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00:00 Portes et serrures défoncées, installations électriques pillées, murs délabrés.
00:06 Deux mois après le départ des casques bleus pakistanais,
00:09 cette ancienne base militaire ressemble plus à un squat qu'à un poste de police.
00:13 « Ça fait deux mois que je dors sur les planches. Je suis un humain ou un animal ?
00:19 Je dors ici sur la planche. Qu'est-ce que la MUNUSCO a laissé ? Rien. »
00:24 Après 25 ans de présence, les autorités congolaises estiment
00:29 que les quelques 15 000 casques bleus, déployés pour défendre les civils,
00:32 le personnel humanitaire et les défenseurs des droits de l'homme,
00:36 sont inefficaces contre les groupes armés et ont demandé leur départ accéléré en décembre.
00:41 Mais dans un contexte de recrudescence des violences dans l'Est du pays,
00:44 les policiers envoyés en remplacement manquent de moyens.
00:48 « Un policier qui a des jeeps, mais des jeeps qui n'ont pas de carburant.
00:53 Comment quand il y a une intervention, il faudrait une intervention quelque part,
00:57 comment on va se déplacer ? Ça c'est un problème. »
00:59 L'année dernière, de violentes manifestations anti-MUNUSCO,
01:02 réprimées par l'armée congolaise, ont fait plusieurs dizaines de morts dans la région.
01:08 S'ils ne faisaient pas l'unanimité, certains regrettent tout de même leur départ.
01:13 « Nous les jeunes de Kamanyola, on aimait beaucoup la MUNUSCO,
01:16 car ils n'avaient aucun problème avec nous.
01:19 Nous faisions des petits boulots dans la base et obtenions quelque chose comme des rations,
01:24 mais depuis qu'ils sont partis, je suis vraiment dégoûté. »
01:28 En janvier, Kinshasa a demandé le retrait intégral de la MUNUSCO d'ici la fin de l'année.
01:34 Le conseil de sécurité n'a, quant à lui, pas fixé de date limite.