Xavier Bertrand par des Européennes du 9 juin, de Macron et du RN

  • il y a 4 mois
L'ancien Ministre et Président des Hauts de France, sans langue de bois, accuse le Président de la République au sujet des Européennes. Mais pas seulement

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Transcript
00:00 À bientôt un mois des européennes.
00:03 Est-ce que vous êtes inquiets par rapport à cette élection ?
00:08 Elles sont finies les européennes.
00:10 C'est devenu un référendum les européennes.
00:13 C'est devenu un référendum anti-Macron.
00:15 Il ne faut pas se raconter d'histoire.
00:17 Le gouvernement, le président de la République ont réussi le tour de force
00:20 de transformer ça en référendum pour ou contre Emmanuel Macron.
00:23 On connaît tous le résultat.
00:24 Il y a 80 à 85% des gens qui vont dire non à Emmanuel Macron.
00:29 Et du coup vous allez avoir le score de la liste de M. Macron,
00:32 ça sera entre 15 et 20%.
00:34 C'est ça le drame, c'est qu'on ne va pas parler d'Europe.
00:36 Pas assez.
00:37 Et le vrai drame, c'est qu'on ne va pas regarder aussi la qualité
00:40 de ceux qui vont aller siéger à l'Europe et pour dire quoi et faire quoi.
00:43 C'est devenu un référendum anti-Macron.
00:46 Et c'est un drame pour l'Europe et c'est un drame pour les élections européennes.
00:49 Mais c'est comme ça.
00:50 C'est ce qu'a voulu le président de la République,
00:51 mais c'est un peu l'arroseur arrosé.
00:53 Est-ce que vous craignez pour le score de votre ancien parti,
00:57 Républicain, de le voir sous les 5% ?
01:00 Écoutez, je ne pense pas, vraiment pas.
01:03 Ce n'est pas pensable.
01:05 Mais le vrai sujet qui se pose, c'est qu'on voit bien ce que va être le résultat.
01:08 On voit qui va arriver en tête.
01:10 C'est les extrêmes, c'est l'extrême droite, c'est M. Bardella.
01:15 Mais il faut voir que c'est avant tout le thermomètre de l'exaspération
01:18 et de la colère des Français.
01:20 Vous savez, il n'y a pas de désir aujourd'hui du Front national.
01:25 Mais le vrai sujet aujourd'hui, c'est que les gens en colère ont le sentiment
01:27 que si ce n'est plus M. Macron, c'est forcément le Front national.
01:31 Oh non, pas du tout.
01:32 Pas du tout.
01:33 Il y aura une autre voie.
01:34 Je pense qu'après ces 10 années,
01:37 les Français voudront vraiment tourner la page de Macron.
01:39 Mais vous verrez qu'ils ne se jetteront pas dans les bras du Front national.
01:42 Alors aujourd'hui, on a le sentiment avec les sondages que c'est le cas.
01:45 Mais vous verrez que dans trois ans,
01:46 les Français chercheront clairement une autre voie.
01:49 Parce que les Français veulent quoi ?
01:51 Ils veulent vivre en sécurité, vraiment en sécurité partout.
01:55 Ils veulent vivre de leur travail.
01:57 Et pour ça, ce n'est jamais les extrêmes, ni l'extrême gauche et les filles,
02:00 ni l'extrême droite, ni le Front national, qui apporteront des solutions.
02:02 Profiter de la colère, ils savent faire, les extrêmes.
02:05 Mais apporter des solutions, ce n'est pas leur registre.
02:08 Moi, c'est le mien.
02:09 Vous êtes déjà candidat ?
02:12 Je l'ai indiqué.
02:13 On m'a dit, est-ce que vous avez l'intention d'être candidat en 2027 ?
02:16 J'ai répondu.
02:16 Vous savez, il faut toujours répondre aux questions le plus clairement,
02:19 le plus directement possible.
02:20 La réponse est oui.
02:21 Je ne ferai pas les erreurs de la fois dernière, ça, je peux vous le garantir.
02:25 Mais je suis aussi dans une logique où il y a le travail que je fais dans les Hauts-de-France.
02:29 Et puis, c'est important aussi pour moi de parcourir la France,
02:33 de venir voir, notamment sur des sujets comme les miens,
02:35 qui ont une résonance dans toute la France,
02:37 qu'elle doit être le rôle du politique.
02:38 Et là, le rôle du politique, il est notamment vis-à-vis de l'assurance.
02:42 Le problème que j'ai chez moi, les gens ne peuvent pas se dire,
02:44 demain, est-ce que je serai encore assuré ?
02:46 Comment ça va se passer ?
02:47 Je dois aussi porter ce combat-là au niveau national, ce que je fais.
02:51 Mais on est plus fort pour le faire quand on a l'expérience de sa région,
02:54 mais aussi l'expérience de ce qui se passe ailleurs.
02:56 Vous savez, le terrain, quand on écoute vraiment, quand on dialogue vraiment,
03:02 c'est bien mieux que les grandes écoles comme les vôtres.
03:05 Justement, en parlant de grandes écoles, Sciences Po a fermé.
03:09 Il y a une volonté de faire descendre les lycéens dans la rue ou de bloquer les lycées.
03:14 Ça vous inspire quoi ?
03:16 Qu'il faut tout simplement le respect de l'autorité,
03:18 puis qu'on arrête de marcher sur la tête.
03:21 Très clairement, il y a quelques lycéens, parfois quelques centaines,
03:24 notamment à Sciences Po Paris, qui empêchent les 15 000 étudiés
03:28 qui sont en train de ruiner la réputation de Sciences Po.
03:30 Mais là, la direction, elle doit aussi être ferme.
03:32 Vous savez, quel est le problème dans notre pays ?
03:34 Il y a un double problème.
03:36 Manque d'autorité, manque de respect.
03:38 On doit respecter la liberté d'expression.
03:40 C'est vrai.
03:41 Des jeunes qui veulent s'exprimer, il faut les entendre.
03:43 Mais bloquer, non.
03:45 Et donc derrière, c'est la question de l'autorité, de ceux qui décident.
03:48 La direction de Sciences Po, vous prenez notamment l'IEP de Lille, Sciences Po Lille,
03:53 s'est entretenue avec le directeur, il a pris les décisions qu'il fallait.
03:56 Il n'y a pas eu d'occupation sauvage.
03:58 Autorité et respect.
04:00 De cette façon, vous pouvez remettre les choses d'aplomb dans un pays comme la France.

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