Zeynep Balci (Vooruit) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024
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00:00 - Info sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:05 - Bonjour, bonjour à tous.
00:06 Tout de suite, les principes au titre de votre Carrefour de l'Information.
00:09 Le centre d'accueil d'urgence de 150 places destinées aux hommes seuls
00:13 est situé à Forêt à fermer ses portes ce matin.
00:16 C'est ce qu'annonce le Samu Social dans un communiqué.
00:19 En trois mois, les grèves ont coûté 14 millions d'euros à Bruxelles Airlines.
00:23 Le conflit social, qui portait essentiellement sur les conditions salariales
00:27 et de travail du personnel a poussé les pilotes à faire grève.
00:31 Élection 2024, campagne électorale suite.
00:33 Nous recevrons dans quelques instants Zeyneb Balshi, Voroït,
00:36 candidate au Parlement flamand.
00:38 À l'international, une nouvelle tournée d'Antony Blinken au Proche-Orient
00:41 avec de nouveaux espoirs de trêve.
00:43 L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent, on le sait, depuis des mois,
00:47 de servir de médiateurs à une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas.
00:51 Et puis, en deuxième partie d'émission, comme tous les jours,
00:53 on va traverser la Méditerranée pour nous rendre au Maghreb,
00:55 notamment au Maroc, dialogue social officiel,
00:58 la hausse de 10% du SMIG et la revalorisation de 1 010 rams
01:02 du salaire des fonctionnaires actés, revue de presse.
01:05 En fin d'émission, voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'Info,
01:07 qui démarre dans une poignée de minutes.
01:09 [Générique]
01:15 Voilà dans votre Carrefour de l'Information, dispositif électoral, élection 2024 suite.
01:21 Nous recevons aujourd'hui Zeynep Balçi, candidate Voroïte au Parlement flamand.
01:26 Bonjour et merci d'être avec nous, soeur Arabel.
01:29 – Merci pour l'invitation.
01:31 – Merci beaucoup. Avant de commencer, si vous voulez bien,
01:33 on va faire plus en connaissance, une petite carte de visite,
01:35 nous parler un petit peu de Zeynep Balçi, qui est-elle,
01:38 un petit peu son histoire, son parcours.
01:41 – Oui, donc, maintenant j'habite à Woluwe-Saint-Lambert,
01:45 mais d'origine je viens de Limbourg.
01:47 C'était mon grand-père qui est venu dans les années 1960 pour travailler dans les mines.
01:53 Donc je suis une petite fille de mineur.
01:57 Et maintenant j'habite déjà depuis 20 ans à Bruxelles,
02:01 je suis venue ici pour étudier et j'ai jamais parté.
02:04 Donc c'était vraiment mon choix d'habiter ici dans cette ville.
02:08 Et j'ai toujours travaillé dans la politique en fait.
02:11 J'étais conseillère pour le Parti Socialiste flamand, national,
02:16 donc ça veut dire que j'étais le conseiller de président du parti
02:19 pour les sujets comme la pauvreté, logement, mais aussi la diversité.
02:24 Et maintenant je suis porte-parole d'une ministre à Bruxelles aussi.
02:27 – D'accord, et pourquoi avoir choisi Vreut ?
02:29 Qu'est-ce qui vous a, disons, amené vers ce parti politique ?
02:32 – Donc Bruxelles est ma maison, mais ma maison est sous pression pour l'instant.
02:36 Je vois beaucoup de choses qui ne passent pas bien.
02:39 J'aime Bruxelles, mais ça ne me fait pas blinde.
02:42 Donc je vois aussi des problèmes, et c'est pour ça que je veux m'engager.
02:45 Je pense que j'ai assez d'expérience derrière.
02:48 Et maintenant c'est le temps pour me mettre aussi devant
02:52 pour vraiment améliorer plein de choses à Bruxelles.
02:55 – On va parler rapidement, si vous voulez, de la sécurité à Bruxelles, capitale de l'Europe.
02:59 On sait que la peur ne cesse de s'accroître au vu des récents événements,
03:03 les fusillades un peu partout.
03:05 Comment lutter contre cette criminalité qui gangrène doucement notre ville ?
03:09 – Oui, c'est une bonne question.
03:11 C'est un peu compliqué parce qu'à Bruxelles, on a notre police locale
03:15 qui fait beaucoup de choses, mais par exemple,
03:17 notre police locale ne peut pas entrer dans les métros ou dans les stations.
03:21 Et là, il y a beaucoup de choses qui passent, mais ce n'est pas notre compétence.
03:25 Et ça, c'est vraiment très difficile à expliquer pour les gens.
03:29 Donc on a besoin de la police fédérale pour ça.
03:32 Et je pense que la police fait déjà un bon boulot,
03:34 mais le problème c'est vraiment qu'il n'y a pas de justice qui suive.
03:39 Donc on n'a pas assez de juges pour dire que,
03:42 "Ok, cette personne a fait des bêtises, il faut être puni."
03:46 Là, on n'a pas assez de gens qui parlent néerlandais.
03:49 En plus, ça veut dire qu'ils disent "Ok, lâche-le".
03:52 Et je pense que dans le cerveau de beaucoup de gens,
03:54 ils savent qu'il n'y a pas de suivi,
03:56 donc je peux me permettre de faire des mauvais trucs,
04:00 et il n'y a pas de punition.
04:02 – Voilà, c'est ça. Si je comprends bien, il faudrait peut-être plus de policiers.
04:05 Beaucoup parlent de la fusion des polices, comme ça c'est plus pratique.
04:08 – Ça c'est quelque chose que Vohreuth vraiment veut.
04:11 Ça c'est déjà un début, parce que maintenant on a 19 communes,
04:14 on a 19 bourgmestres, on a 6 zones de police.
04:18 Et déjà pour être plus efficace, je pense que c'est bien de fusionner les zones de police.
04:24 Comme ça c'est plus faire et on gagne aussi plus d'argent
04:27 pour investir dans la sécurité.
04:29 – Plus de police et une justice plus ferme.
04:32 On l'a compris à notre point du programme de Vohreuth,
04:34 c'est la lutte contre la consommation de drogue.
04:36 Qu'est-ce qu'on peut faire pour aider ces personnes en proie à ces addictions,
04:40 ces personnes malades en fait ?
04:42 – Oui, on voit maintenant vraiment une augmentation,
04:45 c'est parce qu'il y a plein de drogue qui entre dans notre pays,
04:48 via Rotterdam, via Janvers et Lavres.
04:53 Donc c'est vraiment un très grand problème.
04:55 Aussi là, il faut une aide globale.
05:01 Donc il faut déjà faire beaucoup plus de contrôle sur notre port.
05:08 Et à Bruxelles, je pense qu'il y a plein de gens
05:10 qui ont vraiment besoin d'aide sociologique, psychologique et médicale.
05:14 Donc je pense qu'il faut avoir plus de centres
05:17 où les gens peuvent consommer en toute sécurité.
05:21 Comme ça, si on a des salles, on peut déjà mettre les gens à l'intérieur.
05:26 – Des spots comme ça.
05:27 – Des spots comme ça, on a déjà au centre-ville, avec Philippe Clos,
05:31 on a fait un "gate".
05:33 Et comme ça, beaucoup de gens disent "Oh non, je ne veux pas ça dans ma rue".
05:36 Mais on voit que, comme ça, on prend le problème de l'extérieur à l'intérieur.
05:40 C'est plus visible pour les gens.
05:41 Et comme ça, on peut aussi aider pour dire que,
05:44 "Ok, il y a des infirmières, il y a des médecins".
05:47 En disant "Ok, comment est-ce que vous pouvez,
05:50 on peut vous aider pour peut-être arrêter l'utilisation".
05:54 Donc je pense que les salles de consommation,
05:57 même si ces mots "salle de consommation", ça fait peur.
06:00 Mais on voit les résultats et c'est vraiment mieux
06:03 d'avoir les gens à l'intérieur d'une salle
06:05 que dans les rues et dans les stations de métro.
06:07 – Zeynep Balci, candidate Voreille au Parlement flamand.
06:10 On va évoquer un volet, celui de l'enseignement à présent.
06:14 On sait que la Belgique et en particulier Bruxelles
06:16 souffrent d'une pénurie d'enseignants en ce moment.
06:19 Comment on peut expliquer ça
06:21 et comment on peut rendre la profession plus attractive ?
06:23 – Je pense qu'il y a deux choses.
06:25 Pour l'instant, c'est le NVA qui donne
06:27 le ministre d'enseignement en Flandre.
06:29 Et j'ai l'impression que Bruxelles, pour eux,
06:31 c'est pas trop intéressant de faire beaucoup d'investissements.
06:35 Et pour nous, on a besoin de plus d'enseignants de Bruxelles.
06:40 Parce que maintenant, je pense que 85% des enseignants
06:43 pour les écoles néerlandophones, ils viennent de Bruxelles.
06:46 C'est loin pour eux.
06:47 S'ils trouvent un boulot plus proche à Flandre,
06:49 ils vont rester là-bas.
06:51 Je pense que pour attirer plus de professeurs,
06:54 d'abord, je pense qu'il faut donner peut-être un incentif
06:58 un peu plus d'argent.
07:00 Parce qu'ici, c'est une grande ville, c'est difficile de venir.
07:03 Les enfants ont différents backgrounds socioculturels.
07:08 Donc c'est un peu plus compliqué pour beaucoup d'enseignants.
07:13 Et ça, c'est une première chose.
07:15 Et deuxième chose, peut-être, s'ils peuvent venir habiter à Bruxelles,
07:19 peut-être qu'on peut donner aussi des incentifs
07:21 quand ils veulent acheter des maisons,
07:23 en disant que c'est un professeur, c'est quelqu'un
07:25 qu'on a vraiment besoin, on n'en a pas assez.
07:28 Peut-être qu'on peut donner des incentifs pour acheter une maison.
07:32 Donc vraiment pour attirer.
07:34 Et aussi, en même temps, on a besoin d'investir dans l'enseignement
07:39 à Bruxelles aussi.
07:40 - À propos de l'enseignement,
07:41 que pensez-vous de l'enseignement du néerlandais ?
07:44 Est-ce qu'on peut mieux faire pour l'apprentissage
07:47 de la deuxième langue nationale, qui est souvent nécessaire à Bruxelles
07:50 pour trouver un job, par exemple ?
07:51 - Oui, je pense que maintenant, dans les têtes des gens,
07:53 l'importance du néerlandais, c'est là.
07:56 Les gens comprennent qu'on doit aussi parler néerlandais,
07:59 ça donne beaucoup de plus bon futur pour le travail,
08:02 et pour plein de choses.
08:04 Mais je vois déjà, il y a des écoles à Bruxelles
08:07 qui font des immersions.
08:09 Donc c'est moitié en français, moitié en néerlandais,
08:12 et ça marche vraiment très très bien.
08:14 Et donc les gens ont peut-être encore un peu peur,
08:17 parce qu'à l'époque, ils ont peur du néerlandais d'Asiatie,
08:21 de Bruxelles.
08:22 Mais je pense que maintenant, ça c'est fini,
08:24 et c'est une bonne chose.
08:25 - Alors on va évoquer encore un autre sujet,
08:27 si vous voulez bien,
08:28 et un sujet qui vous tient à cœur,
08:29 celui de la propreté à Bruxelles.
08:32 Alors, ce n'est pas une surprise,
08:33 beaucoup de gens voient des rues qui sont de moins en moins propres.
08:36 Comment on est d'abord arrivé là,
08:38 et après, qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la situation ?
08:40 - Bruxelles est sale.
08:42 J'aime pas dire ça, parce que moi j'ai choisi d'habiter ici, à Bruxelles,
08:46 mais notre ville c'est vraiment sale.
08:48 Et aussi, les sacs devant la porte, chaque jour,
08:51 c'est aussi quelque chose que ça existe pas dans beaucoup des pays.
08:55 Et le problème est que nous sommes une population de 1,2 millions de personnes,
09:00 et ça va encore augmenter dans le futur.
09:02 Donc ça veut dire que si chaque personne met son sac devant sa porte,
09:05 ça va être une catastrophe, c'est déjà le cas.
09:08 Donc ce qu'on a besoin,
09:09 on doit pas chercher des solutions...
09:12 - Compliquées.
09:13 - Oui, compliquées.
09:14 Ils existent déjà, par exemple en Espagne,
09:16 chaque rue a ses propres containers, sous-sol.
09:20 Et ça veut dire que oui, on doit adapter un peu,
09:22 on doit changer un peu notre façon d'avoir le confort de mettre devant la porte,
09:29 mais notre maison est petite.
09:31 Pas tout le monde a une terrasse ou un jardin.
09:33 - Oui, les appartements.
09:34 - Les appartements.
09:35 Donc ça veut dire que ta maison va plus...
09:39 - Sentir mauvais.
09:40 - Exact, sentir mauvais pendant une semaine
09:42 si tu es déjà trop tard pour mettre tes sacs.
09:44 - Donc comme en Espagne, des containers, c'est le souterrain.
09:47 D'abord, c'est esthétiquement plus beau.
09:49 - Exactement.
09:50 - Et au niveau de notre côté, de la santé, c'est meilleur.
09:52 - Et ça marche.
09:53 Et deuxième chose, je pense que c'est les dépôts,
09:56 comment on dit ça en français ?
09:57 "Stations des dépôts" ?
09:58 Quand tu retournes tes plastiques.
09:59 - La consigne.
10:00 - La consigne, voilà.
10:01 - Quand on ramène nous-mêmes nos plastiques.
10:03 - Exactement.
10:04 - Parce que maintenant, tous les déchets dans la rue,
10:07 40% sont des plastiques et des "blankets Coca-Cola".
10:11 - C'est ça, des canettes.
10:13 - Des canettes.
10:14 Donc ça veut dire que c'est 40%.
10:15 Si on donne des sous, quand tu ramènes,
10:17 ça, je pense que ça va déjà aider beaucoup.
10:20 Et troisième chose, bien sûr, il faut donner des amendes.
10:24 Si on donne des options de container et de...
10:28 - Consigne.
10:29 - Consigne, et si tu ne fais pas encore, OK.
10:32 Ça veut dire que tu dois vraiment être puni aussi,
10:35 parce que ça ne va pas.
10:37 Dans une ville, dans une région,
10:39 avec presque 1,2 million de personnes,
10:42 tout le monde doit respecter les règles,
10:44 sinon c'est le chaos.
10:45 - Les sacs, les sanctions administratives,
10:47 mais aussi peut-être développer,
10:50 approfondir la sensibilisation aussi de tous les riverains.
10:52 - Oui, aussi, j'ai parlé avec plein de gens
10:55 dans la rue et demandés,
10:57 ils disent que oui, on ne fait pas assez à l'école,
10:59 ils doivent apprendre à les jeunes.
11:01 Je pense que les professeurs ont déjà fait beaucoup,
11:03 mais c'était quelqu'un qui a dit
11:05 que peut-être aussi des spots dans la télé,
11:08 pourquoi ne montrer pas que c'est important ?
11:12 J'ai dit, ah oui, pourquoi pas, c'est peut-être une bonne idée.
11:15 Oui.
11:16 - Alors, peut-être avant de nous quitter, Zeynep Balci,
11:20 les élections approchent à grands pas.
11:22 Si vous avez, disons, un conseil à donner
11:24 à toutes les Bruxelloises et à tous les Bruxellois,
11:26 ou un message à faire passer,
11:28 pourquoi voter d'abord ?
11:30 Parce que beaucoup de jeunes vont voter pour la première fois.
11:32 Et pourquoi voter Votre Heute ?
11:34 - Je pense qu'il faut qu'on s'informe bien.
11:37 Il faut s'informer vraiment bien, c'est important,
11:39 c'est un droit qu'on a.
11:41 Il y a beaucoup de gens qui se sont battus
11:43 pour avoir la voie démocratique.
11:45 Il faut s'informer sur les candidats.
11:47 Et pourquoi Votre Heute ?
11:49 Parce que si vous ne voulez pas que les parties droites,
11:51 côté flamands, comme le Vlaams Blank ou le NVA, grandissent,
11:55 votez Votre Heute.
11:57 Comme ça, nous sommes un bloc contre le fascisme.
12:01 Je dis ça pour les néerlandophones,
12:03 mais aussi pour les francophones.
12:05 Donc on a vraiment besoin d'un bloc
12:07 contre les deux parties qui sont assez droites.
12:09 Et c'est pour ça que je dis, votez Votre Heute.
12:12 - Voilà, donc la conclusion de Zeyna Balshi.
12:15 Je rappelle que vous êtes candidate Votre Heute
12:17 au Parlement flamand.
12:19 Merci d'avoir été avec nous, Sœur Arabelle.
12:21 - Merci beaucoup.
12:23 - On se retrouve dans quelques instants
12:25 - Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
12:29 - Et avant de refermer votre carrefour de l'information,
12:33 comme tous les jours, les prévisions météo avec vous,
12:35 Sophia. Bonjour Sophia.
12:37 - Bonjour Tariq.
12:38 - De bonnes nouvelles aujourd'hui.
12:39 - De très bonnes nouvelles aujourd'hui.
12:41 Si le retour des beaux jours, malgré quelques averses,
12:43 prévue dans la moitié du pays, mais ne vous inquiétez pas,
12:45 une accalmie est prévue en fin de journée,
12:49 avec un temps plus sec qui nous revient temporairement.
12:51 Les températures, elles, devraient atteindre 20 à 23 degrés.
12:54 Attention, l'air doux mais instable
12:56 pourrait provoquer quelques averses,
12:58 avec des nuages en fin de journée.
13:00 Demain matin, le ciel se dégagera dès le réveil
13:02 pour une matinée ensoleillée et douce.
13:05 Cependant, cela sera d'une courte durée,
13:07 car l'instabilité reprendra rapidement l'après-midi,
13:09 avec des averses de plus en plus soutenues.
13:12 Une perturbation qui nous arrive de France.
13:14 Il fera malgré tout un temps doux.
13:16 Les températures, elles, seront de 21 à 24 degrés.
13:19 - Merci Sophia pour ces prévisions météo.
13:21 C'est ainsi que l'on referme votre carrefour de l'information.
13:24 Excellente après-midi à l'écoute des programmes d'Arabel.