• il y a 8 mois
À la suite des confinements, des start-ups comme Flink, Gorillas, Frichti ou Getir ont connu un succès fulgurant. Le concept de ce "quick commerce" était de livrer les courses des clients en un temps record: moins de 15 minutes. Pourtant, de ces startups, il n’en reste aucune. La dernière encore debout, Flink, vient d’être liquidée par le tribunal de commerce ce 19 avril. La cause de leur chute? Un business model pas adapté au marché et surtout, loin d’être rentable.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous vous rappelez de ça ?
00:02 Ou de ça ?
00:03 Eh bien, toutes ces entreprises n'existent plus.
00:06 Le concept de ces startups, c'était de vous livrer vos courses
00:10 très rapidement, en moins de 15 minutes,
00:12 dans les grandes villes de France.
00:13 Et ça, ça s'appelle le quick commerce.
00:16 Ça a eu un succès fulgurant après les confinements
00:18 et ça a surtout été rendu possible grâce à la multiplication des dark stores.
00:22 C'est vrai qu'à la sortie du confinement,
00:24 ce quick commerce était extrêmement alléchant.
00:26 Les consommateurs étaient prêts à recevoir leurs courses alimentaires
00:30 directement chez eux et à ne plus se déplacer en magasin.
00:33 Donc l'idée a été très simple, c'est de quadriller nos villes,
00:36 plus particulièrement les très grandes villes,
00:38 en découpant des arrondissements, voire même quartier par quartier,
00:40 pour installer des mini-magasins,
00:43 mais des magasins qui ne sont pas ouverts au public,
00:45 des magasins destinés exclusivement à la livraison à domicile.
00:49 C'est pour ça qu'on appelle ça des dark stores,
00:51 des magasins cachés dans le noir.
00:53 Pourtant, malgré l'engouement, le marché se grippe
00:56 et après avoir caressé l'espoir d'une révolution sur le marché du e-commerce,
01:00 la chute est brutale.
01:02 En 2022, certaines start-up se retrouvent dans des situations financières plutôt mauvaises.
01:07 Elles se rachètent les unes après les autres,
01:09 jusqu'à ce qu'au printemps 2023, il n'en reste plus que deux,
01:13 Gaetir et Finc.
01:15 Les raisons qui expliquent la disparition du quick commerce,
01:17 il y en a plusieurs.
01:18 La première, ce qu'il faut comprendre, c'est que dans le commerce alimentaire,
01:21 la part des achats sur le digital est très faible.
01:25 A peine 12% du chiffre d'affaires alimentaires est réalisé via le digital.
01:29 Et dans ces 12%, 80% sont finalement réalisés sur le drive.
01:33 C'est-à-dire que c'est encore nous qui nous déplaçons avec notre voiture vers le magasin.
01:37 La deuxième raison qui explique la chute du quick commerce,
01:41 c'est simplement parce que très vite,
01:43 les consommateurs n'ont acheté que des produits de dépannage.
01:46 Donc ça veut dire quoi ?
01:47 C'est le pire du pire pour un acteur comme celui-ci.
01:49 Ça veut dire des petits paniers avec des petits chiffres d'affaires,
01:52 mais des coûts de livraison élevés.
01:54 Le modèle économique n'a pas pu tenir.
01:56 Et puis finalement, en mars 2023,
01:58 c'est l'interdiction des dark stores qui vient complètement enterrer
02:01 le concept de quick commerce.
02:03 Le 19 juillet 2023, Gaetir met la clé sous la porte.
02:07 Neuf mois plus tard, c'est au tour de Finc d'être liquidé.
02:10 C'est la fin du quick commerce en France.
02:13 ♪ ♪ ♪

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