Ces dernières semaines, de nombreuses violentes agressions ont eu lieu en France, notamment auprès des mineurs. Face à cela, la question de l’excuse de minorité fait débat. Mais pour Kévin Bossuet, professeur d’histoire en banlieue parisienne, il y a «une volonté de reprise en main de la société avec de la fermeté».
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00:00 Mais bien sûr, ce n'est pas l'émotion des Français
00:03 qui remet l'idéologie du vivre ensemble.
00:06 Ce n'est pas le fait de dire qu'il y a un lien
00:08 entre l'immigration et l'insécurité
00:10 qui remet en cause le vivre ensemble.
00:13 C'est le laxisme.
00:15 Parce qu'à partir du moment
00:16 où vous n'avez plus confiance en la justice,
00:19 que vous n'avez plus confiance en l'État,
00:22 vous sortez de cette société du vivre ensemble
00:24 et vous vous mettez parfois à vous faire justice vous-même.
00:29 Que révèle ce sondage ?
00:31 Une volonté de reprise en main de la société
00:34 avec de la fermeté.
00:36 Quand vous avez des adolescents qui commettent des crimes d'adultes,
00:40 vous les jugez comme des adultes,
00:42 surtout qu'aujourd'hui, on sent bien que l'adolescence
00:45 est un passage très bref,
00:47 puisque tous les adolescents sont considérés comme des adultes,
00:51 on dit oui à tous leurs désidératas,
00:53 et on tend à les responsabiliser de plus en plus.
00:57 Ça doit être le cas, évidemment, dans le domaine judiciaire.
01:01 Mais si vous reprenez la vie d'un enfant,
01:04 vous avez les parents, vous avez l'école,
01:06 et ensuite, vous pouvez avoir la police et la justice.
01:10 Quand des parents ne jouent pas leur rôle,
01:12 forcément, il faut punir.
01:13 Quand vous êtes un parent responsable,
01:15 vous vous occupez correctement de votre enfant.
01:18 Quand vous êtes à l'école,
01:19 les premières incivilités, les premières insultes,
01:23 les premiers faits de violence, il faut sanctionner.
01:26 - Et immédiatement. - Et immédiatement.
01:28 J'ai vu des gamins insulter des professeurs.
01:32 Il n'y a strictement rien eu.
01:34 Et quand vous êtes arrêté par la police
01:36 et que vous êtes face à un juge,
01:38 il doit y avoir une peine exemplaire,
01:40 qui doit être rapide, qui doit être forte
01:41 pour mettre fin à cette spirale de la délinquance.
01:44 C'est ce que veulent les Français.
01:45 M. Gabriel Attal a rappelé qu'il fallait plus d'autorité.
01:49 Maintenant, désacte.
01:50 Je rappelle que Mme Belloubet,
01:52 lorsqu'elle était à la tête du ministère de la Justice,
01:55 a quand même participé à encore un peu plus de laxis
01:58 dans la justice française.
02:00 [fin de la musique]