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00:00 Dans un peu plus d'un mois, 34 jours pile pour être précis, ce sont les élections européennes
00:06 et toutes les forces politiques engagées battent le terrain pour une campagne qui est toujours complexe
00:10 avec entre autres une forte abstention Camille Genera.
00:13 Et pas seulement Marc, des tensions aussi.
00:15 On a vu notamment la tête de liste du PS et de place publique, Raphaël Glucksmann,
00:19 HAUT, exfiltré d'un cortège la semaine dernière.
00:23 Bonjour Olivier Dussopt.
00:24 Bonjour.
00:25 Ancien ministre numéro 2 désormais du parti Renaissance,
00:28 vous êtes ce soir à Pithiviers pour une réunion publique.
00:31 Ces images d'un candidat aux européennes, une sortie d'un cortège, est-ce que ça vous a choqué ?
00:36 Bien sûr, la violence n'est jamais acceptable.
00:38 La violence dont les fronts de gauche et les pays en particulier
00:41 ont fait preuve vis-à-vis de M. Glucksmann n'est pas acceptable.
00:44 Ça m'a rappelé ce que j'ai moi-même connu lorsque je portais des réformes avec des députés électriques
00:48 et des passés de toutes les bornes.
00:49 M. Glucksmann a fait face à la violence de ses alliés politiques.
00:53 Pour vous c'est de la violence politique, ce n'est pas une affaire de cortège du 1er mai,
00:57 mais pour vous...
00:58 Bien sûr, chacun a le droit de manifester, chacun a le droit d'exprimer des convictions
01:02 et personne n'a à être chaûté, bousculé, insulté ou recevoir de la peinture comme ça a été le cas.
01:08 Là où c'est un peu particulier, c'est que ce sont ses amis politiques,
01:11 ses alliés au Parlement français qui lui ont réservé ce mauvais sort.
01:15 C'est la démonstration que la lutte est un attelage hétéroclite, de briques et de brocs,
01:19 et qu'à un moment ou un autre tout ça se retourne contre ceux qui l'ont créé.
01:23 Et vous-même, Olivier Dussopt...
01:25 La violence n'est pas acceptable.
01:26 Vous-même, Olivier Dussopt, dans cette campagne européenne,
01:29 vous faites des réunions publiques, vous vous déplacez,
01:31 vous faites face à de l'hostilité, pas forcément politique, mais de l'hostilité de manière générale.
01:36 Non, parce que quand on fait campagne, on explique, on présente un programme.
01:39 Évidemment, les électeurs que nous rencontrons ne sont pas tous d'accord avec ce que nous proposons.
01:43 Certains ont des raisons de choisir un autre programme ou un autre candidat.
01:48 Mais dès lors qu'on est dans une forme de pédagogie, tout va bien.
01:50 Et dans cette campagne, pour ce qui me concerne, rien de négatif ne m'est arrivé.
01:54 Évidemment, une campagne, c'est toujours un moment de tension.
01:57 Mais il faut faire très attention à ne pas banaliser la violence qui peut accompagner cette tension.
02:03 Et aucune violence n'est acceptable, quelle qu'elle soit le candidat,
02:05 quel que soit l'homme ou la femme politique concernant.
02:07 - Parlons de cette réunion publique à Pitiviers.
02:09 C'est une zone rurale au nord du Loiret.
02:11 Le ministre de la Justice sera avec vous, Éric Dupond-Moretti.
02:14 C'est un poids lourd, bien sûr, de la majorité du gouvernement.
02:17 Ce choix de Pitiviers est-il stratégique, Olivier Dussopt ?
02:20 Est-ce que vous cherchez à convaincre un électorat en particulier ?
02:22 - C'est d'abord un choix que nous avons fait en lien avec les députés renaissance du département,
02:26 notamment Anthony Brosse, Caroline Jambier, qui seront présents à nos côtés ce soir,
02:29 ainsi qu'évidemment Stéphanie Riz.
02:31 C'est un choix pour montrer aussi que l'Europe est présente dans tous les territoires.
02:35 Lorsqu'on regarde ce qui s'est passé au cours des cinq dernières années,
02:39 avec une crise du Covid, et grâce à l'Europe nous n'avons plus à surmonter,
02:42 c'est grâce à l'Europe que nous avons pu aller aussi vite sur la vaccination,
02:46 que nous avons vu aussi les conséquences économiques de cette crise.
02:49 Là aussi, il faut le rappeler, le plan de relance qui a bénéficié à tous les territoires,
02:53 les territoires ruraux comme les territoires urbains,
02:56 il a été financé par l'Union Européenne.
02:58 Ce sont les 100 milliards d'euros du plan de relance en France,
03:00 ce sont 40 milliards d'euros qui viennent de l'Europe,
03:02 et Sam Valerie et la tête de l'Union des écologistes ont voté ce plan.
03:06 Tous les autres candidats ont refusé de voter ce plan,
03:08 ont refusé de voter un plan qui a aidé les Français, les entreprises, à passer le cas.
03:12 - Et pour vous, ça, la population ne le sait pas forcément,
03:15 on n'est pas forcément au courant de l'action européenne, c'est ce que vous dites ?
03:18 - C'est toujours un peu lointain l'Europe, et donc il faut le rappeler sans cesse,
03:22 pas seulement pendant les campagnes, c'est peut-être un des défauts de la classe politique française,
03:25 que de parler d'Europe qu'au moment des campagnes,
03:27 mais rappeler en permanence que l'Europe est très présente dans nos vies, dans nos territoires.
03:32 Souvent on voit l'Europe comme un peu de technocratie, un peu trop de normes ou de réglementations,
03:37 et c'est parfois vrai, il faut simplifier, et ça fait partie de nos engagements.
03:40 Mais l'Europe, c'est aussi quelque chose qui nous...
03:42 c'est une construction politique qui nous permet d'être beaucoup plus forts
03:45 que si nous étions seuls, bien évidemment, face à des géants comme les Etats-Unis,
03:49 mais aussi face à des puissances plus hostiles comme la Russie dans un contexte tel que nous le connaissons aujourd'hui.
03:54 - Dans le programme pour les Européennes, qu'est-ce qui distingue particulièrement pour vous,
03:58 Renaissance et ses alliés, des listes concurrentes ?
04:01 Est-ce qu'il y a un axe sur lequel vous pensez vous distinguer ?
04:04 - Il y a deux choses, si vous me permettez.
04:06 La première, c'est que nous sommes le seul livre véritablement européen,
04:09 avec un projet qui ne relève que de l'Europe.
04:12 Nous ne confondons pas les élections, et tous les engagements que nous prenons devant les Français
04:16 sont des engagements qui peuvent être tenus au niveau européen,
04:19 et nous n'allons pas promettre de régler des questions nationales ou locales au niveau européen.
04:24 Ça serait une mention aux Français, comme le fait du Rassemblement National.
04:27 Et puis, il y a un deuxième aspect, c'est que tout ce que nous proposons,
04:30 c'est une proposition qui... ce sont des propositions crédibles.
04:33 Crédibles parce que nous avons voté précédemment au Parlement européen tout ce qui permet de le construire.
04:38 Lorsque le Président de la République a, en 2017, initié l'idée qu'il fallait que l'Europe ait une forme de souveraineté,
04:44 une forme d'autonomie stratégique pour faire face aux grandes puissances mondiales,
04:47 peu ont été convaincus que ça puisse marcher.
04:49 Aujourd'hui c'est le cas, et désormais nous avançons pour construire une industrie de la défense au niveau européen,
04:54 ce n'est pas une armée européenne, mais une industrie de la défense.
04:56 Nous avançons pour qu'au niveau européen, toujours, il y ait encore plus de mobilité pour les jeunes,
05:01 parce que c'est une façon de se former, et nous voulons élargir Erasmus à l'apprentissage.
05:06 Nous avançons aussi pour que l'Europe soit plus solidaire, solidaire face aux phénomènes migratoires,
05:11 solidaire pour maîtriser le coût d'énergie.
05:13 Autant de sujets sur lesquels notre candidate va aller réagir,
05:16 et la seule, c'est parmi tous les candidats aujourd'hui, c'est vraiment la seule,
05:19 qui a voté cet texte au Parlement européen, qui a posé les bases pour nous permettre d'aventurer.
05:24 Merci Olivier Dussopt d'avoir répondu à l'invitation de France Bleu Orléans ce matin.
05:27 Je rappelle que vous êtes en réunion publique ce soir à PTV à 19h15 précisément,
05:31 pour cette campagne évidemment des Européennes.
05:34 Bonne journée à vous.