• il y a 6 mois
Faute de professionnels de santé près de chez eux, à la campagne, des dizaines de patients font désormais des kilomètres pour se rendre à un rendez-vous médical avec des spécialistes. 42 jours d'attente en moyenne pour obtenir un rendez-vous chez le cardiologue, 11 jours chez le dentiste , 7 chez le pédiatre (chiffres de la fondation Jean-Jaurès), et parfois même aucune prise de rendez-vous possible tout simplement parce que les spécialistes n'acceptent plus de nouveaux patients...
Regardez RTL Evènement avec Simon Marseille du 02 mai 2024

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Transcription
00:00 *RTL événement*
00:02 Et l'événement ce matin sur RTL, ce sont donc ces orages qui, on vous le disait, ont ravagé cette nuit une bonne partie de la récolte de chablis.
00:09 Des grélons gros comme des balles de ping-pong qui pendant plusieurs minutes hier soir se sont tabattus sur les vignes de la région.
00:16 Bonjour Margaux Minos.
00:17 Bonjour.
00:18 Vous êtes sur place dans Lyon à Chablis justement pour RTL.
00:21 Oui, le jour commence à se lever sur Chablis et c'est difficile de distinguer la route ce matin.
00:26 Les feuilles arrachées forment un tapis dans certaines rues, les grélons de la veille se sont transformés en plaques de glace.
00:31 Dans les vignobles alentours, la grêle a laissé des traces, certaines feuilles de vignes sont déchirées, d'autres sont au sol.
00:37 Mais le plus inquiétant, c'est le nombre de raisins touchés.
00:40 La plupart vont sécher avec le temps et finir par tomber. La récolte est forcément touchée.
00:46 Merci beaucoup Margaux.
00:48 A vos côtés Sébastien Dovissat.
00:51 Vous êtes viticulteur à Chablis, vous avez 11 hectares de vignes.
00:55 Pour nous donner une idée, ça représente 40 000 à 50 000 bouteilles de vin produites chaque année.
01:01 Bonjour et merci beaucoup d'être avec nous ce matin en direct sur RTL.
01:04 Sébastien Dovissat, vous êtes en train justement d'inspecter vos vignes.
01:09 Quelle est l'ampleur des dégâts ?
01:10 Est-ce que vous avez une idée du nombre de vignes, du pourcentage de la part de vignes qui a été détruite ?
01:16 Justement en faisant le tour, on se rend un peu mieux compte.
01:20 Il y a pas mal de feuilles qui sont dégirées.
01:22 La croissance est de 6 à 15 centimètres.
01:25 Donc c'est complètement difficile de dire ce que ça va donner dans 2-3 jours.
01:32 Mais surtout le plus vicieux dans ça, c'est que les raisins ont peut-être pris un pet de grêlons.
01:40 Et ils vont sécher dans le temps.
01:42 Et là on a du mal d'estimer.
01:44 Par contre c'est l'ampleur du dégât sur le vignoble.
01:47 C'est-à-dire que ça a pris tout le vignoble de Préhy à Ligny-le-Châtel, en passant par les grands crus, de pleine face.
01:54 On avait le témoignage dans le journal de 7h d'un autre viticulteur, Daniel Etienne,
01:58 qui disait que la récolte d'après lui était détruite à 60%.
02:01 On va monter si haut ?
02:03 On va monter plus haut sûrement.
02:05 Certaines zones, je pense que si les vignes sont en pleine face avec le vent, les grêlons,
02:10 on va atteindre les 70-80.
02:12 Mais surtout c'est le dégât végétal qui va ensuite être engendré.
02:16 Et puis les sarments qui peuvent commencer à dessécher et à tomber par terre.
02:22 Ça veut dire la récolte de cette année, mais les prochaines aussi ?
02:25 Et les prochaines qui risquent d'être compromises, oui.
02:27 Vous nous disiez, il y a les feuilles qui ont été touchées, les grains de raisins aussi.
02:33 Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas forcément.
02:36 Ce n'est pas grave quand les feuilles sont touchées, en revanche c'est le raisin.
02:39 C'est ça le plus important ?
02:40 Voilà, les feuilles ça repousse, il n'y a pas de danger, c'est visuel.
02:46 Et puis on n'a pas eu complètement de voir qu'une seule feuille en arrivant sur les parcelles ce matin.
02:53 Mais c'est surtout les raisins qui sont très petits.
02:55 Et le fait qu'ils soient très petits, avec un grêlon d'un centimètre, c'est un rocher pour nous.
03:01 C'est ça qui peut les esquinter.
03:03 70 à 80% de la récolte potentiellement touchée, c'est une catastrophe pour toute l'appellation ?
03:10 L'appellation, la profession, les gens qui travaillent dans les vignes, tout le monde sera impacté.
03:14 C'est-à-dire que c'est dans le temps.
03:16 D'autant plus qu'on est en 2024, on a le stock 21 qui était quasiment à zéro.
03:20 On a eu des -7°C dans les vignes, en gelant par le gel, un gel de printemps, un gel de fin d'hiver.
03:27 Donc le stock est déjà actuellement très bas.
03:30 Donc la répercussion va être encore plus grave dans la fin d'année.
03:35 Merci beaucoup Sébastien Douvisa pour votre témoignage.
03:38 On vous souhaite bon courage et on a bien sûr une pensée pour tous les véhiculteurs qui, ce matin,
03:43 comme vous, se réveillent un peu catastrophés.
03:45 Marina Giraudeau, la région avait été placée en alerte orange.
03:48 Comment on explique la violence du phénomène ?
03:50 On nous parle de grêlons parfois gros comme des boules de pétanque.
03:55 Exactement, les orages ont été provoqués par un conflit entre une masse d'air chaud à l'est
03:59 et une masse d'air froid qui est arrivée de l'Atlantique.
04:03 Ils sont d'autant plus violents, avec des grêlons importants et de fortes pluies,
04:07 lorsque la différence des températures est importante.
04:10 Plus elle est grande cette différence, plus les orages sont violents.
04:13 Hier, en Bourgogne, il faisait entre 23 et 26 degrés,
04:17 alors que sur la région à côté, en centre-valle de Loire, on était à 13 degrés.
04:21 Donc il y avait une différence de 10 degrés, d'où cette violence des orages.
04:24 Merci beaucoup Marina, on vous retrouve juste avant le journal de l'Ontario.

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