Dans les hauts de Coussegrey, le loup semble avoir trouvé sa cantine. Les brebis d’Alexandre Leclert ont subi trois attaques depuis le 1er janvier. L’éleveur a perdu 40 bêtes depuis quatre ans mais n’est plus indemnisé.
Images : Christophe Ruszkiewicz / Réalisation : Glenn Essoly
Images : Christophe Ruszkiewicz / Réalisation : Glenn Essoly
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00:00Depuis le matin vous arrivez et vous ne savez pas ce que vous allez trouver.
00:02J'ai allé au lagnon à côté, il y a 200 agneaux, s'ils rentrent dedans,
00:07s'ils sautent dedans, c'est le carnage.
00:22Oh, évident de le savoir.
00:30La première chose pour moi c'était un chien, parce qu'on n'avait jamais entendu parler d'un loup dans le coin.
00:39Les OSB ils sont venus, puis après dans les attaques suivantes ils ont retrouvé des poils,
00:44ils ont analysé et ils ont découvert que c'était le loup.
00:47Pour les animaux c'est stressant, pour les animaux qui restent,
00:50parce que maintenant ils sont apeurés, ils ont peur, dès qu'ils entendent un bruit, ils doutent, ils se demandent ce qu'il se passe.
01:01Au début j'étais indemnisé, parce qu'on était dans les cercles 1,
01:06donc ce n'était pas reconnu que c'était le loup.
01:08Maintenant qu'on est dans le cercle 3, c'est reconnu que c'est le loup.
01:11Et donc je ne suis plus indemnisé, car il faut que je protège ma ferme.
01:16Mais comme moi sur ma ferme je n'ai pas le courant, c'est très difficile de pouvoir me protéger.
01:23Et de plus j'en aurais pour 40 000 euros pour entourer ma ferme,
01:30et le problème c'est que c'est subventionné à 80%, mais il faut que j'avance l'argent pendant un an,
01:36et pour moi ça me fait étrangement l'avance de se résorber pendant un an.
01:41Le loup peut être présent en France, mais dans les zones de Bonsang, il n'y a que le loup et la nature.
01:46Dès qu'il y a de l'élevage, ça pose problème.
01:49Même dans les zones au bord des montagnes, ils en sont envahis, les gens n'en peuvent plus.
01:56Et surtout ici en zone de plaine, c'est quand même incompréhensible que le loup soit là.
02:05Physiquement, c'est brutalement, le matin vous arrivez, vous ne savez pas ce que vous allez trouver.
02:10J'ai un lot d'agneaux à côté, il y a 200 agneaux, s'ils rentrent dedans, s'ils sautent dedans, c'est le carnage.
02:17Après, les 40 brebis que j'ai perdues, au début j'étais indéterminé, mais il y a une perte financière,
02:22il y a tout ça, le moral, les animaux stressés, après c'est tout un ensemble.
02:30On ne peut pas apprendre à vivre avec.
02:33Moi ce que je voudrais, c'est que tout soit pris en charge pour l'entourage,
02:37et pris en charge des attaques, que je n'ai pas d'argent à avancer,
02:43que le département fasse quelque chose pour m'aider, parce que c'est une situation qui est vraiment difficile pour moi.
02:51Je perds quand même de l'argent, des brebis stressées qui font moins d'agneaux,
02:56des agneaux mal formés à la naissance, il n'y a pas que le fait attaque,
03:02il y a toutes les conséquences qui ne sont pas chiffrables derrière.
03:13C'est ce qu'il y a de plus fort, c'est ce qu'il y a de moins fort.
03:43Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org