• il y a 8 mois
Transcription
00:00 Il y a deux jours, Adrien Laurent a fait un meet-up avec ses abonnés
00:03 pour le lancement de sa marque Pupus.
00:05 Et c'est un peu ton offiasco.
00:12 J'ai envie quand même d'analyser un peu ce qui s'est passé
00:14 parce que c'est assez étonnant.
00:16 C'était dans un quartier de Paris.
00:18 Et si tu analyses bien tous les gens qui sont venus pour lui,
00:20 tu peux t'apercevoir que 95% sont des garçons adolescents.
00:24 Et ça fait peur.
00:25 Ça ne vous fait pas peur à vous ?
00:26 Qu'on aime ou qu'on n'aime pas ce qu'il fait,
00:28 ce n'est pas un sujet.
00:29 Qu'on ait un avis concernant cette plainte pour viol qu'il a reçue,
00:32 concernant cette jeune fille, il a en extrait en 2018,
00:34 c'est une autre chose.
00:35 Là, j'ai envie de vous parler de la jeunesse masculine
00:38 de ce pays, du vide, du gouffre
00:41 dans lequel cette jeunesse masculine est en train de sombrer.
00:43 Plusieurs responsables à ça,
00:45 l'éducation, l'éducation nationale, l'éducation des parents,
00:47 mais surtout les réseaux sociaux.
00:49 Surtout le fait d'avoir érigé en modèle
00:51 des hommes qui ne promuent que la sexualité à sens unique.
00:55 L'hypersexualisation de la femme et tous ces garçons,
00:59 ça fait peur.
00:59 Ce qui me dérange un peu dans cette situation,
01:01 c'est que lui, il a 25 ans,
01:02 que sa sexualité, il a un peu de maturité
01:06 par rapport à sa sexualité.
01:08 Mais qu'un jeune garçon de 15 ans,
01:09 quel curseur il va avoir dans le début de sa sexualité ?
01:12 Déjà, où ils sont biberonnés au porno.
01:15 Pour eux, le goal d'une vie,
01:16 c'est de ressembler à quelqu'un qui fait beaucoup d'argent,
01:18 ce que je peux entendre,
01:19 et de baiser des meufs en gros.
01:21 C'est un peu ce qu'on lit en sous-texte,
01:23 si vraiment on résume le truc.
01:24 Il y a quand même quelques garde-fous à mettre en place,
01:26 je pense.
01:27 Par exemple, instaurer dans des classes,
01:29 dans les collèges, dans les lycées,
01:30 des groupes de parole sur ce qu'ils peuvent voir
01:32 sur les médias sociaux.
01:33 Les réseaux sociaux, ça fait partie de la vie maintenant.
01:35 Donc, il faut l'accepter.
01:36 Sauf qu'à aucun moment,
01:38 c'est un sujet dont l'école ne s'en parle.
01:40 Et si demain, on donnait une sorte de zone de libre-échange
01:42 au sein de l'école,
01:43 où chacun pourrait exprimer ce qu'il a vu,
01:46 ce qu'il en pense,
01:47 et qu'on puisse essayer de débattre ensemble
01:49 autour de toutes les images qu'ils peuvent voir,
01:51 ça aiderait peut-être certains
01:53 à comprendre qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire
01:55 et qu'on ne peut pas dire.
01:56 Et ça aiderait aussi peut-être
01:57 à combattre un peu le harcèlement,
01:59 les agressions sexuelles.
02:00 Ça aiderait aussi des jeunes filles à comprendre
02:01 qu'elles sont en droit de dire non.
02:02 Elles sont en droit de demander du respect.
02:04 Je pense également qu'il faudrait interdire le téléphone
02:07 au sein même d'un établissement scolaire.
02:09 Le vrai truc qui règle le problème, c'est la discussion.
02:11 Et essayer de déconnecter un petit peu les enfants
02:13 du monde digital qui est plein d'informations
02:16 dangereuses pour leur construction mentale.
02:19 Je pense qu'on devrait aussi, dans un souci d'efficacité,
02:22 faire supprimer les comptes des masculinistes
02:24 qui harcèlent,
02:25 les gens qui font l'apologie de la culture du jeune.
02:27 La liberté d'expression, elle a bon don.
02:29 C'est souvent ceux qui disent des choses
02:30 vraiment sur un fil,
02:31 voire très tendancieuses,
02:33 qui brandissent le drapeau de liberté d'expression.
02:35 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
02:36 On laisse encore l'opportunité à des hommes
02:38 de contrôler l'esprit d'une certaine jeunesse
02:40 où on commence à régler le problème à la racine.
02:42 Il faut aussi que les parents prennent conscience d'une chose.
02:44 Vous devez contrôler la consommation d'Internet
02:48 de vos enfants.
02:49 Et qu'il faut arrêter de mettre un téléphone
02:50 dans les bras d'un enfant
02:52 qui ne sait pas encore comment traiter les informations.
02:54 Le vrai du faux, le pourquoi du comment.
02:56 Est-ce que c'est juste ?
02:57 Est-ce que ce n'est pas juste ?
02:58 À 16 ans, on ne peut pas être en capacité de ça.
03:00 Donc on ne peut même pas leur en vouloir à ces gamins.
03:02 Mais c'est aux parents qui ont une maturité,
03:04 un background d'agir.
03:07 Nous, on veut que les jeunes garçons s'élèvent.

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