• il y a 7 mois
Le mouvement étudiant propalestinien a continué de se répandre dans les universités françaises ce mardi après les mobilisations à Sciences Po et à la Sorbonne

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Transcription
00:00 Vous avez rencontré Jean Basser très récemment, qui est l'administrateur provisoire de Sciences Po.
00:05 Vous l'avez vu quand ?
00:07 J'ai vu ce matin.
00:09 Nous avons eu une réunion de travail ce matin.
00:11 Il souhaitait me rencontrer puisque je m'étais élevé contre la faiblesse de la réaction de Sciences Po
00:16 après les soulèvements et l'occupation.
00:19 Qui ont eu lieu la semaine dernière, qui a donné lieu à une négociation.
00:23 Même avant, au moment de l'invasion entre guillemets de l'amphiboutisme.
00:27 Mais je voudrais revenir sur la liberté d'expression.
00:31 Parce que c'est tout le paradoxe des Etats-Unis, la liberté d'expression n'est pas plus développée, elle est totale.
00:35 Et pourtant, comme vous le dites très justement,
00:40 cette liberté d'expression qui permet dans la rue de crier "sales juifs", "arabes tu crèves",
00:45 "les noirs en enfer" sans que ce soit réprimé, ça c'est la conception américaine de la liberté d'expression.
00:50 Paradoxalement, la parole est complètement bridée, au détriment d'une communauté, dans les universités.
00:56 Ça n'a rien à voir, et c'est peut-être aussi pour ça qu'on est pour l'instant sauvegardés
01:02 de cette invasion d'antisémitisme et de racisme, même si ça prolifère.
01:07 En France, et par le traité de la Convention européenne des droits de l'homme,
01:11 la liberté d'expression, ce qu'on exprime publiquement, c'est régulé.
01:15 C'est l'article 10, 10.1, 10.2. Et donc, on peut penser ce qu'on veut,
01:19 mais dans l'espace public, on ne peut pas exprimer tout ce qui nous passe par la tête,
01:23 ce qui nous lie, qui ne sont pas des opinions.
01:26 Or, à Sciences Po et dans les universités, en ce moment, si nous nous intervenons,
01:32 c'est parce que sous couvert d'une liberté d'expression, Free Palestine, la Palestine libre,
01:37 au contraire, la Palestine doit être libre, pour deux États, c'est un débat géopolitique,
01:42 il y a des relents dans le contexte, dans les propos, dans les slogans antisémites, très nets,
01:48 qui sont du ou, d'où, ou à l'ignorance, ou à une infiltration.
01:53 Et c'est de cela notamment dont nous avons parlé ce matin avec M. Basser.
01:56 – Et que vous a-t-il répondu ?
01:58 – Il m'a répondu qu'il espérait vraiment que la réunion de jeudi
02:03 qu'il mettait en place avec toutes les organisations d'étudiants
02:07 permettrait à la liberté d'expression dans le cadre républicain de s'exprimer,
02:11 chacune des opinions.
02:13 Il espérait aussi qu'après l'urgence à intervenir et à calmer,
02:18 en permettant à chacun de s'exprimer, y compris à ceux qui n'osent plus revenir,
02:24 juifs et non-juifs étudiants que nous recevons nous à la LICRA,
02:28 et qui n'osent plus revenir en cours parce qu'ils ont peur pour leur santé,
02:32 et psychique et physique, il espère que dans un deuxième temps,
02:35 quand tout sera calmé, les modules à Sciences Po réintroduiront
02:40 ce qu'est la liberté d'expression, ce que sont les différents racismes,
02:44 l'antisémitisme, et qu'on rééduque d'une certaine façon,
02:49 on réinstruise, sous couvert de la Convention européenne des droits d'hommes
02:53 et des lois de la République, chacun des étudiants.
02:55 Ce n'est pas une atteinte, encore une fois, je vois…
02:58 – Oui, on va la laisser parler justement.
02:59 – Ce n'est pas une atteinte à la liberté d'expression,
03:01 c'est une liberté d'expression mais pas la commission de délit.

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