Comme chaque jour dans le Live Switek, Roselyne Dubois répond à vos questions sur l'actualité.
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00:00 Un nom, je ne sais pas pourquoi vous avez écrit ça, mais un nom ce n'est pas toujours facile à porter.
00:03 Oui, il y a la consonance, mais il y a aussi souvent des histoires de famille plus ou moins lourdes, des divorces aussi.
00:08 C'est pour ça qu'il y a deux ans, une loi est passée pour simplifier les procédures pour changer de patronyme.
00:13 Patrick Vignal, bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
00:15 Vous êtes député Renaissance de l'Héros et c'est vous justement qui avez rédigé ce texte qui porte d'ailleurs votre nom.
00:20 144 000 demandes en 18 mois selon l'INSEE. Vous vous y attendiez ?
00:28 Franchement, à ce niveau-là, non. Mais vous savez, plus qu'une loi, cette loi, en fait, c'est un marqueur de société.
00:35 Et c'est un pas de plus dans la conquête de l'égalité homme-femme. Et ce n'est qu'un acte un.
00:40 Et l'intérêt de cette loi, d'abord, c'est qu'elle est partie d'un collectif.
00:43 Vous savez, souvent, je le dis souvent sur vos plateaux, on fait des lois qui partent des cabines ministérielles.
00:49 Cette loi a été travaillée sur le terrain par un collectif.
00:52 On a eu des réflexions, des réunions avec des gens.
00:54 On s'est rendu compte de trois niveaux. Vous imaginez si vous appelez Karima Abdel Slam ?
01:00 Rien à voir avec le terroriste. Et moi, ce que j'ai trouvé intéressant, et je voudrais remercier et le collectif et le garde des Sceaux,
01:07 c'est qu'en fait, c'est vraiment l'acte un de l'égalité. Et moi, je voudrais qu'on aille plus loin parce qu'on ne va pas assez loin.
01:14 Juste vous rappeler qu'en 2021, il y avait 4000 changements de nom. Il fallait prendre un avocat.
01:20 Ça a duré 10 ans. Il y avait 9 magistrats détachés pour cela. Aujourd'hui, enfin, la politique peut changer la vie des gens.
01:28 Et vous savez, on est en 2024 sur une année de devoirs de mémoire. Moi, je voudrais qu'on soit une année de devoirs d'espérance.
01:36 Nous sommes lâches, les politiques, envers les enfants et nos femmes. Et donc cette loi, c'est un acte d'égalité de femmes et d'hommes.
01:45 Pourquoi 8 fois sur 10, c'est uniquement le nom de l'homme ? Vous donnez la vie. Vous êtes en droit aussi de donner votre nom.
01:53 Effectivement, la plupart de ces demandes, elles viennent de femmes et elles viennent de femmes jeunes. Ça dit quelque chose aussi de la société aujourd'hui.
02:00 Oui, vous savez, je pense qu'on est un peu en décalage. Effectivement, les retours que j'ai, c'est qu'aujourd'hui, nos enfants,
02:07 ils ne veulent pas forcément porter le nom de leur compagnon. Ils veulent garder le nom de famille. Et ça, ça dit quelque chose.
02:13 Mais vous savez, moi, je voudrais aller plus loin et je vous donne des exemples. Dans ma circonscription, par exemple, la ville de Marseillard,
02:19 le maire Patrice Pétiel, il a décidé de réserver 4 appartements pour les violences faites aux femmes.
02:25 Qu'est-ce qu'on fait après les émeutes sur ces gamins de 13, 14 ans qui sont en colère ? Et quand vous creusez un peu dans leur vie,
02:33 dans leur personnalité, vous vous rendez compte que même, on a été victime de violences. 160 000 enfants sont victimes d'inceste par an.
02:41 Un gamin sur 5 à l'école primaire est victime de harcèlement. Voilà ce qu'on doit faire pour changer la vie des gens.
02:48 Et cette loi, en tout cas, les Français et les Montré, les Français nous montrent cette voie d'égalité. Et vraiment, vraiment, j'y tiens parce que
02:57 je trouve que là, le nom, c'est important. Le nom, c'est essentiel. Vous savez, encore une fois, le garde des Sceaux, il voulait reconnaître sa maman
03:07 qu'il a beaucoup aidé parce qu'il a été levé seul. On a beaucoup de familles monoparentales qui élèvent leurs gamins. Et le fait de rajouter
03:14 le nom de la mère ou le père, c'est très important. Je précise qu'on ne peut pas s'appeler Patrick Suitex ou Emmanuel Suitex, qu'on soit d'accord.
03:23 C'est le nom du père ou de la mère. Mais je pense que vraiment, le signal dont on est les Français, c'est de nous dire
03:30 faites des lois de société qui soient de justesse et qui nous changent la vie. — J'allais dire, j'ai rien à voir là-dedans, moi. Enfin je suis très content
03:38 pour cette loi, mais j'ai strictement rien à voir là-dedans, Patrick Vignal. — J'aurais dû m'appeler Patrick Suitex, mais c'est pas possible encore.
03:46 — Voilà. C'est pas grave. Merci, Patrick Vignal, d'avoir été en direct avec nous. Et donc on rappelle, voilà, c'est une simple, en fait,
03:52 maintenant, procédure, une simple démarche en mairie pour changer son nom ou accoler un autre nom.