• il y a 6 mois

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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30L'hospitalité de Kenzo
00:40Située à la frontière avec la République Centrafricaine,
00:44Kenzo est le chef-lieu de l'arrondissement de la Bombay,
00:47dans le département de la KDI, région de l'Est.
00:51Cette ville cosmopolite est réputée pour son hospitalité.
01:00Les autochtones et les allogènes
01:09Nous avons des autochtones et des allogènes.
01:14La population autochtone est constituée de Dekako et de Mbusugu.
01:22Et nous avons une très forte population allogène,
01:26qui est constituée de Mbororo, des Arabes Choua, des Fulbés,
01:34des Bamoun, des Bamilekés, et aussi une communauté anglophone.
01:41En fait, presque tout le Cameroun se retrouve ici, dans l'arrondissement de la Bombay.
01:47Tel que la population se comporte ici, c'est l'exemple du vivre-ensemble au Cameroun.
01:54Il y a beaucoup qui sont nés ici, ils ont grandi ici, ils vivent ici.
02:00Bref, ici c'est le chez-eux.
02:02En dehors des populations allogènes venues de différentes régions du pays et d'autres horizons,
02:09Kenzo accueille également une forte communauté de réfugiés centrafricains
02:14qui constitue plus de la moitié de la population locale.
02:25Le Cameroun est l'un des pays les plus affectés par la COVID-19.
02:36Quand nous sommes venus en 2014,
02:38il y avait cette difficulté de cohabitation entre la population haute et les réfugiés.
02:43Mais l'État camerounais et les partenaires du HACER,
02:47ils ont mis en place des mécanismes de cohésion sociale
02:51qui a réunis toutes les deux communautés.
02:53Et cette méfiance qui existait entre les réfugiés et les Camerounais,
02:57ça a disparu à un moment donné.
02:59Et puis il y avait eu du brassage aussi.
03:02Il y a les Camerounais qui ont épousé les réfugiés,
03:04les Camerounais qui ont épousé les Camerounais.
03:06Donc cette cohabitation est vraiment efficace ici à Kenzo.
03:10Ces populations réfugiées qui bénéficient de la sollicitude constante des populations
03:17et des autorités camerounaises ne tarissent pas de gratitude à leur endroit.
03:21Nous leur disons merci.
03:23Parce qu'il y a d'autres qui nous ont donné des terres,
03:27des terres agricoles.
03:29Il y a d'autres qui nous ont accueillis.
03:31On nous a donné quand même un endroit où dormir.
03:34Donc on leur dit vraiment merci.
03:37Et à l'endroit des autorités, on leur dit aussi merci,
03:40surtout au chef de l'État.
03:42Parce que depuis que nous sommes ici en 2014,
03:44il a beaucoup pensé à nous, aux réfugiés de Kenzo.
03:47Parmi beaucoup d'activités qu'il a envoyées ici
03:50pour nous aider avec la population haute.
03:54Et il y a aussi des dons qu'il a envoyés pour nous ici à Kenzo.
03:59Des matelas, des couvertures, des seaux, des savons.
04:03Là aussi on dit carrément merci au chef de l'État
04:06de penser à nous tous les jours.
04:08Et il faut qu'il continue aussi à penser à nous tous les jours.
04:11Parce qu'ici au Cameroun, nous sommes chez nous.
04:14Et tant que nous sommes bien ici, nous sommes chez nous.
04:20C'est ce que nous faisons.
04:22C'est ce que nous faisons.
04:24C'est ce que nous faisons.
04:26C'est ce que nous faisons.
04:29Toutes ces composantes de la population
04:31vivent dans une parfaite harmonie
04:33sous l'encadrement des autorités locales.
04:36Dans cette dynamique,
04:38les différents leaders communautaires et religieux
04:41jouent également leurs partitions.
04:44L'ouvrir en temps est effectif.
04:47Depuis que je suis ici,
04:50je n'ai jamais eu à faire face
04:53à des problèmes intercommunautaires.
04:57Je suis hybride.
04:59Lorsqu'on parle d'hybride,
05:01ça veut dire que j'appartiens à plusieurs ethnies.
05:04Je ne saurais citer.
05:06Vous allez à Okadma, je suis là.
05:08Vous allez à Yaoundé, je suis là.
05:10Vous allez à Tibati, je suis là.
05:12À Berthoua, je suis là.
05:14À Kenzo, je suis là.
05:16Nous sommes ensemble.
05:18Il n'y a pas de religion figée.
05:22L'islam, c'est la tolérance.
05:25L'islam, c'est le bon.
05:27C'est la religion qui prône le bon vivre ensemble.
05:30Les autorités nationales,
05:32c'est parce qu'elles mettent tout en oeuvre
05:34pour qu'il y ait harmonie,
05:36paix
05:38et bon vivre ensemble.
05:47Le vivre ensemble est une réalité
05:50parce que les ressortissants
05:52de toutes les localités du Cameroun
05:54sont présents ici à Kenzo.
05:58Ceux qui sont venus d'ailleurs
06:00s'intègrent parfaitement
06:02dans la vie de la paroisse,
06:04notamment dans les mouvements d'action catholique.
06:07Ils participent activement
06:09aux activités de la paroisse.
06:12Depuis que je suis arrivé ici,
06:14depuis que je suis arrivé ici,
06:16je suis à ma troisième année,
06:18je n'ai jamais noté
06:20de comportement antipathique
06:22des uns vis-à-vis des autres.
06:24Nous travaillons ensemble
06:26dans le domaine de la liturgie,
06:28nous travaillons ensemble
06:30dans le domaine de l'autonomie,
06:32de l'autonomisation de la paroisse
06:34et puis nous accueillons
06:36favorablement les propositions
06:38qui nous sont faites
06:40parce que nous profitons également
06:42de leur expérience,
06:44de ceux qui sont venus d'ailleurs.
06:46Il faut noter qu'il y a
06:48une forte présence des chrétiens
06:50venus de la Centrafrique
06:52qui s'intègrent également
06:54et qui sont très bien accueillis
06:56par les chrétiens du Cameroun.
07:08Il faut noter qu'ici à Kenzo
07:10il y a 20 mosquées
07:12et il y a également, n'est-ce pas,
07:14beaucoup de confessions religieuses chrétiennes.
07:16Il y a une entente pacifique
07:18parce que les autorités administratives
07:20s'arrangent à chaque grand événement
07:22de la vie nationale
07:24de nous mettre ensemble
07:26d'abord pour une prière interreligieuse
07:28et nous sommes sur le point également
07:30de nous accorder
07:32avec les autres pasteurs des églises
07:34avec qui nous avons des liens
07:36dans le sens de l'écuménisme.
07:38Nous sommes en train de nous entendre
07:40pour que la semaine de l'écuménisme
07:42qui se célèbre sur le plan
07:44au sein de l'église du 18 au 5 janvier
07:46soit une réalité ici
07:48parce que ça nous permet
07:50de renforcer nos liens,
07:52de montrer aux chrétiens
07:54qu'effectivement ils croient en un seul Dieu,
07:56en un seul Seigneur et donc qu'ils doivent
07:58se comporter les uns vis-à-vis des autres
08:00comme des frères.
08:09Tous mes enfants sont nés ici
08:11et je n'ai jamais eu de problème
08:13ici avec la commune.
08:15Je suis même un fils de la commune maintenant.
08:17Tout ce qu'on fait
08:19pour qu'il y ait la paix ici
08:21et puis nos voisins, les kakos,
08:23nous ont beaucoup accueillis,
08:25surtout les anciens chefs,
08:27ils nous ont beaucoup accueillis.
08:29Ça nous a donné l'amour de rester
08:31et d'installer tous nos biens ici.
08:33Comme moi, je n'ai même pas
08:35l'intention
08:38d'aller faire quelque chose ailleurs.
08:40Tout ce que j'ai, je fais ça ici à Kenzon.
08:42Je suis content d'être là.
08:44La SIC est en train de contrôler
08:46le pas des mauvais enseignements
08:48et des mauvais éléments.
08:50Donc les gens qui viennent enseigner
08:52des mauvaises choses ici,
08:54mettre les mauvaises choses
08:56dans la tête des gens,
08:58c'est ça que nous sommes en train de surveiller.
09:00Et les écoles, on surveille les écoles
09:02s'il y a quelque chose qui ne va pas,
09:04on signale aux autorités.
09:06Et on fait le travail directement.
09:08C'est ça la SIC.
09:10Donc il faut que les enfants fréquentent.
09:12Et il faut aussi respecter
09:14le calendrier de l'école.
09:16Donc l'école courannique,
09:18respecter le calendrier de l'école.
09:20Et encore, il faut que ce soit
09:22des bons enseignements.
09:24Avec son statut de ville frontalière,
09:26Kenzon se positionne
09:28comme une plaque tournante
09:30des activités économiques.
09:36C'est ici qu'il y a mon bureau.
09:38C'est ça qui me soutient.
09:40Je vis à base de ça.
09:42Il y a d'abord les centres africains,
09:44des fois même les gens
09:46qui viennent de Yokodouma,
09:48Lola, Délélé,
09:50ils viennent se ravitailler ici à Kenzon.
09:52C'est ici qu'il y a mon bureau.
09:54C'est ici qu'il y a mon bureau.
09:56C'est ici qu'il y a mon bureau.
09:58C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:00C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:02C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:04C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:06C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:08C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:10C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:12C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:14C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:16C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:18C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:20C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:22C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:24C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:26C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:28C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:30C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:32C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:34C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:36C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:38C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:40C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:42C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:44C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:46C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:48C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:50C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:52C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:54C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:56C'est ici qu'il y a mon bureau.
10:58C'est ici qu'il y a mon bureau.
11:00C'est ici qu'il y a mon bureau.
11:02C'est ici qu'il y a mon bureau.
11:04C'est ici qu'il y a mon bureau...
11:06Watiti.
11:08Mon travail c'est le bambé. Le bambé ça veut dire c'est ici pour charger un véhicule comme ça là, c'est ça ma part de rôle, c'est ça mon travail.
11:16Ça peut y a des fois qu'ils sont avec 15.000, y a des fois ils sont avec 5.000, quand c'est faux j'ai 4.000 dans la bouche.
11:29On vit ensemble avec les frères centafricains, on n'a pas de problème.
11:32Ils arrivent chaque matin, ils se ravitaillent et ils rentrent, on n'a pas de problème, on n'a pas de soucis ni en route, ni ici avec eux.
11:39Ils commandent les produits alimentaires, donc c'est à base de nous qu'ils se ravitaillent pour manger, pour vivre.
11:4715.000, c'est une marge mondiale. 15.000 est moins que Berthois, moins que Douala en prix.
11:53Donc on n'a pas de prix de gros ni prix de détail. Le prix de détail comme le prix de gros.
11:58Donc tout le monde se ravitaille à l'aise et ne se plaint pas.
12:03Au niveau du flux de marchandises, on voit que la principale marchandise qui traverse notre frontière, c'est le bois.
12:32C'est le bois, soit grime, fin de bidet, après dans le RCA. Dans un sens, c'est le RCA Cameroon.
12:38Et dans l'autre sens, Cameroon et RCA, c'est des marchandises diverses.
12:43Donc une grande partie de l'alpine centrafricaine se présente déjà à partir de l'autobus.
13:02C'est d'ailleurs à Kenzou que la plupart des populations voisines du côté de la Centrafrique viennent faire leurs emplettes.
13:19Et pour cela, les procédures d'entrée et de sortie sont simplifiées grâce à la présence du poste frontière de la Sûreté Nationale de Kenzou.
13:30Nous sommes ici sur la Bombay, ce pont qui sert de frontière entre le Cameroun et la RCA entre Kenzou et Gambourg.
13:41Comme vous le voyez, la RCA qui est derrière moi, en face de moi, c'est notre pays, le Cameroun.
13:49La mission principale du poste frontière de la Sûreté Nationale de Kenzou consiste premièrement en l'application des lois et règlements en matière d'immigration, d'immigration, d'entrée et de sortie étrangère du territoire national.
14:06C'est la principale mission.
14:08À celle-là, s'ajoute la mission de la lutte contre la criminalité transfrontalière, particulièrement le terrorisme et les pratiques diverses.
14:17Nous avons ensuite l'exécution des reconnaissances à la frontière, des excursions et autres refoulements.
14:26Ça, c'est la principale mission.
14:29Ici à Kenzou, la libre circulation prônée dans la zone Sémak est une réalité vivante.
14:36La libre circulation est effective.
14:39L'effectif, c'est si en l'application des instructions de l'art traditionnel de 1993, le chef d'État de la Sémak a instruit cette libre circulation.
14:54Désormais, tous les participants d'un pays de la Sémak n'ont plus accès à un visa.
15:01Il suffit juste d'avoir une prise d'identité sécurisée à coût de validité, soit un passeport en carte d'identité.
15:08Le pouvoir public se déploie à doter cette ville frontalière d'infrastructures de base à l'instar des écoles, des centres de santé, des points d'adduction d'eau potable,
15:37des logements sociaux, entre autres.
15:39Aujourd'hui, les défis majeurs auxquels est confrontée Kenzou se rapportent au relèvement de la scolarisation et l'autonomisation de la femme.
15:59Il y a beaucoup de jeunes filles ici qui ont trop de difficultés.
16:05Par exemple, il y a les autres filles qui n'ont pas de parents.
16:09Elles sont là comme ça.
16:11Il y a beaucoup de communautés qui sont venues, par exemple, pour les haïtiennes qui viennent nous aider.
16:18Il y a les autres qui nous ont pris, mais il y a les autres qui ne nous ont pas encore pris.
16:23On voulait qu'on nous aide.
16:25Par exemple, à faire même les ménages et la couture.
16:30Il y a nos mamans qui souffrent souvent à la maison.
16:34Il y a les autres enfants qui n'ont pas de père et mère qui peuvent les envoyer à l'école.
16:41Elles n'ont pas l'acte de licence.
16:55On fait l'agriculture, il n'y a pas vraiment les moyens.
16:59Il faut vraiment des financements.
17:02On a besoin d'être formés.
17:05À la formation d'un guide, d'une machine pour apprendre la couture, la coiffure.
17:28Beaucoup d'enfants ne sont pas intéressés à l'école.
17:31Beaucoup d'enfants préfèrent rester au quartier.
17:35Et puis, les parents semblent ne pas être concernés par l'éducation de leurs enfants.
17:40Et ça, c'est le plus grand défi que nous avons en tant qu'autorités administratives de la Bombay.
17:47Donc, vous, vous avez besoin d'aide.
17:52Nous sommes en pleine tournée visite des communautés.
17:56Et nous essayons d'échanger avec les parents.
17:59Nous les encourageons à envoyer les enfants à l'école.
18:02Parce que la jeunesse est l'avenir de notre pays.
18:06Et il faut qu'il n'y ait pas de différence entre les Cameroonais.
18:13L'éducation, c'est la meilleure des choses que nous pouvons donner.
18:17C'est le meilleur héritage que nous pouvons donner à nos enfants.
18:20C'est pour ça que nous encourageons les parents, depuis que nous sommes arrivés,
18:24à la tête de cette localité, à envoyer leurs enfants à l'école.
18:28Et naturellement, comme c'est une ville frontalière,
18:31la surveillance de notre frontière est aussi un défi majeur.
18:48Pour les autorités administratives locales,
18:51une ville frontalière comme Kenzou, qui a ses réalités propres à elle,
18:55mérite que l'on lui accorde une attention particulière pour faire face à tous les défis.
19:00Étant donné que nous sommes une ville frontalière,
19:04il y a d'abord, il faut respecter les accords entre les communautés.
19:12Il y a d'abord, il faut respecter les accords entre nos États,
19:18c'est-à-dire la libre circulation.
19:21Les Cameroonais et les Centrafricains vont comme ils veulent de part et d'autre de la frontière.
19:27Mais il faut tout faire pour respecter tous ces accords-là.
19:30Il faut respecter les lois de la République.
19:34À un moment donné, nous avons eu des problèmes d'insécurité ici,
19:39mais tout a été résolu pour le moment, tout ce qui s'est passé ici, dans la ville de Kenzou.
19:55Aujourd'hui, nous sommes fiers de voir que notre frontière est calme et sécurisée.
20:02Nous le devons en partie à la collaboration, d'une part, entre les forces militaires et les forces cameroonaises,
20:11et d'autre part, à la collaboration qui existe entre les FOMO cameroonaises et celles-là de la République centrafricaine.
20:21La paix, le vivre ensemble harmonieux, le respect des institutions étant une affaire de tous,
20:28l'autorité initiative appelle à la vigilance de tous les instants.
20:33Ici, la population est cosmopolite et nous vivons ici en harmonie.
20:41Mais il faudrait que tout le monde essaie de respecter les lois de la République,
20:50parce que vous avez constaté depuis quelques temps, même dans les réseaux sociaux,
20:55que la jeunesse cameroonaise est aujourd'hui un peu en dépérdition.
20:58Il faudrait que nous essayions de travailler à ce niveau-là,
21:03parce que la jeunesse cameroonaise se laisse un peu aller à la facilité.
21:07C'est, en quelque sorte, un autre défi que nous avons à relever.
21:13La ville de Kenzo, tel qu'elle va aujourd'hui, est un cas d'école en matière d'intégration nationale et surrégionale.
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