"Joselu, symbole d'un Real qui renverse tout, peu importe le contexte"

  • il y a 4 mois
Mené jusque dans les dernières minutes, le Real Madrid est parvenu à renverser le Bayern Munich, ce mercredi en demi-finale retour de Ligue des champions (2-1) grâce à un doublé de Joselu. L'attaquant espagnol incarne à merveille l'incroyable résilience du Real Madrid, qui trouve presque toujours le moyen de se sortir de situations désespérées sur la scène européenne. Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video et Bouygues Telecom

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00Raphaël, le Real Madrid a encore fait parler la foudre mercredi soir en demi-finale.
00:07Retour de Ligue des Champions, victoire 2-1 contre le Bayern.
00:11Une victoire qui s'est dessinée en quelques minutes en fin de match alors que le Bayern menait.
00:15Je vais te poser la question à laquelle même les madrilènes, après la rencontre, avaient du mal à répondre.
00:21Comment expliquer ce nouveau scénario dingue ?
00:23Bien Arthur, comme souvent avec le Real Madrid en Ligue des Champions, c'est assez difficilement explicable.
00:29Même là, quelques heures après le coup de sifflet final, c'est encore un peu difficile, pour moi je suppose, pour toi aussi peut-être,
00:35de comprendre vraiment ce qui s'est passé sur ce match.
00:37Un match, il faut le dire, que le Real Madrid avait quand même plutôt pris par le bon bout.
00:41On a vu une équipe madrilienne qui, à domicile, a pris les choses en main, a imposé son jeu,
00:47ne s'est pas contentée de procéder par transition rapide, comme elle l'avait fait parfois sur la tour précédente,
00:51notamment face à Manchester City.
00:53Et on a vu une équipe madrilienne tomber un petit peu dans le piège bavarois,
00:58ne pas réussir à trouver la clé face à un Neuer qui a longtemps été impressionnant, il faut le remarquer, il faut le relever,
01:03et face à une défense qui a tenu tant bien que mal.
01:06On sentait le piège se refermer sur ce Real Madrid là.
01:09Pas assez d'efficacité, pas assez clinique, trop peu précis pour tromper un gardien en état de grâce,
01:15ça allait signer la fin de l'aventure madrilienne.
01:19Et bien non, il y a un homme qui est sorti de nulle part, qu'on n'avait pas vu venir,
01:23et qui a claqué deux buts dans les toutes dernières minutes.
01:25Cet homme, Arthur, c'est José Lu.
01:27Oui, José Lu, rappelez-vous, c'est cet attaquant qui marquait beaucoup de buts la saison dernière en Liga,
01:34mais qui était presque moqué à son arrivée à Madrid l'été dernier.
01:37On se disait, mais attendez, le Real perd Benzema, ne recrute pas ce gros attaquant, il va faire sa saison avec José Lu.
01:43Et bien oui, ils l'ont fait avec José Lu, ils sont champions d'Espagne, ils sont en finale de la Ligue des Champions.
01:48Et ce joueur, c'est le symbole de ce Real Madrid, immortel en Ligue des Champions,
01:54de ce Real qui renverse tous les scénarios, peu importe le contexte.
01:58Alors, juste pour rappeler concernant le cas précis de José Lu,
02:02il avait 27 minutes de jeu, enfin il a 27 minutes de jeu en cumulé depuis le début des huitièmes de finale,
02:08et là il marque deux buts en trois minutes, c'est la petite parenthèse statistique assez folle.
02:12C'est un bon ratio.
02:13Exactement.
02:14Mais quand je dis que ça dépasse son cas, c'est qu'on se rappelle évidemment de ces scénarios dingues en 2022,
02:19édition folle pour le Real, ils avaient éliminé le PSG bien sûr en huitième, Chelsea en quart,
02:24Manchester City en demi, alors qu'à chaque fois ils étaient mal engagés.
02:27Mais si on se souvient de cette équipe-là, la charnière c'était Militao à la bas de mémoire,
02:32aujourd'hui c'est Nacho à côté de Rüdiger.
02:35Le milieu de terrain, il y a une époque où c'était Kroos, Modric, Casemiro,
02:40aujourd'hui Kroos est titulaire, Casemiro est parti, Modric rentre seulement en cours de jeu.
02:45Benzema était là, futur ballon d'or en puissance,
02:48aujourd'hui c'est Rossellouh qui même entre en cours de jeu,
02:51et c'est Vinicius qui occupe un rôle hybride.
02:53Bref, quels que soient les contextes, les époques, les joueurs,
02:57finalement il y a assez peu de choses en commun, c'est l'identité de ce club,
03:00et c'est aussi peut-être Carlo Ancelotti.
03:02Et j'ajouterais un point également, tu as parlé de Benzema qui n'est plus là,
03:06qui a été remplacé du moins numériquement par Rossellouh,
03:09et dans le rôle du sauveur ce soir par Rossellouh.
03:12Et derrière, le gardien, Thibaut Courtois,
03:15qui avait été ultra impressionnant et décisif à de multiples reprises il y a deux ans,
03:20n'est pas là de toute la saison.
03:22On se dit que c'est un énorme coup dur pour le Real Madrid,
03:24comment est-ce qu'ils vont faire sans Thibaut Courtois ?
03:26On fait venir Kepa, ce n'est pas si concluant que ça.
03:29Et finalement c'est Andriy Lounine,
03:31qui n'a pas eu grand chose à faire face au Bayern Munich sur ce match retour,
03:35on se souvient de ses prestations face à City également.
03:38Donc, peu importe les joueurs, finalement,
03:41ce Real Madrid reste toujours accompagné de cette forme d'aura mystique.
03:46Avec ce club, on sait qu'il peut toujours se passer quelque chose de fou,
03:50et ça a encore été le cas ce mercredi soir.
03:53Et ce qui est fou, c'est qu'aujourd'hui, les joueurs,
03:56conférence de presse d'après-match, ou en tout cas interview d'après-match,
03:59Ferland Mendy s'amuse en disant
04:01« Ouais, si on compare tous ces scénarios dingues,
04:03allez, je mettrais quand même City un peu plus compliqué. »
04:05Ancelotti a fait pareil en conférence de presse,
04:07c'est-à-dire qu'ils en ont tellement en collection
04:09qu'aujourd'hui, se permettre de les comparer, de les classer,
04:11c'est dire à quel point ce que fait le Real dans son passé récent
04:14et dans son présent Ligue des Champions est fou.
04:16Et en fait, c'est cette culture club qui imprègne les joueurs quels qu'ils soient,
04:21et c'est, je parlais un petit peu de Carlo Ancelotti,
04:23la sérénité aussi que dégage Carlo Ancelotti
04:26et qu'il diffuse à tous ses joueurs, c'est juste incroyable.
04:29Moi, ce qui m'a marqué, c'est sa célébration,
04:31ou plutôt sa non-célébration sur l'égalisation de Rossellou,
04:34il est resté placide, il n'avait aucune émotion,
04:37c'était tout de suite tourné vers la suite,
04:39et de la même manière, juste avant,
04:41quand son équipe était encore menée en très mauvaise posture,
04:44aucun affolement, juste le petit chewing-gum qui mâchait un peu plus fort.
04:47C'est ça, Carlo Ancelotti, il est d'une grande sérénité,
04:50il incarne en quelque sorte lui aussi cette sérénité,
04:54ce sentiment-là de savoir que les choses vont,
04:57à un moment ou à un autre, tourner dans le bon sens pour son club,
05:00pour le Real Madrid, qui est donc qualifié, encore une fois,
05:02pour la finale de la Ligue des Champions.

Recommandée