
26:36 voilà, tout était dit,
26:38 c'est une opération de communication.
26:40 On va faire payer les riches,
26:42 mais c'est simplement idiot,
26:44 il y a le surloyer, absolument,
26:46 et il faut maintenir
26:48 une certaine stabilité. Alors, simplement,
26:50 ce que je voudrais ajouter,
26:52 concernant la gestion,
26:54 alors, il y a la question des familles délinquantes,
26:56 je suis tout à fait d'accord,
26:58 deux, trois personnes, ça pourrit
27:00 une barre d'immeubles,
27:02 qui...
27:04 dont on n'arrive pas à se débarrasser.
27:06 Il y a également l'exécution des décisions de justice.
27:08 Moi, j'ai... Quand j'étais avocat,
27:10 je le suis toujours,
27:12 mais honoraire, je travaillais
27:14 pour des offices,
27:16 des SA d'HLM, des organismes
27:18 de HLM, et donc,
27:20 on avait des gens qui
27:22 s'installaient dans le défaut de paiement,
27:24 ça durait un an, deux ans,
27:26 et c'était extrêmement difficile
27:28 de régler le problème, très difficile.
27:30 La justice
27:32 se prononçait,
27:34 les décisions
27:36 étaient rendues, et il était extrêmement difficile
27:38 de les faire exécuter. D'ailleurs,
27:40 quelquefois, on avait des maires, qui étaient
27:42 présidents des offices, vous ne m'entendez pas ?
27:44 - Si, si, justement, on vous entend beaucoup,
27:46 manifestement, nos auditeurs disent qu'on vous entend plus.
27:48 - Ah bon, pardon !
27:50 - Voilà, mais c'est très bien,
27:52 vous avez une voix de stand-up, tout va bien.
27:54 - Oui, voilà, et donc, non,
27:56 ce que je voulais dire,
27:58 c'était que j'ai même connu des maires
28:00 qui étaient présidents
28:02 d'un office, et qui...
28:04 donc, l'office
28:06 faisait des procédures de
28:08 résiliation des baux, et demandait des expulsions,
28:10 mais le jour où l'huissier venait,
28:12 le maire, avec son écharpe, s'opposait
28:14 à ce qu'on mette les pauvres dehors.
28:16 J'ai eu quelques exemples de ce type,
28:18 non, je pense que malheureusement,
28:20 sur cette question du logement, qui est une crise
28:22 gravissime pour notre pays,
28:24 il y a de nouveau encore beaucoup de démagogie.
28:26 - Et on se retrouve dans quelques instants,
28:28 juste après un petit arrêt.
28:30 - Sud Radio, le 10h midi,
28:32 mettez-vous d'accord,
28:34 Stéphanie Demur...
28:36 Sud Radio, le 10h midi,
28:38 mettez-vous d'accord,
28:40 Stéphanie Demur...
28:42 - Mettez-vous d'accord, la suite de vos coups de gueule,
28:44 coups de coeur, avec nos invités,
28:46 Christelle Niassme, Jean-Philippe Ducoin-Clément,
28:48 Régis De Castello, Frédéric
28:50 Fougera, président
28:52 de TENCAN Paris,
28:54 je me tourne vers vous, Frédéric,
28:56 avec votre coup de gueule, aujourd'hui,
28:58 l'égio, on en parle enfin.
29:00 - Alors Stéphanie, ni un coup de gueule,
29:02 ni un coup de coeur, c'est plutôt un appel,
29:04 c'est mon appel du 9 mai, et un appel...
29:06 - Vous avez l'esprit de contradiction, aujourd'hui,
29:08 j'ai décidé de vous contrarier,
29:10 je me sens bien, je ne me suis pas levé comme ça...
29:12 - C'est... voilà...
29:14 Bon... Allez-y.
29:16 - C'est un appel au stop geo-bashing.
29:18 - Hum, hum.
29:20 - Qu'on soit pour ou qu'on soit contre l'égio,
29:22 à supposer d'ailleurs que la question se pose,
29:24 mais en France, on aime toujours être pour ou contre quelque chose,
29:26 plus souvent... - Oh, c'est l'esprit gaulois.
29:28 - Plus souvent contre, d'ailleurs.
29:30 La France est organisatrice
29:32 des Jeux Olympiques et Paralympiques,
29:34 c'est un fait, c'est comme ça,
29:36 on ne le changera pas.
29:38 Depuis hier, la flamme olympique, elle est sur notre territoire,
29:40 et le monde entier va nous regarder,
29:42 plus que jamais, jusqu'à la fin des Jeux Paralympiques,
29:44 en septembre.
29:46 Alors, mettons nos critiques, nos reproches,
29:48 peut-être nos colères,
29:50 de côté. Nous pourrons faire le bilan,
29:52 il faut faire un bilan, mais on le fera après.
29:54 Nous pourrons faire la liste de tout ce qui n'a pas été
29:56 bien pensé, de tout ce qui n'a pas été bien fait,
29:58 peut-être des opportunités
30:00 gâchées, mais après.
30:02 Ne soyons pas égoïstes,
30:04 pensons aux sacrifices des athlètes
30:06 qui vont tenter de nous faire vibrer,
30:08 qui vont tenter de nous faire rêver.
30:10 Sacrifices, c'est sympa quand même.
30:12 Sacrifices, les athlètes, dans une vie,
30:14 pour essayer d'aller décrocher l'or olympique,
30:16 une médaille ou l'or olympique, et nous faire
30:18 vivre des émotions incroyables.
30:20 Ne soyons pas destructeurs non plus, ne jouons pas
30:22 contre notre camp, ne salissons pas
30:24 l'image de notre pays, attendons la fin
30:26 des épreuves pour faire le bilan,
30:28 notre bilan, un bilan, peu importe.
30:30 Mais pendant la période qui est devant nous,
30:32 soyons fiers et soyons
30:34 solidaires. Je ne demande
30:36 à personne de se renier,
30:38 juste de faire une trêve olympique.
30:40 Ça me semblerait être
30:42 une preuve d'élégance,
30:44 d'intelligence, de bienveillance,
30:46 de simplement nous montrer dignes
30:48 des valeurs olympiques qui sont, je le rappelle,
30:50 l'excellence, le respect
30:52 et l'amitié. Voilà, nous y sommes.
30:54 - C'est bien, c'est un bel athlète.
30:56 - Faisons une trêve olympique. - Vous avez trouvé qu'il y avait du bashing hier ?
30:58 C'était plutôt...
31:00 - Voilà, très enthousiaste. - Hier, non.
31:02 Hier, non, c'est vrai. - Comment vous l'avez trouvé, cette cérémonie ?
31:04 - Bah, c'est incroyable.
31:06 C'est incroyable.
31:08 Moi, j'ai eu l'impression de voir des œuvres d'art,
31:10 j'ai eu l'impression de voir un tableau de Delacroix,
31:12 avec cette pyrotechnie de jour.
31:14 Voilà, un magnifique spectacle,
31:16 une effervescence incroyable, parce que justement,
31:18 ceux qui font du bashing nous promettent le pire.
31:20 J'ai eu quand même le sentiment,
31:22 hier, qu'il y avait un esprit positif
31:24 qui entourait cette,
31:26 si ce n'est, je ne sais pas si on peut dire une cérémonie,
31:28 cet accueil de la flamme
31:30 sur le port de Marseille, en France.
31:32 Voilà, formidable, et puis ça montre aussi
31:34 que c'est Paris 2024, ce n'est pas que Paris,
31:36 c'est aussi toute la France,
31:38 en tout cas une grande partie de la France, je sais que certains territoires
31:40 auraient aussi aimé, soit voir la flamme,
31:42 soit voir des épreuves, ce n'est pas le cas pour tout le monde,
31:44 mais en tout cas, ce n'est pas juste concentré sur un noyau ultra-européen.
31:46 - Là, c'était très sur Marseille,
31:48 et justement, après on peut en débattre,
31:50 il y a eu quand même quelques critiques,
31:52 on en parlait, là, tout à l'heure,
31:54 avant de commencer l'émission,
31:56 sur le choix du rappeur Jules,
31:58 vous en pensez quoi, vous, de ce choix,
32:00 Christelle Niasme ?
32:02 - Sur le choix du rappeur Jules ? - Oui.
32:04 - Comme on le disait tout à l'heure, c'est très
32:06 marseillais, je fais peut-être partie
32:08 de l'ancienne génération,
32:10 moi, ça me... voilà, je trouve
32:12 que ce n'est pas forcément... - Vous liez Zidane, vous.
32:14 - Oui, bien entendu, on en a parlé,
32:16 effectivement, il y a peut-être des symboles
32:18 plus forts qui
32:20 mettraient en avant le savoir-faire
32:22 français, des personnages...
32:24 Alors, je ne les ai pas en tête, là, comme ça,
32:26 mais effectivement, je me pose la question
32:28 de qu'est-ce qu'on cherche à dire avec le
32:30 rapport de Jules ? Alors, ça représente une partie de la population,
32:32 ça représente, on va dire, la tendance.
32:34 Maintenant, est-ce que
32:36 les Jeux Olympiques, qu'on attend depuis
32:38 dix ans, il faut s'inscrire dans la tendance, un effet de mode ?
32:40 - C'est un des plus grands vendeurs, je crois,
32:42 même le plus grand vendeur de rap français
32:44 de ces derniers temps, 7 millions.
32:46 - On est bien d'accord, mais est-ce qu'on est sur une
32:48 opération de communication
32:50 à un temps donné, ou est-ce qu'on
32:52 essaie de capitaliser sur les Jeux Olympiques
32:54 pour démontrer, justement,
32:56 ce qu'est la France ? Moi, je fais partie
32:58 des gens qui sont un petit peu en retrait, comme on le disait tout à l'heure sur la question
33:00 des JO, parce que, finalement,
33:02 dans mon département, on n'a pas d'épreuves,
33:04 mais on a des champions, c'est vrai.
33:06 - Et des avions. - Et des avions !
33:08 Qui vont nous emmener, les touristes !
33:10 - Et pas la patrouille de France !
33:12 - Mais voilà, c'est ça !
33:14 Mais pour le coup, je pense qu'il faut
33:16 s'adjoindre à cet engouement
33:18 national et profiter des Jeux
33:20 Olympiques, justement, pour défendre nos
33:22 territoires, montrer qu'on n'est
33:24 pas qu'un territoire grognon,
33:26 contestataire, ou
33:28 rien ne va. - Après, on peut commenter.
33:30 Jean-Philippe Dugoin-Clément, pour vous,
33:32 c'était clairement un choix, entre guillemets, politique,
33:34 le choix, parce que c'est vrai que tout le monde
33:36 attendait, on se demandait qui c'était, il y avait des
33:38 rumeurs, beaucoup espéraient Zidane,
33:40 bon... - Alors, moi, je vais pas
33:42 faire dans le bashing ou quoi que ce soit,
33:44 je vais essayer de faire dans la bienveillance, qui est un mot...
33:46 qui est un mot qui est quand même
33:48 de plus en plus rarement
33:50 utilisé ou appliqué aujourd'hui,
33:52 la bienveillance. Non, moi, je regarde ça d'assez
33:54 loin, pour le coup, comme Christelle,
33:56 l'Essonne, on n'a rien sur les JO,
33:58 voilà, il y a un choix qui a été
34:00 fait de très très centré,
34:02 le choix, par nature, est politique.
34:04 Quand vous choisissez, sur la cérémonie
34:06 d'arrivée de la flamme en France,
34:08 la personne qui allume le chaudron,
34:10 c'est un choix qui est politique.
34:12 Alors, vous pouvez prendre une star
34:14 ou un inconnu, déjà, ça, c'est un
34:16 choix politique. Vous pouvez prendre
34:18 un millionnaire de la musique
34:20 ou quelqu'un qui est un travailleur
34:22 social bénévole,
34:24 tout ça, c'est des choix. Et le
34:26 choix politique, en l'espèce, qui a
34:28 été fait, ça a été de prendre quelqu'un de Marseille,
34:30 la ville qui existe,
34:32 et quelqu'un qui parle à
34:34 une catégorie socioprofessionnelle,
34:36 qui est une catégorie plutôt
34:38 jeune. Je ne suis pas convaincu que ça parle
34:40 beaucoup à une grand-mère
34:42 périgordine ou alsacienne, mais...
34:44 - C'est sûr. - Aujourd'hui, on fait de la politique
34:46 en s'adressant à des segments,
34:48 on fait des séquences pour parler à des segments,
34:50 on ne parle plus au pays, d'ailleurs, parce que
34:52 ça fait partie des choses dont on crève aujourd'hui.
34:54 - Ça, on ne peut pas le regretter un peu, quand même.
34:56 - Oui, mais c'est le monde qui est comme ça. C'est l'époque qui est comme ça.
34:58 Après, reprocher aux cojo,
35:00 au ministère des Sports ou à la présidence
35:02 de la République de choisir tel ou tel,
35:04 ils s'adaptent au monde dans lequel on est, mais
35:06 on a choisi de parler à un segment de population,
35:08 et voilà. Mais je ne suis pas
35:10 convaincu. On aurait pu faire d'autres choix,
35:12 est-ce qu'ils auraient été meilleurs ou moins bons ? J'en sais rien.
35:14 - Régis De Castelnau, justement, est-ce que
35:16 ça n'est pas nature à renforcer la polarisation
35:18 de notre pays, d'aller vraiment dans des
35:20 segments, justement, et pas essayer de faire
35:22 consensus ?
35:24 - Ça ne peut pas être une surprise.
35:26 Bon, je vais commencer par dire que j'aime bien
35:28 Jules.
35:30 Il est très populaire à Marseille,
35:32 c'est un artiste,
35:34 bon, sorti du rang, hein, mais
35:36 qui a un vrai sens musical,
35:38 moi j'aime bien. Alors, Marc-Almura,
35:40 qui va venir chanter "Néni Pas", je ne sais pas, je ne connais
35:42 pas du tout. En revanche, Jules, je suis,
35:44 j'avais même écrit un article pour le défendre,
35:46 parce qu'il avait une orthographe approximative
35:48 sur les réseaux.
35:50 Donc, mais simplement,
35:52 oui, ce choix
35:54 est le reflet de la politisation
35:56 totale de ces Jeux Olympiques.
35:58 Moi, je veux bien, j'ai été
36:00 un amateur
36:02 passionné du sport
36:04 et surtout des Jeux Olympiques.
36:06 Je peux vous donner les vainqueurs de toutes les épreuves
36:08 de l'athlétisme de celui de 68.
36:10 Donc, mais j'ai fini par décrocher,
36:12 j'ai fini par décrocher,
36:14 il y a eu les Jeux Olympiques de Tokyo,
36:16 alors certes, c'était le Covid,
36:18 puis personne n'en a le moindre souvenir.
36:20 Je sais que à Rio, c'est-à-dire il y a 8 ans,
36:22 tout, 90% des installations
36:24 sont totalement
36:26 abandonnées, donc c'est devenu
36:28 une espèce de foire politique
36:30 et politisée, extrêmement politisée.
36:32 On a deux acteurs politiques,
36:34 on a le président de la République qui fait
36:36 des pieds et des mains pour essayer que ça se passe
36:38 bien pour lui, pour lui, parce qu'il
36:40 espère bien, un petit peu, après
36:42 une probable défaite aux
36:44 élections européennes, un petit peu de
36:46 redorer son blason politique et on a Madame
36:48 Hidalgo qui essaye
36:50 de sauver sa mairie.
36:52 Bon, très bien, mais je veux dire, faut pas être
36:54 étonné après qu'il y ait cette politisation.
36:56 Moi, je vais m'en
36:58 désintéresser de ces Jeux, je reconnais, je vais regarder
37:00 attentivement le
37:02 tournoi européen de foot,
37:04 l'euro, mais les Jeux
37:06 olympiques ne m'intéresseront pas pour toutes ces raisons,
37:08 parce que c'est devenu une espèce de
37:10 foire commerciale.
37:12 Et quand je parle de politisation, je
37:14 rappelle quand même que
37:16 Madame Hidalgo
37:18 est venue dire
37:20 "j'irai accueillir les ukrainiens,
37:22 mais je refuse
37:24 que les russes viennent sous leur
37:26 drapeau, ils peuvent venir si c'est neutre, si c'est
37:28 pas de la politisation, ça qu'est-ce que c'est ?"
37:30 Je ne parle pas du fond des décisions qui ont été
37:32 prises, mais il ne faut pas s'étonner après
37:34 que ce soit aussi un facteur de
37:36 division. Quand Emmanuel
37:38 Macron vient dire "j'espère
37:40 que c'est pas trop fort, j'ai changé de micro"
37:42 - Non, non, tout va bien, on vous entend, on vous écoute.
37:44 - Non, non.
37:46 Non, mais écoutez, il vient dire
37:48 "ah, il va falloir, il fait le tour
37:50 du monde diplomatique,
37:52 il va falloir que nous ayons
37:54 une trêve olympique",
37:56 il n'y en a jamais eu dans l'histoire
37:58 des Jeux olympiques modernes,
38:00 il essaie de poser ça, il en a parlé
38:02 à AXI qui fort aimablement lui a dit
38:04 "nous allons réfléchir",
38:06 mais c'est hyper
38:08 politisé, et dans un pays aussi
38:10 civilisé que la France, ça ne peut pas bien se passer.
38:12 - Frédéric Fougera,
38:14 oui, c'est forcément politique
38:16 et on peut le regretter,
38:18 mais enfin, une fois que la compétition va commencer,
38:20 ça va être du spectacle. - Bah, espérons que ce soit du
38:22 spectacle, que ce soit de la joie, des émotions.
38:24 Je note juste dans les
38:26 propos de Régis qu'il est un peu contradictoire
38:28 avec lui-même, parce qu'il dit
38:30 que c'est politique,
38:32 et en même temps il a commencé par expliquer que le choix de Jules,
38:34 finalement il était assez logique, parce qu'il est
38:36 très populaire à Marseille.
38:38 - Mais oui, c'est un choix politique !
38:40 - Tout est politique si on veut y donner un angle
38:42 politique, mais voilà, et après
38:44 je rejoins Jean-Philippe sur le fait
38:46 que chaque porteur de la flamme, certainement,
38:48 aura été choisi pour parler à une
38:50 communauté plus que de façon générale à
38:52 tout le pays. - En tout cas on était
38:54 loin de la cérémonie d'ouverture de rugby
38:56 avec la baguette et le béret, ça c'est sûr.
38:58 On va un petit peu avancer.
39:00 - Oui, j'avais oublié ! - Ils ont peut-être eu
39:02 peur d'avoir les mêmes critiques, justement.
39:04 D'autres sujets
39:06 d'actualité, je ne sais pas si vous avez
39:08 vu un petit peu
39:10 la polémique, elle est devenue un petit peu
39:12 habituelle du genre, Rima Hassan
39:14 7e sur la liste LFI
39:16 aux Européennes, ce que fait Israël
39:18 à la Palestine n'est pas très différent
39:20 de ce que la France faisait à l'Algérie.
39:22 Clairement, est-ce qu'elle va
39:24 trop loin, Rima Hassan,
39:26 Jean-Philippe Dugoin-Clément ?
39:28 - Elle est
39:30 fidèle à elle-même et à la ligne
39:32 de la France insoumise, qui est une ligne
39:34 de fracturation du pays
39:36 fondamentalement.
39:38 Alors, l'action n'est
39:40 même pas "qu'est-ce qui se passe
39:42 aujourd'hui
39:44 à Gaza ?
39:46 Est-ce que
39:48 il y a une réponse
39:50 qui peut aboutir à un génocide, à pas de génocide ?
39:52 Qu'est-ce que vient faire la guerre
39:54 d'Algérie là-dedans ? En quoi
39:56 est-ce qu'on vient accuser le pays
39:58 dans lequel on vit
40:00 de tous les maux, de toutes les
40:02 turpitudes ? On est fondamentalement sur
40:04 des gens qui détestent la France,
40:06 qui détestent leur pays, ce qui est une caractéristique
40:08 propre aux Insoumis, ce qui n'était pas le cas
40:10 de la gauche traditionnellement, qu'on parle
40:12 des communistes, qu'on parle des sociistes, ce n'était pas le cas.
40:14 On est sur des gens qui détestent le pays
40:16 dans lequel ils vivent, qui sont dans une logique
40:18 de fracturation de ce pays
40:20 et qui ne visent qu'une seule chose, c'est l'élection
40:22 présidentielle de 2027, en allant
40:24 chercher un réservoir de voix
40:26 extrêmement important, qui est un réservoir
40:28 de voix généralement
40:30 musulman
40:32 et beaucoup d'origine
40:34 maghrébine ou moyenne orientale
40:36 qui a très peu voté lors des dernières
40:38 présidentielles, mais qui a voté très majoritairement
40:40 Jean-Luc Mélenchon. Donc on est
40:42 sur un calcul électoral,
40:44 sur de la petite politique politicienne
40:46 qui se fait pour
40:48 essayer d'emmener
40:50 quelqu'un qui est totalement
40:52 imbu de lui-même et qui
40:54 s'imagine un destin présidentiel
40:56 à l'Elysée et qui se fait
40:58 de manière extrêmement dangereuse parce que ça se fait
41:00 en contribuant à fracturer, à détruire
41:02 ce pays. On parlait des commémorations
41:04 tout à l'heure, je ne sais pas si Rima
41:06 et Saan était aux commémorations du 19 mars
41:08 tous les ans, qui sont les commémorations de la fin
41:10 de la guerre d'Algérie, qui a été un drame
41:12 des deux côtés de la Méditerranée
41:14 qui, comme toutes les guerres, a connu
41:16 et a vu des atrocités.
41:18 Je pense qu'il y a un moment
41:20 il faudrait vraiment, vraiment, vraiment
41:22 arrêter de mettre en accusation
41:24 ce pays dans une espèce de concurrence
41:26 victimaire sur tout ce qui peut se passer
41:28 ou tout ce qu'on peut défendre ou ne pas défendre
41:30 à l'étranger. - On va en continuer à en parler
41:32 dans quelques instants. Attendez, parce qu'on marque
41:34 une pause. 0 826
41:36 300 300 si vous voulez réagir
41:38 et on se retrouve dans quelques instants à peine.
41:40 Sud Radio, le 10h midi,
41:42 mettez-vous d'accord, Stéphanie
41:44 de Muru.
41:46 Sud Radio, le 10h
41:48 midi, mettez-vous d'accord,
41:50 Stéphanie de Muru.
41:52 - Mettez-vous d'accord, la suite
41:54 de nos débats animés aujourd'hui. Frédéric
41:56 Fougera, Christelle Niassme, Jean-Philippe
41:58 Dugoin-Clément et Régis Castelnau
42:00 ont discuté, débatté
42:02 il y a quelques instants sur la sortie
42:04 de Rima à Saan. Je vous rappelle
42:06 numéro 7 de la liste LFI aux Européennes
42:08 ce que fait Israël à la Palestine
42:10 n'est pas très différent de ce que fait la France
42:12 de ce qu'a fait la France
42:14 à l'Algérie. On a entendu la réaction
42:16 de Jean-Philippe Dugoin-Clément, Régis
42:18 Castelnau, vous en pensez quoi ?
42:20 - Moi je trouvais que la présence
42:22 dans le débat pour ces élections
42:24 de Rima à Saan était une bonne chose.
42:26 On a la plus forte
42:28 communauté juive d'Europe,
42:30 la plus forte communauté musulmane,
42:32 on a importé le conflit nécessairement,
42:34 je ne vois pas comment on peut faire autrement. Et c'est clairement
42:36 l'Etat, les institutions,
42:38 les institutions et le champ politique
42:40 plus le système médiatique
42:42 ont pris le parti
42:44 d'Israël.
42:46 C'est sûr qu'au sein de la communauté musulmane
42:48 il ne faut pas se raconter d'histoire,
42:50 la sympathie va du côté
42:52 de la Palestine,
42:54 ils regardent tous Al Jazeera
42:56 etc. Moyennant quoi,
42:58 je trouvais que ça permettait peut-être de rééquilibrer
43:00 un petit peu avec une personne qui a de l'abattage
43:02 et moyennant quoi,
43:04 hop, patatra,
43:06 LFI revient, on nous fait la démonstration
43:08 qu'on n'a pas ses positions pour des
43:10 raisons de principe, mais pour
43:12 des raisons électorales. On envoie
43:14 un message pourri à la communauté musulmane,
43:16 à la communauté maghrébine,
43:18 en lui disant
43:20 "Vous devez
43:22 voter pour nous parce que
43:24 on est de votre côté"
43:26 etc. Non, ce n'est pas comme ça que ça se pose.
43:28 Les positions d'LFI, ils les ont, c'est les
43:30 leurs, ils doivent les avoir pour des raisons de principe,
43:32 mais
43:34 c'est vraiment patatra,
43:36 ça me fait penser à LFI
43:38 qui hurle parce qu'on interdit
43:40 Jean-Luc Mélenchon alors qu'il passe leur temps
43:42 à essayer d'interdire les autres. C'est
43:44 toute l'équation de ce mouvement.
43:46 - Christelle Niaz ? - Oui, moi je partage
43:48 complètement ce qui a été dit juste avant moi
43:50 et particulièrement la nise
43:52 de Jean-Philippe sur le sujet.
43:54 On est vraiment face à
43:56 des gens qui me semblent être
43:58 particulièrement dangereux. On est sur une société qui est déjà
44:00 très balkanisée, on a des communautés
44:02 qui sont très tendues, pour certaines
44:04 qui vivent dans la peur,
44:06 dans la défiance. Je pense qu'on
44:08 n'a pas le droit, c'est même insultant à l'endroit
44:10 des différentes communautés que
44:12 drague la France
44:14 insoumise, d'utiliser
44:16 parce qu'on a importé le conflit,
44:18 d'utiliser les
44:20 sentiments profonds des gens à des fins
44:22 électoralistes. C'est honteux
44:24 et c'est très dangereux.
44:26 Et puis on utilise vraiment les biais de notre société
44:28 actuellement. Donc on vit dans une société qui est
44:30 très fracturée, on est dans une société de l'hyper
44:32 communication. Et LFI,
44:34 ça m'a donné ce matin, je me disais, on est sur
44:36 un parti qui regroupe tous les
44:38 influenceurs, tous les nabilas de la politique.
44:40 Voilà ce que je ressens.
44:42 On a Louis Boyard qui passe son
44:44 temps à nous faire des
44:46 envolées, parce qu'il est sur la circonscription
44:48 sur laquelle je suis, à faire
44:50 du blocus. On est sur des élus locaux
44:52 qui passent leur temps à bloquer le système, à le
44:54 casser, à le remettre en question sans
44:56 pour autant apporter des solutions, parce que c'est facile de jeter
44:58 un pavé dans la mare, mais après l'exercice
45:00 du quotidien, gérer les dégâts
45:02 qui sont quand on a les
45:04 populations qui sont dans la crainte,
45:06 qu'on n'a pas de solution pour le quotidien,
45:08 ils sont plus là, ils sont partis.
45:10 Mathilde Panot qui va
45:12 nous, à un certain
45:14 moment, proposer d'aller dormir
45:16 pour me jeter de la lumière sur les
45:18 personnes sans abri.
45:20 C'est des grosses opérations de
45:22 communication. - Je crois qu'ils avaient fini au bistrot.
45:24 C'est terrible.
45:26 C'est vraiment
45:28 se moquer des personnes qu'ils prétendent défendre,
45:30 utiliser ce
45:32 qu'elles ont de plus cher en elles-mêmes
45:34 à des fins électoralistes. Et ça, c'est honteux.
45:36 C'est ce qu'on voit sur nos territoires, où on fracture
45:38 nos populations et on n'apporte aucune
45:40 solution derrière. - Et vous êtes
45:42 aux responsabilités, ils ne le sont pas.
45:44 Frédéric Fougera,
45:46 votre sentiment ? - Sur le sujet, Stéphanie,
45:48 je voudrais dire que j'ai plusieurs
45:50 visions. En tant que communicant,
45:52 je constate que l'extrême-gauche,
45:54 elle communautarise les polémiques et
45:56 alimente des colères que l'extrême-droite, elle,
45:58 arrive à transformer en voie, à recycler
46:00 en voie. Et je n'ai pas envie d'être la courroie
46:02 de transmission de ces personnes.
46:04 En tant que citoyen, je pense
46:06 que Sophia Aram, elle a dit tout ce qu'il y avait
46:08 à dire sur le sujet à la cérémonie des Césars.
46:10 - Elle s'est fait attaquer, elle aussi. - Et elle se fait évidemment
46:12 attaquer, puisqu'elle ne fait pas plaisir à tout le monde.
46:14 Et en tant que participant à cette émission,
46:16 il y a une semaine ou deux, nous disions
46:18 qu'il ne fallait pas qu'on tombe dans le piège des provocations,
46:20 qu'il nous permette finalement
46:22 de mettre toujours en lumière ce type
46:24 de personnes. Je vous rappelle
46:26 qu'elle se présente comme une réfugiée palestinienne,
46:28 alors qu'elle est née en Syrie
46:30 et manifestement elle y passe beaucoup de temps,
46:32 qu'elle a grandi à Niord,
46:34 et qu'à priori elle n'aurait jamais mis les pieds en territoire
46:36 palestinien. - C'est vrai qu'elle est partie
46:38 très jeune, je crois, en Syrie,
46:40 avec ses parents, réfugiée. - Elle est née en Syrie,
46:42 puis à 10 ans, elle est venue en France,
46:44 à Niord, et donc apparemment
46:46 elle n'aurait jamais mis les pieds en Palestine.
46:48 Je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça une réfugiée
46:50 palestinienne, qu'elle défend une cause, c'est une chose,
46:52 maintenant qu'elle réécrive son histoire
46:54 pour prétendre être
46:56 ce qu'elle n'est pas, c'est autre chose, et ça peut-être
46:58 que ça en dit long sur le personnage.
47:00 Moi, quand on tombe dans ces pièges-là, je vois que
47:02 pendant cette campagne sur les européennes,
47:04 finalement on ne parle pas d'Europe. Et ce que je constate
47:06 aussi, si je reviens sur ma casquette de communicant,
47:08 en communication de crise,
47:10 le pire, c'est d'alimenter la crise.
47:12 Et en fait, ces personnes provoquent la crise,
47:14 se nourrissent de la crise, alimentent la crise.
47:16 Donc finalement, ces personnes ont besoin
47:18 de la crise pour exister. Je ne suis pas
47:20 certain, et en tout cas moi je n'ai pas tellement envie
47:22 d'alimenter la crise pour leur donner...
47:24 - Enfin politiquement, c'est assez habile. - Ah mais c'est très
47:26 habile, c'est dégueulasse.
47:28 - Un autre sujet ? - Je ne sais pas si c'est très habile,
47:30 je ne sais pas. Je ne sais pas si c'est très habile.
47:32 J'ajoute juste une chose... - C'est habile pour faire parler d'eux.
47:34 - ...à mon propre réquisitoire,
47:36 c'est que,
47:38 en plus, historiquement, ça ne tient pas
47:40 debout, ce n'est pas vrai. C'est faux.
47:42 Il y avait une colonisation en France, il y a une
47:44 colonisation en Palestine,
47:46 elles n'ont rien à voir, ce n'est pas la même
47:48 histoire, enfin, je veux dire, et même sur ce qui
47:50 se passe, c'est véritablement
47:52 une opération de
47:54 pure démagogie, électoraliste,
47:56 et qui mise
47:58 effectivement sur
48:00 une haine
48:02 recuite qui existe toujours.
48:04 On le sait bien, on sait très bien que le gouvernement algérien
48:06 tire des chèques
48:08 sans provision sur ce qui s'est passé,
48:10 y compris que notre président de la République est allé
48:12 un petit peu tendre le cou à ce genre
48:14 de choses, puisqu'il avait parlé
48:16 de crime contre l'humanité,
48:18 de la colonisation d'Algérie.
48:20 Non, c'est vraiment
48:22 une mauvaise action. - Très bien.
48:24 Allez, un autre sujet.
48:26 Vous avez tous dit ce que vous aviez à dire
48:28 sur ce point. On va parler
48:30 de ces absences.
48:32 +31% d'arrêts maladie
48:34 depuis le Covid, ça pose
48:36 de sérieux problèmes dans les entreprises,
48:38 c'est le deuxième motif d'absence.
48:40 Ça vous inspire quoi,
48:42 messieurs, dames,
48:44 Jean-Philippe Dugoin-Clément,
48:46 vous en tant qu'élu, justement, sur le terrain,
48:48 vous avez constaté
48:50 ce genre de situation dans les entreprises
48:52 de votre territoire,
48:54 beaucoup d'absentéisme après
48:56 cet épisode d'épidémie ?
48:58 - Sur l'absentéisme,
49:00 arrêts, maladie, en tant que tel,
49:02 moi, pas forcément. Les deux choses
49:04 par contre qu'on constate de manière
49:06 beaucoup plus forte, c'est
49:08 la montée en charge
49:10 beaucoup du télétravail,
49:12 une forme de distanciation post-Covid
49:14 par rapport au niveau
49:16 d'implication, au niveau d'importance
49:18 donnée dans sa vie à l'activité
49:20 professionnelle, quelle qu'elle soit.
49:22 Il y a, je pense, des décalages
49:24 ou des changements de valeur
49:26 qui sont faits. Et la deuxième chose,
49:28 c'est l'extrême
49:30 difficulté à recruter
49:32 de l'ensemble des entreprises,
49:34 collectivités locales comprises,
49:36 où aujourd'hui le marché de l'emploi
49:38 a fortiori en Ile-de-France, où il y a
49:40 un taux d'activité plus élevé que
49:42 dans d'autres régions, est extrêmement
49:44 tendu, extrêmement difficile.
49:46 Et on a
49:48 aujourd'hui de véritables difficultés là-dessus.
49:50 Quelle que soit d'ailleurs la typologie
49:52 d'emploi, qu'on parle d'emploi
49:54 très qualifié ou non qualifié,
49:56 de choses très
49:58 pointues ou très générales,
50:00 on a aujourd'hui
50:02 une difficulté très forte
50:04 sur le marché de l'emploi à recruter,
50:06 à fidéliser et à impliquer.
50:08 Et ce que je dis est vrai pour
50:10 ma commune, mais est vrai pour
50:12 beaucoup d'autres communes. Moi je suis très impliqué dans les associations
50:14 d'élus avec lesquelles on peut échanger,
50:16 et avec beaucoup d'entreprises de notre territoire.
50:18 - Ça a vraiment changé le monde,
50:20 le Covid, Frédéric Fougera, ça vous inspire
50:22 quoi ces chiffres ? Les troubles
50:24 psy, notamment, représentent un quart
50:26 des arrêts de longue durée,
50:28 notamment avec les plus jeunes qui sont touchés
50:30 et les femmes.
50:32 - Dans le milieu des collectivités,
50:34 je ne peux pas l'évoquer, mais dans
50:36 l'entreprise, c'est le cas.
50:38 L'an dernier, il y avait plus de 50%
50:40 des cadres qui ont eu
50:42 un arrêt maladie, ce sont des chiffres énormes.
50:44 - Oui, de ça qu'on parle. - La période Covid,
50:46 je pense qu'elle a eu, psychologiquement, il y a eu trois étapes.
50:48 Il y a eu la première étape qui était anxiogène,
50:50 qui était stressante, parce qu'il y avait les morts, parce qu'il y avait
50:52 l'inconnu, on ne savait pas où on allait,
50:54 on ne savait même plus qui on était. Il y a eu une période très
50:56 perturbante, parce qu'après il a fallu s'organiser.
50:58 Mais quelque part, il y a eu aussi une période apaisante.
51:00 C'est-à-dire qu'on a acquis
51:02 un autre rythme, on a pris un peu de recul.
51:04 Et la période post-Covid,
51:06 il a fallu quelque part revenir
51:08 sur une situation précédente,
51:10 sur retrouver la pression,
51:12 tout ce qu'on exige de vous.
51:14 Et les gens ont eu le temps de réfléchir,
51:16 les gens ont eu le temps de voir que ça pouvait fonctionner autrement.
51:18 Et ça devient plus difficile de
51:20 reprendre cette même énergie
51:22 au travail et cette pression
51:24 toujours plus forte. Cette pression d'ailleurs
51:26 qui est toujours liée par le fait de faire des économies.
51:28 On est toujours dans l'économie des coûts.
51:30 Et donc l'économie des coûts, il passe par l'économie
51:32 des ressources, parce que c'est le coût du travail
51:34 qui est le plus cher dans l'entreprise.
51:36 De moins en moins de personnes pour faire le même boulot.
51:38 De plus en plus de pression psychologique,
51:40 de charge mentale. Tout ça
51:42 arrive, j'imagine, à ses conséquences.
51:44 Je ne suis pas un spécialiste de la situation,
51:46 mais en revanche, je l'observe et j'observe bien ça.
51:48 - Alors on arrive malheureusement à la fin de notre émission.
51:50 Régis De Castelnau et Christelle Yassme.
51:52 Je vous dois une réaction la prochaine fois.
51:54 - Mais allez-y peut-être rapidement, Régis De Castelnau.
51:56 - Très rapidement. Baisse, baisse,
51:58 baisse significative
52:00 de la productivité
52:02 du travail en France, qui était un pays
52:04 qui avait une très bonne productivité.
52:06 C'est en train de baisser et
52:08 certains disent que ça ressemble à
52:10 un effondrement de la productivité.
52:12 Ce sont de très mauvaises nouvelles pour l'avenir.
52:14 - Oui, on suivra ça en tout cas.
52:16 Merci à tous les quatre. Merci chaleureusement
52:18 de nous avoir accompagnés ce matin
52:20 et la suite de...
52:22 Mettez-vous d'accord, pardon,
52:24 mettons-nous d'accord aussi d'ailleurs.
52:26 Dans quelques instants, à midi.
52:28 Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.